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Journée mondiale de lutte contre le sida

Fragments anticorps du bNAb EPCT112Fragments anticorps du bNAb EPCT112 découvert à l’Institut Pasteur par l’équipe d’Hugo Mouquet (bleu), formant ici un complexe avec la protéine d’enveloppe du VIH-1 (Env) (en jaune et orange) © Institut Pasteur

Vendredi 1er décembre 2023 aura lieu la Journée mondiale de lutte contre le sida.

Organisée dans de nombreux pays par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis 1988, cette journée vise à informer et à sensibiliser le grand public à propos des moyens préventifs, des traitements disponibles et de la prise en charge du virus d’immunodéficience humaine (VIH) / sida.

On estime à 39 millions le nombre de personnes vivant dans le monde avec le VIH à la fin de 2022. Très impliqués dans la recherche autour de cette maladie, les scientifiques de l’Inserm se sont mobilisés, tout au long de l’année, afin d’identifier de nouvelles stratégies de prévention, de diagnostic et de traitement. Retour sur de récentes études publiées en 2023, qui témoignent de cette implication.

Rémission de l’infection par le VIH-1 : découverte d’anticorps neutralisants à large spectre impliqués dans le contrôle du virus

Certains individus porteurs du VIH-1 ayant bénéficié d’un traitement antirétroviral précoce pendant plusieurs années ont la capacité de contrôler le virus sur le long terme après l’arrêt du traitement. Cependant, les mécanismes permettant ce contrôle post-traitement ne sont pas entièrement élucidés. Pour la première fois, une équipe composée de chercheuses et chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et de l’AP-HP, avec le soutien de l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes, a investigué et mis en évidence l’implication d’anticorps neutralisants, y compris ceux dits « à large spectre », dans ce contrôle du virus.

Un essai clinique qui intègre l’utilisation d’anticorps neutralisants à large spectre devrait être initié en France prochainement.

VIH : Quand la cellule est prise à son propre piège !

Le VIH dispose d’un arsenal de stratégies terriblement efficaces pour échapper à notre système immunitaire. Une équipe de recherche Inserm a découvert que le virus était capable de se servir d’un mécanisme propre aux cellules cibles pour se propager. Les scientifiques se sont intéressés plus précisément à BST2, une molécule cruciale dont le rôle est d’empêcher la propagation du virus, et ils ont caractérisé un nouveau rouage utilisé par le VIH pour l’éliminer.

Un article à retrouver dans le magazine de l’Inserm n°57 et sur le site de l’Inserm

On en sait plus sur la structure du virus

Si les travaux sur le VIH ont permis au cours des années d’en savoir beaucoup plus sur la structure du virus, il reste encore des questions en suspens. On sait par exemple que l’enveloppe lipidique du VIH est enrichie en sphingomyéline et en cholestérol issus de la membrane plasmique des cellules hôtes, mais le mécanisme moléculaire de cet enrichissement n’est pas bien compris. Dans une nouvelle étude publiée dans Nature Communications, Toshihide Kobayashi, directeur de recherche Inserm, et ses collègues ont montré à l’aide de techniques avancées de microscopie que la liaison d’une protéine virale appelée Gag aux membranes plasmiques contribue à restreindre la mobilité, à agrandir et à fusionner les domaines lipidiques de l’hôte-sphingomyéline et riches en cholestérol. Les résultats soulèvent la possibilité de cibler les lipides des cellules hôtes pour attaquer le VIH.

Le travail de l’ANRS | MIE
À l’Inserm, la recherche sur les maladies infectieuses, comme le VIH, est coordonnée par son agence dédiée : l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes (ANRS | MIE). Créée le 1er janvier 2021, celle-ci est née de la fusion de deux structures : l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) et le consortium d’équipes et de laboratoires multidisciplinaires REACTing.

Prix Nobel de médecine 2023

Portraits dessinés des deux lauréats du prix Nobel de médecine 2023 : Katalin Karikó (àgauche) et Drew Weissman (à droite)Ill. Niklas Elmehed © Nobel Prize Outreach 

Les lauréats du prix Nobel de physiologie ou de médecine 2023 ont été annoncés ce lundi 2 octobre 2023. Il s’agit de l’Américano-Hongroise Katalin Karikó et de l’Américain Drew Weissman. Ils sont récompensés pour leurs découvertes concernant les modifications des bases nucléiques, découvertes qui ont été essentielles au développement de vaccins à ARN messager efficaces contre la Covid-19. Leurs travaux ont par ailleurs fondamentalement modifié notre compréhension de la manière dont l’ARNm interagit avec notre système immunitaire.

 

A l’Inserm, la recherche sur les nombreuses perspectives d’applications de l’ARN messager se poursuit.

