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Journée mondiale du Sida 2024 : les dernières recherche à l’Inserm

VIHLe 1er décembre a lieu la Journée mondiale du Sida. © Adobe Stock

Le 1er décembre a lieu la Journée mondiale du Sida, une occasion de sensibiliser le public aux enjeux de la lutte contre le VIH et le Sida, ainsi qu’aux progrès scientifiques réalisés contre cette épidémie. Bien que des avancées importantes aient été faites au cours des dernières décennies, le VIH reste un problème majeur de santé publique : on estimait à 39,0 millions le nombre de personnes vivant avec le virus à la fin de 2022 (selon l’OMS). Pour faire le point, nous avons sélectionné pour vous quelques contenus récents publiés sur nos plateformes qui mettent bien en lumière les recherches menées au sein de l’Inserm.

Pour mieux comprendre le virus, mais aussi savoir où en est la recherche, n’hésitez pas à consulter le dossier Sida et VIH, actualisé en 2024 et écrit en collaboration avec l’ANRS-MIE.

Sida et VIH, À quand la guérison ? : https://www.inserm.fr/dossier/sida-et-vih/Nos autres actualités :

Le VIH change de cible cellulaire au stade avancé de l’infection

Le VIH se dissémine dans l’organisme en infectant des lymphocytes T CD4 différents, en fonction du stade de l’infection. Une équipe Inserm vient de décrire le profil des lymphocytes qui sont infectés au stade tardif de la maladie, quand l’immunodéficience engage le pronostic vital du patient. Cibler les marqueurs qui  caractérisent ces lymphocytes pourrait faciliter leur élimination et freiner la réplication virale.

Lire l’actualité sur : https://www.inserm.fr/actualite/le-vih-change-de-cible-cellulaire-au-stade-avance-de-linfection/

Découverte d’un rajeunissement des lymphocytes T CD8+ après 20 ans de traitement de l’infection par le VIH

L’objectif de l’élimination du VIH chez les personnes vivant avec le virus est d’atteindre une guérison durable et sans traitement. L’une des stratégies pour éradiquer le virus consiste à stimuler les réponses immunitaires, notamment celles médiées par les lymphocytes cytotoxiques CD8+. Une étude soutenue par l’ANRS MIE et menée par des équipes de l’Inserm, de l’université de Bordeaux et du CNRS (ImmunoConcEpT), a examiné l’évolution des lymphocytes T CD8+ après plusieurs décennies de traitement antirétroviral chez des personnes vivant avec le VIH. Contrairement à ce que les scientifiques attendaient, les résultats montrent qu’il y a un renouvellement des cellules T CD8+, suggérant une capacité du système immunitaire à générer de nouvelles réponses. Les résultats de ces travaux viennent de paraître dans la revue Nature Immunology.

Lire le communiqué de presse sur : https://presse.inserm.fr/decouverte-dun-rajeunissement-des-lymphocytes-t-cd8-apres-20-ans-de-traitement-de-linfection-par-le-vih/68894/

Écouter ou réécouter l’épisode numéro 2 du podcast de l’Inserm Les Volontaires, le podcast de l’Inserm avec les citoyennes et les citoyens qui font avancer la recherche médicale.

« La militante trans de la prévention du VIH » est l’épisode 02 de la saison 1 des Volontaires, le podcast de l’Inserm avec les citoyennes et les citoyens qui font avancer la recherche médicale.

Quelles sont les vulnérabilités et les conditions de vie en France des personnes transgenres vivant avec le VIH ? C’est pour répondre à cette question que Giovanna, militante associative à Paris, s’est tournée vers le Sesstim, un laboratoire marseillais Inserm spécialisé en sciences humaines et sociale. Ensemble, ils ont lancé l’étude Trans&VIH. Sa particularité : chercheurs et personnes trans séropositives ont collaboré à toutes les étapes du projet. Dans ce podcast de l’Inserm, Giovanna confie à Chandrou Koumar, journaliste et docteur en neurosciences, son parcours de volontaire et sa fierté de contribuer à une recherche utile à toutes et tous.

