Une étude menée par le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Inserm (CépiDc) et l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) met en évidence une association entre taux de suicide et de chômage en France métropolitaine entre 2000 et 2010.
Le modèle statistique permet en effet de constater une augmentation moyenne de 1,5 % du taux de suicide, tous sexes confondus, pour une augmentation de 10 % du taux de chômage. Cette association est plus distincte chez les hommes de 25 à 49 ans pour lesquels la recrudescence du taux de chômage s’accompagne d’une hausse de 2,6% du taux de suicide.
Publiés mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’InVS (Institut de veille sanitaire) ces travaux se basent sur les données de mortalité par suicide recueillies par le CépiDc en France entre 2000 et 2010. Ces dernières ont été croisées aux taux de chômage correspondant pour le trimestre et la région.
Les chercheurs précisent toutefois qu’aucun lien de cause à effet ne peut être déduit de ces résultats, et rappellent l’importance du contexte individuel (facteurs environnementaux, profils psychiatriques des individus…)
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