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Prix Inserm 2024 : 60 ans de recherche innovante en santé

Prix Inserm 2024© Inserm

En cette fin d’année 2024, qui marque l’anniversaire des 60 ans de l’Institut, l’Inserm célèbre, par la remise de ses prix annuels, celles et ceux qui font avancer la recherche en santé. Les Prix Inserm 2024 viennent récompenser le travail de cinq scientifiques portés par un objectif commun : faire progresser la santé de toutes et tous.

Le Grand Prix Inserm est décerné cette année à Stéphanie Debette, médecin, chercheuse et universitaire qui travaille depuis plus de 20 ans à améliorer la prise en charge des personnes atteintes de démence ou victimes d’AVC.

« Les parcours des chercheuses et de chercheurs mis à l’honneur cette année incarnent l’excellence de la recherche au sein de l’Inserm et témoignent de l’importance de l’engagement collectif pour mener une recherche innovante et de qualité, déclare le Pr Didier Samuel, PDG de l’Inserm. En fédérant des équipes de haut niveau autour de projets de recherche innovants et audacieux, ces scientifiques contribuent, par la qualité de leur travail et leur engagement personnel, à une recherche au service de la société et de la santé de toutes et tous. »

Les lauréats 2024

Stéphanie Debette, Grand Prix

Stéphanie Debette, Grand Prix Inserm 2024© François Guénet/Inserm

Directrice du laboratoire Inserm Bordeaux Population Health et de l’institut hospitalo-universitaire pour la santé vasculaire cérébrale, Stéphanie Debette est à la fois médecin, chercheuse et universitaire. Ses multiples casquettes, elle les met toutes au service de la cause des maladies vasculaires cérébrales, en particulier de l’AVC et de la démence. Récompensées par de nombreux prix, ses recherches ont contribué à des recommandations cliniques européennes qui permettent une meilleure prise en charge des patients atteints de ces pathologies.

Lors de ses études de médecine, Stéphanie Debette se spécialise en neurologie tout en sachant déjà qu’elle se consacrera à la recherche pour « contribuer à améliorer la prévention et les soins en santé humaine ». Après une thèse en épidémiologie génétique à l’institut Pasteur de Lille au début des années 2000, et alors que les technologies de génotypage à haut débit se développent rapidement, elle participe à un projet collaboratif européen qui permettra des avancées importantes sur les déterminants génétiques de la dissection des artères cervicales, une cause majeure d’accident vasculaire cérébral (AVC) chez les jeunes.

Après deux ans de postdoctorat à Boston sur les maladies liées au vieillissement cérébral, elle est invitée à rejoindre le laboratoire Inserm de neuroépidémiologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, où elle obtient une chaire d’excellence de l’Agence nationale de recherche. Elle rejoint ensuite un autre laboratoire Inserm parisien, sur la génétique des maladies cérébrovasculaires rares, et entre en parallèle au service de neurologie de l’hôpital Lariboisière, reconnu pour son expertise dans la prise en charge et la recherche sur les maladies vasculaires cérébrales.

En 2014, elle rejoint son ancien laboratoire Inserm de neuroépidémiologie, qui a déménagé à Bordeaux, et intègre un grand centre de recherche en épidémiologie et santé publique. Elle obtient à son arrivée une bourse du Conseil européen de la recherche pour travailler à identifier des facteurs et mécanismes précoces qui pourraient expliquer la susceptibilité de développer des maladies liées au vieillissement cérébral. En 2022, elle prend la tête du laboratoire.

Après avoir accepté en 2018 la vice-présidence en charge des relations extérieures à l’université de Bordeaux, Stéphanie Debette est missionnée pour monter l’alliance Enlight d’universités européennes, une initiative qui entend accroître la visibilité et la compétitivité des universités en Europe sur la scène internationale et de former des citoyens engagés dans la réalisation des objectifs de développement durable. L’importance de ces enjeux sociétaux (notamment l’équité d’accès à la prévention et aux soins innovants) est une révélation personnelle qui la conduit à augmenter considérablement la participation de patients et de cohortes d’origine non européenne dans ses travaux de recherche ultérieurs.

Aujourd’hui, Stéphanie Debette est directrice de l’Institut pour la santé vasculaire cérébrale qui réunit trois pôles d’excellence bordelais en neurosciences, en santé publique et en recherche cardiovasculaire. En janvier 2025, elle prendra la direction de l’Institut du cerveau à Paris et ses prochains programmes de recherche et d’innovation se concentreront sur le développement de nouveaux traitements et d’approches préventives en vue d’améliorer la santé cérébrale des patients et des populations.

À travers la remise du Grand Prix 2024, l’Inserm reconnaît ainsi l’engagement et la qualité du travail de Stéphanie Debette, qui conclut : « Ce prix revient à toutes celles et ceux avec qui j’ai travaillé étroitement, je le reçois donc avec humilité et reconnaissance. »

 

Vincent Prévot, Prix Recherche

Vincent PREVOT, Prix Recherche© François Guénet/Inserm

Directeur de recherche Inserm internationalement reconnu, Vincent Prévot s’est déjà vu remettre de multiples prix pour ses travaux sur les interactions entre cerveau et hormones. Aujourd’hui, le Prix Recherche vient récompenser le tournant majeur que son travail a permis dans les avancées sur la compréhension de plusieurs troubles et pathologies.

Vincent Prévot dirige l’équipe Développement et plasticité du cerveau neuroendocrine depuis 2006, au laboratoire Lille neuroscience et cognition. Il a fait éclore une discipline jusque-là confidentielle : la neuroendocrinologie. Il s’intéresse en particulier à l’étude des tanycytes – des cellules situées à la frontière du cerveau, au niveau de la barrière cérébrale et qui sont le point de passage de nombreuses voies de signalisation. Les travaux de son équipe sur le rôle de ces cellules dans le fonctionnement cérébral ont révolutionné les connaissances sur la communication entre le cerveau et le reste du corps, avec des retombées dans les domaines de l’obésité, de la puberté, de la trisomie 21, des troubles neurodéveloppementaux ou encore de la démence.

De nombreuses distinctions sont venues récompenser les travaux du chercheur : bourses du Conseil européen de la recherche (ERC), prix Charles-Thibault dans le domaine de la reproduction, grands prix de la Fondation pour les neurosciences-Institut de France et de la Fondation pour la recherche médicale, ou encore Award de la Société américaine d’endocrinologie.

 

Guillaume Canaud, Prix Innovation

Guillaume Canaud, Prix Innovation© François Guénet/Inserm

Néphrologue à l’Institut Necker-Enfants malades à Paris, où il a créé une équipe de recherche Inserm grâce à une bourse du Conseil européen de la recherche (ERC), Guillaume Canaud a été choisi en 2023 par le gouvernement pour copiloter le 4e plan national sur les maladies rares. Le Prix Innovation vient récompenser ses travaux sur le repositionnement d’une molécule pour traiter pour la première fois le syndrome de Cloves, une maladie rare très sévère.

Guillaume Canaud s’est initialement spécialisé dans l’étude d’une voie moléculaire dysfonctionnelle dans l’insuffisance rénale chronique, qui implique la protéine PIK3CA et le gène qui lui correspond. Il va réorienter le travail de son équipe après avoir découvert un lien entre une mutation de PIK3CA et le syndrome de Cloves, une maladie d’hypercroissance rare au pronostic sombre. Sa persévérance lui permettra d’obtenir un accès compassionnel à une molécule en cours de développement dans le domaine de la cancérologie, et de la repositionner pour traiter avec succès une cinquantaine de personnes gravement atteintes. Ce médicament est désormais considéré comme le premier et unique traitement dans cette indication.