L’épisode est disponible sur Apple PodcastAudibleDeezerSpotifyYouTube et partout où vous avez l’habitude d’écouter vos podcasts.

Journée mondiale du diabète : un point sur les avancées récentes

main d'homme diabétique effectuant un test de glycémie au doigt©  Fotalia

En 2024, plusieurs articles ont été publiés sur le site de l’Inserm sur la thématique du diabète, faisant état d’avancées importantes. Ces dernières illustrent la diversité des approches dans la lutte contre le diabète, allant de la compréhension des mécanismes et facteurs de risque au développement de nouvelles méthodes de suivi des patients.

Un dysfonctionnement hormonal spécifique associé au développement du diabète de type 2

Une équipe de recherche Inserm vient de publier dans la revue Science Advances une étude qui ouvre des perspectives intéressantes pour identifier des nouvelles approches de prévention du diabète de type 2 (DT2). Des études avaient déjà démontré que les patients obèses et les patients atteints de DT2 présentent de faibles taux circulants de l’hormone cardiaque natriurétique auriculaire (ANP).

Partant de ce constat, les chercheurs menés par Cédric Moro, directeur de recherche à l’Inserm, ont mis en évidence qu’une réduction de l’activité de l’ANP dans l’organisme, et plus spécifiquement dans le muscle squelettique, cause une résistance à l’insuline et un prédiabète, première étape vers le diabète de type 2.

C’est la première fois que ce dysfonctionnement hormonal spécifique est identifié comme ayant un lien avec le développement du DT2.

Diabète : découverte de nouveaux liens entre le diabète de type 2 et le cancer du pancréas

Une étude menée par des scientifiques de l’Inserm, publiée dans la revue Diabetes, révèle comment le diabète de type 2 peut provoquer des changements épigénétiques menant au cancer du pancréas. Cette recherche offre de nouvelles perspectives pour la prévention et le traitement de l’un des cancers les plus agressifs.

Lire l’article complet : Diabète : découverte de nouveaux liens entre le diabète de type 2 et le cancer du pancréas

La consommation de certains additifs alimentaires émulsifiants serait associée à un risque accru de diabète de type 2

Les émulsifiants sont parmi les additifs les plus fréquemment utilisés par l’industrie agroalimentaire. Leur usage vise à améliorer la texture des produits tout en prolongeant leur durée de conservation. Des chercheurs et des chercheuses de l’Inserm ont entrepris d’étudier les possibles liens entre les habitudes d’apports alimentaires en additifs émulsifiants et la survenue de diabète de type 2 entre 2009 et 2023. Ils ont analysé les données de santé de 104 139 adultes participant à l’étude de cohorte française NutriNet-Santé, en évaluant spécifiquement leur consommation de ce type d’additifs grâce à des enquêtes alimentaires tous les 6 mois. Les résultats de cette recherche suggèrent une association entre l’ingestion chronique de certains additifs émulsifiants et un risque accru de diabète. Ils sont publiés dans la revue Lancet Diabetes & Endocrinology.

Lire l’article complet : La consommation de certains additifs alimentaires émulsifiants serait associée à un risque accru de diabète de type 2

27 juin – Journée mondiale du microbiome

Visualisation du microbiote intestinal humain (rouge) au sein de la couche de mucus (verte) située à la surface de l’intestin. © Benoit Chassaing/Institut Cochin

A l’occasion de la journée mondiale du microbiome, l’Inserm vous propose de redécouvrir certains de ses contenus, ainsi que l’actualité du Programme de recherche Systèmes Alimentaires, Microbiomes et Santé, que l’Institut co-pilote avec INRAE.

Les microbiomes sont des écosystèmes dans lesquels cohabitent des microorganismes comme les bactéries, les virus, les parasites et les champignons, qui vivent en symbiose avec leur hôte dans un environnement donné. La constitution et la composition de ces microbiomes est propre à chaque individu et évoluent tout au long de la vie.

