Le prix Nobel de chimie 2014 a été décerné aux Américains Eric Betzig et William Moerner et à l’Allemand, Stefan Hell mercredi 8 octobre « pour le développement de la microscopie à fluorescence à très haute résolution », la nanoscopie, a indiqué le jury dans son communiqué.
Les lauréats ont mis au point deux méthodes permettant d’entrer dans la dimension nanométrique de la microscopie, et de « donner ainsi accès à de nouvelles voies d’observation et d’analyse du vivant« , souligne Maïté Coppey, Directrice de recherche Inserm UMR 7592 « Institut Jacques Monod (IJM) ».
« Le fait qu‘une même molécule fluorescente puissent exister dans un état « lumineux » et dans un état « noir » et ceci de façon contrôlable soit temporellement soit spatialement par la lumière elle-même, est à la base du passage dans l’infiniment petit de l’imagerie biologique », précise Maïté Coppey
Stefan Hell, 51 ans, a découvert la microscopie dite « Stimulated emission depletion (STED) ». Eric Betzig, 54 ans, et William Moerner, 61 ans, ont, chacun de leur côté, créé la microscopie monomoléculaire (« single-molecule microscopy »).
« Le développement de ces approches est entrain de révolutionner la biologie et la médecine en permettant des descriptions quantitatives, à l’échelle nanométrique et de molécules uniques au sein de cellules vivantes et d’organismes, de la dynamique de processus moléculaires complexes. Des technologies que l’infrastructure France-bioImaging développe et met à disposition de la communauté scientifique, médicale et industrielle » indique Maïté Coppey
Des travaux utiles dans la compréhension, notamment, de maladies comme Parkinson, Alzheimer et Huntington.
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