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Règles éthiques et volontaires sains : l’Inserm organise une rencontre entre les acteurs internationaux de la recherche biomédicale

Les volontaires sains ont pour particularité d’être recrutés afin de servir de groupe « contrôle » face aux groupes de patients, ainsi que pour tester de nouveaux médicaments, matériels ou techniques médicales. © Adobe Stock

Devenir acteur de la recherche pour contribuer à faire avancer les connaissances et trouver de nouveaux traitements est l’un des « leitmotiv » des personnes, malades ou non, qui participent aux essais cliniques. Leur rôle, parfois méconnu, a été mis en lumière lors de la pandémie de Covid-19 et a permis le développement rapide de vaccins sûrs et efficaces. Ce recours accru aux volontaires, notamment aux volontaires dits « sains » c’est-à-dire ne présentant pas de pathologie, a mis en évidence la nécessité de ré-interroger les pratiques des essais cliniques sous l’angle des nouvelles questions éthiques que cela soulève ainsi que des disparités entre les pays. Afin de proposer des premières pistes de réflexion, le Comité d’éthique de l’Inserm organise les 15 et 16 février prochains, une rencontre entre acteurs internationaux, chercheurs, médecins mais également citoyens, afin d’identifier les types de recherches faisant appels à des volontaires, d’émettre des recommandations et de définir collégialement des règles éthiques communes à tous. L’initiation de cette rencontre entre en résonance avec les grands objectifs stratégiques de l’Inserm de produire une recherche toujours plus éthique, digne de confiance et pleinement ouverte sur les attentes de la société.

Les volontaires ont toujours joué un rôle capital dans la recherche médicale par le biais de leur participation à des essais cliniques. Parmi eux, les volontaires sains ont pour particularité d’être recrutés afin de servir de groupe « contrôle » face aux groupes de patients, ainsi que pour tester de nouveaux médicaments, matériels ou techniques médicales.

Dans le cadre de la pandémie de Covid-19, la participation des volontaires sains a été fondamentale dans le développement de vaccins sûrs et efficaces mais a soulevé plus que jamais des questions éthiques complexes et mis en avant des disparités entre les pays quant aux pratiques pourtant déjà très strictement encadrées. C’est par exemple le cas des « challenges infectieux » qui consistent à exposer des volontaires sains aux pathogènes contre lesquels on vise à les protéger dans des conditions très contrôlées, et qui sont aujourd’hui interdits en France mais autorisés en Grande-Bretagne, par exemple.

Afin de développer internationalement et de façon homogène des règles éthiques liées à la participation de volontaires sains aux essais cliniques, le comité d’éthique de l’Inserm organise, les 15 et 16 février 2022, une rencontre de deux jours intitulée « Towards Ethical Guidance to Protect Healthy Volunteers in Biomedical Research » (« Vers des règles éthiques communes pour protéger les volontaires sains dans la recherche biomédicale »).

L’objectif de cette première rencontre entre acteurs internationaux, est d’initier une discussion afin de mener à l’élaboration d’un consensus et de règles internationales sur les recherches impliquant des volontaires sains.

Pour cela, deux grands axes seront explorés à travers les échanges entre acteurs réunis :

  • Identifier les différents types de recherches qui soulèvent le plus de questions éthiques vis-à-vis des volontaires sains
  • Proposer des recommandations pour renforcer les exigences éthiques des projets de recherche et accompagner la mise en place des règles communes

 

« L’initiative de cette rencontre entre en résonance avec le plan stratégique de l’Inserm, visant à renforcer le rôle de l’Inserm dans la coordination et le pilotage des essais cliniques nationaux en lien avec les partenaires européens et internationaux, indique le comité d’Éthique de l’Inserm. Nous attendons de cette première étape qu’elle pose les bases d’au moins deux à trois autres rencontres sur l’année 2022, à l’issue desquelles seront élaborées des recommandations concrètes sur l’implication éthique des volontaires sains dans les essais cliniques. Pour y parvenir, nous nous appuierons sur notre partenariat avec les institutions françaises, européennes et internationales », conclut-il.

Voir le programme des interventions et s’inscrire à l’événement en ligne

Signature du premier contrat d’objectifs de moyens et de performance entre l’Inserm et l’État

Signature du contrat d’objectifs, de moyens et de performance entre l’État et l’Inserm le 4 février 2022, en présence de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé et Gilles Bloch, PDG de l’Inserm. ©Inserm

« Une nouvelle impulsion pour la recherche en biologie santé », telle est l’ambition du contrat d’objectifs, de moyens et de performance de l’Inserm signé le vendredi 4 février 2022 par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé et Gilles Bloch, PDG de l’Inserm.

Ce contrat matérialise une vision partagée de la recherche biomédicale et en particulier de la feuille de route de l’Inserm pour les années à venir ainsi que l’engagement à la rendre concrète. Il s’inscrit dans les missions de l’Inserm et dans les orientations stratégiques définies par ses tutelles, notamment par la loi de programmation de la recherche et la stratégie nationale de santé ainsi que le plan France 2030.

A l’occasion de cette signature Gilles Bloch a tenu à « remercier les ministres pour leur confiance réitérée à l’Inserm. Il a souligné que « ce nouveau contrat donnait les moyens à l’Inserm de porter l’ambition d’une recherche d’excellence au service de la santé de chacun et au service de l’innovation pour tous les citoyens. »

De par sa taille, son large spectre d’activités et son expertise reconnue, l’Inserm un rôle pivot dans la structuration et l’orientation de la recherche biomédicale française, en lien avec ses tutelles ministérielles en recherche et en santé. Son activité fait de l’Inserm la première institution publique en Europe dans le champ de la recherche en santé. L’enjeu de ce contrat entre l’Etat et l’Inserm est de produire une science au meilleur niveau mondial, de cultiver le terreau fertile des futures grandes découvertes biomédicales, et d’offrir le meilleur service rendu à la santé de chaque citoyen.

