Contact Chercheur
Jean-Philippe Lachaux
directeur de recherche Inserm Centre de Recherche en Neuroscience de Lyon
Tel : 04 72 13 80 00
wc.ynpunhk@vafrez.se
Jeanne d’Arc, dit-on, entendait des voix, c’est bien connu. Mais, nous aussi, même sans être mystique, entendons des voix – surtout la nôtre d’ailleurs : nous nous parlons sans cesse à nous même. D’où vient cette impression sonore fictive, ce son imaginaire ? Où résonne-t-il dans notre tête ?
Une collaboration menée entre les chercheurs de l’Inserm au Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon et le C.H.U. de Grenoble vient de montrer que notre cerveau peut réagir comme si nous entendions quelqu’un nous parler alors même que personne d’autre n’est dans la pièce. Ces travaux sont publiés dans la revue The Journal of neuroscience.
L ‘équipe dirigée par Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche à l’Inserm s’est intéressée à une situation particulièrement propice à « la petite voix » : la lecture silencieuse. En enregistrant directement l’activité des régions cérébrales auditives spécialisées dans le traitement de la voix, les chercheurs ont pu constater qu’elles étaient actives quand nous lisons dans notre tête, c’est à dire quand la seule impression auditive est justement celle de notre petite voix interne.
Bien que ces travaux ne traitent qu’une situation de lecture, ils établissent la preuve qu’il est possible de détecter en direct les moments où quelqu’un pense, et même de savoir si ses pensées sont plutôt de nature verbale … mais attention : nous sommes encore loin de savoir à quoi cette personne pense.
© Jean Philippe Lachaux/Inserm
Jean-Philippe Lachaux
directeur de recherche Inserm Centre de Recherche en Neuroscience de Lyon
Tel : 04 72 13 80 00
wc.ynpunhk@vafrez.se
» How Silent Is Silent Reading? Intracerebral Evidence for Top-Down Activation of Temporal Voice Areas during Reading. »
Perrone-Bertolotti et al The Journal of Neuroscience
5 décembre 2012