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L’Inserm dans le Top 10 mondial des organismes publics les plus innovants, gagne une place par rapport à l’an dernier.

L’Inserm se classe 9e dans le « Top 25 Global Innovators – Government » Reuters/Clarivate, qui évalue la capacité d’innovation des organisations publiques en fonction de l’impact de leur production scientifique et de leurs brevets.

Le classement Top 25 publié ce 1er mars 2017 par Reuters/Clarivate  porte sur les 25 institutions publiques qui contribuent le plus à faire progresser la science et la technologie dans le monde. Il est basé sur la mesure du volume et de l’impact des brevets et des publications scientifiques dans 600 organismes publics.

Yves Lévy, PD-G de l’Inserm se félicite de ce classement qui « démontre  à nouveau la très grande qualité de la production scientifique de l’Institut et vient renforcer la position de l’Inserm, avec sa filiale Inserm-Transfert, comme leader mondial dans le secteur de l’innovation en santé ».

S’agissant de la France, le CEA y figure au second rang, le CNRS 8e et l’Inserm 9e. Le Health & Human Services (HHS), la filiale des NIH et CDC américains en charge des aspects de propriété industrielle, est passé du quatrième rang (en 2016) au premier rang en 2017. La société des instituts allemands Fraunhofer se classe troisième devant l’agence des sciences et technologies du Japon.

Les États-Unis et l’Allemagne compte cinq institutions classées dans le top 25, la France et le Japon quatre, l’Australie, le Canada, la Chine, Singapour, la Corée du Sud, l’Espagne et le Royaume-Uni en ont une seule. Les institutions européennes sont au nombre de 11, contre 8 en Asie-Pacifique et 6 en Amérique du Nord.

A propos de la méthodologie de classement

Le classement Top 25 Global Innovators – Government est publié par Reuters, et réalisé en partenariat avec Clarivate Analytics (anciennement la branche ‘propriété intellectuelle et sciences’ de Thomson Reuters). Il est basé sur des données exclusives et l’analyse d’indicateurs, mesurant notamment le nombre de brevets, leur taux de succès, les citations de brevets et d’articles académiques dans les brevets ainsi que le nombre d’articles scientifiques. Il est établi sur la base de l’analyse des données de 600 organisations académiques ou gouvernementales.

En savoir plus : http://www.reuters.com/article/innovative-institutions-ranking-idUSL2N1GC1NG

Épidémies : l’urgence d’agir

Déplacement au colloque international consacré aux vaccins con© Présidence de la République – L.Blevennec
Plus de 200 représentants de la vaccinologie mondiale réunis à Paris

L’Inserm et la Coalition for epidemic preparedness innovations (CEPI) organisent les 21 et 22 février 2017, une grande conférence baptisée « Vaccines against emerging Infections – a global insurance ». Elle vise notamment à souligner l’urgence d’agir et les possibilités de développement de vaccins dans le domaine des crises épidémiques mondiales. François Hollande, Président de la République française était présent aujourd’hui à cette conférence, aux côtés d’Yves Levy, Président directeur-général de l’Inserm, soulignant ainsi l’engagement majeur de la recherche française dans ce domaine.

La survenue des épidémies et pandémies récentes ont mis en lumière les insuffisances de la communauté scientifique et politique mondiale à lutter efficacement contre la propagation des maladies infectieuses. L’épidémie à virus Ebola en Afrique occidentale et celle de Zika dans les Amériques sont les cas les plus récents. Mais d’autres menaces planent telles des épidémies causées par les coronavirus  (SRAS, MERSCov), Chikungunya ou encore Lassa.

Dans chacune de ces situations, l’existence d’un vaccin pourrait ralentir, et même empêcher la survenue d’une épidémie. Dans le cas de l’épidémie d’Ebola ou Zika, un vaccin efficace aurait sauvé des milliers de vies et empêché des perturbations sociales et économiques profondes dans les pays affectés. C’est pourquoi, la Coalition for epidemic preparedness innovations (CEPI) a été lancée lors du Forum Économique Mondial de Davos en janvier 2016 par ses cinq partenaires fondateurs : la Fondation Bill et Mélinda Gates; la Banque mondiale; le Welcome Trust et les gouvernements indiens et norvégiens. Au niveau mondial, beaucoup d’organisations sont mobilisées pour contrer les épidémies. La CEPI a pour but de faciliter leur rapprochement afin d’aboutir à des projets de vaccins prometteurs.

Un an après ce lancement, la CEPI et l’Inserm convient plus de 200 représentants du domaine de la vaccinologie à échanger lors d’une grande conférence à Paris. Sont présents : les acteurs de la recherche biomédicale fondamentale et clinique du monde entier, de l’OMS, des organisations non gouvernementales, l’industrie privée, des entités philanthropiques etc.

Pour Yves Levy, Président directeur-général de l’Inserm :  » L’épidémie Ebola a prouvé que nous pouvons développer des vaccins rapidement dans des conditions extrêmement difficiles. Elle a prouvé aussi qu’une des clés du succès résidait dans la volonté de tous les acteurs à travailler main dans la main. Il faut désormais agir vite si nous voulons être prêts à lutter efficacement contre les prochaines épidémies Cette conférence, que nous avons réussi à organiser à Paris en un temps record, a pour ambition de créer des partenariats novateurs entre les différents acteurs de la recherche vaccinale mondiale. Elle réaffirme également l’engagement majeur et la position de leader de l’Inserm dans ce domaine ».

