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Sclérose en plaques : Seconde rencontre entre chercheurs et patients organisée par la Fondation ARSEP et l’Inserm

Encourager le dialogue direct entre les chercheurs et les malades

Le vendredi 16 Novembre, les laboratoires Inserm de Bordeaux, Caen, Grenoble, Montpellier, Nantes, Paris, Rennes, Toulouse et les laboratoires CNRS universitaires et hospitalo-universitaires de Marseille ayant reçu le soutien de la Fondation ARSEP, ouvrent leurs portes aux personnes malades et à leur famille.

Pourquoi une telle initiative ? Parce que les malades ont besoin d’être informés sur l’évolution de la recherche et constater qu’elle avance. Parce que les chercheurs prennent ainsi conscience des espoirs placés par les malades. Cette journée nationale unique est celle du dialogue, de la construction d’un espace de savoir partagé entre les chercheurs et les malades.

La Rencontre Chercheurs Patients de 2011 fut pour tous, chercheurs, cliniciens et malades, un moment fort d’échange et de découverte. Face à cet enthousiasme, l’Inserm et l’ARSEP ont souhaité ouvrir cette journée à de nouveaux laboratoires, chercheurs et malades ont répondu présent.

Une collaboration au service des malades

La Fondation ARSEP, grâce aux malades et à ses donateurs, a réuni des fonds pour financer les équipes de recherche et pour informer le public sur la sclérose en plaques (www.arsep.org). L’Inserm a reconnu le rôle essentiel que jouent les associations et les fondations issues de l’engagement des malades en établissant un groupe permanent de réflexion avec les Associations de malades (GRAM) et engagé de multiples actions pour favoriser les collaborations entre scientifiques et associations (www.inserm.fr/associations-de-malades).

La brochure « Une journée dans les laboratoires de recherche autour de la sclérose en plaques » sera disponible sur le site de l’Inserm, rubrique Associations de malades et sur le site de l’ARSEP.

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neurologique invalidante. En France, 80 000 personnes en sont atteintes. Dans la plupart des cas, elle apparaît chez de jeunes adultes, autour de 30 ans avec une proportion de 3/4 de femmes et 1/4 d’hommes. Pour l’instant, ni la cause, ni le remède ne sont connus. Seuls existent des traitements aux symptômes de la maladie.

La recherche est le seul espoir des patients.

 

Le Prix Nobel 2012, Shinya Yamanaka, visite le laboratoire I-Stem, pionnier en France des recherches sur les cellules souches

Le médecin et chercheur japonais, Shinya Yamanaka, récompensé par le Prix Nobel le 8 octobre dernier pour ses travaux sur les cellules IPS (Induced Pluripotent Stem cells), a visité, ce jour, le laboratoire I-Stem (Institut des cellules souches pour le traitement et l’étude des maladies monogéniques). Créé en 2005 par l’AFM-Téléthon et l’Inserm, I-Stem explore les potentiels thérapeutiques des cellules souches humaines, embryonnaires, IPS et adultes, pour les maladies rares d’origine génétique.

Lors de sa visite, Shinya Yamanaka a salué les équipes françaises :

« Je suis très impressionné par la technologie développée par I-Stem et les travaux sur les cellules souches qui y sont menés. Nous devons absolument continuer à développer cette voie prometteuse et l’amener jusqu’au patient. Merci beaucoup pour le travail que vous faites et, soyez en sûrs, nous allons progresser ensemble ».

  Shinya Yamanaka, prix Nobel 2012 en compagnie de Marc Peschanski

©Laurent Audinet/AFM.

Sous la direction de Marc Peschanski, directeur de recherche Inserm, I-Stem a confirmé son leadership dès sa création à travers des premières scientifiques successives : différenciation de cellules souches embryonnaires humaines en cellules cardiaques (2007), différenciation de cellules souches embryonnaires humaines en cellules neuronales(2008), reconstitution d’un épiderme entier à partir de cellules souches embryonnaires humaines (2009), identification de mécanismes inconnus dans la dystrophie myotonique de Steinert grâce aux cellules souches embryonnaires humaines
(2011), obtention de mélanocytes fonctionnels à partir de cellules souches embryonnaires (2011), découverte à partir de cellules IPS du mécanisme préservant les neurones dans la progeria (2012), lancement des premières campagnes de criblage de molécules sur des cellules souches embryonnaires ou IPS pour des maladies génétiques rares…

Fort de ces résultats, I-Stem devrait lancer, en 2013, un premier essai chez l’homme pour le traitement des ulcérations cutanées liées à la drépanocytose (maladie génétique du sang). Les ulcérations seront traitées grâce à un pansement biologique constitué d’épidermes entièrement reconstruits, standardisés et contrôlés en laboratoire.

Les cellules souches à pluripotence induite (ou iPS : Induced Pluripotent Stem cells) sont des cellules souches adultes qui ont été reprogrammées pour avoir les mêmes caractéristiques que les cellules souches embryonnaires, notamment leur capacité de se différencier en n’importe quel type de cellule.

Amazing Science*, une exposition « pulp » et scientifique

*Amazing Science : science étonnante, inouïe, stupéfiante, incroyable, ahurissante, épatante, fascinante…

En clin d’œil à la culture SF des magazines américains des années 30, l’Inserm et le CEA proposent à travers l’exposition Amazing Science une exploration en territoire inconnu, à la frontière entre la culture pulp, de la science-fiction et de la recherche scientifique.

Présentée pour la première fois à l’édition 2012 des Utopiales de Nantes, cette nouvelle exposition invite le public à plonger dans les mystères du vivant, de la matière ou de l’univers. Découvrir et comprendre en se divertissant, expliquer et transmettre en se métamorphosant : tel est le double défi que se propose de relever l’exposition Amazing Science.