Le Contrat d’objectifs, de moyens et de performance de l’Inserm est aligné dans son ambition avec les priorités de la loi de programmation de la recherche (LPR).

Il fait également écho à la priorité donnée à la santé publique et à la prévention et reprend les objectifs de l’axe dédié à la recherche dans la stratégie nationale de santé, que ce soit en matière de développement des connaissances, de soutien aux innovations médicales, technologiques et organisationnelles ou encore d’accélération de l’innovation numérique.

Enfin, le Contrat est le miroir opérationnel du Plan stratégique 2020-2025 de l’Inserm et décline les 4 priorités suivantes, auxquelles il associe des actions et des moyens :

  1. Renforcer le continuum de la recherche en santé, tout en favorisant les recherches en rupture
  2. Renforcer la capacité de l’Inserm à mettre en œuvre ses choix en synergie avec ses partenaires publics et privés sur le territoire, à l’Europe et à l’international
  3. Mieux irriguer les laboratoires en rénovant la politique des ressources humaines et en simplifiant le travail administratif
  4. Accélérer le développement d’une science ouverte et responsable et renforcer la place de la science pour la santé dans notre société

La pandémie causée par le coronavirus SARS-CoV-2 a mis en lumière l’importance d’une recherche réactive et coordonnée sur l’ensemble du continuum de la recherche biomédicale et de la santé publique, priorité que porte l’Inserm depuis sa création. Elle a également montré la nécessité de renforcer dans la durée la recherche de notre pays pour garantir sa souveraineté et sa compétitivité internationale.

Paris Saclay Cancer Cluster : une ambition mondiale pour l’oncologie française.

Officialisation du Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC) en présence d’Olivier Véran, Ministre des Solidarités et de la Santé, de Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et des représentants des cinq membres fondateurs : Sanofi, Gustave Roussy, l’Inserm, l’Institut Polytechnique de Paris et l’Université Paris-Saclay.

Le Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC) franchit une nouvelle étape avec la création de sa structure juridique et la nomination de ses dirigeants.

 

Le Paris Saclay Cancer Cluster, annoncé par le Président de la République dans le cadre du CSIS en juin 2021, est désormais organisé sous la forme d’une association, dont l’objet et les ambitions ont été présentés ce jour dans les locaux de Gustave Roussy, en présence d’Olivier Véran, Ministre des Solidarités et de la Santé, de Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et des représentants des cinq membres fondateurs : Sanofi, Gustave Roussy, l’Inserm, l’Institut Polytechnique de Paris et l’Université Paris-Saclay.

L’association est présidée par Éric Vivier, Professeur à l’Assistance Publique Hôpitaux de Marseille, Aix-Marseille Université, spécialiste en immunologie des cancers et lui-même entrepreneur : il est l’un des fondateurs d’Innate Pharma, une société de biotechnologies au stade clinique, spécialisée en immuno-oncologie. Par ailleurs, Benjamin Garel qui a dirigé le CHU de Martinique ces trois dernières années deviendra le Directeur général de l’association.

En s’appuyant sur un écosystème à haut potentiel centré sur les acteurs qui font l’innovation en oncologie : patients, hôpitaux, universités, start-up, industriels, investisseurs, organismes nationaux de recherche, et autorités publiques, le PSCC a pour ambition d’accélérer la mise à disposition de traitements innovants, l’amélioration du parcours de soins, de l’espérance et de la qualité de vie de nombreuses personnes atteintes de cancer.

Deuxième cause de décès dans le monde, le cancer fait près de 10 millions de morts par an. Près d’un décès sur six est dû au cancer à l’échelle mondiale.

Cet écosystème se développera aux portes de Paris, à Villejuif, dans une zone de plusieurs hectares au cœur du Grand Paris, tout près de Gustave Roussy. Les acteurs impliqués dans la lutte contre le cancer pourront s’y réunir et dynamiser ainsi tout un territoire, avec un rayonnement sur la France et l’Europe qui renforcera la place de l’excellence française au niveau des meilleurs mondiaux. Par ailleurs, un bâtiment dédié, et qui sera au cœur du PSCC, « l’Oncology Prospective Center », est en projet pour favoriser ces coopérations.

Les bureaux de l’association s’installeront sur le site de Paul Brousse dès cet été, dans l’attente de ce projet de construction.

Un cluster et quatre piliers pour transformer la science en valeur

Pour répondre aux défis de la médecine de précision et inventer la cancérologie de demain en France, Paris Saclay Cancer Cluster vise dès 2022 à accélérer la maturation des projets innovants portés par des start-up, biotechs, industriels et chercheurs, les medtechs, etechs et sociétés spécialisées dans la data, en proposant une offre basée sur quatre piliers :

  • Un mode collaboratif, synergique, et interdisciplinaire intégré permettant aux membres d’évoluer au sein d’un lieu unique où se rencontrent chercheurs, praticiens, académiques, entrepreneurs, industriels et investisseurs. Ce mode permettra également de faciliter la mise en relation via une plateforme digitale et d’avoir une gouvernance agile et équilibrée entre parties prenantes. L’association du PSCC compte accueillir 80 membres dans un an avec un objectif de 200 membres d’ici à 2027.

