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La cérémonie annuelle des Prix Inserm fête ses vingt ans cette année et distinguera, le mardi 10 décembre prochain au Collège de France, six chercheurs et ingénieurs dont les réalisations contribuent à l’excellence scientifique de l’Institut, au service de la santé de tous.
« En rendant hommage à ses scientifiques de talent pour la 20e année consécutive, l’Inserm célèbre la passion et l’engagement des femmes et des hommes qui font la diversité et l’excellence de notre recherche Inserm, au service de la santé de toutes et tous », salue Gilles Bloch, président-directeur général de l’Inserm.
Le Grand Prix Inserm 2019 sera décerné à Éric Gilson dont les travaux contribuent à des avancées majeures en biologie du vieillissement, fondateur et directeur de l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement et coordinateur scientifique du programme de recherche Inserm AgeMed.
Éric GILSON, Grand Prix Inserm
Éric Gilson se passionne très tôt pour la « limite des connaissances » sur les chromosomes. Sa volonté de questionner les dogmes scientifiques va le conduire à jouer un rôle déterminant dans la compréhension du rôle des télomères, ces séquences répétées d’ADN situées à l’extrémité des chromosomes. On lui doit notamment, la découverte de leurs « capuchons » protéiques protecteurs qui contribuent à la stabilité des chromosomes. Loin de se limiter à la recherche fondamentale, Éric Gilson a souhaité relier sa thématique de recherche à des problématiques plus générales liées à la biologie du vieillissement et du cancer. Il a fondé en 2012 à Nice l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement avec l’appui de l’Inserm, du CNRS et de l’université de Nice. À l’heure actuelle il dirige toujours cet institut qui fut l’un des premiers mondiaux à combiner cancer et vieillissement en une biologie commune et qui continue d’attirer des chercheurs d’excellence en France et à l’étranger. Depuis son lancement en 2016, il est également le coordinateur scientifique du programme de recherche Inserm AgeMed qui regroupe des chercheurs de tous horizons pour étudier le processus de vieillissement dans sa globalité.
Mathilde TOUVIER, Prix Recherche
Le Prix Recherche distingue des chercheurs, enseignants chercheurs et cliniciens chercheurs, dont les travaux ont particulièrement marqué le champ de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et thérapeutique et de la recherche en santé publique. Directrice de recherche Inserm au Centre de recherche en épidémiologie et statistiques, Mathilde Touvier est responsable de l’équipe Inserm de recherche en épidémiologie nutritionnelle. Elle y a participé à l’élaboration du Nutri-Score, l’étiquetage nutritionnel mis en place en France et dans plusieurs pays européens, qui représente une véritable avancée au service de la santé de chacun. Elle coordonne également l’étude NutriNet-Santé, première cohorte mondiale de recherche en nutrition, au sein de laquelle elle a dirigé des travaux mettant en lumière le lien entre la consommation de produits ultra-transformés et le développement de cancers et de pathologies cardio-vasculaires.
Michel SADELAIN, Prix International
Dans la longue tradition des coopérations internationales de l’Institut, le Prix International récompense les chercheurs installés à l’étranger. Cette année, l’Inserm récompense Michel Sadelain, directeur du Centre d’ingénierie cellulaire au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center à New York. Fasciné par l’avenir du transfert génétique, ce médecin-chercheur a développé durant vingt années de travaux une technique révolutionnaire de lutte contre le cancer permettant d’améliorer l’efficacité des lymphocytes T dans les procédés d’immunothérapie. Son principe : manipuler le patrimoine génétique des propres cellules immunitaires du patient, avant de les lui réinjecter.
Jean-François DELFRAISSY, Prix d’Honneur
Le Prix d’Honneur témoigne de la carrière d’une personnalité scientifique éminente. Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), est récompensé par ce prix pour ses découvertes et ses travaux en infectiologie, ainsi que pour son engagement dans la lutte contre le sida et auprès des patients. Impliqué dès la fin des années 1980 dans la lutte contre l’épidémie de VIH qui prend alors de court le milieu médical, il monte l’unité de recherche Virus, neurones et immunité à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre et crée les premières cohortes de patients atteints par le sida, alliant recherches fondamentale et clinique. À la tête de l’ANRS de 2005 à 2016, il fut aussi directeur de l’institut thématique d’Aviesan immunologie, inflammation, infectiologie et microbiologie et dirigea la task-force Ebola en 2014.
Hervé CHNEIWEISS, Prix OPECST-Inserm de l’impact sociétal
Avec ce prix, l’Institut récompense les efforts de valorisation de la recherche et sa capacité à être véritablement en dialogue avec les attentes de la société et les questions des citoyens sur leur santé. Président du comité d’éthique de l’Inserm, Hervé Chneiweiss est reconnu pour son travail sur les astrocytes dont il a démontré les fonctions. Ses travaux, à la frontière de la neurologie et de la génétique l’ont très vite amené à s’intéresser à la bioéthique et à la question de la place de la science dans la société. Conseiller au cabinet du ministre de la Recherche de 2000 à 2002, il a notamment été en charge de la première révision des lois de bioéthique. L’Inserm, ainsi que l’’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques, dont il a été membre du comité scientifique, souhaitent rendre hommage à la carrière de celui qui, élu en juillet à la présidence du comité international de bioéthique de l’Unesco, porte désormais cet engagement hors de nos frontières.
Chiara GUERRERA, Prix Innovation
La recherche se compose aussi des ingénieurs, techniciens ou administratifs qui l’accompagnent : le Prix Innovation leur est dédié. Venue d’Italie, Chiara Guerrera a rejoint en 2006 la toute nouvelle plateforme universitaire de protéomique Structure fédérative de recherche Necker (Inserm/APHP/Université de Paris) en tant qu’ingénieure de recherche. Elle a travaillé au développement de cette jeune structure afin d’en faire une plateforme de très haut niveau qui propose non seulement une assistance technique adaptée aux besoin des chercheurs mais également des soutiens stratégique et méthodologique adéquats. Son équipe participe à l’identification de biomarqueurs déterminants dans la compréhension de maladies graves comme la cystinurie ou la mucoviscidose.
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