Réinventer les Amazing Stories

L’Inserm et le CEA poursuivent à travers l’exposition Amazing Science l’aventure des Amazing Stories, ce magazine américain de science-fiction paru en 1926. À l’époque, la publication dirigée par Hugo Gernsback enchantait ses lecteurs avec des « romances scientifiques » accompagnées d’un graphisme choc, aux couleurs vives, aux typographies frappantes et aux perspectives mystérieuses.

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Inaugurée le 7 novembre 2012, l’exposition Amazing Science    présentera un détournement des couvertures de ces magazines. La science-fiction du XXe siècle se trouve réinventée par la science du XXIe siècle. L’écrivain Claude Ecken, auteur de science-fiction, scénariste de BD, critique littéraire, animateur et lecteur public[1], prendra part à ce détournement en faisant revivre ces « romances scientifiques » par de courtes nouvelles de science-fiction formant un parcours littéraire de 26 tableaux.

Science et culture pulp

Comme le rappelle Marc Atallah, Directeur de la Maison d’Ailleurs, « le terme « pulp » (ou « pulp magazine ») regroupe l’ensemble de ces publications bon marché, imprimées sur du papier de mauvaise qualité aux Etats-Unis durant la première moitié du XXe siècle. »

L’exposition réinvestit l’esthétique « pulp » en mêlant la recherche scientifique, la création littéraire et la culture populaire.

De l’infiniment petit à l’infiniment grand, les domaines les plus avancés de la science sont aujourd’hui le territoire de rencontres inattendues avec le réel et l’imaginaire. Chaque panneau de l’exposition assemble des visuels scientifiques autour d’une thématique spécifique  de recherche.

« L’exposition Amazing Science a pour ambition de faire découvrir la recherche scientifique en cassant – par des codes culturels originaux – l’image d’une science parfois peu accessible et en investissant les territoires de l’imaginaire populaire », explique Claire Lissalde, chef de projet et responsable du pôle audiovisuel de l’Inserm.

L’Inserm inaugure le 7 novembre 2012 un musée virtuel pour valoriser sur le web cette exposition

À l’occasion de l’exposition « Amazing Science *» une exposition Pulp et scientifique, clin d’œil à la culture SF, coproduite par l’Inserm et le CEA et visible pour la 1ère fois à Nantes au festival de Science Fiction, un dispositif digital d’un nouveau genre est mis en place pour valoriser le contenu de cette exposition : un musée entièrement virtuel. Ce musée d’un nouveau genre sera inauguré le 7 novembre 2012 et accueillera à terme les précédentes expositions produites par l’Inserm.

Ce musée virtuel, situé dans un vaisseau spatial modélisé en 3D présentera l’ensemble des contenus de l’exposition « Amazing Science » à travers un parcours ludique, immersif et interactif. Depuis son ordinateur, sa tablette ou son smartphone, le visiteur aura accès aux salles de ce musée particulier. Il pourra alors admirer les tableaux, lire et entendre les textes et les contenus multimédias. Et retrouver des références à des classiques des films de science-fiction insérées dans les différentes salles.

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En attendant l’ouverture du musée, découvrez cet univers grâce à la bande annonce
Présentée pour la première fois à l’édition 2012 des Utopiales de Nantes, « Amazing Science  » invite le public à plonger dans les mystères du vivant, de la matière ou de l’univers. Ce musée permet de la voir ou de la revoir à tout moment !

Pour faire de la science un véritable objet culturel, le musée ouvrira de nouvelles salles dans les prochains mois.

L’intégralité du musée virtuel sera accessible à l’adresse suivante : www.musee.inserm.fr, le 7 novembre 2012.

Amazing Science, une exposition conçue et réalisée par les directions de la communication de l’Inserm et du CEA

Photos scientifiques de la banque d’images Serimedis* de l’Inserm et de la photothèque du CEA.

*Serimedis est une banque d’images de l’Inserm ouverte à tous les publics et accessible en ligne sur le site: www.serimedis.fr. Le catalogue contient plus de 14000 photographies et 1500 vidéos.

Chef de projet, Claire Lissalde, responsable du pôle audiovisuel de l’Inserm
Coordination pour le CEA, Florence Klotz
Sur une idée originale d’Eric Dehausse, iconographe de l’Inserm
Relecture, Maryse Cournut de l’Inserm
Nouvelles écrites par Claude Ecken
Direction artistique, Alexandre Cheyrou
Rédaction scientifique, Charles Muller


[1] Mission Caladan (Editions Le Pommier 2010)
Au réveil il était midi (L’Atalante 2012)
Femtopetas (A paraitre chez Bélial)

Fête de la science 2012 : Les organismes de recherche réunis pour l’événement

Pour l’édition 2012 de la Fête de la science, les principaux organismes publics de recherche proposent « Science au carré(e) », du 10 au 13 octobre sur la Place Carrée du Forum des Halles, à Paris. Cet événement grand public et gratuit vise à créer un lieu de rencontres et d’échanges avec les scientifiques sur plusieurs grandes thématiques de recherche : énergie, environnement, espace et santé.

Durant ces 4 jours, plus de 80 chercheurs de 9 organismes publics – le CEA, le CNES, le CNRS, l’Ifremer, l’Inserm, IFPEN, l’IRD, Irstea et Météo-France – prendront part à une série d’animations et de rencontres avec le grand public :

Découverte d’objets scientifiques

Chaque jour une trentaine d’objets mystère seront présentés sur la scène centrale montée pour cet événement. En quelques minutes, l’objet sera décrit par un scientifique qui précisera son lien avec ses recherches. Le public pourra approfondir le sujet par des rencontres directes avec les chercheurs.
Les scientifiques interviendront sur la Place Carrée du Forum des Halles le Mercredi et le Samedi de 14h à 17h, le Jeudi et le Vendredi de 12 h à 14 h et de 17 h à 19 h.