Soutien à la marche citoyenne pour les sciences

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Le 22 avril prochain, les citoyens du monde entier sont appelés à participer à une grande marche pour les sciences. Cette initiative a été lancée par des scientifiques américains pour faire face à « de nouvelles politiques (qui) menacent d’entraver davantage la capacité des chercheurs de mener à bien leurs recherches et de diffuser leurs résultats. »

En tant que dirigeants d’opérateurs publics de recherche, nous souscrivons à l’idée que la « science est un processus et non un produit, un outil de découverte qui nous permet d’approfondir et d’affiner sans cesse notre connaissance de l’univers ». Confrontés nous aussi à des budgets contraints, nous partageons la conviction que « les restrictions budgétaires et le gel des recrutements vont à l’encontre de l’intérêt des Nations ».

C’est pourquoi nous soutenons pleinement l’initiative de cette marche citoyenne pour les sciences.

Jean Chambaz, Président de la Coordination des Universités de Recherche Intensive Françaises (CURIF)

Alain Fuchs, Président du CNRS

Yves Lévy, PDG de l’INSERM

Philippe Mauguin, PDG de l’INRA

Antoine Petit, PDG d’INRIA

Daniel Verwaerde, administrateur général du CEA

Retrouvez l’appel

https://www.marchforscience.com

En France, les défilés se dérouleront à Paris, Lille, Lyon, Toulouse et Montpellier

L’Inserm installe son Comité pour l’histoire

réunion histoire

©Jean-Marie Heidinger/Inserm

L’Inserm annonce la création de son Comité Histoire directement placé auprès de son Président-directeur général, le Professeur Yves Lévy. La présidence de ce Comité est confiée au Professeur Pascal Griset (Paris-Sorbonne, directeur de l’Institut des sciences de la communication). Ce Comité s’inscrit dans les actions conduites par l’Institut ces dernières décennies pour reconstituer, préserver et valoriser son patrimoine, mais également dans la continuité des événements qui ont jalonné le 50ème anniversaire de l’établissement en 2014.

Un des objectifs prioritaires du Comité consistera à favoriser et mener des travaux sur l’histoire de l’Inserm et de la recherche biologique, médicale et en santé française dans son contexte national et international, afin de rendre visible l’action de l’Inserm au sein du système français de recherche. Le comité participera  également à l’enrichissement du site histoire de l’Inserm (histoire.inserm.fr), assurera la promotion ou organisera, en relation avec les milieux universitaires, scientifiques, culturels et socio-économiques, des séminaires, colloques, tables rondes et toutes autres manifestations touchant à l’histoire de l’Inserm et, plus largement, à l’histoire de la recherche médicale et en santé. Enfin ce comité a pour ambition d’assurer le lien avec les institutions travaillant sur ces champs proches et/ou complémentaires ; concevoir avec ceux-ci des projets de partenariats.

« Au-delà des objectifs statutaires l’histoire est un formidable levier pour réaffirmer l’identité et la visibilité de l’établissement et renforcer par la même occasion le sentiment d’appartenance dans un paysage qui est forcément beaucoup plus complexe qu’au moment de la création de l’institut, déclare Yves Lévy, P-dg de l’Inserm qui installe ce jour ce comité. La connaissance historique de notre institut, mais aussi de nos disciplines, doit nous permettre, et aux plus jeunes d’entre nous, de saisir comment est produite la science. J’y vois là une valeur ajoutée essentielle pour enrichir notre réflexion épistémologique sur la recherche», ajoute M. Lévy.

Les membres du comité

Neuf membres nommés par le Président-directeur général de l’Inserm pour une durée de 4 ans, renouvelable :

  • le Président : le Président : Pascal Griset, Professeur à l’Université Paris-Sorbonne, co-auteur de l’ouvrage « Au cœur du vivant » rédigé à l’occasion du cinquantenaire de l’Inserm et spécialiste de l’histoire de l’innovation et des grandes institutions scientifiques
  • quatre personnalités ayant contribué par leur action au développement et à l’excellence de l’Inserm : Yves Agid,  Martine Bungener, Pierre Corvol, André Syrota
  • quatre personnalités, spécialistes des enjeux sciences et société/Inserm : Florence Hachez-Leroy, Jean-Paul Gaudillière,  Muriel Le Roux, Cécile Meadel

Membres de droit :

  • Thierry Damerval, Directeur général délégué de l’Inserm
  • Arnaud Benedetti, directeur du Département de l’Information scientifique et de la communication de l’Inserm, Professeur associé à Paris-Sorbonne
  • Suzy Mouchet, responsable du site histoire de l’Inserm
  • Hélène Chambefort, responsable des archives de l’Inserm
  • Dominique Donnet-Kamel, ex-responsable de la Mission Associations de malades, très impliquée dans les relations Sciences/Société

Pour en savoir plus
www.histoire.inserm.fr
https://inserm.hypotheses.org/

légende de la photo :
Rang 1, de gauche à droite : Dominique Donnet-Kamel, Suzy Mouchet, Martine Bungener, Muriel Le Roux, Hélène Chambefort, Florence Hachez-Leroy
Rang 2, de gauche à droite : Arnaud Benedetti, Pascal Griset, Yves Levy, André Syrota, Yves Agid, Pierre Corvol

l’Inserm partenaire de la 2e Journée nationale de l’innovation en santé

Rétine artificielle, prothèse connectée, robot chirurgical : découvrez les derniers progrès en santé lors de la 2e Journée nationale de l’innovation en santé, à la Cité des sciences et de l’Industrie. L’Inserm sera présent lors de cet événement impulsé par le ministère de la Santé.