On parle de microbiote, lorsque ces micro-organismes cohabitent au même endroit, par exemple dans les intestins, au niveau vaginal ou encore dans la bouche.

Au cours de la dernière décennie, de nombreux travaux de recherche ont montré que l’équilibre du microbiome, et donc du nombre et de la diversité des micro-organismes présents dans notre organisme, était essentiel à la santé des individus. Un déséquilibre (scientifiquement appelé « dysbiose ») peut être à l’origine du développement de maladies chroniques telles que les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), mais aussi d’ obésité, et impliqué dans des troubles neurodégénératifs, neuropsychiatriques et neurocomportementaux.

Des facteurs, tels que l’alimentation, le mode de vie, l’exposition aux polluants… ont   été mentionnés comme des facteurs pouvant être à l’origine des perturbations du microbiome. Cependant, malgré les avancées scientifiques majeures déjà effectuées, il est nécessaire de continuer à explorer le rôle de ces facteurs et les mécanismes associés au vu de la complexité de notre organisme.

A l’Inserm, plusieurs équipes sont mobilisées sur le sujet et tentent de déterminer les facteurs déclenchant la transition d’un microbiome «sain » vers un état « de dysbiose ». La thématique a par ailleurs bénéficié d’un nouveau souffle en 2023, alors que l’Inserm s’est vu confié le co-pilotage du Programme de recherche Systèmes Alimentaires, Microbiomes et Santé, avec INRAE.

Le Programme de recherche Systèmes Alimentaires, Microbiomes et Santé

L’ambition du Programme de recherche est de contribuer à prévenir et traiter les maladies inflammatoires chroniques et tendre vers une médecine personnalisée à travers le tryptique environnement-microbiomes-santé et de concourir à la conception et à l’évaluation des politiques publiques en matière de consommation et comportement alimentaires.

Ce Programme de recherche doté de 58 millions d’euros d’aide de l’Etat français « France 2030 » déployés sur 7 ans, a pour objectif de financer des projets de recherche structurants et pluridisciplinaires pour atteindre un rôle de premier plan au niveau national et international.

Toutes les actualités du programme sont disponibles sur son site internet.

Pour aller plus loin sur le microbiome :

 

 

 

19 juin – journée mondiale de lutte contre la drépanocytose

Globules rouges en forme de faucille (drépanocytose)Globules rouges en forme de faucille (drépanocytose) ©Inserm/Chevance de Boisfleury, Anne-Marie

Première maladie génétique en France et dans le monde, la drépanocytose affecte l’hémoglobine des globules rouges. Cette maladie génétique se manifeste notamment par une anémie, des crises douloureuses et un risque accru d’infections.

Si les traitements actuels ont permis d’augmenter grandement l’espérance de vie des patients affectés, ils restent encore limités. La recherche poursuit donc ses efforts pour les améliorer, voire traiter la maladie à la source, là où naissent les globules rouges.

A l’approche de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, l’Inserm vous propose de découvrir ou redécouvrir certains contenus publiés au sujet de l’avancée des connaissances sur cette maladie.

19 mai : Journée mondiale des MICI

Intestin dessiné à la craie et entouré de divers aliments© iStock

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (ou MICI) regroupent la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH). Toutes deux se caractérisent par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, due à une dérégulation du système immunitaire intestinal. Cette inflammation incontrôlée est responsable de lésions tissulaires et de la chronicité de la maladie.

Son origine semble résulter de la combinaison complexe de facteurs environnementaux, associés à une susceptibilité génétique du patient et à la réactivité particulière de son système immunitaire. 

A l’approche de la journée mondiale des MICI, l’Inserm vous propose de consulter une liste de contenus publiés récemment sur ces maladies qui concerneraient plus de 200 000 personnes en France.

  • Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) : Contrôler les symptômes pour retrouver une qualité de vie satisfaisante – Lire le dossier Inserm 
  • Qu’est-ce que les MICI ? Quel lien entre microbiote et MICI ? Quels sont les traitements actuels pour améliorer la qualité de vie des patients ? Quelles sont les recherches en perspective ? Existera-t-il un jour un vaccin ?