 

Retrouvez nos dossiers et actualités sur cette thématique en ligne :

Prix Nobel de médecine 2020

Les trois lauréats du prix Nobel de médecine 2020. © d’après Niklas Elmehed, Nobel Media.

 
Les lauréats du prix Nobel 2020 ont été annoncés ce lundi 5 octobre 2020. Il s’agit du Britannique Michael Houghton et des Américains Harvey Alter et Charles Rice, récompensés pour leur contribution dans la découverte du virus de l’hépatite C.
 
L’hépatite C est une maladie du foie causée par un agent infectieux de la famille des flavivirus, le virus de l’hépatite C (VHC). Elle constitue l’une des formes les plus graves d’hépatite virale, capable d’engendrer une atteinte chronique du foie à risque de complications graves.
 
La France a adopté une politique de santé publique particulièrement proactive concernant le dépistage et la prise en charge de la maladie, ce qui explique la diminution récente et constante  du nombre de cas enregistrés. Ailleurs dans le monde, l’enjeu reste important : 70 millions de personnes seraient chroniquement infectées – soit 1% de la population du globe – et plus de 350 000 personnes décèderaient chaque année des suites de cette maladie.
 

 

Covid-19: transmission par voie aérienne

© Manuel Lardizabal on Unsplash

Des chercheurs internationaux, dont des chercheurs Inserm, appellent à reconnaitre le potentiel de propagation aérienne du Covid-19 dans une lettre publiée le 6 juillet 2020 dans la revue Clinical Infectious Diseases.

Selon eux, il existe un potentiel important d’exposition aux virus par inhalation dans des gouttelettes respiratoires microscopiques. Ils préconisent l’utilisation de mesures préventives pour atténuer cette voie de transmission aéroportée.

Des études menées par les signataires de cet article et d’autres scientifiques semblent démontrer que les virus sont libérés lors de l’expiration, de la parole et de la toux en microgouttelettes suffisamment petites pour rester en l’air et présenter un risque d’exposition à des distances supérieures à 1 ou 2 m d’une personne infectée.

« Fake news » et désinformation autour du coronavirus SARS-CoV2

©M.Rosa-Calatrava/O.Terrier/A.Pizzorno/E.Errazuriz-cerda

Comme tous les sujets médiatiquement forts, le coronavirus SARS-CoV2 de 2019 n’échappe pas au sillon de la désinformation. Apparu dans la province chinoise du Hubei, l’épidémie provoquée par ce coronavirus – appelé désormais SARS-CoV2 et COVID-19 pour la maladie qu’il entraîne chez le patient–continue d’alimenter les médias, mais aussi le web et les réseaux sociaux, parfois dans de mauvaises directions. L’Inserm vous propose de revenir sur les différentes formes que prend cette vague de désinformation afin de couper court aux fausses informations et mieux se repérer sur l’océan médiatique.

 S’agissant du SARS-CoV2 et du Covid-19 (la maladie contractée chez l’Homme, à distinguer du virus), la désinformation prend plusieurs formes. De la simple approximation dans les chiffres à la théorie du complot en passant par les révélations sans preuves, de nombreux supports relaient des « fake news ». Les sujets sensibles à la désinformation, eux aussi, varient : traitant tantôt de la nature du virus, tantôt de son vaccin.

En savoir plus sur le SARS-CoV2 : https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/coronavirus-sars-cov-et-mers-cov

 

Le virus en lui-même :

Nombreuses sont les interrogations autour de la nature de ce coronavirus et de ce que cela implique en termes de santé publique. Est-il sans danger de recevoir des colis ayant transités depuis ou par la Chine ? Le virus ne touche-t-il que les personnes âgées ? Certains aliments permettraient-ils de se prévenir d’une infection ? La période d’incubation a-t-elle été revue à la hausse ?

Bien qu’il y ait encore quelques zones d’ombre autour du SARS-CoV2, on sait que les objets (comme les lettres et les cartons) qui transitent sur de longues distances ne permettent pas au virus de survivre pendant le laps de temps qu’ils mettent à atteindre leur destinataire. Nous savons par ailleurs que le virus se transmet essentiellement de façon aérienne, via les aérosols ou les gouttelettes de salive projetées en toussant ou en éternuant. Ainsi, un individu asymptomatique, c’est-à-dire contaminé mais ne toussant pas ou n’éternuant pas à proximité d’une autre personne, a moins de chances de propager le virus que les individus symptomatiques, sauf dans les cas de contacts physiques proches et/ou prolongés. De plus, la transmission du virus peut avoir lieu par contact avec des surfaces contaminés si une personne porte ensuite ses mains au visage. Il faut donc se laver les mains très souvent. Qui plus est, l’origine géographique et ethnique n’a aucun effet sur la capacité du virus à infecter de nouvelles personnes.

