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« On gagne tous les jours à s’intéresser à la santé » : l’Inserm dévoile sa nouvelle campagne publicitaire

Image du film « On gagne tous les jours à s’intéresser à la santé ». © Réalisation : Ugo Mangin, production : Yohannes Cousy

Un an après une grande campagne d’affichage dans les gares Sncf françaises et dans le métro parisien, l’Inserm décline son slogan « On gagne tous à s’intéresser à la santé » dans un spot publicitaire de 30 secondes diffusé à la télévision du 7 juin au 30 juillet.

Réalisé par Ugo Mangin avec l’appui de l’agence Insign à la demande de la direction de la communication de l’Inserm, ce spot illustre comment beaucoup de nos gestes du quotidien sont – sans qu’on le sache – le résultat de recherches menées au sein de l’Institut.

Tout au long de la séquence de 30 secondes, le téléspectateur est plongé dans les pensées d’une femme, sur une place publique en ville, qui commente des scènes de vie courante qu’elle voit autour d’elle. C’est ainsi qu’on apprend qu’un saxophoniste a conservé son souffle grâce à des protéines particulières, que le Nutri-Score permet à une jeune femme de manger un sandwich bon pour sa santé ou encore qu’un homme dans la force de l’âge continue à faire du skate-board grâce à ses chondrocytes.

Dans la lignée de la campagne d’affichage de 2022, le parti pris d’intégrer des mots de science étonnants et complexes dans une scène quotidienne a été conservé pour interpeller les téléspectateurs et les inciter à vouloir en savoir plus en se rendant sur le site internet de l’Inserm.

« L’Inserm est une marque forte, un label de qualité en matière de science en santé, dans laquelle les Français ont confiance. Néanmoins, nous avons besoin d’être toujours plus visibles et ancrés dans le quotidien de chacun pour savoir informer sur nos recherches au plus près des besoins et pour en montrer les résultats. Cette campagne est le trait d’union entre la science biomédicale produite à l’Inserm et sa traduction concrète pour notre santé à tous », indique la direction de la communication de l’Inserm.

« La crise de la Covid-19 a montré combien la recherche médicale était essentielle à notre santé. Nous avons voulu, à travers ce film publicitaire, rendre l’impact de notre recherche visible aux yeux de tous. Il est essentiel que le grand public se rende compte qu’une recherche d’excellence est le terreau d’une médecine de qualité. C’est notre rôle de trouver de nouveaux traitements plus prometteurs et plus efficaces au fur et à mesure de l’avancée des connaissances », explique le Pr. Didier Samuel, président-directeur général de l’Inserm.

France 2030 : l’Inserm et Inria pilotes d’un programme national d’envergure sur la santé numérique

IA et santé

© AdobeStock

Annoncé en 2021 à l’occasion du lancement de la stratégie d’accélération sur la santé numérique de France 2030, le programme et équipement prioritaire de recherche (PEPR) Santé numérique a été officiellement lancé ce jour. Ce programme de recherche ambitieux, porté conjointement par l’Inserm et Inria, est doté d’une enveloppe septennale de 60 millions d’euros de France 2030. Il ambitionne de positionner la France comme leader européen de l’innovation en santé numérique, avec pour objectifs l’obtention d’avancées scientifiques et l’émergence de technologies de rupture d’ici cinq à dix ans.

Améliorer les connaissances pour affiner les diagnostics et les modes de prise en charge d’un patient, ou encore prévoir l’évolution de son état, tels sont les enjeux de l’innovation en santé numérique. Pour y répondre, l’accès à de nouvelles sources de données de santé est un élément clé et passe par le développement de nouveaux systèmes d’acquisition ainsi que d’algorithmes et de modèles numériques pour exploiter ces données aux volumes toujours croissants.

C’est à ce double défi que va répondre le programme de recherche Santé numérique en coordonnant l’écosystème français de recherche dans ces domaines, autour de deux grands axes :

  • l’acquisition pour chaque patient de données biologiques et médicales dites « multi-échelles » (c’est-à-dire dans l’espace, avec des échelles allant de l’ADN au suivi de population, ou encore du comportement individuel à l’interaction avec l’environnement, mais également dans le temps, avec des échelles allant de quelques millisecondes à plusieurs décennies) ;
  • la construction, à partir du traitement de ces données, d’une représentation numérique, personnalisée et évolutive du patient la plus complète possible : le jumeau numérique.

Porté conjointement par l’Inserm et Inria, le programme associe les acteurs de l’écosystème français de la recherche, comme le CNRS, le CEA, INRAE, l’IRD ou l’institut Pasteur, les grandes universités de recherche dans ce domaine (membres de France Universités et d’Udice), des CHU et des écoles d’ingénieurs (membres de la CDEFI). Le PEPR implique ainsi plus de 150 laboratoires associés à une quarantaine d’universités et de grandes écoles et au moins 14 établissements hospitaliers.