Faire découvrir à tous les progrès et les innovations réalisés dans le champ de la santé, c’est l’objectif de la Journée nationale de l’innovation en santé. Ouverte à tous, quel que soit leur niveau, elle donne l’occasion d’échanger et débattre entre usagers, chercheurs, étudiants, professionnels de santé, associations et industriels. Co-organisée par le Ministère des affaires sociales et de la santé et par Universcience cette 2e édition est accueillie à la Cité des Sciences. Cette année, 6 villages thématiques seront organisés :

  • Métiers de la santé
  • Nutrition & environnement
  • Vieillesse & autonomie
  • Santé numérique
  • L’homme réparé
  • Traitements du futur

Pendant trois jours, l’Inserm organise au sein du village Nutrition et santé 8 mini-conférences, des séances de speed-dating et des rencontres avec des chercheurs autour d’expositions.

Exposition : La science a du goût

Village Nutrition & environnement, RDC de la Cité des Sciences

Accompagné d’Hector, un récepteur gustatif, découvrez comment bien manger, pour mieux vivre. Une exposition ludique et interactive autour du plaisir de manger, de l’équilibre alimentaire et de la santé. Un parcours de la bouche au cerveau, pour apprendre les processus biologiques à l’œuvre lorsque l’on mange… et en savoir plus sur les avancées scientifiques en nutrition et santé. En savoir plus sur l’expo.

Exposition : Climat & Santé

Village Nutrition & environnement, RDC de la Cité des Sciences

L’exposition pédagogique Climat & Santé explique les mécanismes par lesquels le changement climatique peut agir sur la santé. Comment le réchauffement joue-t-il sur nos allergies ? Pourquoi favorise-t-il les maladies infectieuses ? En savoir plus sur l’expo.

Speed dating « 1 objet / 1 chercheur »

Tous les jours au sein des différents villages

Un chercheur propose un objet ou une image mystère. Le public a 2 minutes pour découvrir sa nature ou sa fonction. Une fois le temps écoulé, le chercheur explique brièvement les recherches qu’il conduit en lien avec l’objet proposé. Le public pourra ensuite dialoguer avec le ou les chercheur(s) de son choix. Lors de ces échanges, les scientifiques montreront simplement comment la science contribue à relever les défis sociétaux d’aujourd’hui et de demain.

Retrouvez également l’Inserm lors de temps forts :

Samedi 28 janvier

Conférence Santé en questions sur big data & santé
De 14h à 15h30, Auditorium

La quantité d’informations recueillies à chaque instant a explosé. Mais quels sont les types de données de santé produites ? Qu’apportent les objets connectés à la médecine et la recherche ? Quelles révolutions à venir pour notre quotidien en matière de santé ? Venez le découvrir lors de cette conférence Santé en questions spéciale big data. En savoir plus sur la conférence.

Dimanche 29 janvier

Représentation de la pièce  Binôme « Souris Chaos »
De 11h à 12h30, amphithéâtre Louis Armand, Centre des congrès, niveau -1

Souris Chaos est une farce cruelle et drôle qui tourne en dérision nos excès alimentaires et ceux de la société de consommation. Elle issue d’une rencontre entre Frédéric Sonntag (auteur et metteur en scène) et Daniela Cota (spécialiste de la physiopathologie de l’équilibre alimentaire à l’Inserm). Elle appartient au cycle « Binôme » qui mêle théâtre et science. 

Conférences Les innovateurs en santé
De 14h à 15h30, amphithéâtre Louis Armand, Centre des congrès, niveau -1

Des entrepreneurs qui sont aussi médecins, biologistes, ingénieurs, parfois physiciens ou chimistes. Des hommes et femmes qui explorent le vivant et les biotechnologies pour trouver de nouveaux traitements ou de nouvelles solutions de santé. La conférence des innovateurs en santé leur donne la parole pour 8 interventions courtes, vivantes et accessibles. L’occasion d’entendre les espoirs, interrogations et inquiétudes que suscitent leurs innovations chez les malades. L’occasion aussi de découvrir la créativité et l’originalité de ces innovateurs et de leurs projets.

Exposition Science Machina
Cité de la santé, niveau -1

Explorer les confins du cerveau, produire une énergie inépuisable, vaincre la douleur… ces sujets chers à la science-fiction sont aujourd’hui une réalité des laboratoires de recherche ! Pour cette 2e Journée d’innovation en santé, l’Inserm et le CEA proposent une exposition autour des machines qui permettent les avancées scientifiques.

Découvrez 11 machines, de la plus petite à la plus gigantesque, qui repoussent les limites de la connaissance. Pour chacune, un dessinateur de bande-dessinée différent à imaginé une anecdote qui raconte la machine, ceux qui l’utilisent ou en bénéficient. Une façon de se pencher sur le dialogue entre humain et mécanique, inventivité et technologie.