Contrairement à ce qui a pu être dit ces dernières semaines, aucun aliment (ail, fenouil) ou produit d’hygiène (sprays, bain de bouche) ne permet de se prémunir du SARS-CoV2.  Enfin, la période d’incubation moyenne estimée est de 5 à 6 jours, avec pour la majorité des cas une période comprise entre 1 et 12jours. Les recherches se poursuivent pour clarifier tant les questions sans réponses que les affirmations sans fondements.

 

Un vaccin pour l’épidémie de Covid-19 ?

Pour ce qui est du vaccin destiné à prévenir la contraction du coronavirus SARS-CoV2, il n’existe pas encore. Les divers vaccins déjà existants permettant de prévenir des cas de pneumopathies bactériennes sont malheureusement inefficaces. Des équipes aux quatre coins du globe, dont une équipe lyonnaise de l’Inserm, sont mobilisés pour comprendre ce nouveau virus et chercher à le contrer au plus vite, même si cela prend du temps. Contrairement à ce que l’on peut lire sur des sites plus ou moins complotistes insinuant que le vaccin est déjà prêt et que des laboratoires spéculent sur la létalité de l’épidémie pour en faire grimper le prix, la mise au point d’un vaccin est encore à l’étude, raison pour laquelle rien n’est proposé aux populations saines pour se prémunir à part les gestes barrières.

 

Des théories du complot autour d’un brevet sur le coronavirus :

Les théories du complot sont aussi à l’honneur. Pêle-mêle, le SARS-CoV2 aurait été fabriqué dans le laboratoire P4 de Wuhan, des brevets auraient déjà été déposés par des laboratoires pharmaceutiques pour profiter de la vente d’un vaccin lui aussi prévu à l’avance mais qui ne serait rendu accessible qu’une fois atteints les millions de morts permettant à son prix de s’envoler. Les brevets dénichés en ligne et soutenant toutes ces théories sont cependant des brevets pour le coronavirus chinois de 2002 (le SRAS-CoV), qui fut logiquement soumis à l’étude par la suite pour permettre la mise au point d’un vaccin. Tout ceci est absolument faux.

En particulier, une vidéo conspirationniste virale mettant en cause l’Inserm et l’Institut Pasteur circule actuellement sur les réseaux sociaux. L’interprétation des documents présentés dans cette vidéo est totalement erronée et l’allégation selon laquelle l’Institut Pasteur aurait inventé le virus responsable du COVID-19 est fausse. Le brevet de 2004 présenté comme “preuve” dans cette vidéo ne décrit pas l’invention du coronavirus SARS-CoV2 responsable du COVID-19, mais bien la découverte du coronavirus SARS-CoV1 responsable du SRAS, et l’invention d’une stratégie vaccinale, suite à l’épidémie partie de Chine en 2002. Ce candidat-vaccin contre le SARS-CoV1 n’a pas été expérimenté chez l’homme car l’épidémie s’est terminée avant la mise en place des essais cliniques, l’absence de patients rendant alors ces tests impossibles. Les connaissances acquises lors de la lutte contre cette épidémie d’un virus cousin du coronavirus actuel sont activement utilisées aujourd’hui par les chercheurs concernés pour élaborer un potentiel vaccin contre le Sars-CoV2. Plus de détails sur le site de l’Institut Pasteur : https://www.pasteur.fr/fr/coronavirus-attention-aux-fausses-informations-covid-19-circulant-reseaux-sociaux

Les « fake news » et autres questions rectifiées par l’Organisation mondiale de la Santé (page en anglais) :https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/advice-for-public/myth-busters

 

Quelques définitions pour s’y retrouver dans les expressions utilisées par les chercheurs et relayées par les médias :

Qu’est-ce qu’une pré-publication (preprint) ? C’est une publication rédigée par des chercheurs n’ayant pas encore emprunté les chemins traditionnels de la publication scientifique (relectures, corrections et validation par les pairs), parfois très longs. Cela permet de partager entre scientifiques des travaux de recherche en temps réel, ici l’épidémie de SARS-CoV2. On en retrouve sur les sites Bioχiv et Medχiv (lire Bio Archive et Med Archive).

Que signifie le terme « inventeur » dans un document scientifique tel qu’un brevet ?

En recherche, la personne découvrant un virus, une molécule ou un gisement archéologique par exemple, est désignée comme son « inventeur ». La découverte elle est désignée comme « l’invention ». Dans le cas du brevet de 2004 mentionné plus haut, les personnes désignées comme « inventeurs » du SARS-CoV1 responsable du SRAS, sont les personnes qui l’ont découvert et décrit et non pas les personnes qui l’ont créé.

Comment définit-on les cas atteints par le Covid-19 ? 

La définition des cas suspects de Covid-19 évolue avec le temps et la propagation de l’épidémie. De plus, les critères varient d’un pays à l’autre. Dans l’Hexagone, les critères établis par Santé publique France sont régulièrement mis à jour.