 

  • Un écosystème, concentré d’excellence qui donne la possibilité d’échanger avec des experts pluridisciplinaires, scientifiques et médicaux et d’avoir accès à des formations d’excellence ainsi qu’à une offre de mentoring pluri-compétences.

 

  • Des services et technologies accélératrices grâce à un plateau technique spécialisé réunissant une combinaison unique d’équipements de recherche, des services d’accompagnement spécialisés pour accélérer les preuves des concepts et un accès facilité aux échantillons.

 

  • Des données spécialisées consolidées et enrichies comme des données profondes et longitudinales issues de plusieurs sources, des infrastructures de stockage et d’analyse, un accompagnement expert et une accélération via l’intelligence artificielle.

Le Paris Saclay Cancer Cluster souhaite pleinement s’inscrire dans le plan « France 2030 », annoncé par le Président de la République Emmanuel Macron dans le domaine de l’innovation en matière de santé.

Unique en Europe par sa taille et son ambition, le projet Paris Saclay Cancer Cluster repose sur l’engagement fort de ses membres fondateurs. Son envergure internationale positionnera la France parmi les leaders mondiaux de la transformation de la science en valeur dans le domaine de la cancérologie.

« Je suis ravi de m’impliquer au sein du Paris Saclay Cancer Cluster aux côtés de nombreux acteurs de la recherche contre le cancer. Le PSCC a pour ambition de réunir sur un même territoire dans le sud de Paris des expertises qui vont de la biologie à la médecine, en passant par la bio-informatique et l’utilisation de l’intelligence artificielle, de manière à découvrir les médicaments de demain qui vont transformer la vie des patients atteints de cancer.» commente le Pr. Eric Vivier, PhD, DVM, Directeur Scientifique d’Innate Pharma, Professeur des Universités – Praticien Hospitalier et Président de l’association Paris Saclay Cancer Cluster.

« Nous allons monter une équipe dynamique et motivée pour aider les entreprises à accéder le plus rapidement possible au marché. Une partie sera dédiée à l’offre de laboratoire mutualisée, une autre partie au projet données et une dernière pour favoriser l’implantation des entreprises, des formations et des laboratoires de recherche sur le cluster. Nous travaillerons aussi en réseau avec les autres hôpitaux et structures qui souhaitent participer à cet élan pour l’innovation au service des patients. Je suis ravi de me joindre à cette formidable aventure » déclare Benjamin Garel, Directeur général de l’association Paris Saclay Cancer Cluster.

Prix Inserm 2021 : la science plus que jamais mobilisée au service de la santé

Prix Inserm 2021

© Inserm

 

En cette année 2021, toujours marquée par la Covid-19, les collaborateurs de l’Inserm sont restés mobilisés pour faire avancer la recherche biomédicale et poursuivre leurs efforts dans l’ensemble des champs de la recherche en santé. Pour honorer ce travail collectif, l’Inserm décerne ses Prix 2021 à cinq lauréates et lauréats dont la qualité des travaux témoigne de l’excellence scientifique des recherches menées au sein de l’Institut. « En mettant en lumière ses talents, l’Inserm entend montrer la diversité et la richesse des métiers qui font la recherche biomédicale, ainsi que la créativité et la passion des femmes et des hommes qui l’animent au quotidien et dont les réalisations contribuent à l’excellence scientifique de l’Institut, au service de la société et bien sûr au bénéfice de la santé de tous » salue Gilles Bloch, PDG de l’Inserm.

Le Grand Prix Inserm 2021 récompense Marion Leboyer, psychiatre et chercheuse qui a dédié sa carrière à comprendre et à mieux soigner les maladies mentales. Ce Grand Prix récompense le caractère novateur de ses travaux de recherche en particulier sur les troubles bipolaires, la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme.

 

Marion Leboyer, Grand Prix Inserm

   Marion Leboyer, Grand Prix Inserm 2021

©Inserm/François Guénet

Marion Leboyer, dirige le laboratoire Neuropsychiatrie translationnelle à Créteil (unité 955 Inserm/Université Paris-Est Créteil). Elle a dédié sa vie professionnelle à la recherche sur les maladies mentales et ses travaux de recherche novateurs ont largement contribué à améliorer le traitement des personnes qui souffrent de schizophrénie, de dépression, de troubles bipolaires ou encore de troubles du spectre de l’autisme, avec toujours pour objectif l’idée de mettre en place des approches thérapeutiques personnalisées pour chaque patient.

En 2007, elle crée la fondation FondaMental, sur laquelle son laboratoire s’appuie pour mener ses recherches. Son équipe est à l’origine de la découverte de plusieurs gènes impliqués dans différents troubles mentaux et a contribué à démontrer le coût de la santé mentale en France.

L’équipe de Marion Leboyer s’est également fortement impliquée pour soutenir les patients durant l’épidémie de Covid-19, mettant en place les plateformes numériques CovidÉcoute puis Écoute Étudiants Île-de-France, dédiées au soutien psychologique et à l’écoute.

 

Pierre-Louis Tharaux, Prix Recherche

©Inserm/François Guénet

Il y a vingt-cinq ans, le néphrologue Pierre-Louis Tharaux s’est lancé un défi : contribuer à sortir l’insuffisance rénale de l’impasse thérapeutique. Désormais chercheur au Paris Centre de recherche cardiovasculaire (unité 970 Inserm/Université de Paris), il est en passe de réussir avec une approche innovante et un premier traitement à l’essai chez des malades : des avancées récompensées par le Prix Recherche.