L’objectif est de permettre, à terme, de proposer à chaque patient une prise en charge optimale tout au long de sa vie en utilisant l’ensemble des informations disponibles le concernant : clinique, génétique, d’imagerie, de biologie, provenant de dispositifs médicaux connectés, les antécédents médicaux mais également le profil sociodémographique, les habitudes de vie, l’environnement…

Les actions de recherche du programme Santé numérique ont ainsi été construites autour de 4 programmes visant à :

  • développer des nouvelles méthodes numériques pour l’analyse multi-échelle des données de santé ;
  • surmonter les défis techniques et sociodémographiques des usages des données de santé personnalisées et multi-échelles (gestion et exploitation de grand volumes de données variées) ;
  • développer des applications dans le domaine cardiovasculaire ;
  • développer des applications dans le domaine des neurosciences.

 

L’Agence nationale de la recherche sera l’opérateur dédié pour les différents dispositifs qui seront lancés dans le cadre de ce programme de recherche.

« Le numérique en santé est un support incontournable dans la prévention et le traitement des maladies, indique le Pr Didier Samuel, PDG de l’Inserm. Nous nous réjouissons du renforcement de notre collaboration avec Inria à travers le pilotage conjoint de ce programme national ambitieux qui vise à l’émergence de technologies de rupture dans ce domaine et ainsi de véritables avancées pour les patients, pour l’ensemble des citoyens et également pour les médecins. »

Pour Bruno Sportisse, PDG d’Inria :« Imagerie médicale, génome, jumeaux numériques en santé et IA : le numérique continue de transformer la santé avec un renouvellement permanent des sujets. Répondre aux défis de demain implique de structurer un écosystème de recherche, d’innovation et de soins en croisant des compétences différentes. C’est la force des projets qui vont être menés au sein du PEPR Santé numérique, pour rassembler les acteurs de la recherche publique (organismes nationaux, grandes universités…), de la formation, du soin et les entreprises de la Healthtech. Ce PEPR vient par ailleurs compléter l’ensemble des actions que portent conjointement l’Inserm et Inria, au croisement de la santé et du numérique, pour renforcer l’écosystème français, au bénéfice de la dynamique collective et des patients. »

 

Dans le cadre de France 2030, l’État consacre 3 milliards d’euros pour la recherche à travers des programmes de recherche ambitieux (les PEPR), portés par les institutions de recherche pour consolider le leadership français dans des domaines clés ; liés ou susceptibles d’être liés à une transformation technologique, économique, sociétale, sanitaire ou environnementale et qui sont considérés comme prioritaires au niveau national ou européen.

« Le programme et équipement prioritaire de recherche – PEPR – sur la santé et le numérique, que nous lançons officiellement aujourd’hui, est une opportunité formidable pour l’Inserm et Inria de croiser leurs expertises, et de monter rapidement en compétences, dans ce champ essentiel de la médecine et de la science du xxie siècle. Ce programme de recherche va nous permettre de consolider notre leadership français, dont l’Inserm et Inria sont déjà des figures de proue, et de progresser résolument vers notre objectif qui est de mettre le numérique et la “data” au service de notre santé collective ! », déclare François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention.

 

À propos de France 2030

Le plan d’investissement France 2030 :

  • traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clés de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation ;
  • est inédit par son ampleur : 54 Md € seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50 % à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm) ;
  • sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État ;
  • est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte de la Première ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance et la Banque des territoires.

Plus d’informations sur : france2030.gouv.fr | @SGPI_avenir

InScience 2023 : le festival de l’Inserm qui fait du bien à ta santé

affiche Inscience 2023

Du 1er au 15 juin 2023 aura lieu la troisième édition d’InScience, le festival de l’Inserm pour découvrir et échanger autour des questions de santé et recherche médicale. Avec un programme riche, déployé aux quatre coins de la France, InScience est conçu comme un évènement qui cible particulièrement les jeunes, permettant à toutes et tous d’en apprendre plus sur les travaux de l’Inserm et de devenir acteurs de sa santé.  Rencontres avec des scientifiques, podcasts, vidéos, jeux de réalité virtuelle, BD… il y en a pour tous les goûts.

Le festival InScience vise depuis trois ans à briser les tabous autour de la santé, à casser les stéréotypes sur le monde de la recherche et à rapprocher le public et les scientifiques, en permettant des rencontres directes entre ces deux mondes. Le festival fait ainsi écho à la volonté de l’Inserm de démocratiser la recherche scientifique et de la rendre plus transparente, en donnant à chacun les outils pour devenir acteurs et actrices de sa propre santé.

Cette année, le festival prend de l’ampleur, puisqu’il bénéficie d’un soutien de l’Agence nationale de la recherche (ANR)[1], et propose ainsi une programmation encore plus riche que les éditions précédentes. Des formats originaux de vulgarisation scientifique, dont des podcasts et une bande dessinée inédite, des escape games ou encore un partenariat avec l’influenceur Tangleroux sur Tik Tok viennent compléter le dispositif. Des lieux très appréciés du public, dont le Ground Control à Paris, accueilleront des activités de médiation scientifique.

carte lieux InScience 2023

Le programme, très complet (voir ci-dessous), décliné en présentiel et en ligne, cherche à rendre accessible à tous les citoyens et citoyennes, peu importe leurs lieux de vie, les avancées de la recherche médicale. Pas moins de 24 lieux dans 12 villes de France hébergeront les différentes animations et évènements, qui seront accessibles gratuitement par toutes et tous.

