Coupes de thymus sur lame (c) Inserm / Delapierre Patrick
Le facteur AIRE contrôle l’expression d’antigènes spécifiques de tissus au niveau des cellules épithéliales du thymus (organe lymphoïde à l’origine des défenses immunitaires chez l’Homme). Au contact des cellules épithéliales qui expriment ces antigènes spécifiques, les cellules potentiellement pathogènes reçoivent des signaux conduisant à leur destruction. Une diminution d’expression de AIRE entraine une expression réduite de ces antigènes spécifiques, et donc une moins bonne élimination des cellules. Ce phénomène est observé après la puberté, où le thymus des femmes comme celui des souris femelles exprime moins de AIRE que celui des mâles entrainant une moins bonne tolérance immunitaire et donc davantage de susceptibilité aux maladies auto-immunes. En outre, les chercheurs ont montré que l’oestrogène était l’hormone responsable de cet effet puisque le traitement par oestrogène de cellules épithéliales thymiques d’homme et de souris, se traduit par une baisse de l’expression de AIRE dans ces cellules.
Les niveaux d’expression de AIRE peuvent donc indiquer une prédisposition à une maladie auto-immune et faire du taux d’oestrogène une cible thérapeutique potentielle.