 

Laurent Fleury, Prix Science et société-Opecst

Laurent Fleury, Prix Science et société-Opecst 2021

©Inserm/François Guénet

Avec le pôle Expertises collectives de l’Inserm qu’il dirige depuis 2016, Laurent Fleury est à l’interface entre la science et la société pour faire le point sur les connaissances scientifiques à un instant T sur un sujet de santé. L’objectif est double : aider à la prise de décisions politiques et informer les citoyens. Les expertises et leur valorisation sont aujourd’hui saluées par le Prix Science et société-Opecst.

 

Ana Zarubica, Prix Appui à la recherche

Ana Zarubica, Prix Appui à la recherche 2021

©Inserm/François Guénet

Ana Zarubica est la cheffe d’orchestre du Centre d’immunophénomique à Marseille (unité de service 12 Inserm/CNRS/Aix-Marseille Université). Son objectif : assurer une organisation optimale de cette unité qui offre aux scientifiques du monde entier des modèles murins pour étudier le fonctionnement et les dysfonctionnements du système immunitaire. Un investissement reconnu au travers du Prix Appui à la recherche.

 

Francine Behar-Cohen, Prix Innovation

Francine Behar-Cohen, Prix Innovation2021

©Inserm/François Guénet

Francine Behar-Cohen est chirurgienne ophtalmologue, chercheuse au Centre des Cordeliers à Paris (unité 1138 Inserm/Sorbonne Université/Université de Paris) et fondatrice de la start-up Eyevensys, spécialisée dans le traitement de maladies oculaires par thérapie génique. Elle souhaite en effet avant tout que ses découvertes quittent son laboratoire et soulagent au plus vite les malades. Ses travaux et leur valorisation lui valent le Prix Innovation.

Création d’un Groupement d’intérêt scientifique, référence française pour toutes les questions relatives aux 3R

L’utilisation d’animaux à des fins scientifiques se fonde sur le principe des « 3R » (remplacement, réduction, raffinement) pour guider au mieux les recherches et promouvoir des méthodes responsables et innovantes. Un groupement d’acteurs de la recherche composé de l’Inserm, du CNRS, d’INRAE, d’Inria, du CEA, de l’Institut Pasteur de Paris, de la CPU et de l’association Udice annonce la création, en France, du FC3R (France Centre 3R) pour soutenir l’application des règles qui découlent du principe des 3R. Créée à la demande du ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, sous la forme d’un Groupement d’intérêt scientifique (GIS), et dotée de missions et de moyens d’actions conséquents, cette structure a l’ambition d’être reconnue en France et en Europe comme référence et point de contact pour toutes les questions relatives aux 3R, dans la recherche publique comme privée.

Structure et composition

Fondé par des opérateurs majeurs de la recherche publique[1], le FC3R favorisera la synergie et la collaboration entre les entités existantes dans le domaine de l’utilisation des animaux à des fins scientifiques, mobilisant toutes les compétences disponibles pour remplir ses missions. Il fonctionnera notamment en lien étroit avec le ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation et le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et aura pour vocation d’interagir avec des partenaires privés.

Le FC3R sera structuré autour d’une équipe initialement composée de cinq personnes (directeur, secrétaire/gestionnaire, webmaster, responsable de la formation, responsable des appels à projets) et doté d’un comité de pilotage, d’un comité scientifique et d’un conseil d’orientation et de réflexion. Il sera à l’écoute de toutes les parties prenantes, notamment du monde associatif.

Le FC3R sera localisé à l’École nationale vétérinaire d’Alfort, à Maisons-Alfort, où il disposera d’une structure opérationnelle et bénéficiera d’un soutien fort de cet acteur majeur de la formation en biologie animale, pour ses missions de formation.

Les grandes missions du FC3R

La formation aux 3R

  • Faire connaître toutes les offres de formation aux 3R grâce à un site internet listant en langue française et en anglais les offres existantes ;
  • Promouvoir l’émergence de formations en incitant les partenaires du FC3R, qu’ils soient privés ou publics, à créer des formations dans les domaines de carence identifiés ;
  • Développer des outils de formation à distance (webinaires, e-learning, MOOC…);
  • Mettre à disposition des contenus innovants : création de modules de formation pour des approches en émergence ou pour promouvoir une harmonisation des approches existantes ;
  • Développer son ouverture internationale : faire connaître et reconnaître ses formations au niveau européen et ainsi contribuer à la reconnaissance des formations françaises.

L’ingénierie de projets conformes aux 3R

  • Assistance au design de projets : devenir un point de contact et de conseil ;
  • Traitement des données non publiées d’intérêt pour les 3R, création d’une plateforme de dépôt des résultats négatifs (sur le site internet du FC3R) pour mieux disséminer les connaissances obtenues mais non publiées par les auteurs.

Le financement de projets 3R

  • Appel à projets annuel pour développer et valider des méthodes de recherche permettant de mieux respecter le principe des 3R ;
  • Appels à projets sur des questions spécifiques liées aux 3R pour financement des meilleurs projets permettant de mettre au point et valider des approches innovantes, associant tout partenaire public ou privé ;
  • Financement de Prix 3R.

La communication

  • Mise en place d’une communication spécifique suivant la devise « Pour une recherche responsable et innovante » ;
  • Création d’un site internet et d’une stratégie de communication sur les réseaux sociaux : diffusion d’informations pertinentes concernant la bonne application du principe des 3R et sur les activités propres au FC3R, en priorité en direction du monde de la recherche, et aussi en direction de la société civile.

