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France 2030 : INRAE et l’Inserm, pilotes d’un programme national d’envergure de 58 millions d’euros sur l’alimentation et les microbiomes

Photo de groupe des représentants Inserm et INRAE lors du lancement du PEPR SAMS à NantesLe Pr. Didier Samuel, PDG de l’Inserm, Philippe Mauguin, PDG de l’INRAE et les équipes Inserm et INRAE du programme de recherche Systèmes alimentaires, microbiomes et santé et de l’unité Immunologie et nouveaux concepts en immunothérapie (Inserm/Nantes Université) lors de la visite de lancement le 12 février à Nantes. © Inserm/INRAE

La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau, et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau, avec Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, en charge de France 2030, lancent le programme de recherche Systèmes alimentaires, microbiomes et santé, piloté conjointement par INRAE et l’Inserm. 

Pilier de la stratégie d’accélération Alimentation durable et favorable à la santé de France 2030, ce programme est doté d’une enveloppe de 58 millions d’euros sur 7 ans. Il doit contribuer à lever des verrous scientifiques et sociaux en faisant progresser la recherche vers une meilleure compréhension des comportements alimentaires, des modes de consommation et des liens entre alimentation, microbiome et santé humaine.   

La recherche met régulièrement en lumière l’implication dans les maladies chroniques de l’altération des microbiomes[1] et de leurs interactions avec leur hôte humain. Face aux enjeux soulevés par l’augmentation continue de ces maladies chroniques et leur poids sur les systèmes de santé dans les pays développés, des approches innovantes en recherche sont nécessaires pour mieux comprendre ces interactions et lever des verrous scientifiques majeurs.

Le programme de recherche Systèmes alimentaires, microbiomes et santé, en finançant des projets innovants de recherches fondamentales, translationnelles et interventionnelles, coordonnera l’écosystème français de recherche à la pointe dans ces domaines autour de deux grands axes :

  • Identifier les déterminants des changements de comportement alimentaire et les conditions dans lesquelles ils pourraient à la fois contribuer à la prévention des risques de santé et favoriser une évolution vers des systèmes alimentaires plus durables ;
  • Comprendre les mécanismes de symbiose entre un microbiome et son hôte humain pour, à terme, identifier des mesures préventives et thérapeutiques personnalisées permettant de réduire le poids des maladies chroniques liées au microbiome.

Piloté conjointement par INRAE et l’Inserm, le programme associe de nombreux acteurs de la recherche française, comme le CNRS, l’INRIA, l’Institut Pasteur, le CEA, des universités, des hôpitaux universitaires de l’AP-HP, des centres hospitalo-universitaires et de recherche en nutrition humaine ainsi que des écoles d’ingénieurs.

Pour permettre d’accélérer la révolution agricole et alimentaire française, ce programme de recherche Systèmes alimentaires, microbiomes et santé se fixe 3 objectifs principaux :

  • Éclairer les politiques publiques et les actions des filières alimentaires par l’évaluation de leviers d’intervention ;
  • Identifier les mécanismes impliqués dans la symbiose microbiome-hôte et dans ses altérations, valider des biomarqueurs et développer des études de preuve de concept chez l’humain permettant d’évaluer l’effet de stratégies de prévention et/ou d’intervention pour le contrôle des maladies chroniques liées au microbiome ;
  • Développer une boîte à outils applicable dans la pratique clinique pour le diagnostic et le suivi de l’état de symbiose et pour mettre à disposition des solutions thérapeutiques innovantes prenant mieux en considération et utilisant les microbiomes.

L’Agence nationale de la recherche est l’opérateur pour le compte de l’État de ce programme de recherche.

Ce programme de recherche est l’un des dispositifs soutenus par France 2030 pour accompagner et accélérer les travaux de recherche et leur transfert vers l’innovation au service d’une alimentation saine, durable et traçable.

 

« À travers ce programme de recherche interdisciplinaire, INRAE coordonnera aux côtés de l’Inserm, et avec l’appui de nombreux partenaires français, des recherches mêlant des approches innovantes au service d’un même objectif : favoriser l’accès de toutes et tous à une alimentation saine, durable et traçable. La meilleure compréhension des relations entre alimentation, microbiome et santé, à l’échelle des habitudes de consommation individuelle jusqu’à celle d’un système alimentaire dans son ensemble, doit permettre de répondre à un enjeu de santé publique prégnant : réduire l’incidence des maladies chroniques par le biais d’une alimentation de qualité », souligne Philippe Mauguin, PDG d’INRAE.

« Mieux comprendre les interactions alimentation-microbiomes-santé est un enjeu majeur pour aider à redéfinir l’alimentation de demain, plus respectueuse de la santé et de l’environnement, mais aussi dans la prévention des maladies chroniques liées aux différents microbiomes humains, indique le Pr. Didier Samuel, PDG de l’Inserm. Nous sommes heureux du renforcement de notre collaboration avec INRAE à travers le pilotage conjoint de ce programme national d’envergure. En fournissant des outils innovants d’aide à la conception et à l’évaluation des politiques publiques, celui-ci se positionnera comme un atout majeur pour la prévention et le traitement des maladies inflammatoires chroniques liées aux microbiomes grâce au développement d’une médecine personnalisée. »

 

Dans le cadre de France 2030, l’État consacre 3 milliards d’euros à la recherche à travers des programmes de recherche ambitieux (les PEPR), portés par les institutions de recherche pour consolider le leadership français dans des domaines clés liés ou susceptibles d’être liés à une transformation technologique, économique, sociétale, sanitaire ou environnementale et qui sont considérés comme prioritaires au niveau national ou européen.

 

[1] Le microbiome inclut l’ensemble des micro-organismes (microbiote) d’un environnement donné (intestinal, vaginal, buccal…) ainsi que l’ensemble de leur génome, de leurs interactions, des produits de leur activité (métabolites) et des paramètres biologiques, physiques et chimiques dans lesquels ils évoluent.

 

À propos de France 2030

Le plan d’investissement France 2030 :

  • Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clés de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, de l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation ;
  • Est inédit par son ampleur : 54 Md€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50 % à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do no significant harm).
  • Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État.
  • Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance et la Banque des territoires.

Plus d’informations sur : france2030.gouv.fr | @SGPI_avenir

Cinq avancées marquantes à l’Inserm en 2023

© Inserm

L’année 2023 s’achève et non sans succès pour la recherche à l’Inserm. Afin de commencer 2024 sous les meilleurs auspices, nous vous proposons de revenir sur cinq avancées scientifiques qui ont marqué 2023 et qui témoignent du dynamisme de la recherche au sein de l’institut et au bénéfice des patients. Nous en profitons pour vous présenter nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année qui débute.

Novembre 2023. Une neuroprothèse permet à un patient atteint de la maladie de Parkinson de retrouver une marche fluide

Des troubles de la marche invalidants surviennent chez environ 90 % des personnes qui présentent un stade avancé de la maladie de Parkinson. Ces troubles résistent souvent aux traitements actuellement disponibles. Développer de nouvelles stratégies permettant aux patients de remarcher avec fluidité, en écartant le risque de chute, constitue donc une priorité pour les équipes de recherche qui travaillent sur cette maladie depuis de longues années.