MAAD Digital : Un nouveau site web sur les addictions élaboré pour et par les jeunes !

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©Ignited Kingdom

La MILDECA et l’Inserm en collaboration avec l’association l’Arbre des connaissances, lancent www.maad-digital.fr, un site web d’information scientifique sur les addictions construit avec et pour les jeunes.
Grâce au concours de scientifiques reconnus, ce nouveau site propose de nombreux contenus dynamiques et fiables adaptés aux attentes des 13/19 ans. Les articles décryptent l’information scientifique sur les addictions à l’alcool, au tabac, et aux drogues illicites dans un langage et sur des supports adaptés aux usages multimédia des jeunes.

Un programme novateur unique en France

Pourquoi l’alcool peut-il rendre violent? Modifier les performances sexuelles ? Pourquoi le cerveau des adolescents est-il plus accro à la cigarette que celui des adultes ?
C’est pour répondre à ces questions (et bien d’autres) que l’Inserm et la MILDECA ont soutenu le programme MAAD Digital, novateur et unique en France.

Alors que nombre de fausses informations présentées comme des vérités scientifiques circulent sur internet et particulièrement sur les réseaux sociaux, ce programme a pour objectif de délivrer et centraliser des informations scientifiques pédagogiques et fiables sur les mécanismes d’addictions aux drogues.

Pour devenir des « passeurs de sciences »

Dans un esprit résolument moderne -la ligne éditoriale est co-construite avec les jeunes- MAAD Digital propose des contenus plurimédias accessibles sur tous les supports utilisés par les jeunes (ordinateur, tablette, smartphone). Ce site leur permet de devenir des «passeurs de sciences» et leur donne l’occasion d’aborder ces sujets entre eux, sans tabou, et sous l’angle de la connaissance.

Loin de la caricature du vieux savant fou qui colle souvent au personnage du chercheur, MAAD Digital puise dans l’univers des comics et des séries à succès pour valoriser la connaissance et affirmer le pouvoir de la méthode scientifique. Et puisqu’on n’a pas les mêmes attentes à 13 ans et à 19 ans, les articles présentent plusieurs niveaux de lecture. Les réseaux sociaux seront également largement utilisés pour relayer et valoriser les contenus du site.

Enfin, le site propose aux enseignants de s’appuyer sur les articles couvrant des unités pédagogiques (5e/4e/3e et lycée) pour bâtir leurs cours.

Pour tout savoir sur le site MAAD digital, consultez le dossier de presse complet.
Retrouvez aussi MAAD digital sur les réseaux sociaux : Twitter @MaadDigital et page Facebook

 

La collaboration entre l’Inserm et la MILDECA

La MILDECA et l’Inserm développent depuis plusieurs années un partenariat visant à stimuler et valoriser les connaissances scientifiques sur les phénomènes de consommations et de dépendance aux substances psychoactives licites et illicites. Cette nouvelle coopération s’inscrit dans la volonté partagée de promouvoir l’éducation scientifique par la recherche sur les dangers des drogues et des conduites addictive, en particulier face à l’alcool, au cannabis et au tabac.

Le site internet maad-digital.fr sera officiellement lancé à l’occasion de la Journée de médiation scientifique sur les drogues et les conduites addictives qui se tiendra le lundi 28 novembre 2016 à l’initiative de la MILDECA.

Jean-Laurent Casanova, spécialiste de la génétique des maladies infectieuses, lauréat du Grand Prix Inserm 2016

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Jean-Laurent Casanova (c) Inserm/ Delapierre Patrick

La cérémonie annuelle des Prix Inserm distinguera, le 8 décembre prochain au Collège de France, huit chercheurs et ingénieurs dont les réalisations contribuent à l’excellence scientifique de l’institut. Le Grand Prix Inserm 2016 sera décerné à Jean-Laurent Casanova pour ses travaux sur la génétique humaine des maladies infectieuses, en présence de Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé, de Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, et du professeur Yves Lévy, Président-directeur général de l’Inserm.



Jean-Laurent Casanova, Grand Prix Inserm 

Au XIXème siècle, Louis Pasteur démontre que les microbes sont responsables des maladies infectieuses, révolutionnant ainsi la médecine. Pourtant, exposés au même microbe, seule une minorité d’enfants et adultes infectés développent une maladie grave. Face à cette énigme, Jean-Laurent Casanova, pédiatre et immunologiste, en soupçonne l’origine génétique. Il consacre alors ses recherches aux maladies infectieuses infantiles: tuberculose, infection pneumococcique invasive, encéphalite herpétique…

Dès les années 1990, et grâce à ses travaux, un changement de paradigme s’opère. Jean-Laurent Casanova apporte la preuve que les maladies infectieuses graves sont aussi des maladies génétiques qui rendent les enfants vulnérables à tel ou tel microbe. Pionnier dans ce domaine, il a contribué à l’identification de plusieurs centaines de mutations génétiques impliquées dans des déficits immunitaires prédisposant à une infection.

Ses découvertes permettent aujourd’hui de proposer aux enfants touchés et à leur famille un diagnostic moléculaire et génétique, ainsi que des mesures préventives voire des stratégies thérapeutiques.