Face à la demande massive de patients et de médecins à l’international, Guillaume Canaud a décidé d’interrompre ses consultations de néphrologie pour prendre en charge des personnes atteintes d’un syndrome de Cloves ou de maladies apparentées. En parallèle, son équipe a développé un modèle animal pour l’étude du syndrome de Cloves et s’est lancée dans l’étude d’autres mutations de PIK3CA liées à des syndromes d’hypercroissance.

 

Jonathan Bernard, Prix Science et société-Opecst

Jonathan Bernard, Prix Science et société-Opecst© François Guénet/Inserm

Jonathan Bernard est épidémiologiste à l’Inserm au Centre de recherche en épidémiologie et statistiques à Paris. Les travaux menés avec son équipe sur les liens entre usage des écrans et développement des enfants lui valent le Prix Science et société-Opecst. En apportant un éclairage scientifique aux débats sur la place des écrans dans la vie quotidienne, ils contribuent de façon majeure à un sujet de préoccupation sociétale et parentale.

Après un postdoctorat à Singapour, où il étudie pendant 4 ans les liens entre écrans et santé des plus jeunes, Jonathan Bernard revient en  France, où il est invité à poursuivre ses recherches en s’appuyant sur la cohorte nationale Elfe (Inserm/Ined), qui suit, depuis 2011, 18 000 enfants depuis leur naissance. Il réunit alors une équipe au Centre de recherche en épidémiologie et statistiques, dont les travaux mettront en évidence le poids des inégalités sociales face à l’usage des écrans, et feront le lien, par exemple, entre le fait de regarder la télévision pendant les repas et un moins bon développement du langage des jeunes enfants.

À travers les cohortes d’enfants, le chercheur espère pouvoir étudier sur le long terme l’effet de l’usage des écrans et des réseaux sociaux sur d’autres paramètres développementaux ou de santé primordiaux à l’adolescence comme la santé mentale, les résultats scolaires, l’addiction aux paris en ligne ou encore la sexualité.

Chaque nouvelle étude entraîne une forte sollicitation médiatique de l’équipe, qui s’investit pour apporter de la nuance dans le débat public. Jonathan Bernard a également été invité à participer à la commission Écrans mise en place par le président de la République en janvier dernier.

 

Daria Julkowska, Prix Appui à la recherche

Daria Julkowska, Prix Appui à la recherche© François Guénet/Inserm

Daria Julkowska coordonne depuis plusieurs années des projets européens de soutien à la recherche sur les maladies rares. Le Prix Appui à la recherche vient récompenser son travail, qui a permis d’inclure financeurs, chercheurs, médecins, industriels, patients et familles dans ces projets. Un réseau indispensable pour relever le défi du diagnostic et du soin de ces maladies qui concernent chacune moins de 5 cas pour 10 000 personnes.

Daria Julkowska cumule les diplômes : doctorat en microbiologie à l’université Paris XI, postdoctorat à l’institut Pasteur, diplôme de communication au Conservatoire national des arts et métiers, suivi d’un cursus sur l’Union européenne. En parallèle d’un master en management de la recherche, elle devient manager puis coordinatrice des programmes européens E-Rare 2 puis E-Rare 3, pilotés par l’Inserm et destinés à fédérer les agences de financement de la recherche dans le domaine des maladies rares.

Grâce à une opération de lobbying auprès de la Commission européenne, son équipe lance le Programme conjoint européen pour les maladies rares (EJP-RD) pour la période 2019-2024, incluant des registres de patients, des biobanques et des formations, avec près de 100 millions d’euros investis et 130 partenaires européens. Un projet qui se poursuit avec l’Alliance européenne de recherche sur les maladies rares (Erdera), initiée en septembre dernier.

 

Prix International 2024

Le 29 octobre 2024, lors de la célébration des 60 ans de l’Inserm à Washington, l’Institut a souhaité mettre à l’honneur la coopération internationale en recherche, à travers la remise d’un Prix International. C’est à Miriam Merad, chercheuse franco-algérienne, présidente du Département d’immunologie et d’immunothérapie et du Precision Immunology Institute à l’École de médecine du Mont Sinaï (New York), qu’il a été attribué. La scientifique travaille sur l’immunologie du cancer et des maladies inflammatoires, et s’intéresse aux rôles des cellules de l’immunité innée et de l’immunité adaptative dans ces pathologies. Le Prix International Inserm 2024 vient récompenser son engagement dans la coopération franco-américaine, notamment à travers ses travaux de recherche en collaboration avec des équipes Inserm.

 

Les Prix Inserm

Le Grand Prix rend hommage à un acteur ou une actrice de la recherche scientifique française dont les travaux ont permis des progrès remarquables dans la connaissance de la physiologie humaine, en thérapeutique et, plus largement, dans la recherche en santé.

Le Prix Recherche distingue un chercheur ou une chercheuse, un enseignant-chercheur ou une enseignante-chercheuse ou enfin un clinicien chercheur ou une clinicienne chercheuse dont les travaux ont particulièrement marqué le champ de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et thérapeutique et de la recherche en santé publique.

Le Prix Innovation revient à un chercheur ou une chercheuse dont les travaux ont fait l’objet d’une valorisation entrepreneuriale.

Le Prix Science et société-Opecst récompense un chercheur ou une chercheuse, ou un personnel d’appui ou d’accompagnement de la recherche qui s’est distingué dans le domaine de la valorisation de la recherche et par sa capacité à être en dialogue avec la société et à l’écoute des questions des citoyens sur leur santé.

Le Prix Appui à la recherche enfin est décerné à un personnel d’appui ou d’accompagnement de la recherche pour des réalisations marquantes au service de l’accompagnement de la recherche.

France 2030 : le CNRS et l’Inserm lancent un programme pour comprendre comment les cellules choisissent leur destin et parfois déraillent

Organoïde cortical au stade 8 semaines © Alexandre Baffet, Institut CurieOrganoïde cortical au stade 8 semaines © Alexandre Baffet, Institut Curie

Un organisme humain est constitué de plus de 35 000 milliards de cellules, toutes issues d’une seule cellule initiale. Cette cellule s’est multipliée, et chacune de ses descendantes a ensuite choisi une destinée spécifique. Mais comment les cellules décident-elles de leur destin au cours du développement ? Et peut-on intervenir pour corriger leur trajectoire lorsqu’un dysfonctionnement mène à des pathologies ? C’est ce que le nouveau programme de recherche Cell-ID tentera d’élucider. Porté par le CNRS et l’Inserm, ce programme est financé à hauteur de 50 millions d’euros sur sept ans dans le cadre de France 2030. En alliant pluridisciplinarité et nouvelles technologies, il ambitionne de poser les bases d’une médecine cellulaire dite « d’interception », capable de détecter et corriger les anomalies cellulaires avant qu’elles ne deviennent problématiques.

Bien que toutes les cellules d’un individu contiennent le même code ADN, toutes ne le lisent pas de la même manière. Les différentes manières d’interpréter ce code génétique contribuent donc à définir l’identité des cellules. La communauté scientifique, notamment via l’initiative européenne LifeTime a montré que les anomalies de destins cellulaires sont impliquées dans de nombreuses pathologies, dont le cancer. Les avancées récentes qui permettent d’étudier chaque cellule individuellement ouvrent aujourd’hui la voie à une exploration approfondie de l’identité cellulaire et des mécanismes par lesquels les choix de destinée s’opèrent dans l’espace et dans le temps.

Dans ce contexte, le programme national de recherche Identités et destins cellulaires (Cell-ID) propose de comprendre quand, comment et pourquoi une cellule suit un destin particulier en conditions normales, mais aussi comment elle en dévie lors de pathologies.

Piloté par le CNRS et l’Inserm et incluant de nombreux partenaires (Institut Curie, Institut Pasteur, CEA, universités, hôpitaux et industriels[1]), Cell-ID débute officiellement le 22 novembre 2024, avec un financement de 50 millions d’euros pour une durée de sept ans, financés par le plan d’investissement France 2030.