En 2023, une équipe de recherche franco-suisse a ainsi conçu et testé une « neuroprothèse » destinée à corriger les troubles de la marche associés à la maladie de Parkinson. Dans une étude publiée dans Nature Medicine, les scientifiques de l’Inserm et du CHUV (Lausanne) détaillent le processus de développement de la neuroprothèse utilisée pour traiter un premier patient atteint de la maladie de Parkinson. Ils décrivent comment, grâce à ce dispositif, celui-ci est parvenu à retrouver une marche fluide, confiante et sans chute.

Toutefois, à ce stade, ce concept thérapeutique a démontré son efficacité seulement chez une personne. L’implant doit encore être optimisé pour un déploiement à grande échelle.

 

Novembre 2023 – Une thérapie par ultrasons non invasive efficace dans le traitement des maladies des valves cardiaques

Actuellement, le traitement des maladies des valves cardiaques repose sur le remplacement de la valve dysfonctionnelle par une prothèse artificielle. Cette intervention ne peut toutefois pas être proposée à tous les patients, compte tenu de son caractère invasif.

Trouver une alternative thérapeutique représente donc un enjeu de taille pour la recherche. Une équipe issue des laboratoires académiques français de l’Inserm a récemment développé et testé une nouvelle approche appelée « thérapie par ultrasons non invasive ».

Cette technologie permet de réparer la valve aortique grâce à l’action précise et mécanique d’ultrasons focalisés de haute énergie délivrés par un dispositif appliqué sur le thorax du patient, dans le but d’assouplir la valve et d’améliorer ainsi son ouverture.

L’étude, publiée dans The Lancet en 2023, rapporte l’efficacité d’un essai clinique réalisé sur un échantillon de 40 patients, avec une amélioration significative de leur fonction cardiaque, ainsi qu’une amélioration de leur qualité de vie.

Le dispositif appelé Valvosoft® fait actuellement l’objet d’études cliniques de sécurité et d’efficacité. Il n’a pas encore reçu d’autorisation de mise sur le marché et est pour le moment destiné exclusivement aux études cliniques.

 

Mars 2023. Coqueluche : un nouveau vaccin intranasal sûr et plus efficace

Hautement infectieuse et potentiellement mortelle chez le nourrisson, la coqueluche, causée par la bactérie Bordetella pertussis, continue de circuler largement à travers le monde. En effet, si les vaccins utilisés actuellement protègent contre l’apparition des symptômes, ils ne permettent pas d’empêcher la transmission bactérienne entre individus, ni l’infection qui en résulte.

En 2023, une équipe de recherche internationale a montré, dans un essai clinique de phase 2, l’efficacité et la sûreté chez l’adulte d’un nouveau vaccin nasal contre la coqueluche.

Ces résultats suggèrent que ce nouveau vaccin, capable d’empêcher la colonisation bactérienne des voies respiratoires, constituerait un atout pertinent pour briser les chaînes de transmission épidémiques de la maladie.

Les 300 participants à cette étude étant tous des adultes, une étude a ensuite été lancée, et est en cours, pour évaluer plus spécifiquement l’efficacité et l’innocuité de ce vaccin chez les enfants en âge d’aller à l’école, lieu critique de transmission de la maladie.

 

Mars 2023. Nouvelle étape franchie dans le développement d’un vaccin efficace contre l’asthme allergique

Les acariens sont la bête noire des personnes souffrant d’asthme allergique (qui représentent 50 % des cas d’asthme). Cette maladie chronique est responsable d’une inflammation des bronches et d’une gêne respiratoire lorsqu’un allergène – comme les acariens – est inhalé. Les symptômes sont déclenchés par une surproduction d’anticorps immunoglobulines E (IgE) et de protéines dites « cytokines de type 2 », appelés les IL-4 et IL-13.

A l’heure actuelle, les corticoïdes inhalés sont les médicaments de référence pour contrôler l’asthme. Cependant, dans le cas d’asthme allergique sévère, ce traitement ne suffit pas toujours. Il faut alors avoir recours à des traitements par anticorps monoclonaux thérapeutiques ciblant justement les IgE ou les voies IL-4 et IL-13. Or ces médicaments sont très onéreux et contraignent les patients à effectuer des injections pendant des années, voire tout au long de leur vie.

Une équipe de recherche a donc développé un vaccin qui induit la production d’anticorps qui s’attaquent justement aux cytokines IL-4 et IL-13, et confère une protection durable dans des modèles d’asthme allergique. Les résultats, publiés dans la revue Allergy, ouvrent la voie à l’organisation d’un essai clinique.

 

Juin 2023. Cannabis :  enfin un traitement contre l’addiction ?

La France compte l’un des plus hauts niveaux de consommation de cannabis au monde : près de 40 % des jeunes de 17 ans indiquent par exemple une consommation au cours de l’année écoulée.

Le THC, abréviation de « tétrahydrocannabinol », est le composé qui entraîne la majorité des effets psychoactifs du cannabis, tels que l’euphorie et l’altération de la perception.

En 2023, une équipe de chercheurs et chercheuses de l’Inserm[1] a publié les résultats d’un essai clinique de phase 2 dans la revue Nature Medicine. Ceux-ci révèlent l’efficacité d’un traitement de l’addiction au cannabis, qui a été testé sur 26 participants. Baptisé AEF0117, ce médicament inhibe le récepteur CB1 situé sur les neurones, où se fixe la molécule THC du cannabis.

Résultats : non seulement AEF0117 a atténué les effets liés à l’addiction, mais il a aussi réduit chez les participants l’envie de consommer. Ceci, sans induire un sevrage ou des effets indésirables notables. Il reste maintenant à déterminer la dose la plus efficace du médicament puis à confirmer ses bénéfices, dans le cadre d’un essai sur un éventail plus large de participants.

[1] Cette étude a été portée par la société bordelaise Aelis Farma

Retrouvez le livret « Les avancée scientifiques 2023 », une sélection de découvertes passionnantes majeures, dans tous les champs de la recherche biomédicale, de l’échelle moléculaire à l’étude des populations : mécanismes biologiques, génétique, neurologie, cancers, métabolisme, épidémiologie…

L’École de l’Inserm Liliane Bettencourt fête ses 20 ans

L’Ecole de l’Inserm Liliane Bettencourt (EdILB), pionnière d’un réseau français de doubles cursus médecine-sciences d’excellence, propose depuis 20 ans une formation précoce à la recherche aux étudiants en 2ème année de médecine, de pharmacie ou d’odontologie. L’objectif est de permettre à des jeunes médecins et pharmaciens de participer à, puis de diriger une activité de recherche clinique et/ou fondamentale, dès l’internat et durant le clinicat.

