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La Commission européenne a accordé début juillet des autorisations de mise sur le marché pour un vaccin contre Ebola. Crédits : Adobe Stock
Dans la lutte contre le virus Ebola, l’Inserm est à la pointe de l’effort mondial pour sauver des vies et pour prévenir de futures épidémies. L’institut a en effet participé à trois projets ayant abouti à l’émergence d’un vaccin contre Ebola.
S’il y a bien une leçon à retenir de la pandémie Covid-19, c’est que les virus ne respectent pas les frontières et que l’obtention d’un vaccin constitue l’une des clefs majeures pour protéger les populations.
La maladie provoquée par le virus Ebola est connue sous le nom de fièvre hémorragique Ebola. Le virus se propage dans la population humaine par contact direct d’homme à homme, via les fluides corporels de patients infectés présentant des symptômes.
Sa période d’incubation est de 2 à 21 jours avec une présentation clinique débutant généralement par des symptômes pseudo-grippaux, mais évoluant rapidement vers une défaillance de plusieurs organes et vers des anomalies de coagulation sanguine qui se manifestent par des hémorragies internes et externes (saignements). La maladie est mortelle dans 25 à 90 % des cas.
Pour faire face à ce virus très létal, la Commission européenne a accordé début juillet des autorisations de mise sur le marché à la société Janssen, une société Johnson & Johnson, pour un vaccin contre Ebola. Ce nouveau vaccin, qui est constitué de deux composants, appelés Zabdeno et Mvabea, était en cours de développement avec le soutien de la Commission. Cette décision fait suite à une recommandation de l’Agence européenne des médicaments (EMA), qui a évalué les avantages et les risques du vaccin.
Le développement du vaccin est le résultat d’un travail rigoureux effectué au cours de plusieurs projets financés avec un peu plus de 130 millions d’euros dans le cadre de l’Initiative pour les médicaments innovants (IMI), qui est en partie soutenue par le programme de recherche et d’innovation de l’UE, Horizon 2020.
Les projets, intitulés EBOVAC 1, 2 et 3, ont évalué l’innocuité et la tolérabilité du schéma vaccinal contre le virus Ebola à travers des essais cliniques en Europe et en Afrique.
L’Inserm participe aux trois projets Ebovac et coordonne notamment du côté académique EBOVAC 2. EBOVAC 1 et 2 sont deux des trois projets du programme IMI Ebola + qui génèrent les données nécessaires pour évaluer l’innocuité et l’immunogénicité de différents vaccins candidats, ainsi que le niveau et la durée de protection qu’ils offrent réellement contre la maladie.
S’appuyant sur les travaux réalisés dans le cadre de ces deux projets, les chercheurs travaillant sur le projet EBOVAC3 ont ensuite mené des essais cliniques en Sierra Leone, en Guinée et en République démocratique du Congo. Les résultats encourageants de ces essais ont permis d’aboutir à l’autorisation de ce nouveau vaccin de Janssen.
Le projet EBOVAC3 assure également le suivi des personnes ayant participé à des essais cliniques antérieurs en Sierra Leone, afin d’évaluer l’innocuité et l’efficacité du vaccin à plus long terme. Enfin, le projet vise à caractériser la préparation aux épidémies de la Sierra Leone, de la Guinée et de la République démocratique du Congo.
E-mail : cerffr@vafrez.se