Le programme fera appel à des méthodes d’imagerie, de génomique fonctionnelle ou encore au développement de modèles de tissus complexes. Enfin, un effort particulier sera déployé dans la modélisation de données : celles-ci seront partagées grâce à une infrastructure dédiée, mise en place dans le cadre de ce programme.

En choisissant de se concentrer sur le développement neural et les cancers pédiatriques du cerveau, Cell-ID vise à permettre un diagnostic précoce de ces pathologies. Les chercheurs et les chercheuses espèrent ainsi pouvoir améliorer le suivi pendant le traitement et prévenir les risques d’évolution grave ou de récidive. En outre, les cancers pédiatriques ont un coût et un impact sociétal fort pour les enfants atteints et les familles. Les avancées scientifiques ambitionnées par Cell-ID pourraient permettre d’agir en amont afin de limiter ces répercussions et améliorer à terme la qualité de vie de ces enfants et celle de leur entourage.

Au sein des forces jointes du CNRS, de l’Inserm et des partenaires du programme, plus de 30 équipes de recherche en France sont impliquées dans ce projet ambitieux. La pluridisciplinarité est de mise puisque Cell-ID combine biologie, physique, sciences informatiques, mathématiques, chimie et médecine. Il s’agit avant tout de mobiliser toutes les compétences scientifiques nationales pour étudier sous tous les angles une cellule donnée. Le programme prévoit également un volet de formation et d’innovation pour les chercheurs et chercheuses de demain. Enfin, au-delà des recherches en laboratoire, un volet de communication vers le grand public et les patients est conçu pour répondre à leurs attentes et s’assurer que les travaux de recherche menés soient compris par la société.

Le programme Cell-ID devrait permettre des avancées technologiques importantes qui pourront être appliquées à divers domaines telles que les maladies infectieuses, cardiovasculaires, inflammatoires chroniques, neurodégénératives et à d’autres types de cancers. À terme, des appels pourraient être lancés pour renforcer les approches et ouvrir à ces autres pathologies.

L’État consacre 3 milliards d’euros de France 2030 pour la recherche à travers des programmes de recherche ambitieux, portés par les institutions de recherche pour consolider le leadership français dans des domaines clés, liés ou susceptibles d’être liés à une transformation technologique, économique, sociétale, sanitaire ou environnementale, et qui sont considérés comme prioritaires au niveau national ou européen.

L’Agence nationale de la recherche (ANR) est l’opérateur pour le compte de l’État des programmes de recherche de France 2030.

À propos du plan d’investissement France 2030

  • Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clefs de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
  • Est inédit par son ampleur : 54 Md€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50% à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).
  • Est mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État.
  • Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance, et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Plus d’informations sur le site du Gouvernement et @SGPI_avenir

[1] L’ensemble des partenaires sont : l’Université de Montpellier, l’Université de Strasbourg, l’Université Paris Cité, Paris Sciences Lettres, Sorbonne Université, l’Université Toulouse Paul Sabatier, ainsi que l’Institut Curie, l’Institut Pasteur, le CEA, l’École des Mines, l’Institut Gustave Roussy et l’IGBMC Strasbourg.

Impact Santé : l’Inserm lance quatre projets de rupture pour la recherche en santé

© AdobeStock

Détecter en amont les recherches qui pourraient générer des innovations de rupture et à fort impact et apporter un soutien décisif aux équipes qui s’en emparent : c’est là l’objectif du programme Impact Santé porté par l’Inserm. Financé par France 2030, il est doté de 30 millions d’euros pour sa première année. Quatre premiers projets à même de transformer les pratiques médicales et d’améliorer la santé humaine ont été sélectionnés par l’Inserm dans des domaines aussi variés que l’immunologie, la sécurité alimentaire, les neurosciences et la physiologie respiratoire.

La recherche à risque en santé recouvre l’ensemble des recherches fondamentales ou appliquées qui pourraient générer des ruptures stratégiques pour la France, dans les décennies à venir, qu’elles soient conceptuelles, technologiques ou méthodologiques.

C’est dans ce cadre qu’a été lancé, le 2 mai 2024, le programme Impact Santé, coordonné par l’Inserm, en lien avec l’ensemble des acteurs de la recherche biomédicale. L’Institut présente aujourd’hui les quatre premiers projets sélectionnés.

EvoCure : l’évolution au service de l’immunologie (3 millions d’euros)

Le projet EvoCure est dirigé par Enzo Poirier, chercheur Inserm au sein de l’unité Immunité et cancer (Inserm/Institut Curie). Il étudie la conservation et la diversification au cours de l’évolution de certaines protéines immunitaires entre les espèces, allant de la bactérie à l’humain. En effet, certaines protéines immunitaires présentes chez les bactéries se retrouvent aujourd’hui encore dans les organismes eucaryotes[1], et jouent chez eux un rôle immunitaire. Grâce à l’analyse du système immunitaire bactérien couplé aux technologies de pointe en génomique, l’objectif d’EvoCure, est de découvrir de nouvelles protéines immunitaires chez les eucaryotes – et en particulier chez l’humain – afin d’identifier de nouvelles opportunités thérapeutiques.

FoodContact : évaluer la toxicité potentielle des emballages alimentaires (3 millions d’euros)

Le projet FoodContact est dirigé par Mathilde Touvier, directrice de recherche Inserm au sein du Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Cress-Eren, Inserm/INRAE/Université Sorbonne Paris Nord/Université Paris-Cité). Il s’intéresse à l’impact sur la santé humaine de plus de 12 000 composés chimiques contenus dans les emballages alimentaires et susceptibles d’entrer en contact avec les aliments. Grâce aux données de la cohorte française NutriNet-Santé (qui comprend plus de 179 000 participants), couplées à des analyses toxicologiques et physiologiques, le projet a pour objectif d’identifier les substances, de les quantifier dans les aliments et d’examiner leur potentielle toxicité et les liens avec les risques de maladies chroniques des consommateurs. Les résultats de ces évaluations approfondies pourraient jouer un rôle dans l’évolution de la réglementation sur les emballages.

Nautilus : vers une médecine du cerveau moins invasive et personnalisée (3 millions d’euros)

Le projet Nautilus est dirigé par Viktor Jirsa, directeur de recherche CNRS à l’Institut de neurosciences des systèmes (Inserm/Aix-Marseille Université). Il se structure autour du développement d’une plateforme technologique capable de générer un double (ou jumeau) numérique du cerveau des patients atteints de maladies cérébrales, afin d’évaluer sa réponse à un traitement par électrostimulation localisée (aujourd’hui utilisée pour traiter l’épilepsie, la dépression, ou encore la maladie de Parkinson). L’objectif est de pouvoir prédire la réaction spécifique du cerveau de chaque patient, d’ajuster finement l’intervention et de limiter au maximum les actes chirurgicaux invasifs. Cet outil innovant pourrait ainsi révolutionner le traitement des maladies cérébrales en permettant une intervention à visée thérapeutique personnalisée, de haute précision et non invasive.

Contrôle volontaire de la respiration : un nouveau réseau neuronal à découvrir (150 000 euros)

Le projet « Contrôle volontaire de la respiration : plongée dans l’apnée » est dirigé par Clément Menuet, chercheur Inserm à l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée (Inserm/Aix-Marseille Université). Ce projet dit « d’exploration » porte sur l’identification des neurones impliqués dans le contrôle volontaire de la respiration, seule fonction physiologique vitale que l’on peut contrôler volontairement. En s’intéressant aux réseaux neuronaux qui interviennent notamment dans le contexte d’apnée volontaire, le projet ambitionne de mettre en évidence de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles pour le traitement des troubles respiratoires et/ou neurologiques.