Depuis 20 ans, une formation interdisciplinaire d’excellence pour les futurs médecins-chercheurs

L’École de l’Inserm Liliane Bettencourt a été créée en 2003 afin d’offrir à de jeunes étudiants, à partir de la 2ème année de médecine, pharmacie ou odontologie, la possibilité de se former à la recherche fondamentale biomédicale en parallèle de leurs études de santé, tout en restant dans leur université d’origine.

Cette approche favorise le décloisonnement interdisciplinaire pour la formation de futurs praticiens éclairés, à la fois spécialistes de la médecine et de la pratique scientifique.

L’EdILB a été la première école à proposer un double cursus médecine-sciences national en France et à donner ainsi à des étudiants en santé recrutés partout sur le territoire une expérience précoce de la recherche. Depuis sa création, l’EdiLB a permis un véritable élan dans le monde académique français, déclenchant un mouvement de création d’autres parcours similaires. En tant que premier cursus national de référence, l’EdILB est à l’origine du Réseau Médecine-Sciences en France, qui rassemble les doubles cursus médecine-sciences de tout le territoire.

Ambitieuse, novatrice et moderne, l’EdILB a en 20 ans formé à la recherche plus de 400 étudiants en médecine ou pharmacie. 110 étudiants ont reçu un double diplôme en médecine (ou pharmacie) et sciences, et ils seront environ 250 à l’horizon 2034. Elle est aujourd’hui reconnue et plébiscitée par les étudiants, médecins et professeurs grâce à l’excellence de sa formation alliant théorie et pratique.

Le soutien durable de la Fondation Bettencourt Schueller pour faire progresser la science

La Fondation Bettencourt Schueller soutient et encourage les chercheurs qui contribuent au rayonnement de notre pays dans les sciences de la vie. Cet engagement est le premier de la Fondation depuis sa création en 1987. S’il est principalement orienté vers la recherche fondamentale, sa finalité est l’amélioration de la santé humaine.

Convaincue de l’intérêt de permettre un continuum de la recherche biomédicale, du laboratoire au lit du patient, la Fondation Bettencourt Schueller s’est engagée auprès de l’EdILB dès 2007, avec un accompagnement exceptionnel de 33,2 millions d’euros sur plus de 25 ans. Son soutien a pour caractéristique de proposer aux étudiants un soutien financier important et qui s’inscrit dans la durée, facilite le suivi de deux cursus de formation en parallèle pour les étudiants, et à terme, de former des médecins-chercheurs accomplis et polyvalents, qui débuteront leur carrière dans les meilleures conditions.

« La formation des médecins à la recherche est essentielle pour la médecine de demain pour que les professionnels de santé puissent combiner leur pratique au contact des patients et mener des travaux de recherche sur des solutions thérapeutiques. La Fondation Bettencourt Schueller soutient depuis sa création la recherche française. L’École de l’Inserm Liliane Bettencourt est le reflet de cet engagement pour les sciences de la vie et l’amélioration de la santé humaine. » indique Armand de Boissière, secrétaire général de la Fondation Bettencourt Schueller.

« L’Inserm est fier de célébrer les 20 ans de l’EdILB et de son partenariat avec la Fondation Bettencourt Schueller. C’est à travers un enseignement sur-mesure de qualité que l’école contribue à façonner une communauté de médecins-chercheurs dynamique, pour le progrès de la recherche biomédicale et de la médecine au bénéfice de la santé de tous », Pr.  Didier Samuel, Président Directeur Général de l’Inserm.

Un anniversaire qui a réuni de nombreux scientifiques et étudiants

L’anniversaire des 20 ans d’existence de l’École de l’Inserm Liliane Bettencourt a réuni près de 200 étudiants et anciens étudiants qui ont pu partager sur leurs travaux de recherche et l’importance du double cursus dans leur parcours professionnel. Étaient aussi présents les responsables des enseignements, les représentants des autres doubles cursus français, notamment le double cursus médecine-sciences de l’Université de Strasbourg (qui fête également ses 10 ans en 2023) et des institutions partenaires.

Les participants ont également pu assister aux interventions de Thomas Lombès, directeur général délégué de l’Inserm, Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg et d’Armand de Boissière, secrétaire général de la Fondation Bettencourt Schueller.

 

Prix Inserm 2023 : une recherche innovante au service des patients

Prix Inserm 2023© Inserm

« À travers ses Prix, l’Inserm célèbre cette année cinq lauréats emblématiques de notre effort collectif pour mener et accompagner, avec efficacité et créativité, la recherche en santé », souligne le Pr Didier Samuel, PDG de l’Inserm. Tout au long de l’année 2023, et alors que l’Inserm s’apprête à célébrer l’année prochaine ses 60 ans, ses collaborateurs n’ont cessé de faire progresser la santé de tous les citoyens grâce à de belles avancées sur l’ensemble des pans de la recherche biomédicale. Les travaux des cinq scientifiques récompensés lors de cette nouvelle édition des prix Inserm reflètent toute la richesse et le caractère innovant des recherches qui sont menées au sein de l’Institut. Le Grand Prix Inserm est décerné à Nadine Cerf- Bensussan, pionnière de l’exploration du microbiote, qui étudie depuis plus de quarante ans l’immunité intestinale pour améliorer la prise en charge des patients.

 

Nadine Cerf-Bensussan, Grand Prix Inserm

Prix Inserm 2023© François Guénet/Inserm

Directrice de recherche Inserm, Nadine Cerf-Bensussan dirige le laboratoire Immunité intestinale à l’institut Imagine à Paris, où elle s’intéresse au rôle ambivalent du système immunitaire intestinal, qui d’un côté nous protège des pathogènes, mais de l’autre doit tolérer les nutriments et les nombreuses bactéries présentes dans le microbiote.

Spécifiquement, ses travaux visent à mieux comprendre les pathologies intestinales, dont la maladie cœliaque induite par le gluten, ainsi que les liens entre le microbiote intestinal et son hôte.

Si aujourd’hui ce type de recherche a le vent en poupe – et les termes « microbiote » et « intolérance au gluten » sont désormais bien connus du grand public –, ce n’était pas le cas quand elle a démarré sa carrière il y a 40 ans.

Son entrée dans le domaine s’est d’ailleurs faite un peu par hasard, d’abord grâce à un stage hospitalier dans le service d’immunologie et d’hématologie de Claude Griscelli, à l’hôpital Necker-Enfants malades, puis en s’orientant vers un DEA et un stage au Massachusetts General Hospital à Boston, où elle a mis au point son premier anticorps contre les lymphocytes intestinaux chez le rat.

De retour en France au début des années 1980, elle se tourne définitivement vers la recherche, obtenant en 1987 le concours de chargée de recherche à l’Inserm, toujours dans l’équipe de Claude Griscelli – lequel assurera plus tard la direction générale de l’Inserm de 1996 à 2001. Elle y développe le premier anticorps contre les lymphocytes intra-épithéliaux humains et voit dans la maladie cœliaque – qui fait aujourd’hui beaucoup parler d’elle dans les médias – un modèle idéal d’étude du rôle de ces lymphocytes et plus largement de l’immunité intestinale.

