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C'est dans l'air

Dimanche 10 septembre, journée mondiale de la prévention du suicide

06 Sep 2017 | Par INSERM (Salle de presse) | Journée mondiale

©Fotolia 

Le suicide est à l’origine de plus de 800 000 décès dans le monde chaque année selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé, soit un mort toutes les 40 secondes. Il concerne toutes les catégories d’âges et n’épargne aucune région du monde[1]. En France, 220 000 tentatives de suicide sont prises en charge par les urgences chaque année[2], et 10 500 personnes se donnent la mort.

 

Plusieurs facteurs à risque augmenteraient les envies suicidaires. Parmi eux les problèmes d’alcool, de drogue, d’identité sexuelle, de forte impulsivité, d’isolement social, d’âge avancé … La dépression représente quant à elle 70% des causes du passage à l’acte. Antoine Pelissolo, chercheur Inserm dans l’Unité 955 « Institut Mondor de recherche biomédicale » (IMRB), a d’ailleurs essayé de comprendre ce lien entre dépression et suicide dans son livre Dépression : s’enfermer ou s’enfuir paru dans les éditions Le muscadier en 2015.

© OMS

Chez les 15-29 ans, le suicide représente la deuxième cause de mortalité. Une grande enquête, coordonnée par l’Unité Inserm 1178 « Santé mentale et santé publique » et le pôle Universitaire de la Fondation Vallée, menée en 2013 auprès de 15 235 jeunes scolarisés, âgés de 13 à 18 ans, montre de surcroît que les tentatives de suicide semblent être plus fréquentes qu’auparavant : 7,8% des jeunes en ont déjà effectué une, et 3,7% plus d’une. Des chiffres alarmants qui soulignent la nécessité d’œuvrer à la prévention des comportements suicidaires.

Retrouvez le communiqué « Le nouveau visage de nos adolescents »

 

Catherine Jousselme, chercheuse Inserm au sein de l’Unité « Santé mentale et santé publique », explique qu’avec les réseaux sociaux, le meilleur comme le pire peut arriver : bien qu’ils permettent de s’exprimer, ils provoquent également l’isolement. Quand l’adolescent se sent mal, exister et être important sont des choses qui l’aident à aller mieux. La mise en scène du suicide sur les réseaux sociaux lui donne l’impression de « mourir en héros ».  Aujourd’hui certains moyens sont mis en place pour prévenir le suicide (censure des réseaux sociaux, dénonciation des contenus, présence des services de prévention sur les réseaux sociaux…), mais éduquer les jeunes en leur enseignant les bons gestes à adopter reste le meilleur moyen de lutter contre ce fléau.

Pour plus d’informations sur l’adolescence et le suicide, consultez le livre Ados & Suicide : en parler et se parler de la collection Choc Santé de l’Inserm et de Le Muscadier.

 

Le chômage peut lui aussi être la cause d’un suicide. C’est ce qu’explique une étude datant du 8 janvier 2015, menée par le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Inserm (CépiDc) et l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP). Pour avoir plus de données de mortalité par suicide en France, vous pouvez contacter Grégoire Rey, directeur du CépiDc-Inserm.

 

Dans le cadre de la prévention du suicide, l’Unité mixte de recherche 1123 –Epidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables (ECEVE) a développé l’application STOPBLUES, un programme de recherche interventionnelle et évaluative. Cette dernière permet à son utilisateur d’avoir accès à des informations (vidéos de professionnels, de malades ou de proches), ou encore de remplir des questionnaires d’auto-évaluation de façon anonyme. Un mapping permet également de trouver à proximité des médecins, des centres médicaux psychologiques ou encore des associations. En somme, il s’agit d’une sorte de compagnon virtuel, chargé d’accompagner, de renseigner et de rassurer les utilisateurs en souffrance. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Karine Chevreul, directrice adjointe de l’ECEVE ou Kathleen Turmaine, chercheuse Inserm et cheffe du projet STOPBLUES. L’application sera disponible dès novembre 2017, un site internet sera également mis en ligne.

© STOPBLUES

Les évolutions sociétales soulignent la nécessité d’œuvrer à la prévention des comportements suicidaires. Les chercheurs Inserm travaillent dans ce sens, et restent à votre écoute. 


[1] Pour obtenir plus d’informations, consultez le dossier Inserm sur la thématique

[2] « Dépression : s’enfermer ou s’en sortir », Antoine Pelissolo, Le muscadier 2015.

Contacts
Contact Chercheur

Grégoire Rey
Directeur du CépiDc -Inserm
01 49 59 18 63
rf.mresni@yer.eriogerg

Catherine Jousselme 
Chercheuse Inserm, Unité 1178 – SANTE MENTALE ET SANTE PUBLIQUE
01 41 24 81 76
moc.liamg@emlessuoj.enirehtac.rp

Kathleen Turmaine
Chercheuse Inserm, Unité 1123 – ECEVE
Cheffe du projet STOPBLUES
01 40 27 52 85
rf.mresni@eniamrut.neelhtak

Contact Presse

rf.mresni@allimacse.erorua

01 44 23 60 73

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