« Avec le programme Impact Santé, l’Inserm place la recherche à risque parmi ses enjeux stratégiques et renforce sa capacité d’amorcer et d’impulser de nouvelles recherches, déclare le Pr Didier Samuel, président-directeur général de l’Inserm. Ce programme traduit un changement de paradigme pour l’Institut dans la façon de sélectionner, de financer et d’accompagner des projets de recherche innovants, mais aussi de détecter, au fil de l’eau, de nouveaux projets à fort potentiel et de rupture. L’ouverture d’Impact Santé à l’ensemble de la communauté de la recherche biomédicale renforce en outre le rôle de l’Inserm dans sa mission de coordination nationale au service de la santé de toutes et tous. »

 

[1] Les eucaryotes représentent un domaine du vivant qui regroupe tous les organismes dont la ou les cellules sont caractérisées par la présence d’un noyau : animaux, champignons et plantes.

Rayonnement international : l’Inserm célèbre à Washington 60 ans de recherche et d’innovation

Affiche 60 ans de l'Inserm© Zebra /Inserm

À l’occasion de son 60e anniversaire, l’Inserm met à l’honneur sa collaboration scientifique avec les États-Unis et le Canada. Cette relation privilégiée et fructueuse de l’Institut avec l’Amérique du Nord s’est incarnée à travers la tenue d’une journée d’échanges scientifiques et institutionnels le 29 octobre 2024, à l’ambassade de France à Washington en présence du Pr Didier Samuel, président-directeur général de l’Inserm, et de nombreuses institutions partenaires. Au programme : initiation de nouvelles collaborations avec d’éminentes institutions scientifiques américaines, remise du prix international Inserm 2024 à une chercheuse de renom, renforcement de la présence Inserm à Washington et lancement du réseau Inserm Abroad.

Depuis sa fondation en 1964, l’Inserm contribue à faire progresser la santé de chacun. L’Institut a ainsi été un acteur clé de plusieurs avancées médicales majeures, allant du traitement des cancers à la thérapie génique, sans oublier la découverte du VIH ou plus récemment la mise au point du Nutri-Score. L’Inserm s’inscrit en acteur essentiel de la recherche biomédicale nationale et internationale, étant le 1er organisme européen de recherche dédié à la santé et le 2nd au niveau mondial.

Les États-Unis, premier partenaire international de l’Inserm

Sur les 7 000 coopérations internationales annuelles de l’Institut, près d’une sur cinq concerne les États-Unis. Avec une production de 3 000 co-publications scientifiques, cela fait du pays le premier partenaire de l’Inserm.

Au-delà des publications, l’Inserm est impliqué dans des accords de coopération sur des problématiques de santé majeures pour les deux pays :

  • La santé mentale et les addictions avec le National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism du NIH ;
  • La génétique humaine des maladies infectieuses avec la Rockfeller University ;
  • Les thématiques de santé publique comme celles du lien entre la santé et l’environnement, le vieillissement ou les maladies chroniques, avec la Mailman School of Public Health ;
  • Les questions de cécité et de vue avec l’université de Pittsburgh.

Pour renforcer cette coopération, les deux pays ont décidé de réunir leurs talents au sein d’un laboratoire commun virtuel, appelés « Joint Labs »[1] entre l’Inserm et l’université de Pittsburgh (ophtalmologie et vision). Deux autres Joint Labs ont été créés avec des institutions canadiennes : l’université Laval (infections virales respiratoires) et l’université d’Ottawa (maladies neuromusculaires).

Le prix Inserm international 2024

Le 29 octobre, Miriam Merad, chercheuse franco-algérienne, présidente du département d’immunologie et d’immunothérapie et du Precision Immunology Institute à l’École de médecine du Mont Sinaï (New York), a reçu le prix international 2024 de l’Inserm. Miriam Merad travaille sur l’immunologie du cancer et des maladies inflammatoires, s’intéressant aux rôles des cellules de l’immunité innée et de l’immunité adaptative dans ces pathologies. Le prix Inserm international 2024 vient récompenser son engagement dans la coopération franco-américaine, notamment à travers ses travaux de recherche en collaboration avec des équipes Inserm.

Renforcement de la présence de l’Inserm aux États-Unis

L’année 2024 marque également l’arrivée d’un nouveau directeur et d’une nouvelle équipe au sein du bureau de représentation Inserm à Washington, hébergé dans les locaux de l’ambassade de France.

Le bureau de représentation est, pour l’Institut, un outil précieux de rayonnement auprès des acteurs institutionnels clés aux États-Unis et au Canada. Il accompagne les collaborations locales déjà existantes et promeut l’émergence de nouveaux partenariats au service des priorités de recherche stratégiques de l’Inserm.

« Cet événement, qui se tient sur le territoire américain, est l’occasion de réaffirmer l’importance des collaborations de l’Institut avec les États-Unis. En entretenant les liens avec les acteurs locaux et les agences fédérales, le bureau Inserm est un acteur clé de l’identification de nouvelles opportunités dans le pays », déclare Fabien Agenes, le nouveau directeur du bureau de représentation Inserm en Amérique du Nord.

Inserm Abroad, un nouveau réseau pour faire rayonner l’Inserm à l’international

Ce 29 octobre 2024 marquait également le lancement officiel du réseau Inserm Abroad, une nouvelle initiative qui s’inscrit dans la politique d’attractivité et d’influence renforcée de l’Inserm à l’international. En regroupant, au sein d’un même réseau, des chercheurs Inserm ou ayant un lien avec l’Inserm, en mobilité internationale au sein d’organismes de recherche prestigieux et sur un large éventail de disciplines, Inserm Abroad a pour objectif de répondre aux défis contemporains de la recherche en santé en renforçant les partenariats de l’Institut à travers le monde.

Pour le Pr Didier Samuel, PDG de l’Inserm, « l’ensemble de ces nouvelles initiatives reflètent l’ambition d’excellence scientifique de l’Institut, qui doit être portée par une politique d’ouverture internationale forte. Les États-Unis sont un partenaire historique de l’Inserm et je me félicite que notre 60e anniversaire soit le symbole de nos collaborations renforcées dans des domaines de recherche clés et d’importance pour la santé de nos concitoyens français et nord-américains ».

[1] « Joint Lab » est un label de l’Inserm attribué à des collaborations d’excellence et s’inscrivant dans la durée entre un laboratoire Inserm et un laboratoire partenaire étranger.

Mettre en garde contre les fausses informations : la nouvelle campagne de l’Inserm

© Inserm, création Agence Insign

L’Inserm s’affiche dans le métro parisien et dans toutes les grandes gares de France pour une nouvelle campagne dédiée à la lutte contre les fausses informations en santé. La campagne intrigue avant d’inviter les citoyens à réfléchir sur leurs ressources en matière d’information en santé. L’objectif est de sensibiliser le grand public à l’importance de s’informer auprès de sources scientifiques vérifiées. Cette campagne met en avant la qualité et la crédibilité des informations scientifiques produites par l’Inserm à partir de ses recherches.

Les fake news circulent rapidement parce qu’elles sont souvent divertissantes et captivantes, offrant des solutions simplistes à certains problèmes ou à certaines inquiétudes en matière de santé. Partant de ce constat, l’Inserm a choisi d’utiliser un registre surprenant et utilisant les codes actuels pour promouvoir l’information scientifique de qualité, à travers la promotion de son label Canal Détox.

L’objectif est de sensibiliser un large public aux dangers de la désinformation et de promouvoir la consultation de contenus fiables. De la mi-septembre jusque début octobre, l’Institut sera présent dans les métros, gares et pharmacies de France, ainsi que dans plusieurs journaux nationaux. À travers 5 grandes affiches thématiques, le grand public est surpris par une information étonnante, voire farfelue, et est invité à adopter un comportement d’information actif en flashant un QR code renvoyant à des textes vérifiés sur le site Internet de l’Inserm.