Voir la page d’information mise à disposition par Santé publique France sur le SARS-CoV2.

Dois-je aller me faire prescrire un traitement antipaludique par mon médecin pour lutter contre le coronavirus ?

Il n’y a pour le moment aucune validation scientifique solide de l’efficacité d’un traitement antipaludique à base de chloroquine contre le coronavirus. Les travaux évoqués dans la presse concernent une étude de très petite taille dont la validité méthodologique est controversée.

Si la possibilité de pouvoir utiliser des traitements antipaludiques sûrs, déjà bien connus et peu coûteux chez les patients atteints de coronavirus est intéressante, il est primordial d’avoir une visibilité sur des données issus d’essais cliniques impliquant des patients infectés par SARS-Cov-2, publiées et donc rendues accessibles à la communauté scientifique internationale.

Un essai clinique européen destiné à évaluer quatre traitements expérimentaux contre le COVID-19 a démarré le 22 mars 2020. Coordonné par l’Inserm dans le cadre du consortium REACTing, cet essai inclura au moins 800 patients français atteints de formes sévères du COVID-19 : https://presse.inserm.fr/lancement-dun-essai-clinique-europeen-contre-le-covid-19/38737/

A noter également qu’aucune prise de médicament quel qu’il soit n’est anodine. Les antipaludiques ne sont accessibles que sur prescription médicale. 

Epidémie mortelle en Chine liée à une nouvelle forme de coronavirus

Carte des provinces chinoises affectées par l’épidémie, colorées en fonction du nombre de cas du virus, au 27 janvier 2020. Crédits Vittoria Colizza

L’Inserm est signataire de la déclaration internationale suivante, émise par le Wellcome Trust [1] :

Partager les données et les résultats de la recherche concernant l’épidémie de nouveau coronavirus (nCoV)

L’apparition du nouveau coronavirus en Chine (2019-nCoV) représente une menace importante et urgente pour la santé mondiale. Nous appelons les chercheurs, les revues et les bailleurs de fonds à veiller à ce que les résultats de la recherche et les données relatives à cette épidémie soient partagés rapidement et ouvertement afin d’éclairer la réponse de santé publique et de contribuer à sauver des vies.

Nous affirmons notre attachement aux principes énoncés dans la déclaration de 2016 sur le partage des données dans les situations d’urgence en matière de santé publique, et nous nous efforcerons de faire en sorte que l’Organisation mondiale de la santé ait rapidement accès aux nouvelles découvertes susceptibles d’aider la réponse mondiale.

Plus précisément, nous nous engageons à travailler ensemble pour contribuer à garantir que :
– toutes les publications de recherche évaluées par des pairs et pertinentes pour l’épidémie soient immédiatement mises en libre accès, ou librement disponibles au moins pendant la durée de l’épidémie

– les résultats des recherches concernant l’épidémie soient immédiatement communiqués à l’OMS sur présentation de la revue, par la revue et avec la connaissance de l’auteur

– les résultats de la recherche soient mis à disposition en pré-print avant la publication de la revue, ou via des plateformes qui rendent les articles librement accessibles avant l’examen par les pairs, avec des déclarations claires concernant la disponibilité des données sous-jacentes

– les chercheurs partagent les données provisoires et finales de la recherche relatives à l’épidémie, ainsi que les protocoles et les normes utilisés pour collecter les données, aussi rapidement et largement que possible – y compris avec les communautés de la santé publique et de la recherche et l’OMS

– les auteurs indiquent clairement que les données ou les pré-print partagés avant la soumission ne préjugeront pas de leur publication dans ces revues.

Nous avons l’intention d’appliquer les principes de cette déclaration à des épidémies similaires à l’avenir, lorsqu’il y aura un avantage significatif pour la santé publique à garantir que les données soient partagées largement et rapidement.

Les coronavirus, qui doivent leur nom à la forme de couronne qu’ont les protéines qui les enrobent, sont une famille de virus dont le réservoir est traditionnellement animal. Dans certains cas, une transmission de l’animal à l’humain est possible, comme l’ont montré les coronavirus SRAS, MERS et probablement ce nouveau virus. 

Si ces virus sont majoritairement bénins chez l’humain, deux épidémies ayant entraîné des décès ont été recensées ces dernières années au Moyen Orient (MERS-CoV, 2012-2013) et en Chine dix ans plus tôt (SRAS-CoV, 2002-2003). Pour cette troisième épidémie, le foyer proviendrait d’un marché aux poissons et fruits de mer de Wuhan, où sont également vendus des animaux vivants. La recherche du réservoir et de l’hôte est en cours. 