Les objectifs du FC3R sur dix ans

  • Obtenir une réduction notable du nombre d’animaux utilisés en expérimentation, notamment par des approches multimodales longitudinales, assurer un meilleur remplacement par des modèles invertébrés ou des approches complémentaires notamment in vitro, et assurer un raffinement fondé sur des pratiques innovantes ;
  • S’assurer de la formation à une pratique rigoureuse et responsable, conforme au principe des 3R, de tout étudiant, et toute étudiante et/ou nouvel entrant, nouvelle entrante amené à utiliser des animaux à des fins scientifiques ;
  • Positionner le FC3R comme un acteur incontournable en France et en Europe sur le développement des méthodes alternatives à l’utilisation d’animaux et sur les autres questions relatives aux 3R.

 

[1] Les membres fondateurs du GIS sont l’Inserm, le CNRS, INRAE, l’INRIA, le CEA, l’Institut Pasteur de Paris, la CPU et Udice.

Lancement du portail appelsprojetsrecherche.fr

© Unsplash

 

Afin de faciliter l’accès aux appels à projets et aux financements associés de la recherche, l’ADEME, l’ANR, l’Inserm dont l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes, l’Anses et l’INCa regroupent l’ensemble de leurs appels à projets scientifiques sur un portail unique : appelsprojetsrecherche.fr.

Le portail appelsprojetsrecherche.fr est né du travail collaboratif de six acteurs français jouant un rôle majeur dans le financement des projets de recherche. Cette initiative concrétise les engagements pris par la Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, inscrits dans la loi de programmation de la recherche promulguée en décembre dernier, pour répondre aux demandes de simplification de la recherche de financements.

appelsprojetsrecherche.fr : simplifier et améliorer la lisibilité de l’offre de financement dans toutes les disciplines de recherche.

Ce portail a pour but de simplifier le travail de veille des chercheurs, laboratoires et établissements de recherche et de renforcer l’équité d’accès aux financements en centralisant toutes les informations sur les appels disponibles, qu’il s’agisse d’appels à projets de recherche ou d’appels à candidatures.

appelsprojetsrecherche.fr leur permet de trouver rapidement les offres de financement qui correspondent le mieux à leurs thématiques de recherche et d’être informés de la publication des nouveaux appels par la création d’une alerte, contribuant ainsi à faciliter et alléger les tâches administratives.

Les utilisateurs auront accès au fil de leur publication à une grande variété d’appels, portant sur des thématiques comme la santé, la recherche médicale, la recherche contre le cancer, la réponse et la préparation aux crises épidémiques, la santé environnementale, la santé au travail, la transition écologique et énergétique, et plus largement les sciences de la vie, les sciences du numérique, les mathématiques, les sciences de la matière et de l’ingénierie, les sciences humaines et sociales, les sciences de l’Univers et sciences de la Terre, etc.

À l’ouverture, plus de 30 appels sont déjà consultables sur appelsprojetsrecherche.fr, parmi lesquels :

• Le programme Atip-Avenir de l’Inserm lancé conjointement avec le CNRS ;
• Le Programme national de recherche en environnement-santé-travail (PNR EST) de l’Anses ;
• L’appel à projets libres en biologie du cancer (PLBIO) de l’INCa ;
• L’édition 2022 de l’appel à projets « Vers des bâtiments responsables » de l’Ademe ;
• Les appels à projets VIH, Hépatites, IST, Tuberculose et Covid-19 de l’ANRS-MIE (ouvertures prochaines) ;
• L’appel à projets générique de l’ANR.

Le portail sera progressivement enrichi de nouvelles fonctionnalités et rejoint par de nouveaux partenaires afin de simplifier encore davantage les démarches pour les porteurs de projets et les bénéficiaires.

« Fake news santé » : le livre de l’Inserm pour que tout le monde ait accès à une information scientifique rigoureuse et crédible concernant sa santé

 

chocolat et santé

Le chocolat noir, meilleur pour la santé que le chocolat au lait ? L’Inserm s’attaque aux fake news et idées reçues dans son nouveau livre. © JP Courbaize

Alors que les effets de la crise sanitaire continuent de se faire ressentir, comment répondre aux nombreuses interrogations des citoyens en matière de santé et faire place à une parole scientifique utile au quotidien ? Plus que jamais mobilisé sur cette question, soucieux de fournir une information scientifique solide à tous et à toutes, l’Inserm publie un livre aux éditions du Cherche midi afin de déconstruire toutes les « fake news » et idées reçues en santé.

Jeûner serait bon pour lutter contre le cancer, les stérilets rendraient stériles ou encore le VIH serait transmis par les piqûres de moustiques : dans le domaine de la santé, les fausses informations ont toujours existé. Toutefois, la démultiplication des canaux de communication et notamment l’essor des réseaux sociaux leur ont donné une visibilité nouvelle et plus forte. Nous l’avons tous constaté, la crise sanitaire a été le théâtre de polémiques virulentes, mettant en avant des paroles individuelles parfois au détriment de la parole scientifique collective.

Face à cette problématique, l’Inserm s’est mobilisé de manière très précoce contre les fausses informations, avec la diffusion de sa série de vidéos Canal Détox, dès 2018. Ces vidéos scientifiques pédagogiques visent à établir pour chacun une information scientifique fiable sur des sujets de santé qui préoccupent les citoyens. Avec la pandémie de Covid-19, l’initiative a été étendue à la publication de textes informatifs pour réagir rapidement à certaines informations erronées devenues virales, toujours en s’appuyant sur la parole scientifique rigoureuse et mesurée des dirigeants, chercheurs et chercheuses de l’Inserm.