La suite de sa carrière est ponctuée d’avancées majeures dans la compréhension du microbiote et de l’immunité intestinale. Par exemple, avec son équipe, la chercheuse a démontré le rôle clé de la bactérie segmentée filamenteuse, véritable « star en immunité intestinale ». L’équipe continue aujourd’hui à étudier cette bactérie pour identifier ses mécanismes d’action mais aussi la façon dont l’hôte contrôle son expansion dans l’intestin.

En 2014, l’intégration de l’équipe à l’institut Imagine a constitué une opportunité majeure pour développer de nouvelles thématiques autour des maladies génétiques intestinales. Nadine Cerf-Bensussan et ses collègues ont notamment pu y développer une cohorte de patients soupçonnés de présenter une maladie monogénique intestinale. Grâce à leurs efforts, un diagnostic génétique a été posé pour environ 30 % des patients inclus et un outil diagnostique fondé sur le séquençage haut débit a été mis au point. L’équipe tente aussi d’établir un catalogue des gènes indispensables à l’équilibre de la barrière intestinale et, lorsqu’ils sont peu ou mal connus, de définir leurs rôles précis.

« Je suis très heureuse de ce Grand Prix que je vois comme la reconnaissance de l’importance de cette interface constamment exposée à une masse considérable de microbes ainsi qu’aux multiples composants de notre alimentation et de notre environnement, C’est comme si on avait donné le prix à l’intestin ! », conclut Nadine Cerf-Bensussan.

 

Thomas Baumert, Prix Recherche

Prix Inserm 2023© François Guénet/Inserm

À la fois médecin et chercheur, Thomas Baumert a fait progresser les connaissances sur la fibrose et le cancer du foie pour développer des traitements innovants afin de mieux soigner les malades. Ces efforts lui valent aujourd’hui de recevoir le Prix Recherche.

Ce chercheur passionné est actuellement directeur de l’Institut de recherche sur les maladies virales et hépatiques à Strasbourg. Son équipe, qui compte une cinquantaine de personnes aujourd’hui, est à l’origine d’avancées majeures dans le domaine.

Ainsi, leurs travaux sur la réponse immunitaire et l’entrée du virus de l’hépatite C dans les cellules ont contribué aux traitements développés, par la suite, par les laboratoires privés. Une avancée significative quand on sait que l’hépatite C tuait de nombreuses personnes d’un cancer du foie il y a vingt ans, et qu’il est désormais possible d’en guérir.

D’autres travaux de recherche publiés par son équipe, en collaboration avec plusieurs laboratoires à l’international, témoignent du dynamisme et de l’esprit d’innovation de Thomas Baumert, toujours au service des patients.

Les scientifiques ont ainsi tour à tour découvert une nouvelle cible thérapeutique de la fibrose et du cancer du foie – une protéine surexprimée à la surface des cellules du tissu malade appelée « claudine 1 » –, élaboré un « atlas » recensant toutes les cellules du foie humain et leurs mécanismes d’action, ou encore développé une sorte de « mini foie » qui reproduit la signature pronostique de la fibrose et du cancer.

 

Alexandre Loupy, Prix Innovation

Prix Inserm 2023© François Guénet/Inserm

Lauréat du Prix Innovation, directeur de l’Institut de transplantation de Paris et du Paris Transplant Group, Alexandre Loupy est néphrologue, biologiste et biostatisticien. De multiples casquettes qui lui permettent, avec son équipe, de développer des outils innovants pour améliorer la transplantation rénale.

Parmi les nombreuses avancées auxquelles il a participé, on peut mentionner la découverte en 2013 des anticorps qui augmentent fortement le rejet des greffes.

Plus récemment, on peut citer la mise au point avec son équipe d’un algorithme appelé iBox intégrant des paramètres biologiques, immunologiques et génétiques pour prédire le risque de rejet, la survie des greffons et la mortalité des patients transplantés. Un outil précieux pour aider les médecins à ajuster le suivi et les traitements.

Le développement de cet algorithme a été confié à Predict4Health, une start-up issue de l’Inserm, de l’AP-HP et de l’Université Paris Cité, fondée en 2019 par Alexandre Loupy. Il a fait l’objet d’un essai clinique en Europe et a passé le parcours réglementaire lui permettant d’être remboursé par la Sécurité sociale. L’iBox est maintenant utilisé pour suivre 10 000 malades en France et actuellement en cours de développement pour le suivi des greffes de cœur, poumon, foie et maladies rénales chroniques.

Partageant son temps entre la France et les Etats-Unis où il enseigne, Alexandre Loupy ne compte pas pour autant abandonner le monde de la recherche française et estime que ce prix est une très grande fierté qui récompense le travail de toute son équipe.

 

Marina Kvaskoff, Prix Science et société-Opecst

Prix Inserm 2023© François Guénet/Inserm

Marina Kvaskoff est épidémiologiste au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP) à Villejuif et consacre son temps et son énergie à la recherche sur l’endométriose, maladie gynécologique trop longtemps invisible.

Ses efforts pour mieux comprendre et faire connaître la maladie lui valent de recevoir le Prix Science et société-Opecst.

Après son doctorat, la chercheuse – qui a obtenu un poste de chargée de recherche Inserm en 2016 – part se former à l’université Harvard aux États-Unis, auprès de Stacey Missmer, pionnière de l’épidémiologie de l’endométriose, aujourd’hui présidente de la société savante World Endometriosis Society.

Désireuse de mieux comprendre cette maladie qui touche de nombreuses femmes, mais sur laquelle les connaissances demeurent très faibles, elle entreprend des travaux qui lui permettront d’observer que certaines expositions dans l’enfance (tabagisme passif, privations alimentaires, activité physique intense…) augmentent le risque d’endométriose. Elle montre également que la maladie est liée au risque de différents cancers.

Des recherches importantes, trop longtemps restées confidentielles, malgré le soutien de l’Inserm. Mais depuis 2018, la forte mobilisation des associations de patientes et la prise de parole de célébrité ont fait sortir l’endométriose de l’ombre. La maladie devient un sujet pris au sérieux par les autorités sanitaires. En 2022, le gouvernement a affiché son souhait de mettre en place l’ambitieux programme Epi-Endo sur l’épidémiologie de l’endométriose, porté par Marina Kvaskoff dans le cadre du programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR) Santé des femmes, santé des couples.

 

Ghislaine Filliatreau, Prix Appui à la recherche

Prix Inserm 2023© François Guénet/Inserm

Depuis trente ans, Ghislaine Filliatreau, déléguée à l’intégrité scientifique de l’Inserm, met toute son énergie et ses connaissances fines de l’écosystème de la recherche au service de cette dernière. Une démarche saluée par le Prix Appui à la recherche.