En savoir plus sur les coronavirus : lire le dossier d’information de l’Inserm 

L’Inserm est d’ores et déjà mobilisé pour répondre à l’épidémie, sous l’action du consortium REACTing, qui rassemble des groupes de recherche français d’excellence. Plusieurs initiatives ont été lancées : 

  • La consolidation d’un « groupe modélisation » mis en place à la demande de REACTing, pour modéliser la propagation possible de l’épidémie en France et en Europe, et anticiper son impact sur les populations.

 

  • Le travail confié à Bruno Lina (Unité Inserm 1111 – Centre International de Recherche en Infectiologie, CIRI) pour proposer un projet de recherche sur les cibles thérapeutiques potentielles afin d’identifier des molécules capables d’agir sur plusieurs types de coronavirus

 

  • Un appui à la recherche clinique, à travers la diffusion auprès des partenaires français et internationaux de REACTing des bonnes pratiques en matière de protocoles de recherche / standardisation de la collecte de données.

 

Manuel Rosa-Calatrava, chercheur Inserm dans l’équipe VirPath au sein du Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) est mobilisé aux côtés de ses collègues dans le cadre de REACTing, pour mettre au point plusieurs modèles d’infection in vitro et ex vivo du virus 2019 n-CoV, afin de tester des traitements antiviraux innovants.

Les chercheurs menés par Manuel Rosa-Calatrava travaillent également au développement et à la validation d’une stratégie de repositionnement de médicaments pour de nouvelles indications thérapeutiques antivirales. Ils avaient déjà repositionné in vitro deux molécules disponibles sur le marché contre des virus respiratoires, dont le MERS-CoV. L’idée est maintenant de tester ces deux molécules en lignée cellulaire et en modèle ex vivo d’épithélium respiratoire humain reconstitué contre le 2019-nCoV.

Le groupe a ainsi l’intention de répondre à l’appel européen coronavirus-2020 en proposant leurs approches de repositionnement de médicaments.

 

Yazdan Yazdanpanah, directeur de l’Institut immunologie, inflammation, infectiologie et microbiologie à l’Inserm et chef du service maladies infectieuses à l’hôpital Bichat AP-HP (Paris) fait le point sur l’épidémie de coronavirus partie de Chine, et sur ce que l’on sait déjà du nouveau virus 2019-nCOV.

Que sait-on sur le virus à l’heure actuelle ?

On sait qu’il s’agit d’un virus qui appartient à la famille des coronavirus. Au départ, il a probablement été transmis de l’animal à l’homme dans un marché à Wuhan, au centre de la Chine. Ensuite, il y a une transmission d’homme à homme qui a été à l’origine de la présence de ce virus chez des patients en Chine, au Japon, en Thaïlande, aux Etats-Unis.

 Quelles sont les interrogations qui subsistent ?

Il y a des questions qui restent encore en suspens. Même si on sait que le réservoir vient probablement du marché de Wuhan, on ne sait pas encore quel est l’animal à l’origine de la transmission. Par ailleurs, même si on sait qu’il y a une transmission de personne à personne, on ne connaît pas encore la durée d’incubation, c’est-à-dire le délai entre la rencontre avec le virus et l’apparition des symptômes. C’est un point important pour mettre en place des interventions afin d’arrêter la maladie. Ce qui est bien, c’est qu’on a déjà des outils diagnostics, mais on n’a pas encore de traitements ou de vaccins.

Quelle est la capacité du virus à muter ?

Au début, c’est probablement un virus qui existait chez l’animal et qui a un peu muté pour devenir adaptable à l’homme. Les coronavirus ont une capacité à muter, mais on ne sait pas si ce sera le cas ici et je ne suis pas sûr que ce soit la question pressante aujourd’hui. La grande question c’est d’identifier les malades, et de les isoler pour essayer d’arrêter la transmission. Ensuite, il faut continuer à surveiller pour s’assurer que nos outils diagnostics continuent à fonctionner.  

 Comment a-t-on développé les outils diagnostics ? Cela a-t-il nécessité un envoi du virus en France par les Chinois ?

Des séquences du virus ont été isolées en Chine et transmises à l’ensemble des chercheurs dans le monde. A partir de là, des outils diagnostics ont été développés. Ce n’est pas le virus entier qui a été envoyé, mais les séquences ARN, et apparemment il serait difficile de le cultiver.

 Quels sont les symptômes à surveiller ?

Les symptômes principaux sont de la fièvre, un syndrome pseudogrippal, des maux de têtes, des douleurs dans les articulations et les muscles dans un premier temps. Dans un deuxième temps, des signes respiratoires, toux, crachats et essoufflements, jusqu’à des pneumonies qui peuvent être sévères dans les cas les plus graves. En sachant que l’on peut aussi développer seulement ce qui s’apparente à un simple rhume.

 Quel est le dispositif de prévention mis en place en France à l’heure actuelle ? Pourquoi certains dispositifs mis en place dans d’autres pays n’ont pas été adoptés ?

