Le taux de césariennes varie considérablement à travers l’Europe selon une nouvelle étude issue du projet EURO-PERISTAT, publiée dans le BJOG : An International Journal of Obstetrics and Gynaecology.
On sait que la probabilité d’accoucher par césarienne est plus grande chez les femmes dont c’est la première grossesse, quand celles-ci ont déjà eu une césarienne, ou quand les bébés sont jumeaux ou se présentent par le siège. Cette étude montre pour la première fois que ces différences ont des ampleurs très variables d’un pays à l’autre. Par exemple, moins de 50% des naissances multiples en Norvège, en Islande, en Finlande et aux Pays-Bas ont lieu par césarienne, alors que ce pourcentage atteint 90% à Malte et à Chypre. De même, moins des trois-quarts des accouchements avec présentation du siège en Norvège et en Finlande ont été réalisés par césarienne, contre plus de 90% dans la République tchèque, l’Allemagne, l’Italie, Chypre, le Luxembourg, Malte, l’Écosse, l’Islande et la Suisse.
La France se situe dans une position moyenne par rapport aux autres pays, avec un taux global de césarienne plutôt bas, de 21 %.
Selon les conclusions de l’étude, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les raisons de ces différences, notamment en étudiant l’
impact des différences internationales dans l’organisation et le financement des systèmes de santé et dans les
attitudes des parents et des professionnels vis-à-vis des soins au moment de l’accouchement.
Le projet Euro-PERISTAT (
https://www.europeristat.com/) est une collaboration entre 26 États membres de l’Union européenne, ainsi que la Norvège, l’Islande et la Suisse. Il est sous la responsabilité de Jennifer Zeitlin, chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, Equipe EPOPé (
https://www.epopé-inserm.fr/).
Ces contenus pourraient aussi vous intéresser :