Directeur du laboratoire de génétique humaine des maladies infectieuses, qu’il a fondé avec Laurent Abel, hébergé à la fois à l’Institut Imagine, à l’Hôpital Necker-Enfants Malades à Paris et à l’Université Rockefeller de New York, Jean-Laurent Casanova est consacré, à l’âge de 53 ans, Grand Prix Inserm pour l’ensemble de son travail.

Le diagnostic moléculaire et génétique, rendu possible par les recherches menées par Jean-Laurent Casanova, illustre la nécessité d’une mise en œuvre effective des mesures du Plan France Médecine Génomique 2025 de l’Alliance Aviesan.

 

Linda Fried, Prix International 

Le Prix International honore Linda Fried, gériatre et épidémiologiste à l’Université Columbia de New York, mondialement reconnue pour avoir identifié le syndrome de fragilité lié au vieillissement. Elle a également conçu un programme de tutorat intergénérationnel, ayant démontré son efficacité dans la prévention du déclin cognitif et de la démence.

 

Catherine Barthélémy, Prix d’Honneur

Le Prix d’Honneur récompense Catherine Barthélémy, professeure émérite de la faculté de médecine de Tours, et ancienne directrice de l’équipe « Autisme » au sein de l’Unité Inserm 930 « Imagerie et Cerveau », pour ses travaux sur les mécanismes cérébraux de l’autisme. Investie dans la lutte en faveur de la reconnaissance des enfants autistes, elle poursuit aujourd’hui ses recherches pour favoriser les progrès chez ces derniers.

 

Le Prix Opecst-Inserm est décerné à Martine Bungener, chercheuse, économiste et sociologue, présidente du Gram – Groupe de réflexion avec les associations de malades de l’Inserm, pour son travail au service du dialogue entre les malades, leurs proches et les chercheurs. Ses réalisations ont également contribué à la valorisation du rôle majeur des proches dans le parcours des patients.

Les Prix Recherche sont attribués à Rosa Cossart, directrice de recherche au sein de l’Unité 901 « Institut de Neurobiologie de la Méditerranée » (Inserm/Aix-Marseille Université) en reconnaissance de ses études sur les mécanismes de synchronisation des réseaux neuronaux, et à Xavier Jouven, chercheur, cardiologue et statisticien au sein de l’Unité 970 « Paris – Centre de recherche cardiovasculaire (Inserm/Université Paris-Descartes), qui a notamment mis au jour une nouvelle forme de rejet de greffe rénale, grâce à des modèles mathématiques.

Les Prix Innovation distinguent Benjamin Mathieu, ingénieur d’études au sein de l’Unité 1024 « Institut de biologie de l’École normale supérieure » (Inserm/CNRS/École normale supérieure Paris), dont les travaux ont abouti à la mise au point d’un microscope permettant de mesurer optiquement l’activité des neurones dans un animal vivant, et Céline Tomkiewicz-Raulet, ingénieure d’étude au sein de l’Unité 1124 « Toxicologie, pharmacologie et signalisation cellulaire » (Inserm/Université Paris-Descartes) en reconnaissance de ses recherches sur l’influence des polluants sur le cancer du sein.

Création du premier accélérateur de recherche technologique de l’Inserm

batiment ART Ultrasons biomédicaux

L’ART « Ultrasons biomédicaux » doté de 1200 m2 dédiés à la recherche et à la dissémination de nouvelles technologies est implanté dans les locaux de l’ESPCI Paris, crédit : J. Chrétien

L’Inserm inaugure son 1er accélérateur de recherche technologique conformément à l’objectif affiché dans le plan stratégique 2016-2020 de l’établissement. Ce premier ART « Ultrasons biomédicaux » sera dédié à la recherche et l’utilisation des ultrasons pour la médecine notamment dans le domaine du diagnostic et traitement des cancers, des maladies cardiovasculaires et neurologiques. Cette nouvelle structure thématique regroupe au sein d’une même unité des compétences multiples pour développer une grande capacité d’innovation et la mettre à disposition d’autres laboratoires de l’Inserm ou d’hôpitaux. L’ART Ultrasons biomédicaux sera implanté au sein de l’ESPCI Paris, vivier de futurs ingénieurs et chercheurs de premier plan.

Aujourd’hui, la recherche doit devenir de plus en plus interdisciplinaire pour être compétitive et génératrice de réelles avancées. C’est toute la philosophie du premier Accélérateur de Recherche Technologique mis en place par l’Inserm dans le domaine des ultrasons biomédicaux. Pour atteindre cette ambition, des physiciens, des biologistes, des cliniciens mais aussi des ingénieurs capables de prendre en compte l’ensemble des contraintes technologiques pour transformer les preuves de concept en outils utilisables et transférables à d’autres chercheurs et médecins travailleront sur le même site.

Les innovations issues de l’ART Ultrasons biomédicaux seront effectivement pensées pour être transférées dans d’autres laboratoires Inserm ou dans les hôpitaux dans trois domaines majeurs de la recherche médicale : le cancer, les maladies cardiovasculaires et enfin les neurosciences.

