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18 octobre : Journée Mondiale de la Ménopause

16 Oct 2013 | Par INSERM (Salle de presse) |

crédit photo : ©Fotolia

La journée mondiale de la Ménopause organisée ce Vendredi 18 octobre par l’OMS, appelle toutes les nations à donner à la santé après la ménopause une place primordiale dans la recherche et la santé publique. La ménopause correspond à la fin de la période de reproduction de la femme. Synonyme de bouleversement dans la vie affective et physique de la femme, la ménopause se déclenche généralement vers la cinquantaine. Cette chute de production de progestérone et d’œstrogène s’accompagne de plusieurs symptômes plus ou moins gênants selon les femmes, comme des bouffées de chaleur, de la fatigue, des insomnies … que les traitements hormonaux tentent de diminuer.

Longtemps encensé, aujourd’hui décrié, ce traitement hormonal de la ménopause (THM) reste le moyen le plus efficace pour corriger les troubles fonctionnels de la ménopause.

Ce traitement permet également de prévenir l’ostéoporose mais il expose à des effets indésirables (maladie veineuse thromboembolique, accidents vasculaires cérébraux notamment). Sa composition, sa dose et son mode d’administration varient considérablement d’un pays à l’autre rendant ainsi son évaluation difficile. Si l’amélioration de la qualité de vie reste aujourd’hui le meilleur atout du THM, son rapport risque/bénéfice fait encore l’objet de controverses. Chez les utilisatrices en bonne santé, âgées de 50 à 59 ans, les risques sont faibles si l’on respecte les contre-indications. En revanche, la prise à plus long terme ou la mise en place d’un traitement chez des femmes plus âgées peut entraîner davantage d’effets adverses graves. Afin de mieux connaître les bénéfices et les risques de ces traitements hormonaux, les chercheurs s’intéressent aux modifications et aux risques associés à la ménopause ainsi qu’aux traitements, notamment à partir de larges cohortes. L’équipe de Pierre-Yves Scarabin* (Hormones et Maladies Cardiovasculaires », Inserm, UMRS 1018) a notamment montré que les estrogènes transdermiques permettaient d’éviter un grand nombre d’accidents thromboemboliques veineux liés aux estrogènes oraux. Une avancée majeure dans la sécurité d’emploi du THM, les embolies pulmonaires expliquant environ un tiers des événements potentiellement fatals dus aux estrogènes oraux. Pour plus d’informations sur le THM, vous pouvez contacter Pierre-Yves Scarabin, directeur de recherche Inserm, responsable de l’équipe – Hormones et Maladies Cardiovasculaires- Unité Inserm 1018 “Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations”.
L’étude ESTHER (EStrogen and THromboEmbolism Risk), a été lancée par l’Inserm entre 1999 et 2006 afin d’évaluer l’impact de la voie d’administration des estrogènes et le rôle des progestatifs sur le risque de maladie veineuse thromboembolique chez des femmes ménopausées de 45 à 70 ans.
* Pierre-Yves Scarabin donnera une conférence pléniaire au 14e congrès mondial sur la ménopause organisé par l’International Menopause Society, qui se tiendra à Cancùn, du 1er au 4 mai 2014

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Contact Chercheur

Pierre-Yves Scarabin
Directeur de recherche à l’Inserm Responsable de l’équipe – Hormones et maladies cardiovasculaires Unité Inserm 1018 “Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations”
Tel : 01 45 59 51 12

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