 La France a mis en place l’information des passagers via des messages dans les avions et des affiches. Pour le moment, elle n’a pas mis en place des mesures de contrôle de température, mais il faut savoir que ce dispositif de surveillance est très débattu. Tout le monde n’est pas d’accord qu’il s’agit d’un outil très sensible et spécifique pour essayer de détecter les malades. 

 Quelles précautions en France pour les voyageurs arrivant de Wuhan ?

En revenant de Wuhan, si on a de la fièvre et des problèmes respiratoires, il faut appeler le centre 15, qui redirige vers les infectiologues. Ensemble, ils décident si vous devez être hospitalisés ou pas, afin de rechercher le virus.

Au niveau individuel, quelles sont les mesures barrières recommandées ?

La transmission d’homme à homme se fait par voie respiratoire et aussi par contact entre les mains. Il faut donc mettre un masque et se laver fréquemment les mains.

 Quelles sont les priorités de recherche et comment l’Inserm est-il impliqué ?

L’Inserm et le réseau REACTing a réuni les chercheurs. Nous avons identifié les questions de recherche. La question du traitement bien sûr. Des chercheurs français, notamment l’équipe de Bruno Lina à Lyon qui ont des candidats pour le traitement qu’il faut maintenant évaluer. Mais aussi la question de toute la partie diagnostique qui est en train d’être développée pour obtenir des tests plus rapides, ainsi que celle de la surveillance des mutations. Enfin, des chercheurs Inserm et Pasteur qui suivent la dynamique de l’épidémie avec des modélisations. 

 

[1] Liste des signataires : Academy of Medical Sciences, UK; African Academy of Sciences; Assistant Secretary for Preparedness and Response / Biodefense Advanced Research and Development Authority, USA; Austrian Science Fund (FWF), Bernhard Nocht Institute for Tropical Medicine (BNITM); Bill & Melinda Gates Foundation; BioRxiv; Biotechnology and Biological Sciences Research Council (BBSRC), UK; Bulletin of the World Health Organization; The British Medical Journal (BMJ); Calouste Gulbenkian Foundation – Gulbenkian Science Institute; Canadian Institutes of Health Research; Centers for Disease Prevention and Control (CDC), USA; Chinese Centre for Disease Control and Prevention; The Department for International Development (DFID); DG Research & Innovation, European Commission; Dutch Research Council (NWO); eLife; EcoHealth Alliance; EMBO; Epicentre – MSF; European Respiratory Journal ; ERJ Open Research; F1000 Research Limited; Fondation Merieux; Food & Drug Administration, USA; French National Research Agency (ANR); The Global Health Network; Global Virus Network; GLOPID-R ; Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), France ; The Institut Pasteur; International Severe Acute Respiratory and emerging Infection Consortium (ISARIC); International Society for Infectious Diseases (ISID); Japan Agency for Medical Research and Development (AMED); Johnson & Johnson; The Lancet Luxembourg National Research Fund (FNR); Medical Research Council (UK); Médecins Sans Frontières/Doctors Without Borders (MSF); MedRxiv; Merck Research Laboratories; Microbide Limited National Academy of Medicine, USA; National Institutes of Health (NIH), USA; National Institute for Infectious Diseases Lazzaro Spallanzani, Italy; New England Journal of Medicine; Office of Global Affairs, Department of Health and Human Services, USA; Portland Press; PLOS; The Research Council of Norway; The Royal Society; Science Europe; Science Foundation Ireland ; ScienceOpen; South African Medical Research Council Takeda; Taylor & Francis; ZonMW – The Netherlands Organisation for Health Research and Development

Prix Nobel de médecine 2019

Les trois lauréats qui se partagent le prix Nobel de médecine 2019.  Niklas Elmedhed. © Nobel Media.

 
Les lauréats du prix Nobel 2019 ont été annoncés ce lundi 7 octobre 2019. Il s’agit de William G. Kaelin Jr, Sir Peter J. Ratcliffe and Gregg L. Semenza, récompensés pour leurs découvertes sur les mécanismes d’adaptations des cellules en fonction de la disponibilité de l’oxygène. 
 
Elise Belaidi, Maître de conférence à l’Université Grenoble Alpes et chercheuse au laboratoire « Hypoxie et physiopathologies cardiovasculaires et respiratoires » (Inserm U1042) a commenté cette nouvelle : 
 
« Les lauréats du prix Nobel de médecine ont mis en évidence l’intérêt de l’étude du système « Hypoxia inducible factor-1 » ou HIF-1, qui permet d’expliquer comment un organisme peut s’adapter à un environnement dans lequel le taux d’oxygène est  bas (on parle d’hypoxie), et dans certains cas, comment cet organisme peut se « mal-adapter », c’est à dire s’épuiser . HIF-1 est un facteur de transcription qui  se fixe sur l’ADN en condition d’hypoxie (son stimulateur le plus connu) pour que les cellules expriment des protéines leur permettant de répondre à cet environnement pauvre en oxygène.
 
