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Mathias Pessiglione
znguvnf.crffvtyvbar@tznvy.pbz
Faut-il punir un enfant pour qu’il obtienne par exemple de bons résultats à l’école ou au contraire lui promettre une récompense en cas de succès ?
S’ils ne répondent pas directement à cette question, des chercheurs de l’Inserm dirigés par Mathias Pessiglione au sein du centre de recherche en neurosciences de la pitié salpêtrière viennent de démontrer que des régions bien distinctes s’activent dans le cerveau face à l’une ou l’autre des situations. Certaines régions cérébrales (l’insula antérieure et le striatum dorsal) constituent un système dédié à éviter les punitions, par opposition au système bien connu pour l’obtention des récompenses. En d’autres termes, il semble bien que des régions différentes du cerveau s’activent lorsque l’on est confronté à la menace d’une punition (on fait alors tout pour l’éviter) ou au contraire lorsqu’on est face à une promesse de récompense (on fait alors tout pour l’obtenir).
Pour aboutir à cette conclusion, la démarche générale suivie par les chercheurs a été d’utiliser l’IRM fonctionnelle pour identifier les régions qui permettent d’apprendre à éviter les punitions, puis d’observer le comportement des patients chez qui ces régions sont atteintes par des maladies neurologiques (tumeur cérébrale (gliome) ou maladie de Huntington.
La modélisation informatique faite par les chercheurs a ensuite suggéré des rôles complémentaires pour ces structures: l’insula antérieure intervient au moment de l’apprentissage, autrement dit elle permet d’anticiper quels comportements risquent d’être punis dans un contexte donné, et le striatum dorsal intervient au moment de la décision, c’est-à-dire dans le choix d’éviter les comportements qui risquent d’être punis.
Ces travaux viennent d’être publiés dans la revue Neuron
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Mathias Pessiglione
znguvnf.crffvtyvbar@tznvy.pbz
Critical roles for anterior insula and dorsal striatum in punishment-based avoidance learning.