Contact Chercheur
Perrine RUBY
U1028 Centre de recherche en Neuroscience de Lyon
04 72 13 89 21
creevar.ehol@vafrez.se
Le rêve est encore un domaine loin d’être compris par les chercheurs. Le mystère reste entier quant à savoir si les personnes qui déclarent faire beaucoup de rêves, rêvent effectivement plus que les autres ou ont une faculté supérieure aux autres à s’en souvenir ?
Il est actuellement impossible avec les moyens dont disposent les chercheurs de faire cette distinction. En revanche des chercheurs de l’Inserm au sein de l’Unité 1028 « Centre de recherche en neuroscience de Lyon) ont réussi à mettre au point un test qui permet d’analyser l’activité cérébrale des petits et grands rêveurs et à en tirer quelques conclusions. Leurs travaux sont publiés dans la revue Cerebral Cortex.
Pour cela, ils ont enregistré à l’aide d’électrodes l’activité du cerveau de deux groupes de volontaires : ceux qui se rappellent très souvent de leurs rêves et ceux qui s’en souviennent rarement. Pour obtenir une activité cérébrale analysable par les chercheurs ils les ont soumis à des sons au cours de leur sommeil et pendant la journée.
Ils suggèrent que les personnes qui se souviennent fréquemment de leurs rêves ont une organisation cérébrale fonctionnelle particulière dans tous les états de vigilance que ce soit pendant le sommeil ou pendant l’éveil, ce qui favoriserait soit la production soit la mémoire du rêve. Ces résultats n’encouragent pas l’hypothèse dominante depuis les années 60 qui propose un lien fort entre le rêve et sommeil paradoxal mais plutôt donc une manière de fonctionner « différente » entre le cerveau des petits et grands rêveurs.
Ces observations vont en revanche dans le sens d’une autre hypothèse sur le fait que nous ne pouvons rien mémoriser pendant le sommeil. Se souvenir de ses rêves serait associé à des phases de micro-réveil pendant le sommeil.
Selon la encore les avancées des chercheurs, leurs résultats suggèrent que les grands rêveurs se réveillent plus la nuit car ils seraient plus sensibles aux bruits dans l’environnement. Leur cerveau serait plus “réactif” à l’environnement ou “distractible” que celui des petits rêveurs.
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Perrine RUBY
U1028 Centre de recherche en Neuroscience de Lyon
04 72 13 89 21
creevar.ehol@vafrez.se
Brain Reactivity Differentiates Subjects with High and Low Dream Recall Frequencies during Both Sleep and Wakefulness Jean-Baptiste Eichenlaub1,2, Olivier Bertrand1,2, Dominique Morlet1,2 and Perrine Ruby1,2 1Brain Dynamics and Cognition Team, Lyon Neuroscience Research Center (CRNL), Lyon F-69500, France and 2University Lyon1, Lyon F-69500, France