Cette campagne sera complétée en fin d’année par des vidéos diffusées sur les chaînes de TV en replay, sur YouTube et sur les réseaux sociaux.

Pour le Pr Didier Samuel, Président-directeur général de l’Inserm : « En santé, encore plus que dans d’autres domaines, les fausses informations se disséminent à vitesse grand V. Il est alors important que l’Inserm, en tant que premier organisme national de recherche en santé, aide les citoyens à faire le tri entre ce qu’ils peuvent croire – car fondé sur des bases scientifiques solides, et ce qui peut être dangereux pour leur santé. L’Inserm fait le choix d’aller au-devant des citoyens, directement dans leurs lieux de vie, avec des messages simples et impactants, et surtout utiles à leur santé ! »

Retrouvez l’intégralité des contenus Canal Détox.Découvrez les autres affiches de notre campagne, ci-dessous :

L’été à l’Inserm : des podcasts et une BD pour comprendre la recherche en santé

© Inserm

Alors que l’Inserm fête cette année ses 60 ans, l’Institut souhaite plus que jamais continuer à proposer de nouvelles initiatives pour rendre les sujets scientifiques accessibles au plus grand nombre. Tout au long de l’été, de nouveaux formats seront ainsi diffusés auprès du public, pour permettre à chacun de mieux comprendre le travail de l’Inserm mené au service de la santé de tous.

Dès le 21 juin, l’Inserm vous propose donc de découvrir son initiative inédite : la série de podcasts Les volontaires qui part à la rencontre de celles et ceux qui participent à la recherche en santé dans les laboratoires de l’Institut. Un format attractif qui permet de revenir sur leur rôle précieux en faveur de la recherche.  Puis, à partir de la semaine du 24 juin, retrouvez sur le compte Instagram de l’Inserm une série créative de bande-dessinées qui éclaire les liens étroits entre activité physique et santé, célébrant cet été placé sous le signe des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Au-delà de sa fonction première qui est de mener des avancées scientifiques, le rôle de l’Inserm est aussi d’informer les citoyennes et les citoyens afin qu’ils puissent mieux comprendre la démarche scientifique et être acteurs de leur propre santé. Toutefois, pour mener à bien cette mission, encore faut-il réussir à amorcer un réel dialogue avec le public, en proposant des contenus pertinents, accessibles et sans cesse renouvelés, fondés sur des données scientifiques rigoureuses.

Cet été 2024, l’Inserm vous invite ainsi à découvrir ses nouvelles initiatives visant à mieux partager avec tous les citoyens les avancées de la recherche biomédicale et en santé.

 

Les volontaires : des podcasts pour découvrir celles et ceux qui participent à la recherche en santé de l’Inserm

Le podcast est un format qui séduit de plus en plus d’auditeurs en France. Près de 200 millions de podcasts seraient d’ailleurs écoutés chaque mois dans l’Hexagone ! Face à cet engouement, l’Inserm a donc fait le pari de proposer sa propre série, en mettant à l’honneur un maillon essentiel de la recherche : les volontaires qui participent aux études menées par l’Institut.

La série Les volontaires propose de comprendre le rôle primordial de ces citoyennes et de ces citoyens en les suivant lors des expérimentations et en les accompagnant dans les laboratoires. Suivez Joanna, 8 ans, dans son parcours pour déterminer l’impact de la pollution sur sa santé, Giovanna, militante associative et son combat pour améliorer la prise en charge des personnes transgenres vivant avec le VIH, ou encore Stéphane, 23 ans, et Geneviève, 74 ans, sur le tapis d’entraînement afin de mesurer les effets du vieillissement sur la motricité…

D’une durée de 10 à 15 minutes par épisode, orchestrés par le journaliste scientifique Chandrou Koumar, ces podcasts diffusés à partir du 21 juin 2024 font partie intégrante de la démarche de l’Inserm pour expliquer et valoriser la recherche en santé et fournir une information scientifique de qualité à tous.

Plus d’informations sur le podcast de l’Inserm 

Les épisodes sont notamment disponibles sur Apple PodcastAudibleDeezerSpotify et YouTube.

Des BD sur Instagram pour parler de sport avec les jeunes

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 vont occuper une grande partie de l’actualité dans les prochaines semaines. Si les liens étroits entre activité physique, sport et santé ne sont aujourd’hui plus à prouver, de nombreuses idées reçues demeurent. Profitant de la notoriété de sa série Canal Détox, l’Inserm s’apprête à publier une série de cinq nouveaux textes qui tenteront de répondre à des questions que se posent fréquemment les internautes :

  • Le sport s’accompagne t-il toujours d’une perte de poids ?
  • Avoir une activité physique pour lutter contre le cancer, vraiment ?
  • Les étirements permettent-ils vraiment d’empêcher les courbatures ?
  • Quel est l’intérêt des protéines pour les sportifs ?
  • Quelles techniques de récupérations privilégier pour récupérer après un effort ?

Et pour toucher un public plus large et plus jeune, l’Inserm s’est associé à l’illustratrice scientifique Flore Avram afin de décliner ensuite ces cinq textes au format BD. Des petites planches illustrées avec humour et finesse, qui seront publiées sur le compte Instagram de l’Inserm, au rythme d’une bande dessinée par semaine, sur les cinq semaines précédant la série d’ouverture des JOP. Rendez-vous le 26 juin pour découvrir le premier épisode !

 

L’Inserm aux Jeux olympiques et paralympiques 2024

Les Jeux olympiques et paralympiques 2024 à Paris et en France sont l’occasion d’accueillir massivement les spectateurs au sein d’un grand espace festif d’animation et de célébration : le club France. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) a manifesté son intérêt pour tenir et animer un stand au sein de ce club France lors des JOP 2024, auquel l’Inserm est convié à participer.

Du 1e au 4 août 2024 les équipes de recherche dijonnaises du laboratoire Cognition, action et plasticité sensorimotrice (Caps) de l’Inserm présenteront leurs travaux de recherche au travers des animations suivantes :

Le rameur-FES : une technique de réadaptation innovante 

Grâce à une stimulation électrique des muscles des cuisses, le rameur-FES permet à des personnes paraplégiques de ramer !

Testez vos qualités physiques à travers quelques sauts avec l’Optojump !

Force, vitesse, puissance, détente, aérobie, souplesse… les sauts verticaux font partie des tests de terrain les plus utilisés pour déterminer les qualités physiques des muscles du membre inférieur. La mesure du temps de suspension donne l’estimation de la hauteur de saut et la puissance développée.

L’électrostimulation pour se muscler

L’électrostimulation musculaire est une technique efficace utilisée dans le monde médical et sportif. Elle offre de nombreux bénéfices que ce soit pour le sportif ou pour des populations plus fragiles.

InScience 2024 : l’Inserm vous ouvre ses portes pour la 4ème édition du festival

© Inserm

Du 27 mai au 9 juin, retrouvez la quatrième édition d’InScience, le festival qui rend la science accessible à toutes et à tous. L’Inserm ouvrira les portes de ses laboratoires pour vous permettre de rencontrer ses chercheurs et ses chercheuses et de découvrir ses dernières avancées dans le domaine de la santé. De nombreux évènements entièrement gratuits auront lieu dans toute la France. Le programme du festival InScience 2024 est disponible sur inserm.fr

Fort de son succès, le festival InScience de l’Inserm revient avec une programmation très riche : jeux de société ou jeux de rôle, ciné-débats, randonnées-discussions avec des scientifiques, tables rondes… InScience donnera la possibilité à chacun et à chacune de découvrir le monde de la recherche mais aussi de devenir acteur de sa propre santé.