Les chercheurs espèrent ainsi proposer à plus ou moins court terme :
– des instruments capables de traiter l’insuffisance cardiaque sans opération,
– des systèmes d’imagerie de l’activité du cerveau miniaturisés
– des interfaces cerveau-machine pour le traitement de pathologies neurologiques majeures telles que la dépression,
– des capteurs intelligents portables capables de mesurer et stocker une foule de paramètres fonctionnels
– des systèmes d’imagerie échographique pour délivrer à distance et de manière parfaitement contrôlée des médicaments à l’intérieur des tumeurs, voire de créer ces médicaments à distance uniquement dans la zone ciblée.

Un groupe de dix ingénieurs Inserm de haut niveau accompagnera en permanence les physiciens de l’équipe « Physique des Ondes pour la Médecine » (Inserm/CNRS/ESPCI Paris) dirigée par Mickael Tanter afin d’accélérer le développement de nouvelles technologies issues du laboratoire. Ces ingénieurs auront également pour missions de rendre ces technologies simples d’utilisation, compatibles avec les normes médicales, de former les nouveaux utilisateurs et d’améliorer en permanence la performance de ces outils.

« Aujourd’hui, pour faire des découvertes majeures en médecine, il devient indispensable de disposer de technologies innovantes et cela très peu de temps après leur invention. De nombreux partenariats interdisciplinaires existent déjà entre notre équipe « Physique des Ondes pour la Médecine », des hôpitaux et des centres de recherche. Notre laboratoire a d’ailleurs déjà été à l’origine de succès industriels importants tels que SuperSonic Imagine (Aixplorer ®) et Echosens (Fibroscan®), deux appareils désormais utilisés par les équipes médicales pour diminuer les biopsies du foie en cas de fibrose hépatique et du sein en cas de suspicion de tumeurs cancéreuses. De nombreuses autres inventions sont en cours de développement et nos collaborations seront facilitées et encore renforcées grâce au personnel ART dédié au déploiement des technologies chez les partenaires. L’ART Ultrasons Biomédicaux devrait jouer le rôle d’un véritable accélérateur de découvertes en médecine » se réjouit Mickael Tanter.

L’ART sera hébergé dans de nouveaux locaux de l’ESPCI Paris (Ecole Supérieure de Physique et Chimie Industrielles de la Ville de Paris) situés en plein cœur de Paris.

« Science Machina » une exposition du CEA et de l’Inserm

Explorer les confins du cerveau et de la matière, produire une énergie inépuisable, vaincre la douleur, modéliser l’inaccessible… autant de sujets chers à la science-fiction qui sont une réalité des laboratoires de recherche d’aujourd’hui !

L’exposition itinérante « Science Machina » célèbre la science et ses machines fantastiques à l’origine des découvertes et de progrès les plus extraordinaires de ces dernières années, et qui continuent d’ouvrir le champ des possibles pour le futur. Raconter la machine, c’est aussi se pencher sur le dialogue entre l’Homme et la machine, entre génie et technologie.

À travers la photographie et la bande-dessinée, partez à la découverte de ces machines de pointe, en un parcours composé de 12 dyptiques.

 

Quand la science rencontre le 9ème Art…

La bande dessinée est un élément clé de l’exposition, qui permet d’évoquer les machines scientifiques de manière décalée et de rapprocher ainsi les domaines des arts et de la science.

Le scénariste Felix Elvis a orchestré 12 dessinateurs qui se sont approprié un des outils de recherche utilisés ou développés en partie par les scientifiques de l’Inserm ou du CEA, pour en dresser le portrait via le médium BD. Comics, fantasy, manga… chaque planche a son univers propre, à l’image de la diversité des machines, de la micropompe au supercalculateur.

Et pour prolonger les échanges, commentez et posez vos questions sur les réseaux sociaux avec #sciencemachina.

L’intégralité du dossier de presse est disponible en téléchargement ci-contre.


Informations pratiques

SCIENCE MACHINA,

Une exposition proposée par l’Inserm et le CEA,

Du 29 octobre au 3 novembre 2016

Utopiales de Nantes / Festival international de science-fiction

Cité des Congrès de Nantes, 5 rue de Valmy, 44000 Nantes

Public : à partir de 7 ans

 

Les Utopiales de Nantes

Depuis sa création en 2000, Les Utopiales, Festival International de Science-Fiction de Nantes, se donne pour objectifs d’ouvrir au plus grand nombre et de faire découvrir de manière très qualitative le monde de la prospective, des technologies nouvelles et de l’imaginaire. Présidé par Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA, le festival se déroulera du 29 octobre au 3 novembre 2016. Parallèlement au traitement de l’actualité annuelle de la science-fiction, le thème abordé cette année sera « Machines ».

Dans le cadre de ce partenariat, les chercheurs du CEA et de l’Inserm participent à des débats et des échanges auprès d’auteurs de SF sur les enjeux de ces machines et leurs applications possibles, la science n’ayant pas à faire à un univers fini mais bien au contraire à une matière qui ne cesse de se transformer, la science et la science-fiction ont un langage proche voire commun !

Machines pour voyager, Machines pour explorer, Machines pour servir, Machines pour transformer… autant de sujets que la fertile imagination des auteurs de SF a anticipé dans leurs œuvres et qui constituent les recherches des instituts de recherche d’aujourd’hui….

 

L’exposition Science Machina sera dévoilée aux Utopiales 2016 !