Des animations variées

Tout au long de l’événement, des films, des quiz et de nombreux autres jeux seront également proposés. Une exposition de photos scientifiques, spectaculaires ou intrigantes, sera présentée place Carrée et dans la rue du Cinéma (jusqu’au 15 novembre 2012).

#SciO2 : prolongez l’expérience sur les réseaux sociaux !

Durant toute l’opération, un dispositif numérique dédié est mis en place avec Knowtex: micro-blogging Twitter, dessin sur iPad, témoignages sonores, quizz … permettront à tous de participer à «Sciences au Carré(e)».Au carrefour de la science, du design de la technologie et de l’innovation, la communauté Knowtex fait interagir journalistes, artistes, médiateurs, designers, blogueurs et chercheurs.
A suivre en direct sur Twitter #SciO2 et sur Knowtex

Attirer les jeunes vers la science

Des rencontres de type « speed dating » seront également organisées à l’attention des collégiens et des lycéens à proximité immédiate du Forum des Halles. Chercheurs, ingénieurs et techniciens leur présenteront les métiers de la recherche, leurs cursus et leur quotidien, avec pour objectif de démystifier les métiers de la science et de promouvoir la diversité des parcours professionnels.

Prochaines conférences « Santé en questions »

L’Inserm et Universcience1 proposent trois nouvelles conférences du cycle « Santé en Questions » aux mois de septembre, octobre et novembre 2012.

Mercredi 19 septembre de 19h à 20h30 :
Alzheimer : un vaccin prometteur pour conserver sa mémoire ?
Une conférence à l’occasion de la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer qui se tiendra le 21 septembre
En duplex avec : Le Palais de la découverte, Paris

Troubles de la mémoire, difficultés pour parler, écrire, se déplacer ou dormir, la maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative dont souffrent 850 000 personnes en France. Comment agir et améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille ? La vaccination semble être la piste thérapeutique la plus prometteuse. Les malades pourront-ils conserver leur mémoire? A l’occasion de la de la maladie d’Alzheimer, l’Inserm, Universcience1 et le Pavillon des sciences, vous invitent à participer à ce moment d’échanges en présence de :

  • Philippe Amouyel, directeur de l’unité mixte de recherche (Inserm-Univ. Lille 2-IPL) 744″Santé publique et épidémiologie moléculaire des maladies liées au vieillissement, président de de la Fondation de coopération scientifique sur la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées
    rf.mresni@leyuoma.eppilihp
    03 20 87 73 16[break]
  • Luc Buée, directeur de l’équipe « Alzheimer & Tauopathies  » au sein de l’unité mixte de recherche 837 (Inserm/Univ. Lille-Nord de France, UDSL)  » Centre de recherche Jean Pierre Aubert »,  membre du comité opérationnel de  la Fondation Plan Alzheimer
    rf.mresni@eeub.cul
    03 20 29 88 66[break]

[break]Mercredi 17 octobre de 19h à 20h30
Gestion de la douleur : comment aider et traiter les patients ?

Une conférence à l’occasion de la journée mondiale contre la douleur
En duplex avec: Le Palais de la découverte,  Paris ; Numérica, Montbéliard

Aujourd’hui, les mécanismes en jeu dans la douleur physique sont mieux compris, ce qui ouvre la perspective de nouveaux traitements. Toutefois le caractère subjectif de la douleur, impliquant aussi la souffrance mentale, doit être pris en compte. Comment la recherche et le corps médical œuvrent-ils pour lutter contre la douleur du patient ? A l’occasion de la Journée mondiale de la douleur, l’Inserm, Universcience1 et l’association Gulliver, vous invitent à participer à ce moment d’échanges en présence de :

  • Martine Chauvin, présidente-fondatrice de l’Association Francophone pour Vaincre les Douleurs
    rf.fuen@dvfa-noitaicossa
    06 15 57 83 83 (association)
  • Calogéra Dovico, posturologue et ancienne directrice du centre anti-douleur de Belfort Montbéliard.
  • Jean-Claude Sagot, Ergonome, Directeur de Recherche en Ergonomie, Design et Ingénierie Mécanique Ergonomie, UTBM (Université de Technologie de Belfort-Montbéliard)
    rf.mbtu@togas.edualcnaeJ
    03 84 58 30 70

[break]Mercredi 21 novembre de 19h à 20h30
Enfants prématurés : vers une meilleure prise en charge ?
Une conférence à l’occasion de la journée internationale des prématurés

Chaque année en France, près de 10 000 enfants naissent grands prématurés. Ces enfants ont quatre fois plus de risques de développer un trouble moteur ou sensoriel ou un retard intellectuel que les enfants nés à terme. Quel est le rôle de la recherche dans la prise en charge des prématurés? La qualité des soins apportés pourra-t-elle améliorer le développement de l’enfant? A l’occasion de la Journée mondiale des prématurés, l’Inserm, Universcience1 et l’association Gulliver, vous invitent à participer à ce moment d’échanges en présence de :

  • Danièle Evain-brion, directrice de recherche Inserm, directrice de l’Unité Inserm 767 « Grossesse Normale et pathologie », directrice de la Fondation Premup
    rf.egnaro@noirbwmb
    01 44 07 39 91[break]
  •  Un représentant d’association[break]

[break]1 Etablissement public du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie.