Après avoir rejoint l’Inserm en 1983, en tant que chercheuse en neurobiologie cellulaire, elle intègre douze ans plus tard le ministère de l’Éducation supérieure et de la Recherche pour travailler au développement des open archives – ce qu’on appelle aujourd’hui la « science ouverte ».

Elle a également dirigé l’Observatoire des sciences et des techniques, chargé de concevoir des indicateurs pour l’appui à la définition et à l’évaluation des politiques de recherche.

Des expériences aussi riches que variées, qui lui permettent de bien comprendre les enjeux de la recherche et la réalité des laboratoires.

En 2016, elle revient à l’Inserm en tant que déléguée à l’intégrité scientifique, dont la mission n’est pas uniquement de gérer les manquements à l’intégrité, mais aussi de les prévenir en apportant une expertise et des conseils pour promouvoir une recherche fiable et robuste.

Une tâche qui lui tient à cœur et dont elle s’acquitte avec beaucoup d’énergie et de succès, codirigeant en outre le programme LORIER (L’organisation pour une recherche Inserm éthique et responsable) et participant en 2023 à l’élaboration de la charte de la parole publique de l’Inserm.

 

Les Prix Inserm

Le Grand Prix rend hommage à un scientifique français dont les travaux ont permis des progrès remarquables dans la connaissance de la physiologie humaine, en thérapeutique et, plus largement, dans la recherche en santé.

Le Prix Recherche distingue un chercheur, un enseignant-chercheur ou un clinicien chercheur dont les travaux ont particulièrement marqué le champ de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et thérapeutique et de la recherche en santé publique.

Le Prix Innovation revient à un chercheur dont les travaux ont fait l’objet d’une valorisation entrepreneuriale.

Le Prix Science et société-Opecst récompense un chercheur, ingénieur, technicien ou administratif qui s’est distingué dans le domaine de la valorisation de la recherche et par sa capacité à être en dialogue avec la société et à l’écoute des questions des citoyens sur leur santé.

Enfin, le Prix Appui à la recherche est décerné à un ingénieur, technicien ou administratif pour des réalisations marquantes au service de l’accompagnement de la recherche.

« On gagne tous les jours à s’intéresser à la santé » : l’Inserm dévoile sa nouvelle campagne publicitaire

Image du film « On gagne tous les jours à s’intéresser à la santé ». © Réalisation : Ugo Mangin, production : Yohannes Cousy

Un an après une grande campagne d’affichage dans les gares Sncf françaises et dans le métro parisien, l’Inserm décline son slogan « On gagne tous à s’intéresser à la santé » dans un spot publicitaire de 30 secondes diffusé à la télévision du 7 juin au 30 juillet.

Réalisé par Ugo Mangin avec l’appui de l’agence Insign à la demande de la direction de la communication de l’Inserm, ce spot illustre comment beaucoup de nos gestes du quotidien sont – sans qu’on le sache – le résultat de recherches menées au sein de l’Institut.

Tout au long de la séquence de 30 secondes, le téléspectateur est plongé dans les pensées d’une femme, sur une place publique en ville, qui commente des scènes de vie courante qu’elle voit autour d’elle. C’est ainsi qu’on apprend qu’un saxophoniste a conservé son souffle grâce à des protéines particulières, que le Nutri-Score permet à une jeune femme de manger un sandwich bon pour sa santé ou encore qu’un homme dans la force de l’âge continue à faire du skate-board grâce à ses chondrocytes.

Dans la lignée de la campagne d’affichage de 2022, le parti pris d’intégrer des mots de science étonnants et complexes dans une scène quotidienne a été conservé pour interpeller les téléspectateurs et les inciter à vouloir en savoir plus en se rendant sur le site internet de l’Inserm.

« L’Inserm est une marque forte, un label de qualité en matière de science en santé, dans laquelle les Français ont confiance. Néanmoins, nous avons besoin d’être toujours plus visibles et ancrés dans le quotidien de chacun pour savoir informer sur nos recherches au plus près des besoins et pour en montrer les résultats. Cette campagne est le trait d’union entre la science biomédicale produite à l’Inserm et sa traduction concrète pour notre santé à tous », indique la direction de la communication de l’Inserm.

« La crise de la Covid-19 a montré combien la recherche médicale était essentielle à notre santé. Nous avons voulu, à travers ce film publicitaire, rendre l’impact de notre recherche visible aux yeux de tous. Il est essentiel que le grand public se rende compte qu’une recherche d’excellence est le terreau d’une médecine de qualité. C’est notre rôle de trouver de nouveaux traitements plus prometteurs et plus efficaces au fur et à mesure de l’avancée des connaissances », explique le Pr. Didier Samuel, président-directeur général de l’Inserm.

France 2030 : l’Inserm et Inria pilotes d’un programme national d’envergure sur la santé numérique

IA et santé

© AdobeStock

Annoncé en 2021 à l’occasion du lancement de la stratégie d’accélération sur la santé numérique de France 2030, le programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR) Santé numérique a été officiellement lancé ce jour. Ce programme de recherche ambitieux, porté conjointement par l’Inserm et Inria, est doté d’une enveloppe septennale de 60 millions d’euros de France 2030. Il ambitionne de positionner la France comme leader européen de l’innovation en santé numérique, avec pour objectifs l’obtention d’avancées scientifiques et l’émergence de technologies de rupture d’ici cinq à dix ans.

Améliorer les connaissances pour affiner les diagnostics et les modes de prise en charge d’un patient, ou encore prévoir l’évolution de son état, tels sont les enjeux de l’innovation en santé numérique. Pour y répondre, l’accès à de nouvelles sources de données de santé est un élément clé et passe par le développement de nouveaux systèmes d’acquisition ainsi que d’algorithmes et de modèles numériques pour exploiter ces données aux volumes toujours croissants.

C’est à ce double défi que va répondre le programme de recherche Santé numérique en coordonnant l’écosystème français de recherche dans ces domaines, autour de deux grands axes :

  • l’acquisition pour chaque patient de données biologiques et médicales dites « multi-échelles » (c’est-à-dire dans l’espace, avec des échelles allant de l’ADN au suivi de population, ou encore du comportement individuel à l’interaction avec l’environnement, mais également dans le temps, avec des échelles allant de quelques millisecondes à plusieurs décennies) ;
  • la construction, à partir du traitement de ces données, d’une représentation numérique, personnalisée et évolutive du patient la plus complète possible : le jumeau numérique.

Porté conjointement par l’Inserm et Inria, le programme associe les acteurs de l’écosystème français de la recherche, comme le CNRS, le CEA, INRAE, l’IRD ou l’institut Pasteur, les grandes universités de recherche dans ce domaine (membres de France Universités et d’Udice), des CHU et des écoles d’ingénieurs (membres de la CDEFI). Le PEPR implique ainsi plus de 150 laboratoires associés à une quarantaine d’universités et de grandes écoles et au moins 14 établissements hospitaliers.