Revoir la conférence Inserm « MICI, chronique d’une maladie intestinale » du 29 juin 2021

Journée mondiale de l’asthme, 7 mai 2024

Inhalateur utilisé dans la traitement de l'asthme L’asthme est une maladie respiratoire fréquente qui touche plus de 4 millions de personnes en France. Inhalateur © AdobeStock

L’asthme est une maladie respiratoire fréquente qui touche plus de 4 millions de personnes en France. La compréhension des mécanismes biologiques à son origine est au cœur des travaux de recherche de plusieurs équipes à l’Inserm. Retour sur deux études récentes ainsi que d’autres contenus publiés par l’Inserm sur le sujet.

Asthme : Portraits-robots des personnes à risque

De nombreuses études décrivent des liens entre différents paramètres de l’environnement, de la petite enfance, des habitudes de vie ou encore du cadre social, et le risque de développer de l’asthme. Cependant, on connaît encore mal la façon dont ces différents facteurs interagissent les uns avec les autres. Tout laisse à penser que la combinaison de certains d’entre eux accroît encore davantage le risque de survenue de cette inflammation chronique des bronches.

C’est pourquoi une équipe de scientifiques à l’Institut pour l’avancée des biosciences de Grenoble (équipe épidémiologie environnement appliqué au développement de la santé respiratoire) s’est penchée sur une large base de données relatives à l’environnement et au statut asthmatique de milliers de volontaires.

L’analyse de cet ensemble d’informations et le rapprochement de différents paramètres a permis d’identifier trois profils types d’expositions précoces à risque :

  • avoir été soumis à un tabagisme passif important au cours de la petite enfance, plus que la moyenne, et avoir vécu avec des chiens ;
  • avoir des paramètres de naissance défavorables (naissance prématurée et/ou par césarienne) puis avoir été gardé en crèche en milieu urbain ;
  • appartenir à une fratrie d’au moins 3 enfants et avoir été allaité.

Pour en savoir plus, lire l’actualité sur le site de l’Inserm : https://www.inserm.fr/actualite/asthme-portraits-robots-des-personnes-a-risque/

Nouvelle étape franchie dans le développement d’un vaccin efficace contre l’asthme allergique

Les acariens sont la bête noire des personnes souffrant d’asthme allergique (qui représentent 50 % des cas d’asthme).  A l’heure actuelle, les corticoïdes inhalés sont les médicaments de référence pour contrôler l’asthme. Cependant, dans le cas d’asthme allergique sévère, ce traitement ne suffit pas toujours. Il faut alors avoir recours à des traitements par anticorps monoclonaux thérapeutiques ciblant justement les IgE ou les voies IL-4 et IL-13. Or ces médicaments sont très onéreux et contraignent les patients à effectuer des injections pendant des années, voire tout au long de leur vie.

Une équipe de recherche a donc développé un vaccin qui induit la production d’anticorps qui s’attaquent justement aux cytokines IL-4 et IL-13, et confère une protection durable dans des modèles d’asthme allergique. Les résultats, publiés dans la revue Allergy, ouvrent la voie à l’organisation d’un essai clinique.

Pour aller plus loin sur le sujet :

25 avril 2024 – Journée mondiale de lutte contre le paludisme

Moustiques anopheles gambiae lors d'un repas sanguin.Anopheles gambiae lors d’un repas sanguin. © Équipe, « Réponse immunitaire chez le moustique anophèle vecteur du paludisme ». Unité de recherche Inserm U963, Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IBMC), Strasbourg.

La journée mondiale de lutte contre le paludisme est organisée tous les ans le 25 avril. Si des progrès ont été faits au cours des dernières décennies pour réduire son incidence ainsi que la mortalité, et pour améliorer la prise en charge, le paludisme touche encore des millions de personnes.
Comme le souligne l’OMS, 247 millions de cas de paludisme ont été rapportés dans le monde en 2021. Le nombre estimé de décès imputables à cette maladie s’est élevé à 619 000 cette année-là.
Pourtant, il s’agit d’une pathologie évitable et dont on peut guérir. Les efforts de recherche fournis par des scientifiques du monde entier, dont des équipes de l’Inserm, contribuent un peu plus chaque jour à améliorer la situation.
Retour sur certains contenus récemment publiés par l’Inserm au sujet de cette maladie.