Recherche sur les cancers : tout s’accélère

À l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, l’Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC) l’Inserm et l’Institut national de cancer (INCa) présentent un web documentaire intitulé « Recherche sur les cancers : tout s’accélère ». Il sera disponible sur leurs trois sites internet et sur www.recherche-tout-saccelere.fr dès le 4 février 2012. Cet outil multimédia interactif met en lumière les axes de recherche actuels les plus prometteurs, avec pour fil rouge les avancées concourant au développement d’une approche individualisée du traitement des cancers. Outil grand public à vocation pédagogique, il présente l’originalité de mettre en lien le travail des chercheurs et la réalité du cancer telle qu’elle est vécue par les malades.

L’interface du web documentaire est construite à partir de témoignages d’anciens malades, points d’entrée des chapitres, vers des interviews de chercheurs et de médecins, illustrées de reportages sur leurs lieux de travail. L’ensemble est organisé en quatre parties correspondant aux champs d’application majeurs de la recherche : comprendre, soigner, accompagner et enfin, prévenir et détecter. L’objectif : incarner de façon tangible, pour un public non spécialiste, les progrès à l’oeuvre aujourd’hui et envisageables demain, et contribuer ainsi à modifier l’image de la maladie.

Le cancer, enjeu majeur de santé publique, fait en effet partie de nos vies. On estime à 365 500 le nombre de nouvelles personnes touchées en France en 2011. Mais aujourd’hui aussi, plus d’une personne sur deux guérit de sa maladie. Et plus de 3 300 chercheurs et techniciens travaillent quotidiennement sur les différents aspects de la recherche au service d’avancées se traduisant notamment par un accès de plus en plus rapide à des traitements de plus en plus individualisés.

Une accélération dans la compréhension de la maladie

Il y a 40 ans, on découvrait que les cellules cancéreuses présentent des anomalies de leurs gènes, le plus souvent survenues au cours de la vie de l’individu. Restaient à décrypter ces anomalies. Si le séquençage du génome humain dans les années 2000 a nécessité une dizaine d’années, aujourd’hui, grâce aux progrès techniques, il ne faut pas plus de quelques jours pour séquencer le génome d’une tumeur. Les chercheurs sont unanimes : la recherche en cancérologie a fait des bonds de géant ces dernières années et continue de s’accélérer.

Un progrès majeur : les thérapies ciblées

Des anomalies génétiques identiques peuvent être retrouvées dans les cellules cancéreuses de patients dont les cancers touchent des organes différents. À l’opposé, les altérations peuvent être très différentes chez des patients atteints d’un même cancer. Ces anomalies qui peuvent souvent être détectées par des tests biologiques deviennent des cibles potentielles pour les traitements médicamenteux : on parle alors de thérapies ciblées.

Aujourd’hui en France, 28 laboratoires régionaux proposent pour l’ensemble des patients qui le nécessitent des tests permettant d’adapter leurs traitements aux caractéristiques des tumeurs. Les thérapies ciblées sont utilisées dans plusieurs types de cancers principalement dans le cancer du sein, le cancer du poumon et le cancer colorectal, et dans certaines leucémies et cancers rares. Véritables illustrations des bénéfices de la recherche, les thérapies ciblées constituent ainsi des traitements « sur mesure » adaptés aux caractéristiques de la tumeur des patients.

L’accompagnement des personnes

Une personne malade est une personne qu’il faut accompagner, dans son parcours de soin, à l’hôpital, lors de son retour à la maison et tout au long de sa réinsertion professionnelle. Les chercheurs en sciences sociales s’intéressent ainsi à la qualité de vie sociale et psychique des personnes touchées par la maladie et de leurs proches. Surmonter la détresse, apprivoiser la maladie et ensuite reprendre le cours de la vie sont des étapes importantes du parcours de la personne malade. La recherche s’intéresse à ces différentes étapes ainsi qu’à la place du malade et à l’image de la maladie dans notre société pour apporter aux professionnels des éléments de compréhension et favoriser un meilleur accompagnement.

Des progrès dans la prévention et la détection

En amont de la maladie, la recherche s’intéresse aussi à la façon de mieux cerner et comprendre les facteurs de risque de cancer, de mieux informer la population pour inviter à des changements de comportements individuels plus favorables à la santé (arrêt du tabac, baisse de la consommation d’alcool, pratique de l’activité physique et équilibre de l’alimentation, limitation des expositions solaires…) Elle s’intéresse aussi aux modes de détection des cancers permettant un diagnostic précoce et donc une prise en charge plus efficace.

Une mutualisation des efforts

Si la recherche progresse, c’est également parce que les équipes mutualisent leurs moyens pour parvenir à des résultats rapides et probants. Depuis plusieurs années, une meilleure coordination et structuration de la recherche entre les différents acteurs, publics et privés, institutionnels et associatifs, concourt à une performance nouvelle. De nombreux partenariats rendent ainsi possible l’accès des innovations thérapeutiques de très haut niveau technique au plus grand nombre. Cette priorité des chercheurs est fortement soutenue par la volonté des pouvoirs publics exprimée dans le Plan cancer 2009-2013.

Le web documentaire ARC-Inserm-INCa « Recherche sur les cancers : tout s’accélère » 
« On compte environ 365 000 nouveaux cas de cancers chaque année en France.
Aujourd’hui, plus d’un sur deux est guéri, en grande partie grâce aux efforts des chercheurs et des médecins. Quelle que soit leur discipline d’origine, ces scientifiques poursuivent un même but : proposer une médecine de plus en plus personnalisée et efficace contre la maladie.
Alors qu’une nouvelle ère dans la lutte contre les cancers débute, nous avons poussé la porte des laboratoires où s’élaborent les traitements de demain. »
www.recherche-tout-saccelere.fr
Réalisation et production exécutive : CAPA Entreprises
Direction artistique et coordination : agence La Chose
Développement : Lumini 
En partenariat avec : Dailymotion

Prix Inserm 2011 : La persévérance à l’honneur

Pour la douzième année consécutive, la cérémonie des Prix de l’Inserm récompensera, le 6 décembre prochain au Collège de France, sept chercheurs et ingénieurs de recherche. Zoom sur les lauréats du Grand Prix, du Prix international et du Prix d’honneur.