Afin d’intensifier les efforts pour ouvrir la science au plus grand nombre, l’Inserm s’est associé aux éditions du Cherche midi pour décliner son label Canal Détox en livre. A travers une approche didactique et thématique, le recueil décortique près de 80 fausses informations en santé. Covid bien entendu, mais aussi alimentation, cancer, santé mentale, VIH… de nombreuses idées reçues sont battues en brèche, en s’appuyant sur les données scientifiques les plus récentes et sur l’expertise des chercheurs et chercheuses de l’Inserm.

« Alors que la crise sanitaire a révélé le besoin pour chaque citoyen de s’informer et de pouvoir prendre des décisions éclairées pour protéger sa santé, la devise de l’Inserm ‘La Science pour la Santé’ est plus que jamais d’actualité. Ce projet de livre illustre notre volonté de continuer à faire de l’Inserm une référence pour dialoguer avec la société et rendre la science biomédicale accessible au plus grand nombre », souligne le Dr. Gilles Bloch, P-DG de l’Inserm.

En librairie à partir du 30 septembre, ce livre à destination du grand public conserve l’angle ainsi que le ton quotidien et moderne des vidéos du label Canal Détox, en abordant les questions scientifiques les plus sérieuses et complexes. Au-delà d’apporter des réponses aux interrogations des lecteurs en matière de santé, il entend aussi partager avec toutes et tous les méthodes de la démarche scientifique rigoureuse, éthique et transparente à l’œuvre dans les 300 laboratoires de l’Inserm.

Suspension provisoire des travaux sur les prions dans les laboratoires de recherche publics français

Maladie de Creutzfeldt-Jakob

Maladie de Creutzfeldt-Jakob sporadique chez l’homme. Il existe une spongiose disséminée à l’intérieur du cortex cérébral. On note la raréfaction neuronale. x62,5. © Inserm/Robain, Olivier 

Texte mis à jour le 26 janvier 2022

Les directions générales de l’ANSES, du CEA, du CNRS, d’INRAE et de l’Inserm, ont décidé conjointement et en accord avec le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation de suspendre à titre conservatoire l’ensemble de leurs travaux de recherche et d’expérimentation relatifs aux maladies à prions, pour une durée de trois mois.

Cette mesure de précaution est motivée par la connaissance d’un possible nouveau cas de personne atteinte de la maladie de Creutzfeldt-Jakob[1] et qui a travaillé dans un laboratoire de recherche sur les prions.

La période de suspension mise en place à compter de ce jour permettra d’étudier l’éventualité d’un lien entre le cas observé et l’ancienne activité professionnelle de la personne et d’adapter si nécessaire les mesures de prévention en vigueur dans les laboratoires de recherche. 

La personne atteinte de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), dont la forme n’est pas connue à ce jour, est un agent INRAE à la retraite. Il pourrait s’agir d’un second cas de MCJ par voie infectieuse affectant un scientifique ayant travaillé sur les prions, après celui d’une assistante ingénieur décédée des suites de la maladie en 2019, et qui s’était blessée en 2010 au cours d’une expérimentation.

A la suite de ce décès, une mission d’inspection générale avait été diligentée dès juillet 2019 par les ministères de la recherche et de l’agriculture auprès des laboratoires français manipulant des prions. Remis en octobre 2020, le rapport avait conclu à la conformité réglementaire des laboratoires visités ainsi qu’à la présence d’une culture de la maîtrise du risque au sein des équipes de recherche.

Les recherches autour des protéines prions, à forts enjeux de santé publique, permettent des avancées majeures dans la compréhension du fonctionnement de ces agents pathogènes infectieux, et contribuent à des résultats transférables vers d’autres maladies dégénératives apparentées comme les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.

A l’échelle de chaque établissement, une information régulière et transparente sera livrée à l’ensemble des communautés de travail concernées par cette mesure.

Prolongation du moratoire sur les travaux de recherche et d’expérimentation relatifs aux maladies à prions jusqu’à fin 2021 – Communiqué de presse conjoint du Ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation, et du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, 27 octobre 2021.
26 janvier 2022

L’IGÉSR et le CGAAER précisent les conditions de sortie du moratoire sur les travaux de recherche relatifs aux maladies à prionsCommuniqué de presse conjoint du Ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation et du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

 

[1]  La maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) est une des maladies à prions – encore appelées encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles (ESST) –  des maladies rares, caractérisées par une dégénérescence rapide et fatale du système nerveux central. Elles sont dues à l’accumulation dans le cerveau d’une protéine normalement exprimée mais mal conformée – la protéine prion – qui conduit à la formation d’agrégats délétères pour les neurones. Pour l’heure, aucun traitement ne permet de modifier le cours de ces maladies. Elle peut être d’origine sporadique, forme la plus fréquente, d’origine génétique ou enfin de forme infectieuse suite à une contamination.

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/maladies-prions-maladie-creutzfeldt-jakob

Création d’un biocluster en oncologie centré sur le patient

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BioCluster©ParisSaclay

 

Sanofi, Gustave Roussy, l’Inserm, l’Institut Polytechnique de Paris et l’Université Paris-Saclay s’engagent pour faire émerger en France une médecine personnalisée à travers un cluster en oncologie centré sur le patient – le Paris Saclay Cancer Cluster.