De nombreux sujets abordés

À l’approche des JO de Paris 2024, l’activité physique et le sport seront au cœur de la programmation. La préparation des muscles à l’effort ou les liens entre sport et santé n’auront bientôt plus de secret pour vous.

Quelques rendez-vous à ne pas manquer sur la thématique sport et santé :

  • Conférence : les secrets de la préparation musculaire. Mardi 28 mai
    de 19 h à 21 h, Dernier bar avant la fin du monde, Paris
  • Table ronde : sport et santé. Jeudi 30 mai, de 19 h à 22 h Musée national du sport, Nice
  • Jeu de rôle « Jouer à débattre » : sport, santé et numérique. Mardi 4 juin, de 19 h à 21 h, Dernier bar avant la fin du monde, Paris

Le programme détaillé est disponible sur inserm.fr   

Vous n’êtes pas intéressés par le sport ? Pas d’inquiétude ! L’éventail de thématiques proposées fera honneur à la diversité des sujets étudiés par l’Inserm. Cerveau, cancérologie, diabète, écologie… il y en aura vraiment pour tous les goûts !

Un festival qui met en valeur ses chercheurs et ses chercheuses

Le festival permettra au public de découvrir celles et ceux qui font la science à travers des rencontres, des tables rondes, des conférences ou même des visites de laboratoire.

InScience mettra tout particulièrement en avant les femmes qui travaillent au sein de l’Institut à travers sa collection de bandes dessinées Elles sont l’Inserm. L’objectif ? Mettre en lumière les parcours de vie différents et inspirants de chercheuses Inserm et montrer qu’il est possible pour les jeunes filles et femmes, quel que soit leur milieu, de se projeter vers les métiers de la recherche en santé.

  • La BD Elles sont l’Inserm est disponible sur inserm.fr

Des évènements dans toute la France

Le festival sera présent dans 11 villes[1] de France et ira à la rencontre du public en s’invitant dans différents lieux de la vie quotidienne : musées, cinémas, bars ou encore salles de spectacle.

Des contenus numériques seront mis en ligne tout au long de l’événement, comme Les carnets d’Hygée, une série de podcasts sur la santé mentale et les évolutions de la recherche scientifique, ou encore des vidéos réalisées en direct des laboratoires Inserm, notamment en partenariat avec le vidéaste et vulgarisateur scientifique Tanguy Leroux.

Accédez aux contenus numériques InScience en suivant les actualités du festival sur les réseaux sociaux : X, Instagram, TikTok

[1] Lille, Lyon, Nice, Laval, Paris, Strasbourg, Toulouse, Tours et dans le département des Alpes-Maritimes

Une BD en réalité augmentée

InScience : cultive (à nouveau) ta santé avec l’Inserm ! [tome 2] propose d’expliquer de manière ludique de nouveaux projets de recherche financés par l’Agence nationale de la recherche et conduits par des chercheuses et des chercheurs Inserm.

Nouveauté cette année : 10 pages bonus seront disponibles en réalité augmentée pour rendre la lecture plus interactive !

Les BD seront à retrouver au format papier lors de nos évènements et format numérique sur inserm.fr

Lire le tome 1 de la BD InScience : cultive ta santé avec l’Inserm !     

11 nouveaux projets collaboratifs alliant recherche et soins sélectionnés par l’Inserm

Médecin et patient© Fotalia

L’édition 2023 de l’appel à projets de l’Inserm MESSIDORE (Méthodologie des Essais cliniques Innovants, Dispositifs, Outils et Recherches Exploitant les données de santé et biobanques) lancé au printemps 2023, grâce au financement renouvelé du Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, a confirmé l’intérêt des communautés de recherche et de soins pour ce dispositif.  Il a également souligné l’ampleur des besoins de structuration des recherches en santé pour renforcer les collaborations entre recherche et soins et accélérer la recherche clinique. L’appel à projets MESSIDORE, rendu possible grâce à un financement de l’assurance maladie, est déployé dans le cadre du Programme stratégique de recherche collaborative en santé de l’Inserm, lancé en 2022.

Pour cette 2ème édition, les communautés de recherche et de soins ont de nouveau été au rendez-vous : 128 candidatures collaboratives ont été soumises, mobilisant plus de 500 équipes cliniques et académiques. Parmi ces projets, 11 seront financés pour 2023, pour un budget total de près de 9 millions d’euros.

Comme en 2022, les projets retenus sont porteurs d’avancées significatives pour la science et d’enjeux importants de santé publique et d’amélioration des soins. S’agissant d’essais cliniques innovants, de dispositifs médicaux ou s’appuyant sur des biobanques et bases de données humaines existantes, les projets soutenus couvrent des thématiques scientifiques et médicales variées : néonatologie, neurologie, rhumatologie et maladies auto-immunes, oncologie, allergologie, gastro-entérologie, maladies cardio-vasculaire et recherche en soins palliatifs.

Des innovations dans les méthodologies de recherche clinique ou les dispositifs médicaux

  • Dans le domaine des dispositifs médicaux, 2 projets portent sur des enjeux importants de santé humaine :
    • L’un dans le domaine de la néonatalogie vise à développer un dispositif médical d’analyse de la variabilité de la fréquence cardiaque du fœtus automatisée et en temps réel, pour la prévention des complications néonatales. Intégré au dispositif de surveillance actuel, le projet devrait permettre de réduire les interventions inutiles telles que les accouchements opératoires et les césariennes.
    • Le 2ème projet concerne une étude de développement d’un implant cérébral guidant et favorisant la régénération cérébrale chez les traumatisés crâniens graves. A l’issue de cette étude, un essai clinique sera mis en place pour tester, pour la première fois chez l’homme, la faisabilité et la sécurité d’implants dédiés à des lésions cérébrales post-traumatiques.
  • Un projet portant sur la polyarthrite rhumatoïde, maladie inflammatoire chronique auto-immune la plus courante, vise à une meilleure prise en charge des patients en rémission traités par des antirhumatismaux actuellement prescrits, avec une méthodologie innovante améliorée.

S’appuyer sur des bases de données existantes et des données issues de biobanques

  • 4 projets proposent d’exploiter les bases de données de santé (telles que le Système National des Données de Santé – SNDS – et les entrepôts de données de santé – EDS) :
    • En neuro-imagerie, un projet propose de développer un ensemble d’outils basés sur l’intelligence artificielle (IA) pour exploiter pleinement le potentiel des données de neuro-imagerie dans les EDS afin qu’ils puissent être utilisés pour développer des systèmes de diagnostic pour la neuroradiologie assistés par IA, fiables et non-biaisés.
    • En oncologie, un projet associant biostatisticiens et cliniciens a pour objectif de réaliser une série d’essais cliniques émulés en utilisant une base de données en cancer du sein, dans une perspective de développer des outils d’aide aux cliniciens, dans leurs décisions de proposer ou non, une chirurgie après une thérapie systémique optimale chez les patientes présentant un cancer du sein métastatique de novo.
    • En gastro-entérologie, un projet vise à développer une nouvelle approche méthodologique innovante pour évaluer la balance bénéfice/risque des thérapies avancées dans les maladies inflammatoires chroniques intestinales, telles que la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, contribuant à développer un outil numérique d’aide à la décision pouvant être répliqué dans d’autres maladies.
    • Dans le domaine de la recherche en soins palliatifs, un projet s’intéresse à l’association entre prise en charge en soins palliatifs et risque suicidaire, basé sur une approche mixte combinant une approche quantitative et une approche qualitative. Les résultats pourraient éclairer les débats actuels sur la fin de vie et sur la prise en charge des patients présentant des pathologies psychiatriques sévères et résistantes.
  • 2 projets s’appuieront sur des données issues de biobanques :
    • En allergologie, un projet valorisant 2 biobanques, a pour objectif de réunir un consortium multidisciplinaire dans le domaine des toxidermies (allergies cutanées retardées aux médicaments touchant 1 à 3 % des patients hospitalisés). Il ouvrira la voie à des traitements innovants et à des outils de prévention dans ces pathologies complexes.
    • Dans le domaine des maladies auto-immunes, un projet porte sur la sclérodermie systémique et vise à développer des méthodologies innovantes d’intégration et d’analyse de données de santé complexes de sources variées (omiques et imagerie) issues d’une cohorte clinico-biologique et d’une biobanque existante. Ces apports pourraient être réutilisés et appliqués à de nombreuses autres pathologies humaines, contribuant à la dynamique de médecine personnalisée.
  • 2 projets visent à utiliser des données multi-modales traitées par « machine learning  » (apprentissage automatique via des outils d’intelligence artificielle – IA) :
    • En onco-hématologie, un projet porte sur le lymphome folliculaire, chez des patients dont la maladie progresse encore 24 mois après l’initiation de la chimiothérapie. Le projet a pour objectif de développer, grâce à des outils d’IA, des stratégies d’intégration multimodale de données cliniques, biologiques, moléculaires, radiomiques, et anatomopathologiques, afin de développer un modèle de prédiction de rechute.
    • Dans les maladies cardio-vasculaires, un projet s’intéresse aux infarctus cérébraux, avec pour objectif d’identifier et de valider des biomarqueurs des processus thrombo-inflammatoires en phase aiguë, en développant des algorithmes intégrant des données cliniques, biologiques et de neuro-imagerie de biobanques existantes, avec des perspectives de médecine de précision.