Alain Prochiantz, Grand Prix : Un chercheur intuitif et acharné

Copyright Inserm, P.Latron - Alain Prochiantz, Grand Prix Inserm 2011

© Inserm, P.Latron – Alain Prochiantz, Grand Prix Inserm 2011

Le lauréat de la plus haute distinction décernée par l’Inserm est un authentique érudit. Titulaire de la chaire « Processus morphogénétiques » du Collège de France, le neurobiologiste Alain Prochiantz a en effet toujours nourri ses réflexions et ses recherches de la lecture des auteurs classiques de la biologie, de celle aussi de nombreux philosophes et écrivains. L’écriture, en particulier de pièces de théâtre avec le metteur en scène Jean-François Peyret, est aussi pour lui une véritable source d’inspiration (cf. encadré).

En 1991, alors directeur de recherche au CNRS, il émet l’hypothèse que la forme des neurones du cerveau est régulée génétiquement par l’action d’ « homéoprotéines » (1) ces mêmes protéines qui déterminent l’ensemble du plan d’organisation d’un être vivant. Une expérience révèle alors des résultats inattendus : ces protéines sont capables de migrer d’une cellule vers une autre qui traduit alors directement cette information en décisions touchant sa physiologie ou son développement. Il faudra quinze ans à Alain Prochiantz pour démontrer in vivo la réalité de cette voie de signalisation inédite. Des recherches qui ont des conséquences en physiopathologie et sont à l’origine du fructueux champ pharmaceutique des vecteurs peptidiques, sortes de véhicules facilitant le transport d’agents thérapeutiques à l’intérieur des cellules.

Alain Prochiantz, ancien élève de l’Ecole normale supérieure, membre de l’Académie des sciences depuis 2003, étudie désormais les fonctions de ces homéoprotéines et de leur transfert : guidage axonal, régionalisation du système nerveux, plasticité du cortex cérébral, protection contre la dégénérescence neuronale ou étiologie des maladies neurologiques et psychiatriques.
Tenace et toujours exigeant, Alain Prochiantz est l’homme des chemins inexplorés.

Un spectacle de Jean François Peyret et Alain Prochiantz

« Ex vivo/In vitro » : du 17 novembre au 17 décembre au théâtre de la Colline.
Qu’est-ce qu’engendrer, être engendré, d’où viennent les enfants ? Les nouvelles méthodes de procréation relancent les questions qui n’ont jamais lâché l’humanité. Après /Tournant autour de Galilée/ et /Les Variations Darwin,/ Jean-François Peyret et Alain Prochiantz continuent de croiser avec ludisme et humour l’imaginaire du théâtre et celui de la science, et reprennent la question « naître ou ne pas naître », là où ils l’avaient laissée.
Extrait du site http://www.colline.fr/fr/spectacle/ex-vivo-vitro

Susan Gasser, Prix International : Le goût de l’abstraction

Inserm, P. Latron - Susan Gasser, Prix International Inserm 2011

© Inserm, P. Latron – Susan Gasser, Prix International Inserm 2011

Originaire d’une petite ville des Etats-Unis, Susan Gasser est convaincue qu’il faut traduire le monde en langue mathématique. La biologiste décrypte les mouvements intracellulaires à partir d’outils statistiques et informatiques innovants. En 2001, son équipe parvient à filmer par microscopie à haute résolution le mouvement des gènes dans le noyau d’une cellule de levure. Une première ! Ces résultats et l’étude du lien entre les lésions et les erreurs de positionnement chromosomique aident à mieux comprendre le vieillissement et le cancer.

Susan Gasser est très attachée à l’Europe et à la France, qu’elle a découverte étudiante lors d’un séjour décisif près de Nice : c’est là qu’elle a décidé de devenir biologiste. Après un doctorat à l’Université de Chicago, elle suit, en 1979, son futur mari en Suisse. Elle y mène une impressionnante carrière : directrice d’un laboratoire de biologie à l’Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer (ISREC), professeur à l’Université de Genève, puis, en 2004, directrice du prestigieux Institut Friedrich Miescher de Bâle. Ses recherches actuelles portent principalement sur la dynamique de réparation de l’ADN et sur les processus épigénétiques (2) impliqués dans la différenciation cellulaire.

Ethel Moustacchi, Prix d’honneur : Une aventurière engagée

Copyright Inserm, P. Latron - Ethel Moustacchi, Prix d’honneur Inserm 2011

© Inserm, P. Latron – Ethel Moustacchi, Prix d’honneur Inserm 2011

Jusqu’en 1985, Ethel Moustacchi analyse, sur des levures, les mécanismes biologiques de lésion et de réparation de l’ADN. Elle s’intéresse aux cellules humaines en culture. Elle fait ainsi des découvertes majeures sur les facteurs génotoxicologiques qui prédisposent au cancer. Elle consacre plus de dix ans à l’anémie de Fanconi (3) et lance l’alerte qui permettra de réduire fortement l’usage des psoralènes – des génotoxiques – en dermatologie et dans les crèmes à bronzer. Aujourd’hui conseillère scientifique pour le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, elle milite pour le développement de la recherche sur les effets sanitaires des faibles doses de rayonnements ionisants sur les travailleurs du nucléaire et les professionnels de santé.