 

Découvrez le programme

Retrouvez l’intégralité du programme sur le site internet de l’Inserm, ainsi que sur les comptes Twitter et Tik Tok dédiés.

Consultez le teaser du festival.

 

Des formats originaux mis à l’honneur

InScience, c’est aussi des formats originaux de vulgarisation scientifique, notamment en proposant au public de découvrir des podcasts et une bande-dessinée.

A travers une série de 10 podcasts diffusés sur toutes les plateformes d’écoute, InScience ira à la découverte des femmes et des hommes œuvrant pour la santé de toutes et tous : les chercheurs et chercheuses. L’objectif : parler des métiers de la recherche, et faire naître des vocations chez les jeunes.

Par ailleurs, une collaboration entre l’Inserm et l’auteure de bande dessinée Maité Robert a abouti à la création d’une bande dessinée narrant les projets de recherche de 10 lauréats de l’ANR 2018-2019. L’idée est de montrer que la recherche médicale n’est peut-être pas si compliquée lorsqu’elle est expliquée avec des mots et des images à la portée de toutes et tous.

Cette bande dessinée, est à retrouver gratuitement lors des évènements InScience.

 

[1] En effet, toutes les délégations régionales de l’Inserm avaient répondu de concert et remporté l’appel à projets lancé par l’ANR sur le thème de « Science avec et pour la société » (SAPS)

15 nouveaux projets collaboratifs alliant recherche et soins financés par l’Inserm

Médecin et patient

© Fotalia

Lancé à l’été 2022 par le ministère de la santé et de la prévention, l’appel à projets MESSIDORE (Méthodologie des Essais cliniques Innovants, Dispositifs, Outils et Recherches Exploitant les données de santé et biobanques) a rencontré un franc succès, avec plus d’une centaine de candidatures remontées par les acteurs. Parmi elles, 15 seront financées par l’Inserm pour près de 10 millions d’euros, dans le cadre de son nouveau programme stratégique de recherche collaborative en santé, soutenu par le ministère grâce à une enveloppe de l’assurance maladie.

Les projets retenus, portés par des consortiums alliant équipes de soins et équipes de l’Inserm, sont porteurs d’avancées significatives pour la science et la santé. Concernant des essais cliniques innovants, des dispositifs médicaux ou s’appuyant sur des biobanques et bases de données humaines existantes, ils couvrent différentes thématiques scientifiques et médicales, de la néonatologie à la néphrologie et à la neurologie, en passant par la recherche sur la réanimation et les soins primaires.

 

Innover dans les méthodologies de recherche clinique

  • Deux projets visent à mettre en œuvre des essais cliniques innovants en s’appuyant sur les données du système national des données de santé (SNDS). Il s’agit d’améliorer la prise en charge de certains patients atteints de pathologies chroniques – notamment atteints de pathologies rénales ou articulaire inflammatoire – et donc leur qualité de vie en réduisant les effets indésirables des traitements.

 

  • Un projet vise à favoriser les pratiques préventives des professionnels de santé de 1ère ligne (médecins généralistes, pharmaciens, infirmiers…) sur le champ des maladies chroniques. Il s’inspire d’une démarche conduite depuis une dizaine d’années au Royaume-Uni et pourrait conduire à des changements de comportements durables pour réduire l’incidence de ces maladies.

 

  • Deux projets visent à produire des outils et méthodes innovantes pour promouvoir, faciliter et accélérer le déploiement d’essais cliniques : par exemple en phase précoce pour mieux identifier les populations pour lesquelles les médicaments peuvent être les plus sûrs et efficaces ou en fédérant au niveau européen des cohortes d’enfants prématurés pour favoriser leur suivi à long terme et ainsi améliorer leur santé, leur développement et leur qualité de vie.

 

  • Deux projets s’intéressent à des dispositifs médicaux innovants visant à faciliter pour l’un le diagnostic en temps réel des sarcomes et guider la procédure chirurgicale, pour l’autre la détection et le suivi des crises épileptiques en étant porté par les patients hors de l’hôpital.

 

S’appuyer sur des bases de données existantes et des biobanques

  • En génétique, 2 projets proposent des outils pour renforcer le rôle de diagnostic du séquençage génomique pour les troubles du neuro-développement et pour détecter des maladies génétiques rares sous-tendant la schizophrénie.

 

  • En néphrologie, 2 projets visent à analyser plus précisément l’évolution des maladies rénales chroniques et des soins associés, grâce entre autre à des outils d’intelligence artificielle.

 

  • En pneumologie, un projet s’appuie sur une biobanque pour identifier les patients porteurs d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë en vue de mieux personnaliser les futurs essais cliniques dans ce domaine. Un autre projet concerne la mucoviscidose, maladie rare pour laquelle l’atteinte respiratoire est importante : il étudie rétrospectivement la désescalade des thérapeutiques à l’issue de la prise de traitements innovants pour éclairer la prise de décision partagée entre les cliniciens et les patients.

 

  • En réanimation, un projet développe des modèles de prédiction au moment de l’admission de personnes âgées, afin de faciliter la prise de décision par les médecins tout en considérant les questions éthiques associées.