L’objectif est de permettre, à terme, de proposer à chaque patient une prise en charge optimale tout au long de sa vie en utilisant l’ensemble des informations disponibles le concernant : clinique, génétique, d’imagerie, de biologie, provenant de dispositifs médicaux connectés, les antécédents médicaux mais également le profil sociodémographique, les habitudes de vie, l’environnement…

Les actions de recherche du programme Santé numérique ont ainsi été construites autour de 4 programmes visant à :

  • développer des nouvelles méthodes numériques pour l’analyse multi-échelle des données de santé ;
  • surmonter les défis techniques et sociodémographiques des usages des données de santé personnalisées et multi-échelles (gestion et exploitation de grand volumes de données variées) ;
  • développer des applications dans le domaine cardiovasculaire ;
  • développer des applications dans le domaine des neurosciences.

 

L’Agence nationale de la recherche sera l’opérateur dédié pour les différents dispositifs qui seront lancés dans le cadre de ce programme de recherche.

« Le numérique en santé est un support incontournable dans la prévention et le traitement des maladies, indique le Pr Didier Samuel, PDG de l’Inserm. Nous nous réjouissons du renforcement de notre collaboration avec Inria à travers le pilotage conjoint de ce programme national ambitieux qui vise à l’émergence de technologies de rupture dans ce domaine et ainsi de véritables avancées pour les patients, pour l’ensemble des citoyens et également pour les médecins. »

Pour Bruno Sportisse, PDG d’Inria :« Imagerie médicale, génome, jumeaux numériques en santé et IA : le numérique continue de transformer la santé avec un renouvellement permanent des sujets. Répondre aux défis de demain implique de structurer un écosystème de recherche, d’innovation et de soins en croisant des compétences différentes. C’est la force des projets qui vont être menés au sein du PEPR Santé numérique, pour rassembler les acteurs de la recherche publique (organismes nationaux, grandes universités…), de la formation, du soin et les entreprises de la Healthtech. Ce PEPR vient par ailleurs compléter l’ensemble des actions que portent conjointement l’Inserm et Inria, au croisement de la santé et du numérique, pour renforcer l’écosystème français, au bénéfice de la dynamique collective et des patients. »

 

Dans le cadre de France 2030, l’État consacre 3 milliards d’euros pour la recherche à travers des programmes de recherche ambitieux (les PEPR), portés par les institutions de recherche pour consolider le leadership français dans des domaines clés ; liés ou susceptibles d’être liés à une transformation technologique, économique, sociétale, sanitaire ou environnementale et qui sont considérés comme prioritaires au niveau national ou européen.

« Le programme et équipement prioritaire de recherche – PEPR – sur la santé et le numérique, que nous lançons officiellement aujourd’hui, est une opportunité formidable pour l’Inserm et Inria de croiser leurs expertises, et de monter rapidement en compétences, dans ce champ essentiel de la médecine et de la science du xxie siècle. Ce programme de recherche va nous permettre de consolider notre leadership français, dont l’Inserm et Inria sont déjà des figures de proue, et de progresser résolument vers notre objectif qui est de mettre le numérique et la “data” au service de notre santé collective ! », déclare François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention.

 

À propos de France 2030

Le plan d’investissement France 2030 :

  • traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clés de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation ;
  • est inédit par son ampleur : 54 Md € seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50 % à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm) ;
  • sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État ;
  • est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte de la Première ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance et la Banque des territoires.

Plus d’informations sur : france2030.gouv.fr | @SGPI_avenir

InScience 2023 : le festival de l’Inserm qui fait du bien à ta santé

affiche Inscience 2023

Du 1er au 15 juin 2023 aura lieu la troisième édition d’InScience, le festival de l’Inserm pour découvrir et échanger autour des questions de santé et recherche médicale. Avec un programme riche, déployé aux quatre coins de la France, InScience est conçu comme un évènement qui cible particulièrement les jeunes, permettant à toutes et tous d’en apprendre plus sur les travaux de l’Inserm et de devenir acteurs de sa santé.  Rencontres avec des scientifiques, podcasts, vidéos, jeux de réalité virtuelle, BD… il y en a pour tous les goûts.

Le festival InScience vise depuis trois ans à briser les tabous autour de la santé, à casser les stéréotypes sur le monde de la recherche et à rapprocher le public et les scientifiques, en permettant des rencontres directes entre ces deux mondes. Le festival fait ainsi écho à la volonté de l’Inserm de démocratiser la recherche scientifique et de la rendre plus transparente, en donnant à chacun les outils pour devenir acteurs et actrices de sa propre santé.

Cette année, le festival prend de l’ampleur, puisqu’il bénéficie d’un soutien de l’Agence nationale de la recherche (ANR)[1], et propose ainsi une programmation encore plus riche que les éditions précédentes. Des formats originaux de vulgarisation scientifique, dont des podcasts et une bande dessinée inédite, des escape games ou encore un partenariat avec l’influenceur Tangleroux sur Tik Tok viennent compléter le dispositif. Des lieux très appréciés du public, dont le Ground Control à Paris, accueilleront des activités de médiation scientifique.

carte lieux InScience 2023

Le programme, très complet (voir ci-dessous), décliné en présentiel et en ligne, cherche à rendre accessible à tous les citoyens et citoyennes, peu importe leurs lieux de vie, les avancées de la recherche médicale. Pas moins de 24 lieux dans 12 villes de France hébergeront les différentes animations et évènements, qui seront accessibles gratuitement par toutes et tous.

 

Découvrez le programme

Retrouvez l’intégralité du programme sur le site internet de l’Inserm, ainsi que sur les comptes Twitter et Tik Tok dédiés.

Consultez le teaser du festival.

 

Des formats originaux mis à l’honneur

InScience, c’est aussi des formats originaux de vulgarisation scientifique, notamment en proposant au public de découvrir des podcasts et une bande-dessinée.

A travers une série de 10 podcasts diffusés sur toutes les plateformes d’écoute, InScience ira à la découverte des femmes et des hommes œuvrant pour la santé de toutes et tous : les chercheurs et chercheuses. L’objectif : parler des métiers de la recherche, et faire naître des vocations chez les jeunes.

Par ailleurs, une collaboration entre l’Inserm et l’auteure de bande dessinée Maité Robert a abouti à la création d’une bande dessinée narrant les projets de recherche de 10 lauréats de l’ANR 2018-2019. L’idée est de montrer que la recherche médicale n’est peut-être pas si compliquée lorsqu’elle est expliquée avec des mots et des images à la portée de toutes et tous.

Cette bande dessinée, est à retrouver gratuitement lors des évènements InScience.

 

[1] En effet, toutes les délégations régionales de l’Inserm avaient répondu de concert et remporté l’appel à projets lancé par l’ANR sur le thème de « Science avec et pour la société » (SAPS)

15 nouveaux projets collaboratifs alliant recherche et soins financés par l’Inserm

Médecin et patient

© Fotalia

Lancé à l’été 2022 par le ministère de la santé et de la prévention, l’appel à projets MESSIDORE (Méthodologie des Essais cliniques Innovants, Dispositifs, Outils et Recherches Exploitant les données de santé et biobanques) a rencontré un franc succès, avec plus d’une centaine de candidatures remontées par les acteurs. Parmi elles, 15 seront financées par l’Inserm pour près de 10 millions d’euros, dans le cadre de son nouveau programme stratégique de recherche collaborative en santé, soutenu par le ministère grâce à une enveloppe de l’assurance maladie.

