Macrophages infectés par le VIH : Les protéines virales sont en vert, les microtubules en rouge et les noyaux en bleu. Taille des noyaux : 5µm © Inserm/Institut Curie, R. Gaudin/P. Bernaroch
Jeudi 1er décembre 2022 aura lieu la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Organisée dans de nombreux pays par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1988, cette journée vise à informer et à sensibiliser le grand public quant aux moyens préventifs, au traitement et à la prise en charge du virus d’immunodéficience humaine (VIH) / sida.
On estime à 38,4 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH à la fin de 2021. Très impliqués dans la recherche dans ce domaine, les scientifiques de l’Inserm se sont tout au long de l’année mobilisés afin de trouver de nouvelles stratégies de prévention, de diagnostic et de traitement. Retour sur deux récentes études publiées en 2022, qui témoignent de cette implication.
Pour améliorer la tolérance des traitements antirétroviraux chez les personnes vivant avec le VIH, des chercheurs et chercheuses de l’ANRS-MIE et de l’Inserm ont étudié la prise d’un traitement quatre jours par semaine au lieu d’une prise quotidienne, en régime d’entretien.
Cette approche innovante a montré que la prise du traitement de façon intermittente était aussi efficace qu’une prise quotidienne chez les patients traités et ce après quasiment un an de suivi chez 636 patients. L’article princeps de cette étude a été publié le 2 février 2022 dans The Lancet HIV.
Une autre étude portée par l’ANRS-MIE, en collaboration avec l’Inserm, est quant à elle venue confirmer qu’une prise de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) à la demande était une alternative aussi efficace et sûre que la PrEP prise quotidiennement en ce qui concerne la prévention du VIH.
Parmi les 3 056 volontaires de l’étude, tous à haut risque d’infection, l’incidence du VIH sous PrEP était faible (1,1 cas pour 1 000 personnes années de suivi) et ne différait pas entre le groupe utilisant la PrEP au quotidien et celui la prenant à la demande.
Peu de données existaient jusqu’alors sur cette modalité de prise de la PrEP : cette étude, qui a duré trois ans, a apporté de nouvelles preuves en faveur de son ajout dans l’offre de prévention du VIH et a conduit l’OMS à l’approuver pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Les résultats sont parus le 27 juin 2022 dans The Lancet HIV.
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