 

  • En nutrition, un projet mobilise un corpus de données existantes pour étudier les liens entre le statut des femmes enceintes après chirurgie bariatrique (optionnelle dans le traitement de l’obésité sévère) et la santé de leurs enfants : cela, pour optimiser la qualité du suivi nutritionnel des femmes enceintes après intervention.

 

Dans la continuité thématique de l’édition 2022 et toujours dans une logique d’excellence scientifique et de collaboration entre acteurs, une nouvelle édition de l’appel à projets MESSIDORE sera lancée au début du printemps 2023.

 

Voir la liste des porteurs de projets.

Le professeur Didier Samuel est nommé président-directeur général de l’Inserm

Didier Samuel, PDG Inserm

Didier-Samuel ® Christophe-PEUS

Nommé ce jour en conseil des ministres sur proposition de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du ministre de la Santé et de la Prévention, le professeur Didier Samuel devient président-directeur général de l’Inserm.

Médecin et chercheur, Didier Samuel a consacré l’ensemble de sa carrière à mener de concert ses activités de soin et de recherche.

Professeur d’hépatologie à l’université Paris-Saclay, directeur du service d’hépatologie et de réanimation hépatique de l’hôpital Paul-Brousse et directeur médical du programme de transplantation hépatique au sein de ce même hôpital, Didier Samuel a pris en charge et suivi plus de 4 500 patients transplantés hépatiques. Doyen de la faculté de médecine de Paris-Saclay depuis 2017 et élu président de la Conférence des doyens de médecine en 2022, il présidait également le Comité national de coordination de la recherche.

Didier Samuel dirigeait depuis 2005 une unité de recherche au sein de l’Inserm consacrée à la physiopathogenèse et au traitement des maladies du foie. Son expertise dans le domaine des maladies hépatiques et en transplantation hépatique est internationalement reconnue.

« Je suis heureux et honoré d’avoir été nommé pour mener à bien l’importante mission de présider l’Inserm qui joue un rôle central dans la recherche médicale en France. Attaché à la qualité de notre recherche scientifique, convaincu qu’elle est aussi le terreau d’une médecine de qualité, j’ai la volonté de favoriser l’innovation, l’excellence et une coordination fructueuse entre tous les acteurs qui œuvrent pour notre recherche biomédicale, au service de la santé de tous les citoyens », déclare le professeur Didier Samuel, PDG de l’Inserm.

Prix Inserm 2022 : faire front commun pour notre santé

Prix Inserm 2022

© Inserm

« La remise des prix Inserm constitue un moment clé dans la vie de l’Institut, qui permet d’abord de montrer tout le talent de nos collaborateurs, ainsi que la grande richesse des recherches que nous menons pour faire front commun au service de la santé de nos concitoyens. Mais c’est aussi l’occasion de rappeler notre implication au cœur de la société, notre engagement en faveur d’une recherche scientifique efficace, éthique et accessible au plus grand nombre », souligne Gilles Bloch, PDG de l’Inserm.

Cette année les prix Inserm sont attribués à cinq lauréates et lauréats dont les résultats et l’engagement en faveur d’une recherche de qualité témoignent de l’excellence scientifique et de la place centrale de l’Institut au sein de la société. Le Grand Prix Inserm 2022 est décerné à Olivier Delattre, oncopédiatre dont le travail a permis des découvertes majeures dans les cancers pédiatriques.

 

Olivier Delattre, Grand Prix Inserm

Olivier Delattre, Grand Prix Inserm

Olivier Delattre © Inserm/François Guénet

« Pédiatre un jour, pédiatre toujours », c’est peut-être la formule qui décrit le mieux l’engagement d’Olivier Delattre. Directeur du laboratoire Cancer, hétérogénéité, instabilité et plasticité (unité 830 Inserm/Institut Curie), ce chercheur a débuté sa carrière par des études de médecine, durant lesquelles il s’est tourné vers la pédiatrie. Un passage dans le service d’oncologie pédiatrique de l’institut Curie à Paris l’incitera à se spécialiser sur les cancers de l’enfant et à reprendre des études de biologie en parallèle de son activité de médecin.

Au début des années 1990, il décide de se consacrer entièrement à la recherche dans le but d’améliorer la compréhension, le diagnostic et le traitement des cancers pédiatriques et rejoint donc l’Inserm. Dès 1992, il est impliqué dans une première mondiale quand son équipe identifie et caractérise les gènes à l’origine du sarcome d’Ewing, un cancer des os de l’enfant. Dans les années qui suivent, les découvertes s’accumulent avec des avancées significatives dans la compréhension des tumeurs rhabdoïdes, des cancers rares, très agressifs.

En 2018, autre étape clé de son parcours, il fonde le centre SIREDO (Soins, innovation, recherche en oncologie de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte jeune), au sein de l’institut Curie à Paris qu’il dirige depuis. Une initiative qui a permis de réunir en un même lieu des équipes de soins et de recherche qui se consacrent aux tumeurs solides touchant les moins de 25 ans. Dans ce centre précurseur, l’ambition est de collaborer plus efficacement et de faire en sorte que les recherches fondamentales puissent bénéficier rapidement aux patients.