Les projets retenus, portés par des consortiums alliant équipes de soins et équipes de l’Inserm, sont porteurs d’avancées significatives pour la science et la santé. Concernant des essais cliniques innovants, des dispositifs médicaux ou s’appuyant sur des biobanques et bases de données humaines existantes, ils couvrent différentes thématiques scientifiques et médicales, de la néonatologie à la néphrologie et à la neurologie, en passant par la recherche sur la réanimation et les soins primaires.

 

Innover dans les méthodologies de recherche clinique

  • Deux projets visent à mettre en œuvre des essais cliniques innovants en s’appuyant sur les données du système national des données de santé (SNDS). Il s’agit d’améliorer la prise en charge de certains patients atteints de pathologies chroniques – notamment atteints de pathologies rénales ou articulaire inflammatoire – et donc leur qualité de vie en réduisant les effets indésirables des traitements.

 

  • Un projet vise à favoriser les pratiques préventives des professionnels de santé de 1ère ligne (médecins généralistes, pharmaciens, infirmiers…) sur le champ des maladies chroniques. Il s’inspire d’une démarche conduite depuis une dizaine d’années au Royaume-Uni et pourrait conduire à des changements de comportements durables pour réduire l’incidence de ces maladies.

 

  • Deux projets visent à produire des outils et méthodes innovantes pour promouvoir, faciliter et accélérer le déploiement d’essais cliniques : par exemple en phase précoce pour mieux identifier les populations pour lesquelles les médicaments peuvent être les plus sûrs et efficaces ou en fédérant au niveau européen des cohortes d’enfants prématurés pour favoriser leur suivi à long terme et ainsi améliorer leur santé, leur développement et leur qualité de vie.

 

  • Deux projets s’intéressent à des dispositifs médicaux innovants visant à faciliter pour l’un le diagnostic en temps réel des sarcomes et guider la procédure chirurgicale, pour l’autre la détection et le suivi des crises épileptiques en étant porté par les patients hors de l’hôpital.

 

S’appuyer sur des bases de données existantes et des biobanques

  • En génétique, 2 projets proposent des outils pour renforcer le rôle de diagnostic du séquençage génomique pour les troubles du neuro-développement et pour détecter des maladies génétiques rares sous-tendant la schizophrénie.

 

  • En néphrologie, 2 projets visent à analyser plus précisément l’évolution des maladies rénales chroniques et des soins associés, grâce entre autre à des outils d’intelligence artificielle.

 

  • En pneumologie, un projet s’appuie sur une biobanque pour identifier les patients porteurs d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë en vue de mieux personnaliser les futurs essais cliniques dans ce domaine. Un autre projet concerne la mucoviscidose, maladie rare pour laquelle l’atteinte respiratoire est importante : il étudie rétrospectivement la désescalade des thérapeutiques à l’issue de la prise de traitements innovants pour éclairer la prise de décision partagée entre les cliniciens et les patients.

 

  • En réanimation, un projet développe des modèles de prédiction au moment de l’admission de personnes âgées, afin de faciliter la prise de décision par les médecins tout en considérant les questions éthiques associées.

 

  • En nutrition, un projet mobilise un corpus de données existantes pour étudier les liens entre le statut des femmes enceintes après chirurgie bariatrique (optionnelle dans le traitement de l’obésité sévère) et la santé de leurs enfants : cela, pour optimiser la qualité du suivi nutritionnel des femmes enceintes après intervention.

 

Dans la continuité thématique de l’édition 2022 et toujours dans une logique d’excellence scientifique et de collaboration entre acteurs, une nouvelle édition de l’appel à projets MESSIDORE sera lancée au début du printemps 2023.

 

Voir la liste des porteurs de projets.

Le professeur Didier Samuel est nommé président-directeur général de l’Inserm

Didier Samuel, PDG Inserm

Didier-Samuel ® Christophe-PEUS

Nommé ce jour en conseil des ministres sur proposition de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du ministre de la Santé et de la Prévention, le professeur Didier Samuel devient président-directeur général de l’Inserm.

Médecin et chercheur, Didier Samuel a consacré l’ensemble de sa carrière à mener de concert ses activités de soin et de recherche.

Professeur d’hépatologie à l’université Paris-Saclay, directeur du service d’hépatologie et de réanimation hépatique de l’hôpital Paul-Brousse et directeur médical du programme de transplantation hépatique au sein de ce même hôpital, Didier Samuel a pris en charge et suivi plus de 4 500 patients transplantés hépatiques. Doyen de la faculté de médecine de Paris-Saclay depuis 2017 et élu président de la Conférence des doyens de médecine en 2022, il présidait également le Comité national de coordination de la recherche.

Didier Samuel dirigeait depuis 2005 une unité de recherche au sein de l’Inserm consacrée à la physiopathogenèse et au traitement des maladies du foie. Son expertise dans le domaine des maladies hépatiques et en transplantation hépatique est internationalement reconnue.

« Je suis heureux et honoré d’avoir été nommé pour mener à bien l’importante mission de présider l’Inserm qui joue un rôle central dans la recherche médicale en France. Attaché à la qualité de notre recherche scientifique, convaincu qu’elle est aussi le terreau d’une médecine de qualité, j’ai la volonté de favoriser l’innovation, l’excellence et une coordination fructueuse entre tous les acteurs qui œuvrent pour notre recherche biomédicale, au service de la santé de tous les citoyens », déclare le professeur Didier Samuel, PDG de l’Inserm.

Prix Inserm 2022 : faire front commun pour notre santé

Prix Inserm 2022

© Inserm

« La remise des prix Inserm constitue un moment clé dans la vie de l’Institut, qui permet d’abord de montrer tout le talent de nos collaborateurs, ainsi que la grande richesse des recherches que nous menons pour faire front commun au service de la santé de nos concitoyens. Mais c’est aussi l’occasion de rappeler notre implication au cœur de la société, notre engagement en faveur d’une recherche scientifique efficace, éthique et accessible au plus grand nombre », souligne Gilles Bloch, PDG de l’Inserm.

Cette année les prix Inserm sont attribués à cinq lauréates et lauréats dont les résultats et l’engagement en faveur d’une recherche de qualité témoignent de l’excellence scientifique et de la place centrale de l’Institut au sein de la société. Le Grand Prix Inserm 2022 est décerné à Olivier Delattre, oncopédiatre dont le travail a permis des découvertes majeures dans les cancers pédiatriques.