Quatre autres chercheurs et ingénieurs de recherche ont été honorés : Pierre Léopold (4) (Prix Recherche) pour ses travaux fondamentaux sur le système drosophile ; Geneviève de Saint Basile (5) (Prix Recherche), dont les découvertes sur le système immunitaire relient recherche clinique et fondamentale ; Frédéric Fiore (6) (Prix Innovation), responsable technique d’une plate-forme originale de création de souris OGM ; Claude Delpuech (7) (Prix Innovation), qui conduit le département de magnétoencéphalographie du CERMEP (8) à Lyon.

Notes :
(1) Homéoprotéines : facteurs de transcription qui régulent l’expression de gènes impliqués dans la morphogenèse.
(2) Processus épigénétiques : processus par lesquels l’environnement et l’histoire individuelle influent sur l’expression des gènes.
(3) Anémie de Fanconi : maladie génétique rare touchant la moelle osseuse qui ne parvient plus à produire suffisamment de cellules sanguines.
(4) UMR6543 Institut de signalisation, biologie du développement et cancer, Université Nice Sophia-Antipolis
(5) Unité 768 Inserm/Paris 5, Développement normal et pathologique du système immunitaire, hôpital Necker-Enfants malades
(6) Unité 631 Inserm/Aix-Marseille 2, Plateforme KO-KI Booster, Centre immunologique Marseille-Luminy (CIML)
(7) Unité 1028 Inserm/Lyon 1-Claude-Bernard, Centre de recherche en neurosciences de Lyon
(8) Centre d’étude et de recherche multimodal et pluridisciplinaire en imagerie du vivant

Signature d’un accord-cadre entre les membres fondateurs de l’AIRD

Le Cirad, le CNRS, la CPU, l’Inserm, l’Institut Pasteur et l’IRD, membres fondateurs de l’Agence inter-établissements de recherche pour le développement (AIRD), ont signé, le 10 novembre 2011, un accord-cadre de coopération. Ils pérennisent et renforcent ainsi leur engagement en faveur de la recherche pour le développement.

Renforcer l’engagement par un accord-cadre

Ayant fait preuve de leur motivation sur la nécessité d’agir collectivement sur les questions de recherche pour le développement, les six membres fondateurs de l’AIRD ont souhaité pérenniser et renforcer leur engagement en concluant un accord-cadre, pour une durée de trois ans. Ce dernier a ainsi été signé le 10 novembre 2011, par Gérard Matheron, Président du Cirad, Alain Fuchs, Président du CNRS, Louis Vogel, Président de la CPU, André Syrota, Président Directeur général de l’Inserm, Alice Dautry, Directrice générale de l’Institut Pasteur et Michel Laurent, Président de l’IRD. Regroupés au sein d’un Comité de coordination, les partenaires contribueront à la réflexion stratégique de l’agence, à la programmation des activités et à la mutualisation des moyens (humains, financiers, infrastructures scientifiques, expertise…).

Une agence d’objectifs, de programmes et de moyens

Créée en 2006, l’AIRD compte six membres fondateurs : le Cirad, le CNRS, la CPU, l’Inserm, l’Institut Pasteur et l’IRD. Désormais intégrée au sein de l’IRD (décret n°2010-594 du 3 juin 2010), elle a vocation à mobiliser, animer et coordonner les organismes et établissements de recherche et d’enseignement supérieur français sur toute question de science pour le développement, afin de co-construire une société de la connaissance au sud.

Ses champs d’action sont :

  • la recherche, pour faire avancer les connaissances et obtenir un réel impact au sud
  • la formation et le renforcement des capacités scientifiques
  • l’innovation, pour assurer la meilleure valorisation culturelle, économique et sociétale des résultats de recherche au Sud, la meilleure coordination de la recherche et la mise en place de moyens mutualisés


Agence d’objectifs
, l’AIRD recueille les problématiques et attentes du sud tant à partir de ses réseaux au sud qu’en s’appuyant sur son Conseil d’orientation, composé à parité Nord-Sud. Elle utilise ces attentes pour générer des programmes « Sud » dans les feuilles de route programmatiques françaises, voire européennes, des organismes de recherche et des agences de financement de la recherche.

Agence de programmes, l’AIRD apporte un soutien à l’ingénierie des grands programmes de recherche réalisés en partenariat Nord-Sud, en particulier en contribuant à assurer le tour de table financier. Elle a vocation à porter les grands programmes de recherche régionaux, multi-organismes et multithématiques, tels la Grande Muraille Verte (Afrique), Guyamaz (Brésil) ou la gestion des centres de recherche et de veille en matière de santé. Elle agit pour réaliser des programmes ou remplir des missions pour le compte de ses deux ministères de tutelles (recherche et affaires étrangères), telle la coordination des actions des organismes français de recherche pour l’aide à la reconstruction du système de recherche en Haïti. Elle procède en coordonnant des projets ou programmes et en gérant des appels d’offre.

Agence de moyens, l’AIRD dispose de la capacité à mobiliser les forces scientifiques françaises, en premier lieu celles de ses membres fondateurs, dont les équipes actives au Sud regroupent de l’ordre de 7000 personnes. Elle s’appuie aussi sur les implantations au sud de ses membres fondateurs, laboratoires, observatoires, stations satellitaires, centres de documentation… Elle dispose de représentants institutionnels installés dans les pays du Sud, au plus près des partenaires et à l’écoute de leurs besoins, qui :

  • assurent la liaison entre les acteurs locaux de la science, organismes ou ministères, et l’AIRD
  • apportent un soutien aux travaux réalisés par l’AIRD et ses membres ;
  • contribuent à faire remonter les problématiques et attentes du sud ;
  • suivent les axes et programmes du partenariat ;
  • sont garants de l’application régionale de la politique de l’AIRD et de la mise en œuvre des programmes en partenariat.