C’est cette volonté d’aller toujours plus loin au service de la santé des jeunes patients et de leurs familles, en continuant sans relâche à œuvrer pour mieux comprendre leurs maladies et les soigner, qui vaut aujourd’hui à Olivier Delattre de recevoir le Grand Prix Inserm.

 

Valérie Gabelica, Prix Recherche

Valérie Gabelica, Prix Recherche 2022

Valérie Gabelica © Inserm/François Guénet

La spectrométrie de masse, outil de chimie analytique vieux de plus d’un siècle, a connu un coup de jeune grâce aux travaux de Valérie Gabelica et de son équipe.

Chercheuse au sein du laboratoire ARNA (unité 1212 Inserm/CNRS/Université de Bordeaux), cette chimiste a notamment développé avec ses collègues une méthode innovante couplant spectrométrie de masse et lumière polarisée circulairement permettant de mieux étudier la structure des acides nucléiques – ADN et ARN – et leurs interactions avec d’autres molécules. Or comprendre ces interactions, c’est aider la recherche à découvrir de nouveaux médicaments par exemple.

Un travail de longue haleine, qui permet d’offrir à la recherche biomédicale de nouveaux outils très précieux, et qui témoigne de l’importance et de l’excellence de la recherche transdisciplinaire menée à l’Inserm.

 

Valérie Crépel, Prix Innovation

Valérie Crépel, Prix Innovation 2022

Valérie Crépel © Inserm/François Guénet

Parmi les épilepsies, celle du lobe temporal est la plus fréquente chez l’adulte. En 2005, Valérie Crépel, directrice de recherche Inserm à l’Institut de neurobiologie de la méditerranée à Marseille, a montré que les récepteurs kaïnate du glutamate, un neurotransmetteur clé du système nerveux, y sont impliqués. Son collègue Christope Mulle découvrira peu après que ces récepteurs sont un élément clé de la genèse de cette épilepsie dans l’hippocampe et une cible thérapeutique potentielle.

Accompagnés par Inserm Transfert, la fililale de l’Inserm pour le tech transfer, les scientifiques ont déposé un premier brevet en 2013. Le projet n’a ensuite cessé de se développer, aboutissant à la création en 2019 de la start-up Corlieve Therapeutics. Celle-ci est ensuite devenue, en 2021, une filiale de la biotech néerlandaise uniQure. Des années de recherche dans le domaine de l’épilepsie et des efforts de valorisation qui ont donc payé : ce travail va donner lieu à un essai clinique pour tester un traitement chez les personnes malades.

 

Justine Bertrand-Michel, Prix Appui à la recherche

Justine Bertrand-Michel, Prix Appui à la recherche 2022

Justine Bertrand-Michel © Inserm/François Guénet

Chimiste de formation, Justine Bertrand-Michel a toujours dédié sa carrière à soutenir le travail des chercheurs. Depuis 2021, elle dirige d’une main de maître la plateforme MetaToul, la plus importante en France avec 6 équipes, 40 ingénieurs, 23 systèmes d’analyse et 4 robots.

Cette plateforme de métabolomique permet l’analyse des métabolites, les composés issus du métabolisme de tout être vivant (glucose, acides aminés, nucléotides…).

Un travail qui la passionne et qui suppose de bien connaître les enjeux des équipes de recherche pour proposer des prestations, développer des méthodes, former des nouveaux personnels tout en assurant un équilibre budgétaire.

 

Priscille Rivière, Prix Science et société-Opecst

Priscille Rivière, Prix Science et société-Opecst 2022

Priscille Rivière © Inserm/François Guénet

Directrice adjointe du département de l’Information scientifique et de la communication de l’Inserm, Priscille Rivière œuvre au service d’une diffusion claire, transparente et rigoureuse de la science auprès du grand public.

La pandémie de Covid-19 s’est aussi accompagnée d’un essor de la désinformation dans le domaine de la santé.

Les différentes initiatives qu’elle a mises en place avec l’équipe communication – de la série Canal Détox au développement d’un réseau de chercheurs référents pour répondre aux médias, baptisé cellule Riposte – permettent aujourd’hui à l’Inserm d’apporter une véritable pierre à l’édifice dans la lutte plus globale contre les fausses infos. Et de bâtir un dialogue fondé sur la confiance entre scientifiques et citoyens, pour améliorer la santé de tous.

 

Les Prix Inserm

Le Grand Prix rend hommage à un acteur de la recherche scientifique française dont les travaux ont permis des progrès remarquables dans la connaissance de la physiologie humaine, en thérapeutique et, plus largement, dans la recherche en santé.

Le Prix Recherche distingue un chercheur, un enseignant-chercheur ou un clinicien chercheur dont les travaux ont particulièrement marqué le champ de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et thérapeutique et de la recherche en santé publique.

Le Prix Innovation revient à un chercheur dont les travaux ont fait l’objet d’une valorisation entrepreneuriale.

Le Prix Appui à la recherche est décerné à un ingénieur, technicien ou administratif pour des réalisations marquantes au service de l’accompagnement de la recherche.