Afin de poursuivre le soutien aux projets collaboratifs entre acteurs du soin et de la recherche, et toujours dans une logique d’excellence scientifique, une nouvelle édition de l’appel à projets MESSIDORE sera lancée au printemps 2024.

Les projets soutenus lors de la 1ère édition en 2022 : https://presse.inserm.fr/15-nouveaux-projets-collaboratifs-alliant-recherche-et-soins-finances-par-linserm/66684/

France 2030 : INRAE et l’Inserm, pilotes d’un programme national d’envergure de 58 millions d’euros sur l’alimentation et les microbiomes

Photo de groupe des représentants Inserm et INRAE lors du lancement du PEPR SAMS à NantesLe Pr. Didier Samuel, PDG de l’Inserm, Philippe Mauguin, PDG de l’INRAE et les équipes Inserm et INRAE du programme de recherche Systèmes alimentaires, microbiomes et santé et de l’unité Immunologie et nouveaux concepts en immunothérapie (Inserm/Nantes Université) lors de la visite de lancement le 12 février à Nantes. © Inserm/INRAE

La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau, et la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau, avec Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, en charge de France 2030, lancent le programme de recherche Systèmes alimentaires, microbiomes et santé, piloté conjointement par INRAE et l’Inserm. 

Pilier de la stratégie d’accélération Alimentation durable et favorable à la santé de France 2030, ce programme est doté d’une enveloppe de 58 millions d’euros sur 7 ans. Il doit contribuer à lever des verrous scientifiques et sociaux en faisant progresser la recherche vers une meilleure compréhension des comportements alimentaires, des modes de consommation et des liens entre alimentation, microbiome et santé humaine.   

La recherche met régulièrement en lumière l’implication dans les maladies chroniques de l’altération des microbiomes[1] et de leurs interactions avec leur hôte humain. Face aux enjeux soulevés par l’augmentation continue de ces maladies chroniques et leur poids sur les systèmes de santé dans les pays développés, des approches innovantes en recherche sont nécessaires pour mieux comprendre ces interactions et lever des verrous scientifiques majeurs.

Le programme de recherche Systèmes alimentaires, microbiomes et santé, en finançant des projets innovants de recherches fondamentales, translationnelles et interventionnelles, coordonnera l’écosystème français de recherche à la pointe dans ces domaines autour de deux grands axes :

  • Identifier les déterminants des changements de comportement alimentaire et les conditions dans lesquelles ils pourraient à la fois contribuer à la prévention des risques de santé et favoriser une évolution vers des systèmes alimentaires plus durables ;
  • Comprendre les mécanismes de symbiose entre un microbiome et son hôte humain pour, à terme, identifier des mesures préventives et thérapeutiques personnalisées permettant de réduire le poids des maladies chroniques liées au microbiome.

Piloté conjointement par INRAE et l’Inserm, le programme associe de nombreux acteurs de la recherche française, comme le CNRS, l’INRIA, l’Institut Pasteur, le CEA, des universités, des hôpitaux universitaires de l’AP-HP, des centres hospitalo-universitaires et de recherche en nutrition humaine ainsi que des écoles d’ingénieurs.

Pour permettre d’accélérer la révolution agricole et alimentaire française, ce programme de recherche Systèmes alimentaires, microbiomes et santé se fixe 3 objectifs principaux :

  • Éclairer les politiques publiques et les actions des filières alimentaires par l’évaluation de leviers d’intervention ;
  • Identifier les mécanismes impliqués dans la symbiose microbiome-hôte et dans ses altérations, valider des biomarqueurs et développer des études de preuve de concept chez l’humain permettant d’évaluer l’effet de stratégies de prévention et/ou d’intervention pour le contrôle des maladies chroniques liées au microbiome ;
  • Développer une boîte à outils applicable dans la pratique clinique pour le diagnostic et le suivi de l’état de symbiose et pour mettre à disposition des solutions thérapeutiques innovantes prenant mieux en considération et utilisant les microbiomes.

L’Agence nationale de la recherche est l’opérateur pour le compte de l’État de ce programme de recherche.

Ce programme de recherche est l’un des dispositifs soutenus par France 2030 pour accompagner et accélérer les travaux de recherche et leur transfert vers l’innovation au service d’une alimentation saine, durable et traçable.

 

« À travers ce programme de recherche interdisciplinaire, INRAE coordonnera aux côtés de l’Inserm, et avec l’appui de nombreux partenaires français, des recherches mêlant des approches innovantes au service d’un même objectif : favoriser l’accès de toutes et tous à une alimentation saine, durable et traçable. La meilleure compréhension des relations entre alimentation, microbiome et santé, à l’échelle des habitudes de consommation individuelle jusqu’à celle d’un système alimentaire dans son ensemble, doit permettre de répondre à un enjeu de santé publique prégnant : réduire l’incidence des maladies chroniques par le biais d’une alimentation de qualité », souligne Philippe Mauguin, PDG d’INRAE.

« Mieux comprendre les interactions alimentation-microbiomes-santé est un enjeu majeur pour aider à redéfinir l’alimentation de demain, plus respectueuse de la santé et de l’environnement, mais aussi dans la prévention des maladies chroniques liées aux différents microbiomes humains, indique le Pr. Didier Samuel, PDG de l’Inserm. Nous sommes heureux du renforcement de notre collaboration avec INRAE à travers le pilotage conjoint de ce programme national d’envergure. En fournissant des outils innovants d’aide à la conception et à l’évaluation des politiques publiques, celui-ci se positionnera comme un atout majeur pour la prévention et le traitement des maladies inflammatoires chroniques liées aux microbiomes grâce au développement d’une médecine personnalisée. »

 

Dans le cadre de France 2030, l’État consacre 3 milliards d’euros à la recherche à travers des programmes de recherche ambitieux (les PEPR), portés par les institutions de recherche pour consolider le leadership français dans des domaines clés liés ou susceptibles d’être liés à une transformation technologique, économique, sociétale, sanitaire ou environnementale et qui sont considérés comme prioritaires au niveau national ou européen.