Le prix Nobel récompense ainsi des chercheurs qui se sont attachés à comprendre le fonctionnement de ce système et son intérêt dans la réponse à l’hypoxie, ce qui est intéressant car les cellules sont soumises à un manque d’oxygène bien plus souvent qu’on ne pourrait le penser. C’est le cas, par exemple, lorsque l’organisme est exposé à l’altitude, dans le cadre de maladies respiratoires chroniques telles que le syndrome d’apnées du sommeil, voire également dans l’environnement des cellules cancéreuses.
 
Notre laboratoire travaille sur le syndrome d’apnée du sommeil qui touche un milliard de personnes dans le monde et représente un facteur de risque majeur des maladies cardiovasculaires et métaboliques. En effet, par exemple, depuis une dizaine d’années, nous tentons de mieux comprendre comment l’activation soutenue de HIF-1 par l’hypoxie intermittente chronique (la conséquence majeure du SAS), est délétère en termes de récupérations structurelle et fonctionnelle post-infarctus. Par ailleurs, nous participons également à des travaux dans lesquels nous mettons en exergue le rôle bénéfique d’une activation aiguë de HIF-1 dans le cadre de l’infarctus du myocarde seul. Ainsi, compte-tenu des effets bénéfiques et délétères de l’activation de HIF-1,  tout l’enjeu est de savoir comment, sur le plan thérapeutique, nous pouvons moduler l’activité de HIF-1 en fonction du patient. 

 

Mise à jour : Jeanne Calment doyenne de l’humanité

Mise à jour du 16/09/2019

Dans un nouveau travail publié dans la revue The Journal of Gerontology par Jean-Marie Robine, directeur de recherche à l’Inserm et ses collègues suisses et danois, les chercheurs réaffirment que l’identité de Jeanne Calment n’a pas été usurpée et qu’elle est bien décédée à 122 ans. Pour cela, ils ont :
– fournis plusieurs modèles mathématiques qui concluent à la probabilité significative que Jeanne Calment ait atteint l’âge de 122 ans. « Ainsi, tous les 10 millions de centenaires, une personne peut atteindre 123 ans. » écrivent les chercheurs. Une probabilité certes mince, mais qui est loin de faire de Mme Calment une impossibilité statistique.
– répertorié les éléments originaux qui ont servi à la validation initiale de l’identité de Jeanne Calment et collecté une documentation complémentaire. L’article reprend aussi en détails l’histoire de la vie de Mme Calment.  Le recoupement de ces nombreuses archives de natures diverses démontre qu’il n’y a eu ni fraude fiscale, ni falsification de l’identité de Jeanne Calment.

Par ailleurs, les documents issus de l’enquête sur les supercentenaires menée par Jean-Marie Robine et Michel Allard au cours des années 1990 ont été collectés par l’Inserm. Ces archives comportent notamment la documentation écrite et audio réalisée auprès de Jeanne Calment.​Leur archivage et leur numérisation est en cours à l’Inserm.

Suite aux allégations de fraude autour de l’âge de Jeanne Calment massivement relayées sur les réseaux sociaux et par les médias, l’Inserm en tant qu’organisme de recherche leader dans le domaine des sciences de la vie et de la santé précise que :

– En 1998, après un travail de recherche de deux années, le docteur Michel Allard de la Fondation Ipsen et Jean-Marie Robine, démographe, chercheur en santé publique à l’Inserm ont publié une lettre dans la revue Science intitulée The Oldest Human.  Leurs résultats basés sur de nombreux documents civils et religieux concluaient à la validité d’un décès de Jeanne Calment à l’âge de 122 ans. Ces deux chercheurs comptent par ailleurs à eux deux, plusieurs centaines d’articles publiés dans des journaux scientifiques à comité de lecture.

–   La contribution des chercheurs Inserm a consisté à étudier la qualité des documents disponibles (état civil, registres paroissiaux, listes de recensement et documents scolaires, militaires ou autres) disponibles dans les archives d’Arles et à les analyser, en particulier sous l’angle de la contribution de facteurs génétiques à la longévité de Jeanne Calment. Ils ont ainsi montré l’existence d’une extraordinaire concentration d’individus longévives dans les ancêtres de Jeanne Calment et de son frère François (Science 1998).