Dans le cadre de cet événement, douze machines seront présentées et des animations en présence de spécialistes des différents domaines de recherche abordés ponctueront le festival.

Le CEA exposera différents outils de recherche – ou leur reproduction – en complément de l’exposition. Les visiteurs découvriront ainsi :

  • la maquette en légo du détecteur Atlas, qui a permis de débusquer le Boson de Higgs, et permet d’enregistrer des centaines de millions de collisions de particules chaque seconde au LHC ;
  • la maquette du projet de scanner IRM le plus puissant du monde dédié à l’Homme: Iseult, son aimant produira un champ magnétique à 11,7 Tesla permettant d’étudier encore plus finement le fonctionnement du cerveau et de certaines pathologies qui le touchent ;
  • la maquette de la caméra MIRIM, qui équipera le télescope JWST, dont le lancement est prévu pour 2018, et qui sera le prochain outil des astrophysiciens pour étudier l’Univers peu de temps après sa formation, ainsi que les exoplanètes.

Les visiteurs pourront également tester un bras télé-manipulateur, utilisé pour manipuler des matériaux irradiés, et une caméra infrarouge avec écran.

 

Des ateliers de démonstration seront proposés au cours de la journée par des chercheurs de l’Inserm :

La réalité virtuelle (29 octobre)

Avec Pierre Jannin, directeur de recherche Inserm et Rojas Belladaramas, post-doctorant, Unité Inserm 1099 « Laboratoire traitement du signal et de l’image ».

Le public sera invité à tester un simulateur d’opération en salle virtuelle, outil dédié à la formation et au développement des compétences des neurochirurgiens. En chaussant des lunettes de vision en 3D relief, il sera en mesure de déplacer des appareils médicaux, effectuer une opération et interagir avec le personnel du bloc.

Heart Never Lies (30 et 31 octobre)

Avec Régis Logier, directeur du Centre d’investigation clinique – Innovation technologique Inserm CIC-IT 807, « Bio-capteurs et e-Santé : innovation et usages », CHRU de Lille.

« Peut-on mesurer nos émotions ? Tel est le pari de l’application Heart Never Lies (« le coeur ne ment jamais »), qui invite les participants à mesurer leur degré de bien-être ! Basé sur la variabilité de la fréquence cardiaque, le bioincubateur Eurasanté quantifie les émotions humaines.

Atelier bio-printing (1er et 2 novembre)

Avec Pierre Layrolle, directeur de recherche Inserm, Frédéric Blanchard, directeur de recherche Inserm et Luciano Vidal, doctorant Inserm, Unité Inserm 957 « Physiopathologie de la résorption osseuse et thérapie des tumeurs osseuses primitives ».

Nous sommes aujourd’hui capables de fabriquer un porte-clés ou une branche de lunette avec une imprimante 3D… pourquoi pas un os, un rein ou un cœur demain ? Les participants pourront découvrir l’impression d’une oreille ou d’un nez en plastique à différents moments de la journée.

 

Pendant 4 jours, des chercheurs de l’Inserm et du CEA interviendront lors de tables rondes sur des thématiques variées :

Samedi 29 octobre 2016

Rencontre avec Nathalie Besson (14h00, Hetzel)

Modération : Bénédicte Leclercq

Le voyage fantastique (15h00, Shayol)

Avec : François Rouiller, Mickael Tanter, Régis Logier et Pierre Jannin

Modération : Eric Picholle

Machines à produire de l’énergie (17h00, Hetzel)

Avec : Alain Bécoulet, Olivier Joubert, Nathalie Besson,

Modération : Bénédicte Leclercq

 

Dimanche 30 octobre 2016

Quand la machine singe le vivant (10h00, Shayol)

Avec : Pierre-Henry Gouyon, Paolo Bacigalupi, Sylvain Chambon, Alexei Grinbaum, Vincent Bontems

Modération : Raphaël Granier de Cassagnac

Merveilleuses machines de la réalité (13h00, Hetzel)

Avec : Pierre Jannin, Gérard Klein, Nathalie Besson, Alain Bécoulet,

Modération : Estelle Blanquet

La machine est un explorateur solitaire (14h00, Hetzel)

Avec : Mickael Tanter, Elisa Cliquet Moreno, Marc Sauvage et Laurent Gennefort

Modération : Raphaël Granier de Cassagnac

Les machines sont-elles nos esclaves ou… ? (17h00, Shayol)

Avec : Vincent Bontems, Gwen de Bonneval, Anna Starobinets, Lev Grossmann, Sylvie Denis

Modération : Simon Bréan

 

Lundi 31 octobre 2016

Vivant dans la machine et vie hors du corps (14h00, Hetzel)

Avec : Emmanuel Nhieu, François Rouiller, Philippe Baudouin, Christophe Bernard et René Ferrera

Modération : Estelle Blanquet

 

Mardi 1er novembre 2016

Rencontre avec Claire Wardak (11h00, Bar de Mme Spock)

Modération : Bénédicte Leclercq

Quand la machine (sur) protège l’homme (11h00, Shayol)

Avec : Martin Lessard, Paolo Bacigalupi, Laurence Boisset, Christophe Bernard et Olivier Grasset

Modération : Olivier Paquet

Vers une cyberpsychologie (12h00, Shayol)

Avec : Alexei Grinbaum, Milad Doueihi, Rachel Bocher, Olivier Getcher, Ann Leckie

Modération : Pascal J. Thomas

Les promesses des nano technologies (14h00, Bar de Mme Spock)

Avec : Philippe-Aubert Côté, Alexei Grinbaum

Modération : Eric Picholle

Quand la machine compense le handicap / Traduction LDS (14h00, Hetzel)

Avec : Olivier Getcher, Antoine Mottier, Claire Wardak et Olivier Fidalgo

Modération : Bénédicte Leclercq

 

Prochain lieu d’exposition

« Science Machina » sera aussi présentée les 24 et 25 novembre 2016 à la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image à Angoulême (France).