 

[1] Le microbiome inclut l’ensemble des micro-organismes (microbiote) d’un environnement donné (intestinal, vaginal, buccal…) ainsi que l’ensemble de leur génome, de leurs interactions, des produits de leur activité (métabolites) et des paramètres biologiques, physiques et chimiques dans lesquels ils évoluent.

 

À propos de France 2030

Le plan d’investissement France 2030 :

  • Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clés de notre économie (santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique, et positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De la recherche fondamentale, de l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation ;
  • Est inédit par son ampleur : 54 Md€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50 % à des acteurs émergents, porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do no significant harm).
  • Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État.
  • Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre et mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’Agence nationale de la recherche (ANR), Bpifrance et la Banque des territoires.

Plus d’informations sur : france2030.gouv.fr | @SGPI_avenir

Cinq avancées marquantes à l’Inserm en 2023

© Inserm

L’année 2023 s’achève et non sans succès pour la recherche à l’Inserm. Afin de commencer 2024 sous les meilleurs auspices, nous vous proposons de revenir sur cinq avancées scientifiques qui ont marqué 2023 et qui témoignent du dynamisme de la recherche au sein de l’institut et au bénéfice des patients. Nous en profitons pour vous présenter nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année qui débute.

Novembre 2023. Une neuroprothèse permet à un patient atteint de la maladie de Parkinson de retrouver une marche fluide

Des troubles de la marche invalidants surviennent chez environ 90 % des personnes qui présentent un stade avancé de la maladie de Parkinson. Ces troubles résistent souvent aux traitements actuellement disponibles. Développer de nouvelles stratégies permettant aux patients de remarcher avec fluidité, en écartant le risque de chute, constitue donc une priorité pour les équipes de recherche qui travaillent sur cette maladie depuis de longues années.

En 2023, une équipe de recherche franco-suisse a ainsi conçu et testé une « neuroprothèse » destinée à corriger les troubles de la marche associés à la maladie de Parkinson. Dans une étude publiée dans Nature Medicine, les scientifiques de l’Inserm et du CHUV (Lausanne) détaillent le processus de développement de la neuroprothèse utilisée pour traiter un premier patient atteint de la maladie de Parkinson. Ils décrivent comment, grâce à ce dispositif, celui-ci est parvenu à retrouver une marche fluide, confiante et sans chute.

Toutefois, à ce stade, ce concept thérapeutique a démontré son efficacité seulement chez une personne. L’implant doit encore être optimisé pour un déploiement à grande échelle.

 

Novembre 2023 – Une thérapie par ultrasons non invasive efficace dans le traitement des maladies des valves cardiaques

Actuellement, le traitement des maladies des valves cardiaques repose sur le remplacement de la valve dysfonctionnelle par une prothèse artificielle. Cette intervention ne peut toutefois pas être proposée à tous les patients, compte tenu de son caractère invasif.

Trouver une alternative thérapeutique représente donc un enjeu de taille pour la recherche. Une équipe issue des laboratoires académiques français de l’Inserm a récemment développé et testé une nouvelle approche appelée « thérapie par ultrasons non invasive ».

Cette technologie permet de réparer la valve aortique grâce à l’action précise et mécanique d’ultrasons focalisés de haute énergie délivrés par un dispositif appliqué sur le thorax du patient, dans le but d’assouplir la valve et d’améliorer ainsi son ouverture.

L’étude, publiée dans The Lancet en 2023, rapporte l’efficacité d’un essai clinique réalisé sur un échantillon de 40 patients, avec une amélioration significative de leur fonction cardiaque, ainsi qu’une amélioration de leur qualité de vie.

Le dispositif appelé Valvosoft® fait actuellement l’objet d’études cliniques de sécurité et d’efficacité. Il n’a pas encore reçu d’autorisation de mise sur le marché et est pour le moment destiné exclusivement aux études cliniques.

 

Mars 2023. Coqueluche : un nouveau vaccin intranasal sûr et plus efficace

Hautement infectieuse et potentiellement mortelle chez le nourrisson, la coqueluche, causée par la bactérie Bordetella pertussis, continue de circuler largement à travers le monde. En effet, si les vaccins utilisés actuellement protègent contre l’apparition des symptômes, ils ne permettent pas d’empêcher la transmission bactérienne entre individus, ni l’infection qui en résulte.

En 2023, une équipe de recherche internationale a montré, dans un essai clinique de phase 2, l’efficacité et la sûreté chez l’adulte d’un nouveau vaccin nasal contre la coqueluche.

Ces résultats suggèrent que ce nouveau vaccin, capable d’empêcher la colonisation bactérienne des voies respiratoires, constituerait un atout pertinent pour briser les chaînes de transmission épidémiques de la maladie.

Les 300 participants à cette étude étant tous des adultes, une étude a ensuite été lancée, et est en cours, pour évaluer plus spécifiquement l’efficacité et l’innocuité de ce vaccin chez les enfants en âge d’aller à l’école, lieu critique de transmission de la maladie.

 

Mars 2023. Nouvelle étape franchie dans le développement d’un vaccin efficace contre l’asthme allergique

Les acariens sont la bête noire des personnes souffrant d’asthme allergique (qui représentent 50 % des cas d’asthme). Cette maladie chronique est responsable d’une inflammation des bronches et d’une gêne respiratoire lorsqu’un allergène – comme les acariens – est inhalé. Les symptômes sont déclenchés par une surproduction d’anticorps immunoglobulines E (IgE) et de protéines dites « cytokines de type 2 », appelés les IL-4 et IL-13.

A l’heure actuelle, les corticoïdes inhalés sont les médicaments de référence pour contrôler l’asthme. Cependant, dans le cas d’asthme allergique sévère, ce traitement ne suffit pas toujours. Il faut alors avoir recours à des traitements par anticorps monoclonaux thérapeutiques ciblant justement les IgE ou les voies IL-4 et IL-13. Or ces médicaments sont très onéreux et contraignent les patients à effectuer des injections pendant des années, voire tout au long de leur vie.

Une équipe de recherche a donc développé un vaccin qui induit la production d’anticorps qui s’attaquent justement aux cytokines IL-4 et IL-13, et confère une protection durable dans des modèles d’asthme allergique. Les résultats, publiés dans la revue Allergy, ouvrent la voie à l’organisation d’un essai clinique.

 

Juin 2023. Cannabis :  enfin un traitement contre l’addiction ?

La France compte l’un des plus hauts niveaux de consommation de cannabis au monde : près de 40 % des jeunes de 17 ans indiquent par exemple une consommation au cours de l’année écoulée.

Le THC, abréviation de « tétrahydrocannabinol », est le composé qui entraîne la majorité des effets psychoactifs du cannabis, tels que l’euphorie et l’altération de la perception.

En 2023, une équipe de chercheurs et chercheuses de l’Inserm[1] a publié les résultats d’un essai clinique de phase 2 dans la revue Nature Medicine. Ceux-ci révèlent l’efficacité d’un traitement de l’addiction au cannabis, qui a été testé sur 26 participants. Baptisé AEF0117, ce médicament inhibe le récepteur CB1 situé sur les neurones, où se fixe la molécule THC du cannabis.

Résultats : non seulement AEF0117 a atténué les effets liés à l’addiction, mais il a aussi réduit chez les participants l’envie de consommer. Ceci, sans induire un sevrage ou des effets indésirables notables. Il reste maintenant à déterminer la dose la plus efficace du médicament puis à confirmer ses bénéfices, dans le cadre d’un essai sur un éventail plus large de participants.

[1] Cette étude a été portée par la société bordelaise Aelis Farma

Retrouvez le livret « Les avancée scientifiques 2023 », une sélection de découvertes passionnantes majeures, dans tous les champs de la recherche biomédicale, de l’échelle moléculaire à l’étude des populations : mécanismes biologiques, génétique, neurologie, cancers, métabolisme, épidémiologie…

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