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Communiqués et dossiers de presse

11 nouveaux projets collaboratifs alliant recherche et soins sélectionnés par l’Inserm

21 Mar 2024 | Par INSERM (Salle de presse) | Institutionnel et évènementiel

Médecin et patient© Fotalia

L’édition 2023 de l’appel à projets de l’Inserm MESSIDORE (Méthodologie des Essais cliniques Innovants, Dispositifs, Outils et Recherches Exploitant les données de santé et biobanques) lancé au printemps 2023, grâce au financement renouvelé du Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, a confirmé l’intérêt des communautés de recherche et de soins pour ce dispositif.  Il a également souligné l’ampleur des besoins de structuration des recherches en santé pour renforcer les collaborations entre recherche et soins et accélérer la recherche clinique. L’appel à projets MESSIDORE, rendu possible grâce à un financement de l’assurance maladie, est déployé dans le cadre du Programme stratégique de recherche collaborative en santé de l’Inserm, lancé en 2022.

Pour cette 2ème édition, les communautés de recherche et de soins ont de nouveau été au rendez-vous : 128 candidatures collaboratives ont été soumises, mobilisant plus de 500 équipes cliniques et académiques. Parmi ces projets, 11 seront financés pour 2023, pour un budget total de près de 9 millions d’euros.

Comme en 2022, les projets retenus sont porteurs d’avancées significatives pour la science et d’enjeux importants de santé publique et d’amélioration des soins. S’agissant d’essais cliniques innovants, de dispositifs médicaux ou s’appuyant sur des biobanques et bases de données humaines existantes, les projets soutenus couvrent des thématiques scientifiques et médicales variées : néonatologie, neurologie, rhumatologie et maladies auto-immunes, oncologie, allergologie, gastro-entérologie, maladies cardio-vasculaire et recherche en soins palliatifs.

Des innovations dans les méthodologies de recherche clinique ou les dispositifs médicaux

  • Dans le domaine des dispositifs médicaux, 2 projets portent sur des enjeux importants de santé humaine :
    • L’un dans le domaine de la néonatalogie vise à développer un dispositif médical d’analyse de la variabilité de la fréquence cardiaque du fœtus automatisée et en temps réel, pour la prévention des complications néonatales. Intégré au dispositif de surveillance actuel, le projet devrait permettre de réduire les interventions inutiles telles que les accouchements opératoires et les césariennes.
    • Le 2ème projet concerne une étude de développement d’un implant cérébral guidant et favorisant la régénération cérébrale chez les traumatisés crâniens graves. A l’issue de cette étude, un essai clinique sera mis en place pour tester, pour la première fois chez l’homme, la faisabilité et la sécurité d’implants dédiés à des lésions cérébrales post-traumatiques.
  • Un projet portant sur la polyarthrite rhumatoïde, maladie inflammatoire chronique auto-immune la plus courante, vise à une meilleure prise en charge des patients en rémission traités par des antirhumatismaux actuellement prescrits, avec une méthodologie innovante améliorée.

S’appuyer sur des bases de données existantes et des données issues de biobanques

  • 4 projets proposent d’exploiter les bases de données de santé (telles que le Système National des Données de Santé – SNDS – et les entrepôts de données de santé – EDS) :
    • En neuro-imagerie, un projet propose de développer un ensemble d’outils basés sur l’intelligence artificielle (IA) pour exploiter pleinement le potentiel des données de neuro-imagerie dans les EDS afin qu’ils puissent être utilisés pour développer des systèmes de diagnostic pour la neuroradiologie assistés par IA, fiables et non-biaisés.
    • En oncologie, un projet associant biostatisticiens et cliniciens a pour objectif de réaliser une série d’essais cliniques émulés en utilisant une base de données en cancer du sein, dans une perspective de développer des outils d’aide aux cliniciens, dans leurs décisions de proposer ou non, une chirurgie après une thérapie systémique optimale chez les patientes présentant un cancer du sein métastatique de novo.
    • En gastro-entérologie, un projet vise à développer une nouvelle approche méthodologique innovante pour évaluer la balance bénéfice/risque des thérapies avancées dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales, telles que la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, contribuant à développer un outil numérique d’aide à la décision pouvant être répliqué dans d’autres maladies.
    • Dans le domaine de la recherche en soins palliatifs, un projet s’intéresse à l’association entre prise en charge en soins palliatifs et risque suicidaire, basé sur une approche mixte combinant une approche quantitative et une approche qualitative. Les résultats pourraient éclairer les débats actuels sur la fin de vie et sur la prise en charge des patients présentant des pathologies psychiatriques sévères et résistantes.
  • 2 projets s’appuieront sur des données issues de biobanques :
    • En allergologie, un projet valorisant 2 biobanques, a pour objectif de réunir un consortium multidisciplinaire dans le domaine des toxidermies (allergies cutanées retardées aux médicaments touchant 1 à 3 % des patients hospitalisés). Il ouvrira la voie à des traitements innovants et à des outils de prévention dans ces pathologies complexes.
    • Dans le domaine des maladies auto-immunes, un projet porte sur la sclérodermie systémique et vise à développer des méthodologies innovantes d’intégration et d’analyse de données de santé complexes de sources variées (omiques et imagerie) issues d’une cohorte clinico-biologique et d’une biobanque existante. Ces apports pourraient être réutilisés et appliqués à de nombreuses autres pathologies humaines, contribuant à la dynamique de médecine personnalisée.
  • 2 projets visent à utiliser des données multi-modales traitées par « machine learning  » (apprentissage automatique via des outils d’intelligence artificielle – IA) :
    • En onco-hématologie, un projet porte sur le lymphome folliculaire, chez des patients dont la maladie progresse encore 24 mois après l’initiation de la chimiothérapie. Le projet a pour objectif de développer, grâce à des outils d’IA, des stratégies d’intégration multimodale de données cliniques, biologiques, moléculaires, radiomiques, et anatomopathologiques, afin de développer un modèle de prédiction de rechute.
    • Dans les maladies cardio-vasculaires, un projet s’intéresse aux infarctus cérébraux, avec pour objectif d’identifier et de valider des biomarqueurs des processus thrombo-inflammatoires en phase aiguë, en développant des algorithmes intégrant des données cliniques, biologiques et de neuro-imagerie de biobanques existantes, avec des perspectives de médecine de précision.

Afin de poursuivre le soutien aux projets collaboratifs entre acteurs du soin et de la recherche, et toujours dans une logique d’excellence scientifique, une nouvelle édition de l’appel à projets MESSIDORE sera lancée au printemps 2024.

Les projets soutenus lors de la 1ère édition en 2022 : https://presse.inserm.fr/15-nouveaux-projets-collaboratifs-alliant-recherche-et-soins-finances-par-linserm/66684/

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