Au lendemain des annonces du Président de la République Emmanuel Macron, dans le cadre du Conseil Stratégique des  Industries de Santé, Sanofi, Gustave Roussy, l’Inserm, l’Institut Polytechnique de Paris et l’Université Paris-Saclay annoncent leur projet de création du Paris Saclay Cancer Cluster, un centre réunissant des acteurs clés de l’innovation en oncologie. Ce projet, d’une ampleur unique en Europe, rassemblera les meilleures expertises scientifiques, humaines et technologiques pour inventer le futur de la médecine personnalisée et accélérer la découverte de nouveaux traitements sur mesure contre le cancer. À un horizon de dix ans, l’objectif affiché est de pouvoir offrir un diagnostic rapide au lit du patient, incluant une modélisation de la maladie et la construction d’une thérapie individuelle et personnalisée.

L’oncologie est un domaine où les besoins médicaux des patients restent en grande partie non couverts et où les avancées technologiques doivent permettre une amélioration du diagnostic, des prises en charge et de la survie.  Pouvoir assurer à la France et à l’Europe une position de leader en matière d’innovation en oncologie sur leur territoire en 2030 constitue un enjeu clé. La France dispose de forces mondialement reconnues en oncologie (qualité de la recherche académique avec un nombre de publications plaçant la France au 2ème rang mondial, hôpitaux, industriels, fonds de capital-risque, incubateurs) ; ces atouts doivent permettre de développer des solutions thérapeutiques et diagnostiques transformant la vie de patients et permettre de voir émerger un véritable écosystème d’innovation de dimension mondiale.

Le projet Paris Saclay Cancer Cluster ambitionne de s’appuyer sur cet écosystème à haut potentiel en réunissant les acteurs clés de l’innovation en oncologie (patients, hôpitaux, universités, industriels, investisseurs, organismes nationaux de recherche, associations de patients et autorités publiques), afin de développer les synergies les plus efficaces. S’appuyant sur un soutien politique fort, le projet prendra la forme d’un Centre d’oncologie prospective en région parisienne.

Le Paris Saclay Cancer Cluster se démarquerait avec :

  • La colocalisation et la pluridisciplinarité des cinq acteurs fondateurs qui favoriseront la conversion d’une recherche fondamentale d’excellence en applications concrètes et transformantes au bénéfice des patients,
  • Sa capacité à générer des retombées économiques massives (création de plusieurs milliers d’emplois directs, brevets, plusieurs milliards d’euros de levées de fonds, etc.),
  • Le choix de soutenir les projets les plus ambitieux, et la proposition d’un « lieu et lien uniques, facilitateurs » avec un accès sécurisé aux données anonymisées de plus de 100 000 patients,
  • La mise à disposition des compétences, des services et des infrastructures pour développer le futur de la médecine personnalisée et faire émerger des entreprises leader en oncologie sur le territoire. Ces projets de recherche seraient conduits par de nouvelles équipes mixtes publiques-privées, en complément des unités existantes, par exemple celles de Inserm/UP-Saclay à Gustave Roussy,
  • Des fondements solides pour faire réémerger la souveraineté thérapeutique française et européenne en localisant en Europe des capacités de R&D et de production des nouvelles thérapies et des nouveaux diagnostics contre les cancers (avec une ambition de cinq licornes françaises en oncologie),
  • La volonté affichée de s’ouvrir et d’attirer très rapidement en son sein de nombreux acteurs de l’oncologie mondiale, au-delà des membres fondateurs.

« Le Paris Saclay Cancer Cluster a pour vocation d’être à la fois unique et complémentaire des dispositifs existants par sa stratégie de recherche intégrant toutes les dimensions – clinique, fondamentale, universitaire, industrielle, transdisciplinaire…- sur une thématique, localisé en un lieu unique, au plus proche des patients. L’ambition de ce projet majeur est de permettre à la France et à l’Europe de s’imposer sur l’échiquier mondial de la cancérologie », a déclaré le Pr Jean-Charles Soria, Directeur Général de Gustave Roussy.

« Améliorer la prise en charge des patients atteints de cancers est fondamental pour Sanofi. Face à un adversaire aussi redoutable que le cancer, je me réjouis que des acteurs publics et privés réunissant les meilleures expertises médicales, académiques et scientifiques s’associent pour faire progresser la recherche et impulser une dynamique européenne. La convergence de la biologie et de la médecine avec la science des données et l’intelligence artificielle offre des opportunités majeures pour accélérer l’innovation thérapeutique et faire émerger de futures entreprises leaders en oncologie, positionnant ainsi la France à la pointe de l’innovation en Europe et dans le monde.», a déclaré Paul Hudson, Directeur Général de Sanofi.

« Je me réjouis de cette impulsion forte qui alliera le meilleur de la recherche académique à un développement industriel ambitieux et qui contribuera pleinement aux avancées scientifiques dans la lutte contre les cancers », a déclaré le Dr Gilles Bloch, Président-directeur général de l’Inserm.

« L’Université Paris-Saclay est très heureuse d’être membre fondateur du Paris Saclay Cancer Cluster, qui s’inscrit dans une volonté de répondre avec nos partenaires industriels à un des défis majeurs contemporain. Cette trajectoire commune avec nos facultés de médecine et de pharmacie irrigue les formations, la recherche et l’innovation en cancérologie. Le haut niveau disciplinaire de l’Université dans ce domaine est enrichi des interfaces en IA, sciences des données, mathématiques appliquées et ingénierie, également au meilleur niveau mondial.», a déclaré Sylvie Retailleau, Présidente de l’Université Paris-Saclay.