Le Cirad

Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement est le centre de recherche français qui répond, avec les pays du Sud, aux enjeux internationaux de l’agriculture et du développement. Il produit et transmet, en partenariat avec ces pays, de nouvelles connaissances, pour accompagner le développement agricole et contribuer au débat sur les grands enjeux mondiaux de l’agronomie. Le Cirad concentre ses recherches autour de 6 axes scientifiques prioritaires, partagés et développés dans de nombreux dispositifs de recherche à travers le monde, qui s’adossent à 12 directions régionales. Le Cirad emploie 1 800 agents, dont 800 ingénieurs chercheurs. Son budget s’élève à 214 millions d’euros dont les deux tiers proviennent de l’Etat français. www.cirad.fr

Le CNRS
Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche (Etablissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche). Il produit du savoir et met ce savoir au service de la société. Avec plus de 34 000 personnes (dont 25 630 statutaires – 11 450 chercheurs et 14 180 ingénieurs, techniciens et administratifs), un budget primitif pour 2011 de 3,204 milliards d’euros dont 677 millions d’euros de ressources propres, une implantation sur l’ensemble du territoire national, le CNRS exerce son activité dans tous les champs de la connaissance, en s’appuyant sur plus de 1100 unités de recherche et de service. Des chercheurs éminents ont travaillé, à un moment ou à un autre de leur carrière, dans des laboratoires du CNRS. Avec 17 lauréats du prix Nobel et 11 de la Médaille Fields, le CNRS a une longue tradition d’excellence. www.cnrs.fr/

La CPU
Définie dans le code de l’Education, la Conférence des présidents d’université (CPU) rassemble les dirigeants des universités, des instituts nationaux polytechniques, des écoles normales supérieures, de grands établissements, et des pôles de recherche et d’enseignement supérieur (PRES). Depuis 40 ans, elle représente et défend les intérêts des établissements qu’elle regroupe. Véritable acteur du débat public sur toutes les questions universitaires, la CPU est force de proposition et de négociation auprès des pouvoirs publics, des différents réseaux de l’enseignement supérieur et de la recherche, des partenaires économiques et sociaux et des institutions nationales et internationales. Dans un contexte de profondes mutations du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche, la CPU a également un rôle de soutien aux présidents dans leurs nouvelles missions et de promotion de l’Université française et de ses valeurs. www.cpu.fr

L’Inserm
Créé en 1964, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) est un établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la double tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche et du ministère de la Santé. Ses chercheurs ont pour vocation l’étude de toutes les maladies, des plus fréquentes aux plus rares, à travers leurs travaux de recherches biologiques, médicales et en santé des populations. L’Inserm soutient plus de 300 laboratoires répartis sur le territoire français. L’ensemble des équipes regroupe près de 13 000 chercheurs, ingénieurs, techniciens, gestionnaires…Afin de consolider son rôle de premier plan dans la recherche clinique, l’Institut privilégie la mise en place d’infrastructures dédiées à la recherche clinique et la promotion d’essais cliniques toujours plus innovants. L’Inserm est membre fondateur d’Aviesan, l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé. www.inserm.fr

L’Institut Pasteur
Centre de recherche biomédicale de renommée internationale, l’Institut Pasteur créé en 1887 par Louis Pasteur, est une fondation privée reconnue d’utilité publique. Il a pour mission de contribuer à la prévention et à la lutte contre les maladies, en France et dans le monde, par la recherche scientifique et médicale, l’enseignement et des actions de santé publique. Près de 2600 personnes travaillent sur son campus à Paris. Parallèlement à des recherches sur le fonctionnement du vivant, une grande partie de ses travaux est consacrée à l’étude des maladies infectieuses, de maladies génétiques, neuro-dégénératives ou de certains cancers. L’Institut Pasteur est au cœur d’un Réseau international qui regroupe 32 instituts sur les 5 continents. Depuis sa création, 10 chercheurs ont reçu le Prix Nobel de Physiologie ou Médecine. www.pasteur.fr ; www.aiderpasteur.fr

L’IRD
Etablissement public français à caractère scientifique et technologique, l’Institut de Recherche pour le Développement déploie ses activités à l’international depuis son siège, à Marseille, et ses deux centres métropolitains de Montpellier et de Bondy. Grâce à son action de recherche, de formation et d’innovation en partenariat, il rayonne dans plus d’une cinquantaine de pays en Afrique, sur le pourtour méditerranéen, en Asie, en Amérique latine et en outre-mer. Fondés sur l’interdisciplinarité, les projets menés conjointement traitent de questions cruciales pour les Suds : maladies tropicales et de civilisation, relations entre santé et environnement, changements climatiques, ressources en eau, sécurité alimentaire, écosystèmes tropicaux et méditerranéens, risques naturels, pauvreté, vulnérabilité et inégalités sociales, migrations, évolution du marché du travail…www.ird.fr

André Syrota élu Vice-Président de Science Europe, un regroupement de 50 agences de financement et organismes de recherche en Europe

Science Europe, association regroupant 50 agences de financement et organismes de recherche issus de 23 pays européens vient de naître le 21 octobre à Berlin. Il s’agit d’une structure qui vise à promouvoir les intérêts de ses membres pour renforcer la recherche européenne et participer à la construction de l’Espace européen de la recherche.

Science Europe devient le représentant reconnu des principaux organismes de recherche et agences de financement nationaux en Europe. Il interagit avec des entités telles que les universités européennes, les organismes scientifiques intergouvernementaux européens et la Commission européenne afin de promouvoir un espace européen de la recherche cohérent. Les structures et actions de Science Europe visent à prendre en considération les intérêts et opinions des chercheurs de l’ensemble des systèmes de recherche en Europe.Science Europe comprendra 6 comités scientifiques couvrant toutes les disciplines y compris les sciences humaines et sociales.