Paludisme : une maladie parasitaire essentiellement transmise par le moustique

Le paludisme est une maladie parasitaire, transmise par un moustique. Elle se manifeste généralement par des symptômes semblables à ceux de la grippe, mais peut entraîner des complications graves, voire le décès du malade.

Au niveau mondial, la mortalité associée à cette maladie ne se compare qu’à celle due à la tuberculose ou au sida. L’enjeu immédiat est d’élargir l’accès à des traitements efficaces et aux moyens de prévention existants pour les populations qui vivent dans les régions où le paludisme est endémique. Parallèlement, la recherche travaille à la mise au point de nouveaux traitements préventifs, curatifs et/ou de vaccins, qui permettront peut-être, un jour, d’éradiquer la maladie.

Lire le dossier sur le paludisme sur inserm.fr

Paludisme : rigidifier les globules rouges infectés pour stopper la transmission de la maladie

Dans une étude publiée en 2023 dans la revue Nature Communications  une équipe de recherche s’est intéressée aux globules rouges infectés par le parasite du paludisme, et a explicité les mécanismes de filtration du sang par la rate. Elle a identifié deux médicaments susceptibles de décupler l’efficacité de cette filtration. Les globules rouges infectés seraient alors retenus dans la rate pour y être détruits et éliminés, stoppant ainsi la transmission de la maladie.

Paludisme : identification d’une machinerie moléculaire essentielle à la transmission par le moustique

Une équipe de recherche dirigée par Olivier Silvie, et associant des chercheurs et chercheuses de l’Inserm et de Sorbonne Université, a combiné une approche génétique originale à une technique de microscopie électronique tridimensionnelle et a identifié ainsi un complexe de protéines essentiel à la transmission du paludisme (Vidéo à visualiser sur le compte Instagram de l’Inserm). Ce complexe, appelé AMA1-RON, est nécessaire non seulement pour l’invasion des globules rouges, mais aussi pour l’infection des cellules hépatiques et pour la colonisation des glandes salivaires chez le moustique. Ce travail révèle de nouveaux aspects des interactions hôte-parasite au cours du paludisme. Les résultats ouvrent de nouvelles pistes pour le développement de stratégies antipaludiques visant à bloquer la transmission du paludisme. Ils font l’objet d’une publication dans la revue Plos Pathogens.

Pour plus d’infos, lire notre article : https://presse.inserm.fr/breve/paludisme-identification-dune-machinerie-moleculaire-essentielle-a-la-transmission-par-le-moustique/

Pour aller plus loin : consulter le grand angle du numéro 49 du magazine de l’Inserm consacré aux Zoonoses, les maladies infectieuses d’origine animale.

Semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose

endométriose© 2019 Flore Avram/Inserm

L’endométriose touche entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en France, ce qui signifie que près d’une femme sur dix est concernée. Cette maladie est reconnue comme l’une des principales causes d’infertilité. Plusieurs équipes de l’Inserm sont mobilisées depuis des années pour mieux comprendre l’endométriose et la diagnostiquer, afin d’améliorer la vie des patientes touchées.

A l’approche de la semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose (4 au 10 mars 2024), nous vous proposons de revenir sur différents contenus Inserm récemment publiés autour de ce sujet d’actualité. L’occasion aussi de rappeler le rôle clé confié à l’Institut dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose annoncée par l’État en 2022, avec le pilotage d’un programme de recherche dédié à la « santé des femmes, santé des couples ».

 

L’endométriose, c’est quoi ?