Enfin, le Prix Science et société-Opecst récompense un chercheur, ingénieur, technicien ou administratif qui s’est distingué dans le domaine de la valorisation de la recherche et par sa capacité à être en dialogue avec la société et à l’écoute des questions des citoyens sur leur santé.

Le Pr Bruno Quesnel, nouveau directeur du pôle recherche et innovation de l’Institut national du cancer et directeur de l’institut multi-organismes d’Aviesan

Le Pr Bruno Quesnel, hématologue au CHU de Lille et responsable d’équipe à l’Inserm, prendra à compter du 2 novembre la direction du pôle Recherche et Innovation de l’Institut national du cancer. Il dirigera par ailleurs l’institut thématique cancer de l’Inserm. Il devient également directeur de l’Institut multi-organismes cancer d’AVIESAN. [1]

Âgé de 59 ans, le professeur Bruno Quesnel est hématologue clinicien. Il a obtenu son doctorat en médecine en 1994 et sa thèse d’université en 1997, et est professeur des universités, praticien hospitalier (PU-PH) à l’Université de Lille depuis 2003. Il dirige l’activité clinique « leucémies aigues et syndromes myélodysplasiques » dans le service des Maladies du Sang du CHU de Lille. Depuis 2005, il est responsable de l’équipe de recherche « Facteurs de persistance des cellules leucémiques » (Inserm UMR1277 CNRS UMR9020) au sein de l’Institut pour la Recherche sur le Cancer de Lille, et l’Institut ONCOLille.

Une des avancées majeures de son équipe est la démonstration du rôle des molécules d’immunoévasion dans le phénomène de dormance tumorale, en particulier PD-L1. Bruno Quesnel a copiloté le contrat de plan État-Région d’Institut ONCOLille.

Parallèlement, il a mené de nombreuses missions d’évaluation de médicaments innovants au sein du Comité permanent médicaments oncologie et hématologie (CPOH) de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), de la Haute Autorité de santé (HAS), et est membre du Scientific Advisory Group (SAG) Oncology de l’European Medecines Agency (EMA).

« La recherche est un pilier majeur et transversal de la Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. En 2022, l’Institut y consacre plus de de 82,5 millions d’euros soit 58 % de son budget annuel. Nous sommes très heureux et fiers d’acceuillir le Pr Bruno Quesnel qui va nous aider à relever les formidables défis fixés par cette stratégie dans tous les domaines de la recherche sur les cancers. Je sais qu’il saura, avec ses équipes, porter l’ambition de l’Institut en matière de recherche et d’innovation au bénéfice des personnes malades. »

Pr Norbert Ifrah, président de l’Institut national du cancer.

« Les pathologies cancéreuses continuent à représenter un défi pour la recherche en santé. Il ne fait aucun doute qu’à la tête de l’Institut multi-organismes cancer, le Pr Bruno Quesnel saura le relever, en s’appuyant sur sa grande expertise et ses travaux d’excellence, au bénéfice de la santé de toutes et de tous ».

Dr. Gilles Bloch, président-directeur général de l’Inserm. Président de l’alliance Aviesan

« Le paysage de la recherche en cancérologie évolue actuellement très rapidement, avec l’émergence de nouveaux paradigmes et la dissolution progressive des frontières entre disciplines. Au cours de ma carrière scientifique,  je me suis toujours attaché à promouvoir des projets et soutenir des chercheurs dans des domaines très variés avec une forte interdisciplinarité. La confiance qui m’est faite aujourd’hui par l’Institut national du cancer et l’Inserm va me permettre de mettre cette expérience au service de la communauté des chercheurs et des patients »

Pr Bruno Quesnel, directeur du pôle Recherche et Innovation de l’Institut national du cancer et directeur de l’Institut multi-organismes cancer d’AVIESAN.

 

[1] L’Institut multi-organismes Cancer (ITMO Cancer) d’AVIESAN (alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé) a pour mission de fédérer les équipes de recherche qui étudient les pathologies cancéreuses, pour mettre le progrès scientifique au service les personnes malades de cancers, assurer l’excellence et la compétitivité de la recherche française, accroître la coordination entre les chercheurs en favorisant les échanges interdisciplinaires.

L’Inserm et le CNRS vont piloter un programme d’envergure sur la recherche en psychiatrie

dépression

Les maladies psychiatriques constituent un enjeu majeur de santé publique. © Danie Franco/Unsplash

Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a annoncé le 18 juillet 2022 un effort inégalé pour la recherche en psychiatrie en dotant de 80 millions d’euros sur cinq ans, le programme PROPSY (Projet-programme en psychiatrie de précision) porté par l’Inserm et le CNRS dans le cadre des Programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR). Avec ce programme de recherche ambitieux centré sur quatre des troubles psychiatriques les plus invalidants, l’Inserm et le CNRS ambitionnent de développer la psychiatrie de précision pour révolutionner le diagnostic de ces troubles et la prise en charge des patients.

Porté conjointement par l’Inserm et le CNRS, le projet s’appuiera sur des partenaires aux compétences reconnues et complémentaires tels que la Fondation FondaMental, le CEA, Sorbonne Université, l’Université de Bordeaux, l’Université de Lille, l’Université de Paris et l’Université Paris Est Créteil.

