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C'est dans l'air

Comment la fatigue influence notre prise de décision

01 Juil 2016 | Par INSERM (Salle de presse) | France

Résister à la tentation d’une bière pour économiser et s’acheter un vélo plus tard ? A la fin de la journée, la fatigue nous pousserait plutôt à faire le choix de la récompense immédiate. C’est ce que révèle une étude publiée dans PNAS et menée par Bastien Blain, chercheur à l’unité Inserm 1127.

Des expériences comportementales ont été menées chez 50 personnes d’une moyenne d’âge de 24 ans, réparties en 3 groupes. Une partie des participants devait résoudre des exercices compliqués pendant une durée de plus de 6 heures. En comparaison, le deuxième groupe devait plancher sur des exercices simples, alors que le dernier groupe jouait à des jeux vidéo ou lisait des articles. A intervalle régulier, les chercheurs demandaient à tous les participants de choisir entre recevoir une petite somme d’argent immédiate, ou une grosse somme d’argent plus tard.

Les résultats montrent qu’un travail cognitif prolongé favorise un choix impulsif, et que cette décision est liée à la baisse d’activité d’une région du cerveau impliquée à la fois dans ces exercices et dans les choix monétaires.

En conclusion, plusieurs heures de travail intenses peuvent nous conduire à choisir la récompense à court terme plutôt qu’un bénéfice plus élevé mais lointain. Mieux vaut donc éviter de prendre une décision importante en fin de journée, notamment financière.

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(c) Fotolia

Contacts
Contact Chercheur

Bastien Blain

Unité Inserm 1127

Institut du Cerveau et de la Moelle épinière

01 57 27 43 32 / Téléphone portable sur demande au service de presse de l’Inserm

moc.liamg@nialb.neitsab

Contact Presse

rf.mresni@esserp

Sources

Neural mechanisms underlying the impact of daylong cognitive work on economic decisions.

Bastien Blain, Guillaume Hollard, Mathias Pessiglione

PNAS

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