L’endométriose est une maladie caractérisée par la présence anormale, en dehors de la cavité utérine, de fragments de tissu semblables à celui de la muqueuse de l’utérus. Ces fragments vont s’implanter et proliférer sur de nombreux organes sous l’effet de stimulations hormonales.  Les principaux symptômes sont des douleurs (douleurs pelviennes notamment, surtout pendant les règles) et, dans certains cas, une infertilité. Les douleurs ressenties sont souvent invalidantes, causes de fatigue, de dépression, ou d’anxiété.

Des contenus Inserm pour aller plus loin et mieux comprendre l’endométriose :

Trois chiffres à retenir sur l’endométriose :

  • 10 % des femmes en âge de procréer touchées par l’endométriose
  • 190 millions de femmes dans le monde dont environ 2 millions en France
  • Il existe 3 types d’endométriose :
    • superficielle,
    • ovarienne,
    • profonde

– lire le dossier Inserm « Endométriose »

– consulter notre article : « Endométriose : les projets de recherche en cours à l’Inserm »

– regarder sur notre chaîne Youtube l’émission Inserm « 30 minutes santé » consacrée à la santé des femmes et à l’endométriose, en présence de Catherine Vidal, membre du comité d’éthique de l’Insem, co-responsable du groupe de réflexion « Genre et recherches en santé » ; Virginie Ringa, épidémiologiste Inserm au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations ; et Yasmine Candau, présidente de EndoFrance, association dédiée à l’endométriose.

– consulter le grand angle du magazine numéro 51 : « Santé gynécologique la fin des tabous »

L’Inserm, un acteur clé de la recherche sur la santé des femmes

Dans le cadre de France 2030, l’Inserm s’est vu confier par l’Etat le pilotage d’un programme de recherche (PEPR) intitulé « santé des femmes, santé des couples ». Ses objectifs principaux sont de faire progresser, d’une part, la recherche dans les domaines de l’infertilité et de l’endométriose et, d’autre part, de structurer davantage la communauté française autour de ces domaines. À cet effet, le programme s’organise autour de deux axes : l’un dédié à l’infertilité ; l’autre, à l’endométriose.

Ce vaste programme comprend en outre la collecte et l’interprétation de données générées à partir des six cohortes nationales déjà existantes, pour en savoir plus sur la fréquence, les facteurs de risque et les conséquences de l’endométriose à tous les niveaux de la vie des personnes atteintes. Les données récoltées mèneront à la plus grande étude épidémiologique sur l’endométriose au monde et la toute première étude de cohortes prospectives basée sur la population dans ce domaine.

 

Découvrez d’autres contenus sur le sujet :

Portrait de Marina Kvaskoff, Prix Inserm science et société-Opecst 2023

Canal Détox : C’est normal d’avoir mal pendant les règles, vraiment ?

29 février : Journée mondiale des maladies rares

Co-marquages de peau de souris exprimant une mutation du gène PIK3CACo-marquages de peau de souris exprimant une mutation du gène PIK3CA. © Marina Firpion/Guillaume Canaud – unité 1151 Inserm

Les maladies rares passent fréquemment sous les radars médiatiques… et même médicaux, si ce n’est peut-être la mucoviscidose ou la myopathie de Duchenne. Et pourtant, on en dénombre plus de 6 000 qui concernent 3 millions de personnes rien que dans notre pays ! Or, ces dix dernières années, des traitements souvent innovants, et pour lesquels la France a été pionnière, ont été développés grâce à l’effort de chercheurs et de médecins, mais aussi d’associations de patients. Néanmoins, des défis restent à relever car la moitié des malades n’a toujours pas de diagnostic précis. En outre, ils ne sont que quelques milliers à être traités alors qu’ils sont plusieurs centaines de millions à en souffrir dans le monde.

L’Inserm consacre le grand angle de son dernier magazine (le numéro 59) aux avancées de la recherche sur les maladies rares.

Le saviez vous ?

  • Les maladies rares concernent entre 18 et 30 millions d’Européens et 263 à 446 millions de personnes dans le monde, soit 3,5 à 5,9 % de la population mondiale
  • Plus de 6 000 maladies rares sont recensées à ce jour, dont environ 72 % sont d’origine génétique et 70 % apparaissent dès l’enfance.
  • Seuls 2 % des maladies rares regroupent…près de 80 % des malades !