Les maladies psychiatriques constituent un enjeu majeur de santé publique. 20% des français en souffrent au quotidien, et avec eux très souvent, leurs proches. Ces maladies débutent tôt dans la vie, frappant souvent les jeunes adultes et sont tristement associées à une réduction de l’espérance de vie de 10 à 20 ans. Face aux diagnostics parfois long à être posés, il y a souvent peu d’options thérapeutiques avec des effets secondaires invalidants. A cela s’ajoute un impact socio-économique considérable. Des estimations récentes ont montré que les coûts directs et indirects ont atteint les 160 milliards d’euros en 2019, soit plus de 5% du PIB.

Face à ce double constat, il semblait impératif de mieux coordonner toutes les forces vives françaises de recherche en psychiatrie et d’accroitre le continuum entre la recherche et le soin : c’est ce que propose le projet PROPSY porté par l’Inserm et le CNRS qui vient d’être sélectionné pour bénéficier d’un financement de 80 millions d’euros sur cinq ans.

Centré sur quatre des troubles les plus invalidants, le trouble bipolaire, les troubles dépressifs majeurs, la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme, ce PEPR exploratoire ouvre le champ de la médecine de précision en psychiatrie.

Ceci permettra d’apporter le meilleur traitement à chaque patient. Pour atteindre cette ambition, les défis sont multiples :

  • Mieux comprendre les causes et mécanismes à l’origine des pathologies mentales ;
  • Découvrir des marqueurs pronostiques de ces troubles et identifier des sous-groupes homogènes de patients ;
  • Développer des stratégies thérapeutiques ciblées allant de la e-santé aux immuno-modulateurs, à la stimulation cérébrale ou aux biothérapies ;
  • Réduire la stigmatisation et les fausses représentations ;
  • Soutenir le développement d’une filière biomédicale française en santé mentale incluant pharma, medtech et digital, par des partenariats public-privé ;
  • Créer une nouvelle génération de scientifiques et de soignants en psychiatrie en renouvelant l’approche de ces maladies et grâce à des actions de formation.

Sélectionné dans le cadre de l’appel à Programmes et équipements prioritaires de recherche, PROPSY comprend le financement de projets déjà identifiés tels la cohorte longitudinale, intitulée « French Minds » constituée de 3 000 patients adultes qui seront évalués de manière exhaustive sur le plan clinique, comportemental, environnemental, et à l’aide d’outils numériques, de marqueurs biologiques et d’imagerie cérébrale, mais aussi des appels ouverts.

« Nous sommes fiers que notre programme de recherche ait été retenu par le Gouvernement », confient Gilles Bloch, PDG de l’Inserm et Marion Leboyer, grand Prix Inserm 2021, directrice générale de la Fondation FondaMental et pilote scientifique du projet. « Alors que la santé mentale s’est dégradée avec la crise sanitaire (+ 30 % de dépressions), c’est une décision extrêmement importante et porteuse d’espoir pour des millions de patients, de leurs familles, et aussi des chercheurs et des soignants. »

 

 « Au bénéfice d’un meilleur accompagnement des patients, le PEPR PROPSY permet de conjuguer les forces de la recherche et du soin, afin de répondre aux défis de santé publique liés aux troubles psychiatriques », ajoute Antoine Petit, le président-directeur général du CNRS.

Nouvelle campagne de communication grand public de l’Inserm

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Les créations visuelles de la campagne sont signées par l’agence Insign.

 

« On gagne tous les jours à s’intéresser à la santé » est l’invitation faite à toutes et tous par la nouvelle campagne de l’Inserm. Son objectif est de valoriser de façon simple l’utilité des recherches menées par l’Institut et leur bénéfice quotidien pour la santé de chacun d’entre nous. À travers un parti pris créatif simple, contemporain et positif, le premier temps fort de cette campagne sera visible sous la forme d’affiches dans la majorité des gares de France et dans le métro parisien à partir du 28 juin 2022. La communication sera également proposée sur des supports numériques et déployée sous différents formats jusqu’en 2023.

Après plus de deux ans de pandémie, tout le monde a assimilé des termes aussi compliqués que test PCR, épidémiologie ou encore ARN. La mécanique de cette campagne part de ce constat et joue sur la complexité de ces mots issus de la science pour susciter la curiosité et interpeller le grand public. Mais, et c’est là la volonté principale du message de l’Inserm, la campagne montre aussi tout de suite le bénéfice des avancées obtenues pour notre santé.

Les choix créatifs de cette campagne ont pour objectif de rendre notre science accessible, contemporaine, optimiste et d’aller au contact de chacun. À cette fin, ce sont des personnes de tous âges occupées dans une activité quotidienne qui ont été choisies pour l’incarner afin que toutes les générations puissent s’identifier à l’une des situations proposées.

Cette campagne s’inscrit dans la continuité des actions « science et société » initiées par l’Inserm depuis 2019 pour favoriser une meilleure perception de la science et de l’utilité de l’Institut dans sa capacité à répondre aux attentes des citoyens en matière d’avancées de la recherche biomédicale.

