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Jeudi 21 septembre 2017 : Journée Mondiale de la maladie d’Alzheimer

18 Sep 2017 | Par INSERM (Salle de presse) | Journée mondiale


©OMS

Initiée par l’association France Alzheimer, la 24ème édition de la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer se tiendra jeudi 21 septembre prochain. A cette occasion, le Village Alzheimer sera mis en place pour sa 5ème édition à Paris (Place de la Bataille-de-Stalingrad), du 21 au 24 septembre 2017. Aujourd’hui, ce sont 900 000 personnes qui sont touchées par la maladie d’Alzheimer, ou une autre maladie apparentée. En 2020, on prévoit 1,275 million de personnes souffrant de cette maladie[1].

Dans le livre « Alzheimer : fatalité ou espoir ? » de la collection Choc Santé, fruit d’un partenariat entre l’Inserm et le Muscadier, Francis Eustache fait un point sur les avancées d’hier à aujourd’hui. Ce dernier explique notamment qu’il existe deux formes distinctes de maladies d’Alzheimer :

  • la forme familiale héréditaire (les premiers symptômes apparaissent au même âge de génération en génération, souvent vers l’âge de 60 ans).
  • la forme sporadique (qui constitue la majorité des cas, et survient la plupart du temps vers l’âge de 85 ans).

A partir de 85 ans, 1 femme sur 4 et 1 homme sur 5 sont touchés. Dès l’âge de 65 ans, le risque de développer la maladie d’Alzheimer double tous les 5 ans[2].

©OMS

Malgré tout, il ne faut pas assimiler la maladie d’Alzheimer au vieillissement. Aujourd’hui, de nombreuses unités Inserm travaillent sur le sujet, à la recherche de messages d’espoir à véhiculer aux malades.

Parmi les récents travaux, on retrouve l’immunothérapie pour traiter la maladie. Dans une publication parue dans la revue Brain, Nathalie Catier, directrice de recherche Inserm, explique que l’immunothérapie qui a montré son intérêt dans les cas de cancer ou de maladies auto-immunes, a également un intérêt majeur dans les maladies neurodégénératives.

La prise en charge personnalisée a un effet bénéfique sur les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Sorte de réhabilitation cognitive et sociale, cette dernière permet de ralentir la perte d’autonomie, et de réduire les troubles du comportement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. C’est ce qu’une étude de Clément Pimouguet, chercheur Inserm de l’unité 1219 « Institut de Santé Publique, d’Epidémiologie et de Développement », a démontré.

La vitamine D pourrait être une piste contre la maladie d’Alzheimer. D’après les travaux de Catherine Féart et Cécilia Samieri, publiés dans Alzheimer’s & Dementia, une carence en vitamine D multiplie les risques par 2 de développer une démence, et par 3 les risques de développer la maladie d’Alzheimer. 

Malgré tout, attention aux idées reçues sur la maladie d’Alzheimer. Dans une publication du 22 juin 2017, Séverine Sabia explique l’activité physique ne protège pas de la survenue d’une démence. En effet, si un allongement de la durée de vie s’explique par l’amélioration de la qualité de vie, vivre plus longtemps entraîne également de fortes probabilités de développer une démence. Aussi, si de nombreuses études suggéraient jusqu’à récemment que l’activité physique pouvait être un facteur neuroprotecteur, l’équipe Inserm du Centre de Recherche en Epidémiologie et Santé Publique (CESP) démontre à travers leur étude que la pratique conseillée de 2h30 d’activités par jour n’a pas empêché le déclin des fonctions cognitives de certains patients, à l’instar des personnes atteintes de démence qui ne faisaient pas de sport.

Neurones présentant une accumulation de Tau agrégés chez la souris. ©David Blum

David Blum, directeur de recherche dans l’unité 1172 (Centre de recherche Jean Pierre Aubert), travaille sur l’impact que peut avoir l’environnement sur la maladie d’Alzheimer, en s’intéressant de près à la protéine tau. David Blum et son groupe s’intéressent particulièrement aux effets de la caféine. Plus généralement, l’équipe « Alzheimer et Tauopathies » à laquelle il appartient, qui est dirigée par Luc Buée, travaille sur le rôle physiologique de la protéine Tau et sur l’impact de sa dysfonction dans le cerveau. En effet, dans le cas de la maladie d’Alzheimer, cette protéine Tau n’est pas normale, et la propagation de ses formes pathologiques engendre des troubles de la mémoire.  

 


[1] Chiffres de l’association France Alzheimer

[2] « Alzheimer : fatalité ou espoir ? » , collection Choc Santé, Le Muscadier

Contacts
Contact Chercheur

David Blum
Directeur de recherche Inserm
Equipe « Alzheimer & Tauopathies » (UMR 1172 Inserm / Université de Lille /CHRU) Lille
06 50 82 04 90
moc.liamg@738u.mulb.divad

Catherine Féart
Chargée de recherche Inserm
Unité 1219 Bordeaux Population Health Research Center
05 47 30 42 04
rf.xuaedrob-u@teruoc-traef.enirehtac

Cécilia Samieri
Chargée de recherche Inserm
Unité 1219 Bordeaux Population Health Research Center
05 47 30 42 04
rf.xuaedrob-u@ireimas.ailicec

Francis Eustache
Chargé de recherche Inserm
Unité 1077 Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine (NIMH)
02 31 56 83 90
rf.neacinu@ehcatsue.sicnarf

Nathalie Cartier
Directrice de Recherche Inserm
Unité mixte Inserm-CEA-Université Paris-Sud 1169 « Thérapie génique, génétique, epigénétique en neurologie, endocrinologie, cardiologie et développement de l’enfant »
06 16 16 13 93
rf.mresni@reitrac.eilahtan

Catherine Helmer
Chargée de recherche Inserm
Unité 1219 Bordeaux Population Health Research Center
05 57 57 45 15
rf.xuaedrob-u@remleh.enirehtac

Contact Presse

rf.mresni@allimacse.erorua

01 44 23 60 73

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