Source : Eurordis 

Pour aller plus loin :

Journée mondiale contre le cancer : la recherche avance à l’Inserm

Cellule cancéreuse réalisée en 3DCellule cancéreuse réalisée en 3D © Fotalia

A l’approche de la journée mondiale de lutte contre le cancer le 4 février, nous vous proposons de revenir en quelques points sur plusieurs études publiées en 2023. Elles témoignent de la mobilisation de la recherche à l’Inserm pour mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre dans ces maladies et ainsi pouvoir trouver de nouvelles pistes thérapeutiques pour vaincre le cancer.

 

Immunothérapies des cancers du sang : mise en évidence de la destruction à distance des cellules cancéreuses

Les stratégies d’immunothérapie visent à utiliser le système immunitaire du patient pour que ses propres cellules détruisent les cellules cancéreuses. Le traitement par cellules CAR-T est l’une de ces immunothérapies cellulaires efficaces pour le traitement des cancers du sang. Les cancers du sang touchent chaque année environ 35 000 personnes en France et on dénombre 1,24 million de cas dans le monde. En étudiant de près certaines cellules immunitaires, les lymphocytes T CD4, générées dans le cadre de cette thérapie, des chercheuses et chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm, en collaboration avec des cliniciens de l’AP-HP ont découvert leur capacité à neutraliser des cellules tumorales à distance grâce à la production d’interféron gamma (interféron-γ).

Cette étude nourrit de nouveaux espoirs pour les patients atteints de cancers du sang ayant une réponse non complète à la thérapie par cellules CAR-T et pour les cancers sensibles à l’interféron-γ. Ces résultats ont été publiés le 29 mai 2023 dans la revue Nature Cancer.

 

Découverte d’un système de réparation de l’ADN inédit, un nouvel espoir pour le traitement des cancers du sein et de l’ovaire

Près de la moitié des cancers du sein et de l’ovaire sont liés à la défaillance de systèmes biologiques qui réparent les cassures de l’ADN. Des chercheurs et chercheuses de l’Institut Curie et de l’Inserm dévoilent un mécanisme de réparation de l’ADN jusque-là inconnu impliquant une protéine appelée PolꝊ, capable d’agir pendant la division cellulaire. Publiés dans Nature, le 6 septembre 2023, leurs résultats ouvrent la voie au développement de nouvelles cibles thérapeutiques pour le traitement des cancers, en particulier du sein et de l’ovaire.

 

Leucémie myéloïde aiguë : la synténine, une arme anticancer ?

La synténine est une protéine cellulaire qui facilite la communication entre les cellules. Selon plusieurs travaux, une concentration élevée de cette protéine favorise l’agressivité de nombreuses tumeurs, d’où l’idée de développer des molécules pour bloquer sa production. Or, la synténine produite par les cellules saines qui entourent la tumeur aurait en fait plutôt… un effet antitumoral. C’est ce que concluent des scientifiques à l’Inserm, après plusieurs expériences sur des cellules en culture et chez des souris atteintes de leucémie myéloïde aiguë, un cancer du sang au mauvaus pronostic. Il est apparu que les cellules leucémiques réduisaient la production de synténine par les cellules environnantes. Cela, par le biais d’une petite molécule, miR-155, qui est un microARN, à savoir un petit ARN qui inhibe l’expression de certains gènes. Les résultats de cette étude sont publiés dans EMBO Molecular Medicine.

Article complet à retrouver dans le magazine de l’Inserm numéro 59. p.9.

🎧 Écouter « Recherche sur les cancers : vers une nouvelle ère ? », un épisode de l’émission La Science, CQFD (France Culture), conçu en partenariat avec le Magazine de l’Inserm

Lire grand angle du magazine numéro 55 : « Cancer mieux : mieux comprendre pour mieux traiter » : https://www.inserm.fr/magazine/inserm-le-magazine-n55/

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