Initiée par l’ECCA (European Cervical Cancer Association) cette campagne, qui se déroulera du 24 au 30 janvier prochain, vise à sensibiliser le grand public et les professionnels de santé sur les moyens de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus.
En France, ce cancer touche près de 3000 nouvelles femmes et provoque plus de 1100 décès chaque année.[1]
Deux leviers complémentaires existent pour prévenir et dépister la maladie, le frottis cervico-utérin pour les femmes de 25 à 65 ans et la vaccination anti-HPV. Selon l’INCa, près de 90% des cancers du col de l’utérus pourraient être évités avec la réalisation d’un frottis de dépistage tous les trois ans.
Le cancer du col de l’utérus est principalement provoqué par un virus de la famille des papillomavirus humains (HPV), qui se transmet généralement par voie sexuelle. Les HPV 16 et 18 sont responsables de 70% des cancers du col de l’utérus.[2] Dans 10% des cas l’infection persiste et peut provoquer des lésions au niveau de la muqueuse du col, pouvant évoluer vers un cancer.
Tout au long de l’année, les chercheurs de l’Inserm sont mobilisés dans la recherche sur le cancer du col de l’utérus.
Un des enjeux des chercheurs est de comprendre comment le virus à papillome humain de type 16 échappe aux réponses immunitaires de l’hôte. C’est dans ce contexte que l’équipe menée par Uzma Hasan au sein de l’Unité Inserm 1111 « Centre International de Recherche en Infectiologie », s’intéresse au rôle d’IL-1β, une cytokine qui joue un rôle essentiel dans la réponse inflammatoire du corps contre les infections. D’après leurs derniers travaux, le HPV 16 bloque l’expression d’IL-1β dans les cellules.
Les membres de l’Unité Inserm 912 « Sciences économiques et sociales de la santé et traitement de l’information médicale » se sont quant à eux intéressé aux perceptions et aux recommandations des médecins généralistes à l’égard de la vaccination anti-HPV, dans le cadre d’une récente enquête nationale. Celle-ci montre que 72% des médecins interrogés recommandent régulièrement le vaccin anti-HPV. Elle souligne toutefois que 60% des participants considèrent qu’on ne connait pas encore suffisamment les risques éventuels liés au vaccin.
[1] Source INCa
[2] Source : OMS
Ces contenus pourraient aussi vous intéresser :