Un consortium mondial reçoit 12 millions d’euros pour combattre le virus Zika

PhotoCP Zika

(c) Fotolia

ZIKAlliance, un consortium de recherche pluridisciplinaire et multinational coordonné par l’Inserm, a reçu 12  millions d’euros du Programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne, afin de mener pendant 3 ans un projet de recherche d’envergure sur l’infection par le virus Zika (ZIKV) en Amérique Latine et aux Caraïbes.

 

Le consortium, piloté par le virologue Professeur Xavier de Lamballerie (Inserm, IRD, Université Aix-Marseille) comprend la fondation Oswaldo Cruz (Fiocruz), les universités de Heidelberg, Leuven, et Oxford, le centre médical Erasmus, le centre médical universitaire de Leiden, le centre médical de l’université de Bonn, la fondation Fundação Bahiana de Infectologia et l’Institut Pasteur parmi ses 52 partenaires, situés dans 18 pays.

En France, 11 partenaires travailleront aux côtés de l’Inserm pour ce projet : l’Institut Pasteur de Paris et de Nouvelle Calédonie, Inserm Transfert, l’IRD, le CEA, le CNRS, Aix Marseille Université, l’Institut Louis Malardé Papeete, l’ANSES, l’Université de Lyon, l’Université de Rennes 2.

« Le financement de ce projet, coordonné par l’Inserm, par la Commission Européenne montre combien l’expertise française, à travers l’approche multidisciplinaire du consortium REACTing[1], est reconnue pour sa capacité à préparer et coordonner la recherche en état d’urgence. ZIKAlliance est le résultat de la forte mobilisation des acteurs de la recherche depuis 2015 pour combattre cette maladie infectieuse émergente », affirme Yves Lévy, Président-directeur général de l’Inserm et Président d’Aviesan, l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé.

 

Dans un effort mondial pour combattre cette menace internationale qui a touché 73 pays et territoires dans le monde (WHO Zika Situation Report, 13 octobre 2016), le consortium, qui s’étend sur 4 continents, rassemblera de nombreuses disciplines universitaires pour faire face à trois objectifs principaux.

Tout d’abord, son but est d’explorer les répercussions du ZIKV pendant la grossesse et les effets à court et long terme sur les nouveau-nés. Même si un lien entre Zika et microcéphalie a été prouvé[2], les conséquences du ZIKV sur les mères et les bébés restent mal connues.

ZIKAlliance explorera également l’histoire du ZIKV chez l’homme et dans son environnement suivant le contexte d’autres arbovirus affectant les mêmes populations, comme la Dengue et le Chikungunya. Les partenaires du consortium spécialisés en sciences fondamentales chercheront à caractériser le virus, les mécanismes de la maladie et à identifier les médicaments permettant de contrôler l’infection virale. En sciences sociales, les partenaires analyseront le coût et les répercussions sociales de la maladie et décriront les croyances et les comportements au sein de la population brésilienne affectée.

Le consortium a également pour objectif de mieux organiser les recherches en vue de futures menaces d’épidémies dans les zones touchées : il mettra en place un réseau de centres de recherche en Amérique latine et dans les Caraïbes préparés à l’étude des pathologies émergentes. Cet objectif est conduit en collaboration avec deux autres consortiums financés par la Commission Européenne : ZikaPlan et ZikAction.

 

De vastes cohortes médicales seront étudiées en Amérique Latine et aux Caraïbes. Les principales institutions européennes de recherche contribueront aux programmes de recherche fondamentale. Les partenaires en Afrique, en Asie et en Polynésie, quant à eux, feront partie des études épidémiologiques intercontinentales prévues au sein de ZIKAlliance.

« Nous avons réussi à rassembler un très large panel de partenaires dont les expériences permettront probablement de faire de ce projet un succès » indique Xavier de Lamballerie, ajoutant que « nous essayons vraiment de construire quelque chose de durable pour que cela bénéficie aux régions en cas de futures épidémies ».

Une réunion de lancement est prévue à Sao Paulo les 4 et 5 décembre 2016.

 

ZIKAlliance est un projet de 3 ans financé par le programme Horizon 2020 pour la recherche et l’innovation de l’Union Européenne selon l’accord de financement n° 734548.

[1] REACTing pour REsearch and ACTion targeting emerging infectious disease. Mis en place en 2013, le dispositif REACTing a permis de mobiliser les équipes de recherche françaises pour l’épidémie de Chikungunya et pour Ebola.

[2] Par exemple de Araujo et al, Lancet Infec Dis, publié en ligne le 15 septembre 2016, DOI: http://dx.doi.org/10.1016/S1473-3099(16)30318-8

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