 

Olivier Delattre, Grand Prix Inserm

Olivier Delattre, Grand Prix Inserm

Olivier Delattre © Inserm/François Guénet

« Pédiatre un jour, pédiatre toujours », c’est peut-être la formule qui décrit le mieux l’engagement d’Olivier Delattre. Directeur du laboratoire Cancer, hétérogénéité, instabilité et plasticité (unité 830 Inserm/Institut Curie), ce chercheur a débuté sa carrière par des études de médecine, durant lesquelles il s’est tourné vers la pédiatrie. Un passage dans le service d’oncologie pédiatrique de l’institut Curie à Paris l’incitera à se spécialiser sur les cancers de l’enfant et à reprendre des études de biologie en parallèle de son activité de médecin.

Au début des années 1990, il décide de se consacrer entièrement à la recherche dans le but d’améliorer la compréhension, le diagnostic et le traitement des cancers pédiatriques et rejoint donc l’Inserm. Dès 1992, il est impliqué dans une première mondiale quand son équipe identifie et caractérise les gènes à l’origine du sarcome d’Ewing, un cancer des os de l’enfant. Dans les années qui suivent, les découvertes s’accumulent avec des avancées significatives dans la compréhension des tumeurs rhabdoïdes, des cancers rares, très agressifs.

En 2018, autre étape clé de son parcours, il fonde le centre SIREDO (Soins, innovation, recherche en oncologie de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte jeune), au sein de l’institut Curie à Paris qu’il dirige depuis. Une initiative qui a permis de réunir en un même lieu des équipes de soins et de recherche qui se consacrent aux tumeurs solides touchant les moins de 25 ans. Dans ce centre précurseur, l’ambition est de collaborer plus efficacement et de faire en sorte que les recherches fondamentales puissent bénéficier rapidement aux patients.

C’est cette volonté d’aller toujours plus loin au service de la santé des jeunes patients et de leurs familles, en continuant sans relâche à œuvrer pour mieux comprendre leurs maladies et les soigner, qui vaut aujourd’hui à Olivier Delattre de recevoir le Grand Prix Inserm.

 

Valérie Gabelica, Prix Recherche

Valérie Gabelica, Prix Recherche 2022

Valérie Gabelica © Inserm/François Guénet

La spectrométrie de masse, outil de chimie analytique vieux de plus d’un siècle, a connu un coup de jeune grâce aux travaux de Valérie Gabelica et de son équipe.

Chercheuse au sein du laboratoire ARNA (unité 1212 Inserm/CNRS/Université de Bordeaux), cette chimiste a notamment développé avec ses collègues une méthode innovante couplant spectrométrie de masse et lumière polarisée circulairement permettant de mieux étudier la structure des acides nucléiques – ADN et ARN – et leurs interactions avec d’autres molécules. Or comprendre ces interactions, c’est aider la recherche à découvrir de nouveaux médicaments par exemple.

Un travail de longue haleine, qui permet d’offrir à la recherche biomédicale de nouveaux outils très précieux, et qui témoigne de l’importance et de l’excellence de la recherche transdisciplinaire menée à l’Inserm.

 

Valérie Crépel, Prix Innovation

Valérie Crépel, Prix Innovation 2022

Valérie Crépel © Inserm/François Guénet

Parmi les épilepsies, celle du lobe temporal est la plus fréquente chez l’adulte. En 2005, Valérie Crépel, directrice de recherche Inserm à l’Institut de neurobiologie de la méditerranée à Marseille, a montré que les récepteurs kaïnate du glutamate, un neurotransmetteur clé du système nerveux, y sont impliqués. Son collègue Christope Mulle découvrira peu après que ces récepteurs sont un élément clé de la genèse de cette épilepsie dans l’hippocampe et une cible thérapeutique potentielle.

Accompagnés par Inserm Transfert, la fililale de l’Inserm pour le tech transfer, les scientifiques ont déposé un premier brevet en 2013. Le projet n’a ensuite cessé de se développer, aboutissant à la création en 2019 de la start-up Corlieve Therapeutics. Celle-ci est ensuite devenue, en 2021, une filiale de la biotech néerlandaise uniQure. Des années de recherche dans le domaine de l’épilepsie et des efforts de valorisation qui ont donc payé : ce travail va donner lieu à un essai clinique pour tester un traitement chez les personnes malades.

 

Justine Bertrand-Michel, Prix Appui à la recherche

Justine Bertrand-Michel, Prix Appui à la recherche 2022

Justine Bertrand-Michel © Inserm/François Guénet

Chimiste de formation, Justine Bertrand-Michel a toujours dédié sa carrière à soutenir le travail des chercheurs. Depuis 2021, elle dirige d’une main de maître la plateforme MetaToul, la plus importante en France avec 6 équipes, 40 ingénieurs, 23 systèmes d’analyse et 4 robots.

Cette plateforme de métabolomique permet l’analyse des métabolites, les composés issus du métabolisme de tout être vivant (glucose, acides aminés, nucléotides…).

Un travail qui la passionne et qui suppose de bien connaître les enjeux des équipes de recherche pour proposer des prestations, développer des méthodes, former des nouveaux personnels tout en assurant un équilibre budgétaire.

 

Priscille Rivière, Prix Science et société-Opecst

Priscille Rivière, Prix Science et société-Opecst 2022

Priscille Rivière © Inserm/François Guénet

Directrice adjointe du département de l’Information scientifique et de la communication de l’Inserm, Priscille Rivière œuvre au service d’une diffusion claire, transparente et rigoureuse de la science auprès du grand public.

La pandémie de Covid-19 s’est aussi accompagnée d’un essor de la désinformation dans le domaine de la santé.

Les différentes initiatives qu’elle a mises en place avec l’équipe communication – de la série Canal Détox au développement d’un réseau de chercheurs référents pour répondre aux médias, baptisé cellule Riposte – permettent aujourd’hui à l’Inserm d’apporter une véritable pierre à l’édifice dans la lutte plus globale contre les fausses infos. Et de bâtir un dialogue fondé sur la confiance entre scientifiques et citoyens, pour améliorer la santé de tous.

 

Les Prix Inserm

Le Grand Prix rend hommage à un acteur de la recherche scientifique française dont les travaux ont permis des progrès remarquables dans la connaissance de la physiologie humaine, en thérapeutique et, plus largement, dans la recherche en santé.

Le Prix Recherche distingue un chercheur, un enseignant-chercheur ou un clinicien chercheur dont les travaux ont particulièrement marqué le champ de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et thérapeutique et de la recherche en santé publique.

Le Prix Innovation revient à un chercheur dont les travaux ont fait l’objet d’une valorisation entrepreneuriale.

Le Prix Appui à la recherche est décerné à un ingénieur, technicien ou administratif pour des réalisations marquantes au service de l’accompagnement de la recherche.

Enfin, le Prix Science et société-Opecst récompense un chercheur, ingénieur, technicien ou administratif qui s’est distingué dans le domaine de la valorisation de la recherche et par sa capacité à être en dialogue avec la société et à l’écoute des questions des citoyens sur leur santé.

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