« En participant à la création du Paris Saclay Cancer Cluster, l’Institut Polytechnique de Paris affirme sa volonté profonde de s’impliquer dans un défi majeur de notre société, la cancérologie, en apportant ses compétences en IA, en sciences des données et en ingénierie. Cette union de tous les acteurs du public et du privé autour d’une grande ambition, nous permettant de porter à l’échelle les innovations dans ce domaine, aidera notre pays à atteindre sa souveraineté thérapeutique », a déclaré Eric Labaye, Président de l’Institut Polytechnique de Paris.

Prochaines étapes

Après une phase de préparation et de cadrage, les premiers projets du cluster devraient démarrer d’ici fin 2021. Ils seront focalisés sur l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques en s’appuyant sur une large collection d’échantillons de patients. Au préalable, une structure juridique qui hébergera le Paris Saclay Cancer Cluster sera créée et ses premiers employés, dont son Directeur général, seront recrutés tandis que les plateformes technologiques, les données et les premières formations seront accessibles (via le Cluster) dès 2021/2022. Les fondateurs rencontrent d’ores et déjà différents acteurs de l’oncologie, de la data, de l’IA, qui pourraient rejoindre le cluster prochainement.

A partir de 2023/2024, l’inauguration du Centre d’oncologie prospective sur un site proche de Gustave Roussy marquera une véritable accélération pour le cluster : l’objectif sera de sélectionner au moins une dizaine de nouveaux projets par an.

Après 2025, le cluster entrera dans une phase de pérennisation et d’expansion notamment à travers l’émergence de projets concentrés sur la création et l’optimisation de traitements et médicaments de nouvelle génération et de leur développement (accéléré et facilité par l’Intelligence artificielle), sur l’invention de nouveaux systèmes d’administration pour apporter aux patients un traitement personnalisé, et sur le déploiement de méthodes innovantes de traitement directement à leur chevet, tout en diffusant ces modèles pour qu’ils bénéficient à tous les patients quel que soit le lieu de prise en charge dans les territoires.

« Donnez du sens à votre métier : rejoignez la recherche en santé ! » : Lancement de la campagne de recrutement 2021 de l’Inserm

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En 2021, l’Inserm a choisi de mettre ses collaborateurs à l’honneur à travers une campagne de communication numérique colorée et dynamique. Crédits : © Inserm ; photos : ©François Guénet

 

Juristes, biologistes, informaticiens, statisticiens ou encore gestionnaires : donnez du sens à votre métier en rejoignant l’Inserm ! Le premier organisme public entièrement dédié à la recherche en santé humaine lance sa campagne de recrutement nationale pour promouvoir les inscriptions aux concours externes de la fonction publique. L’occasion pour l’Inserm de présenter plusieurs de ses collaborateurs ainsi que leurs métiers parfois méconnus. Au total, 83 postes sont à pourvoir sur tout le territoire. Les inscriptions sont ouvertes et accessibles en ligne jusqu’au 15 juillet.

Donnez du sens à votre métier en rejoignant l’Inserm ! Les inscriptions aux concours externes 2021 sont ouvertes et offrent aux candidats et candidates un éventail d’opportunités avec plus de 83 postes à la clé en 2021 et une grande variété de métiers. Ainsi, les profils recherchés concernent de nombreux domaines : techniques biologiques, virologie, valorisation, gestion financière et administrative, ressources humaines, informatique, communication… Tous les postes ouverts aux concours Inserm permettent d’intégrer la fonction publique d’État.

Rejoindre les équipes de l’Inserm, c’est intégrer une structure regroupant plus de 15 000 chercheurs, ingénieurs, techniciens et personnels administratifs, réunis avec un objectif commun : améliorer la santé de tous par le progrès des connaissances sur le vivant et sur les maladies, l’innovation dans les traitements et la recherche en santé publique.

L’ensemble des informations concernant les concours et leurs modalités ont été répertoriées sur le site https://concours.inserm.fr/rejoindre-inserm.

Une campagne numérique colorée et dynamique qui donne la parole aux agents de l’Inserm

En 2021, l’Inserm a choisi de mettre ses collaborateurs à l’honneur à travers une campagne de communication numérique colorée et dynamique. Déclinée sur les réseaux sociaux LinkedIn, Twitter, Instagram et Facebook, et sur plusieurs sites de presse en ligne, la campagne « Donnez du sens à votre métier : rejoignez la recherche en santé ! » présente le profil de plusieurs agents fonctionnaires de l’Inserm qui ont accepté de livrer leurs témoignages. Sous la forme d’interviews, les participants partagent à la fois leur parcours, leur métier, ainsi que le sens des fonctions qu’ils exercent à l’Inserm.

C’est le cas de Marie Metzger, biostatisticienne en poste depuis douze ans : « En aidant les chercheurs et les médecins, à analyser les données et à les interpréter, les biostatisticiens contribuent à améliorer la santé de tous », explique-t-elle. Oguz Kulaksiz, est quant à lui gestionnaire des ressources externes depuis avril 2019. « J’aime être au cœur de la gestion de projet et interagir avec de nombreux réseaux. Je suis au centre des échanges entre les chercheurs et les financeurs et je travaille en synergie totale avec les équipes internes de l’Inserm », souligne-t-il.

Cette quête de sens et de service rendu aux citoyens incarnée par le slogan « Donnez du sens à votre métier » résonne encore plus après un an et demi de crise sanitaire ; crise qui a vu l’Inserm se hisser au tout premier plan des acteurs de la lutte contre la Covid-19. Cette campagne, orchestrée par la direction de la communication de l’Inserm, est l’un des axes forts de sa stratégie de communication tournée vers une meilleure perception de ses missions et de son action auprès du grand public.

Les interviews sont à retrouver sur le site https://concours.inserm.fr/rejoindre-inserm.

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