–   L’étude de la Fondation Ipsen, A la recherche du secret des centenaires, pour laquelle Jean-Marie Robine avait mis au point un protocole particulier avec Michel Allard a pour la première fois posé la vérification des âges comme un préalable à toute étude de « centenaires ». Cette enquête pionnière sur l’état de santé et la qualité de vie de personnes très âgées a mis fin à l’utilisation d’échantillons de convenance (convenient samples) et introduit les questionnements et les méthodes les plus modernes de l’épidémiologie dans l’étude du grand âge. Depuis les enquêtes portant sur les centenaires ou sur les nonagénaires s’attachent à être les plus représentatives possibles. On peut citer les enquêtes danoises, italiennes ou japonaises. L’étude en cours Five Country Oldest-Old People (5_COOP), également coordonnée par l’Inserm, repose sur une enquête standardisée qui s’est déroulée de la même façon au Danemark, en France, au Japon, en Suède et en Suisse. Elle montre que tous les centenaires ne sont pas fragiles, déments et/ou dépendants et illustre l’immense variété des états de santé à 100 ans (Herr et al 2018). 

–  L’Inserm propose de s’associer dès maintenant avec la ville d’Arles pour rendre accessible à  l’ensemble de la communauté (Open data) les documents – pour ceux qui ne le seraient pas encore-  utilisés pour valider la durée de vie de Jeanne Calment et les hypothèses génétiques, en les numérisant et en organisant leur mise à disposition.

–   Les chercheurs disposent de 15 heures d’enregistrement de Jeanne Calment, sous la forme d’une trentaine d’entretiens réalisés entre 1992 et 1995. Avant de pouvoir envisager leur mise à disposition à toute la communauté, il est nécessaire de  s’assurer qu’ils ne contiennent pas ou plus d’informations à caractère privé et/ou médical.

–   Toujours dans une démarche de science ouverte, une base internationale de données sur les supercentenaires (plus de 110 ans) dont les âges ont été validés dans 15 pays (dont la France) a été mise en ligne en 2010, à l’occasion de la publication de l’ouvrage Supercentenarians  (www.supercentenarians.org). Elle sera prochainement mise à jour et étendue aux 105-109 ans avec la parution d’un deuxième ouvrage dans la même collection. Le volet français de cette base est alimenté par les chercheurs de l’Inserm et de l’INED.

–  Il n’est pas du ressort de l’Inserm de soutenir une quelconque demande d’exhumation qui ne relève pas de son domaine de compétences.

–   Dans le domaine de la recherche scientifique c’est à celui qui propose une nouvelle hypothèse ou qui prétend avoir trouvé des faits nouveaux que revient la charge de la preuve. Ce n’est pas aux chercheurs de l’Inserm d’étayer la théorie des contestateurs russes. Leurs arguments, s’ils en ont, doivent être soumis à un journal scientifique à comité de lecture à qui revient la responsabilité de valider la robustesse des travaux menés.

Références

Robine J.M., Allard M. The oldest human. Science. 1998. Mar 20;279(5358):1831.

Robine J.M., Allard M. Jeanne Calment: validation of the duration of her life. In: Jeune B, Vaupel JW, editors. Validation of exceptional longevity. Odense monographs on population Aging; 6. Odense: Odense University Press; 1999. p. 145-72.

Herr M., Jeune B., Fors S., Andersen-Ranberg K., Ankri J., Arai Y., et al. Frailty and Associated Factors among Centenarians in the 5-COOP Countries. Gerontology. 2018. Jul 20:1-11.

Maier H., Gampe J., Jeune B., Robine J.M., Vaupel J.W., editors. Supercentenarians. Berlin: Berlin Heidelberg: Springer-Verlag; 2010.

Le Japon approuve les premières expériences sur des embryons hybrides homme/animal

embryon humain

Credit: Science Pictures ltd/SPL

C’est la prestigieuse revue Nature qui vient de l’annoncer : Un scientifique japonais spécialiste des cellules souches est le premier à recevoir une autorisation gouvernementale pour créer des embryons animaux contenant des cellules humaines et les transplanter dans des animaux. La recherche pourrait éventuellement déboucher sur de nouvelles sources d’organes à transplanter, mais les obstacles éthiques et techniques doivent être surmontés. 

Pour commenter cette actualité internationale, Hervé Chneiweiss, président du comité d’éthique de l’Inserm est à la disposition des journalistes.

Et pour en savoir plus sur les questions éthiques soulevées par les embryons chimériques et par cette décision japonaise, voici une note du comité d’éthique de l’Inserm publiée en janvier 2019.

Monde : 1 décès sur 5 lié à une mauvaise alimentation

Selon un article publié dans The Lancet et relayé par plusieurs médias, en 2017, 11 millions de décès et 255 millions de vies en bonne santé écourtées étaient attribuables à des facteurs de risque alimentaires. Un apport élevé en sel, un faible apport en céréales complètes et un faible apport en fruits sont les principaux excès et carences relevés par l’étude.

A l’Inserm, l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (à l’origine notamment de la mise en place du Nutriscore) s’intéresse de près aux conséquences de l’alimentation sur la santé.

Pour en savoir plus : Mathilde Touvier, directrice de recherche Inserm rf.31sirap-vinu.hbms.nere@reivuot.m

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