L’équipe de Claude Férec, directeur de l’unité Inserm 1078 « Génétique, génomique fonctionnelle et biotechnologies » (Inserm/Université de Bretagne/EFS) à Brest, a publié dans le Journal of the American Society of Nephrology, les résultats issus d’une cohorte de 700 patients atteints de polykystose rénal de type dominant (ADPKD). Cette maladie, la plus fréquente des maladies héréditaires monogéniques du rein, se manifeste par l’apparition lente et progressive de kystes principalement au niveau des reins.
Les chercheurs montrent, à partir de la cohorte Genkyst, que le type de mutation qui touche les gènes en cause dans l’apparition de la maladie, est fortement associé à la survie rénale. L’âge médian de l’insuffisance rénale terminale dans la maladie est atteint 12,3 ans plus tôt lorsqu’il s’agit d’une mutation délétère dans le gène PKD1, c’est-à-dire quand tout ou partie de la protéine est manquante. Ce type de mutation bouleverse la lecture du gène, nécessaire au long processus qui aboutit à la synthèse de protéines. L’âge moyen des patients ayant atteint le stade rénal terminal est ainsi de 55,6 ans comparé à 67,9 ans pour ceux qui ne présentent pas ce type de mutation et de 79 ans pour les porteurs de mutation dans le gène PKD2.
L’analyse moléculaire complète des gènes PKD1 et PKD2 en cause a permis à l’équipe de Claude Férec, dans le cadre d’un projet réalisé en collaboration avec l’équipe de Yannick Le Meur, d’identifier une mutation chez 93% des patients de la cohorte.
« Genkyst permet de mieux établir une corrélation entre le génotype et le phénotype des patients et montre pour la première fois que la mutation génétique, dans cette maladie, a un impact majeur sur l’évolution de la fonction rénale, »
conclut Claude Férec, principal auteur de l’étude.
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© Inserm / Clémence Darras-Joly
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