Cet objectif est désormais inscrit dans le contrat d’objectifs, de moyens et de performance signé entre l’Inserm et l’État en début d’année.

Pour le Dr Gilles Bloch, PDG de l’Inserm : « Il est important de donner à voir concrètement le bénéfice que chacun d’entre nous peut attendre des recherches menées à l’Inserm. L’un de nos meilleurs exemples est le NutriScore. Aujourd’hui, il est entré dans la vie des gens et les aide à faire des choix éclairés d’alimentation favorable à leur santé. Choisir des produits alimentaires en fonction de leur code couleur semble très simple. Mais qui sait que derrière ce dispositif, il y a plusieurs années de recherche pointues pour mettre au point un algorithme fiable et robuste ? C’est ce que nous voulons montrer. Derrière chaque usage santé quotidien, se cachent très souvent plusieurs années de recherche scientifique d’excellence. »

 

« Proposer le message d’une science utile, positive, au cœur de notre vie et au service de tous, est notre enjeu principal de communication, explique Carine Delrieu, directrice de la communication de l’Inserm. Nous menons un travail soutenu depuis plus de trois ans pour asseoir la renommée de l’Inserm, prouver l’utilité quotidienne de notre science et devenir un véritable label de crédibilité en matière d’information scientifique face aux désordres informationnels préjudiciables pour la société dans son ensemble. Et les résultats sont là : notre site Internet enregistre plus de 12 millions de visites par an, qui sont autant de réponses fournies aux questions des citoyens sur la recherche en santé, nos réseaux sociaux sont très dynamiques et tous nos contenus éditoriaux dédiés à la lutte contre les fausses informations sont consultés et de plus en plus connus. »

Cette nouvelle campagne est un levier supplémentaire pour renforcer encore la perception de notre utilité au service de la société.

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Les créations visuelles de la campagne sont signées par l’agence Insign.

Lancement de la campagne de recherche participative Science à la Pelle : trouver des médicaments sous nos pieds

Projet « Science à la pelle » ©Marguerite Benony

Pour faire avancer plus rapidement la recherche dans le domaine de l’antibiorésistance, des chercheurs de l’Inserm et d’Université Paris Cité lancent un grand programme de recherche participative pour trouver de futurs médicaments grâce aux bactéries qui vivent dans les sols. Chaque citoyen et citoyenne est invité à prendre part au projet « Science à la pelle » et à recueillir des échantillons de terre sur tout le territoire français tout au long de l’été 2022. Ces contributions concourront collectivement à faire avancer la recherche sur les médicaments pour lutter contre les maladies infectieuses.

De plus en plus de maladies infectieuses, causées par des bactéries, virus ou champignons pathogènes, développent une résistance aux médicaments actuels et ce, beaucoup plus vite que nous n’arrivons à découvrir de nouvelles molécules.

De nombreux médicaments utilisés aujourd’hui sont issus de molécules produites naturellement par les bactéries contenues dans les sols. C’est le cas de la grande majorité des antibiotiques, mais également un certain nombre d’anticancéreux et d’immunosuppresseurs.

Cependant, seule une infime portion de ces bactéries a été étudiée en laboratoire. En effet, si les molécules les plus répandues dans la nature ont probablement toutes déjà été identifiées, des molécules moins communes restent à être découvertes dans le large réservoir naturel que constitue le territoire français.

Des chercheurs d’Université Paris Cité et de l’Inserm au sein du laboratoire Évolution et Ingénierie des Systèmes Dynamiques au Learning Planet Institute invitent les citoyens et citoyennes à rejoindre, cet été, le programme de recherche participative « Science à la pelle ». Leur contribution, déterminante pour la réussite de ce projet de recherche, est simple : durant leurs randonnées estivales, les participants sont invités à prélever une cuillère à soupe de terre de leur lieu de promenade, à envoyer l’échantillon aux chercheurs et à renseigner sur l’application disponible sur le site web du projet, les coordonnées et une photo du lieu de prélèvement.

L’objectif du projet Science à la pelle, dont la campagne s’étendra tout au long de l’été, est de trouver, grâce aux bactéries qui vivent dans les sols, des médicaments efficaces contre les maladies infectieuses développant des résistances aux médicaments.

Un seul gramme de terre contient, en effet, souvent plus de 1000 espèces de bactéries différentes, qui peuvent varier d’un endroit à un autre en fonction, par exemple, de la composition du sol. Pour maximiser la diversité des bactéries analysées, et donc les chances de découverte de nouvelles molécules, ce sont des milliers d’échantillons qu’il faudra tester.

L’équipe de recherche a développé en amont des méthodes de recherche innovantes permettant d’étudier à grande échelle ces bactéries, et d’identifier les molécules intéressantes qu’elles produisent. ‍Un protocole de prélèvement simple et une application pour smartphone ont été développés pour permettre aux participants d’enregistrer leurs échantillons ainsi que les coordonnées GPS associées aux lieux de prélèvement.

Les chercheurs analyseront tous les prélèvements reçus et présenteront aux participants les résultats de leurs recherches.

Ce projet de recherche participative permettra aussi d’aborder des sujets comme les liens entre santé et biodiversité et d’observer la fabuleuse variété du vivant qui vit dans les sols.

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