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C'est dans l'air

13 février : Journée Internationale de l’épilepsie

06 Fév 2023 | Par INSERM (Salle de presse) | Journée mondiale

© Fotolia

Près de 50 millions de personnes dans le monde sont atteintes d’épilepsie, ce qui en fait l’un des troubles neurologiques les plus fréquents, en troisième position derrière la migraine et les démences. L’épilepsie est associée à des crises avec convulsions, rigidité musculaire… Mais chaque syndrome épileptique peut se manifester par une grande variété de symptômes et être accompagné de troubles l’humeur, de la cognition, du sommeil… Il n’y a pas une mais des épilepsies.

A l’Inserm, des équipes de recherche sont très actives sur le sujet pour faire avancer les connaissances scientifiques sur l’épilepsie et mieux documenter les mécanismes à l’origine de cette maladie complexe. L’objectif ? améliorer les options de traitement des personnes qui en sont atteintes.

Retour sur deux études publiées récemment, qui attestent du dynamisme de la recherche sur ce sujet.

Ralentir la progression des épilepsies liées aux malformations cérébrales

Dans une étude publiée dans la revue Neurobiology of disease, des chercheurs de l’Inserm au sein de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée (Inmed), se sont intéressés aux anomalies de développement du cortex cérébral, qui conduisent à des épilepsies souvent sévères de l’enfant et de l’adolescent.

Les chercheurs sont parvenus à étudier l’émergence et la progression des crises associées à ce type d’épilepsie dans un modèle animal, grâce à un suivi sur plusieurs mois de l’activité cérébrale par électrocorticographie[1]. Ils ont ensuite pu approfondir leurs découvertes grâce à une approche génétique permettant de supprimer l’activité de certains neurones : leurs résultats ont suggéré que des interventions correctrices ciblées menées précocement pourraient modifier favorablement la progression des épilepsies liées aux malformations cérébrales.

Réduire les crises grâce une stratégie de reprogrammation cellulaire

De nombreuses pathologies du système nerveux central, comme l’épilepsie dite « mésio- temporale »[2], sont associées à une mort de neurones sans que le cerveau ne soit capable de les régénérer. Les cellules gliales présentes dans l’environnement direct des neurones endommagés réagissent en se multipliant, sans que cette réponse gliale ne résolve le problème.

Une équipe de chercheurs associant l’Inserm est parvenue à transformer ces cellules gliales du cerveau en nouveaux neurones dans un modèle de souris atteint d’épilepsie mésio-temporale. Les chercheurs ont pu montrer une réduction de moitié des crises épileptiques dans ces modèles animaux.

Ces résultats publiés dans la revue Cell Stem Cell, suggèrent ainsi le potentiel thérapeutique de cette stratégie de reprogrammation cellulaire pour combattre une pathologie comme l’épilepsie mésio-temporale. Une piste intéressante pour cette maladie alors que 30% des patients qui en sont atteints sont réfractaires aux traitements pharmacologiques actuellement disponibles.

Lire le communiqué de presse : https://presse.inserm.fr/regenerer-les-neurones-perdus-un-pari-reussi-pour-la-recherche/43866/

[1] Enregistrement de l’activité neuronale par l’intermédiaire d’électrodes directement placées sur le cortex cérébral.

[2] Forme la plus fréquente d’épilepsie focale de l’adulte.

Contacts
Contact Chercheur

Jean-Bernard Manent

rf.mresni@tnenam.dranreb-naej

Chercheur Inserm à l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée INMED U1249

 

Christophe Heinrich

Chercheur CNRS

Unité Inserm 1208 « Institut cellule souche et cerveau »

E-mail :  rf.mresni@hcirnieh.ehpotsirhc

 

Christophe Bernard 

Chercheur Inserm

Unité 1066 Inserm/Aix-Marseille Université, Institut de neurosciences des systèmes, équipe Physiologie et physiopathologie des réseaux neuraux (PhysioNet)

rf.mresni@dranreb.ehpotsirhc

Contact Presse

rf.mresni@esserp

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