Les 50 premiers organismes membres de Science Europe réunis en Assemblée le 21 octobre dernier à Berlin viennent d’élire leur Président, leurs 2 Vice-Présidents ainsi que leur comité de gouvernance composé de 7 membres (cf. détails ci-dessous).

Le président de Science Europeest Paul Boyle, Chief Executive of the Economic and Social Research Council (ESRC) and Research Council UK (RCUK).

André Syrota, P-DG de l’Inserm et nouveau Vice-Président de Science Europe se réjouit de cette initiative et s’efforcera de répondre au mieux aux préoccupations spécifiques des organismes de recherche.Les organismes de recherche membres deScience Europe représentent plus de la moitié des financements de la recherche en Europe.

Cette nouvelle structure basée à Bruxelles a vocation à accélérer la mise en œuvre des actions de la feuille de route pour la réalisation de l’espace européen de la recherche établie en 2009 par les EuroHORCS (1) et l’ESF (2).

Science Europe:
President: Paul Boyle, Chief Executive of the Economic and Social Research Council (ESRC) and Research Council UK (RCUK)
Vice-President: André Syrota, President and CEO of the French National Institute of Health and Medical Research (Inserm)
Vice-President: PärOmling, former General Director of the Swedish Research Council (VR)
Governing Board members:
– Franci Demšar, Director of the Slovenian Research Agency (ARRS)
– Matthias Kleiner, President of the German Research Foundation (DFG)
– Christoph Kratky, President of the Austrian Science Fund (FWF)
– Toivo Maimets, Chairman of the Estonian Science Foundation (ETF)
– Karl Ulrich Mayer, President of the Leibniz Association, Germany
– Elisabeth Monard, Director General of the Research Foundation Flanders (FWO)
– József Pálinkás, President of the Hungarian Academy of Sciences (MTA)

Notes

(1) EUROHORCs (European Heads of Research Councils) était une association européenne des dirigeants des organismes de recherche et agences de financement. Elle a été dissoute le 20 octobre 2011.
(2) European Science Foundation

Prix Nobel de Médecine et de physiologie 2011 : Jules Hoffmann

Le prix Nobel de Médecine et de physiologie est décerné cette année à Jules Hoffmann, biologiste de renommée internationale, accompagné de l’Américain Bruce Beutler et du Canadien Ralph Steinman. Directeur de recherche émérite au CNRS et professeur à l’Université de Strasbourg, Jules Hoffmann a consacré ses travaux à l’étude des mécanismes génétiques et moléculaires responsables de l’immunité innée chez les insectes. Une distinction dont se félicite l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé.

Les travaux primés cette année par le comité Nobel « ont ouvert de nouvelles voies pour le développement de la prévention et pour des thérapies contre les infections, les cancers et les maladies inflammatoires », explique le jury.

Jules Hoffmann, Prix Nobel de Médecine et de physiologie 2011

© Pascal Disdier, CNRS photothèque – Jules Hoffmann, Prix Nobel de Médecine et de physiologie 2011

Né au Luxembourg en 1941, Jules Hoffmann a effectué ses études universitaires à Strasbourg où il a obtenu une thèse de biologie expérimentale. Il entre au CNRS en 1964 puis crée le laboratoire CNRS « Réponse immunitaire et développement chez les insectes » qu’il a dirigé jusqu’en 2006. Ce laboratoire fait partie de l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire du CNRS dont il a été également directeur de 1994 à 2006. Ses nombreuses découvertes dans le domaine ont fait émerger une vision nouvelle des mécanismes de défense que les organismes, des plus primitifs jusqu’à l’homme, opposent aux agents infectieux.

Le comité Nobel souligne que Jules Hoffmann, 70 ans et Bruce Beutler, 55 ans « ont découvert les protéines réceptrices qui reconnaissent les micro-organismes (nocifs) et activent le système immunitaire, première étape de la réponse immunitaire de l’organisme ».

Pour André Syrota, Président d’Aviesan, « Ce nouveau Nobel attribué 3 ans après celui décerné à Françoise Barré Sinoussi et Luc Montagnier démontre s’il le fallait, l’excellence de la recherche académique française dans le domaine des sciences du vivant. » Il adresse ses plus chaleureuses félicitations à Jules Hoffmann ainsi qu’au CNRS et l’université de Strasbourg.

Président de l’Académie des sciences française en 2007 et 2008, Jules Hoffmann est également membre des Académies des sciences des États-Unis, d’Allemagne et de Russie. Il a reçu de nombreux prix prestigieux comme dernièrement le Prix Rosenstiel pour l’Immunité (2010), le Prix Keyo de Médecine (2011), le Prix Gairdner 2011 en sciences médicales, et le Prix Shaw 2011 en sciences du vivant et médecine. Il vient de recevoir la médaille d’OR 2011 du CNRS.

A propos d’Aviesan – Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé
L’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la Santé (Aviesan) est constituée par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), le CNRS (Centre national de recherche scientifique), l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et automatique), l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), l’Institut Pasteur, l’IRD (Institut de recherche pour le développement), la CPU (Conférence des présidents d’université) et la Conférence des directeurs généraux de centres hospitaliers régionaux et universitaires. Aviesan a pour but de développer, au plus haut niveau dans tous les domaines de la recherche en sciences de la vie et de la santé, un continuum allant des recherches fondamentales à leurs applications. L’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé est organisée en 10 Instituts Thématiques Multi-Organismes, organes fonctionnels de la coordination des recherches, qui ont notamment pour rôle la réalisation d’un état des lieux de la recherche française par grandes thématiques. www.aviesan.fr
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