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Des chercheurs de l’Inserm, de Sorbonne Université et de l’Université de Bordeaux ont publié une étude basée sur des données de 1428 enfants montrant que l’accès à un mode de garde collectif entre 0 et 3 ans est lié à moins de difficultés émotionnelles ou relationnelles ultérieurement comparé aux autres modes de garde. Ces résultats sont publiés le 1 octobre 2018 dans la revue Journal of Epidemiology and Community Health.
Des chercheurs de l’Inserm, de Sorbonne Université et de l’Université de Bordeaux (Bordeaux population Health pour l’unité 1219) ont étudié en France l’influence du mode de garde pendant les trois premières années de vie sur développement comportemental et émotionnel des enfants. Cette étude est basée sur 1428 enfants de la cohorte EDEN (Etude sur les Déterminants pré- et post-natals précoces du développement psychomoteur et de la santé de l’Enfant), basée à Nancy et Poitiers qui a suivi des mères pendant leur grossesse ainsi que leurs enfants jusqu’à 8 ans.
Les mères ont rapporté le mode de garde principal utilisé pour leur enfant à 4 mois, 8 mois, 1 an, 2 ans et 3 ans : mode de garde informel (principalement les parents et parfois les grands-parents, voisins…), assistante maternelle ou mode de garde collectif (garderie, crèche). Puis à 3 ans, 5 ans et demi, et 8 ans, elles ont rempli le « Strengths and Difficultés Questionnaire » qui mesure les symptômes comportementaux et émotionnels à travers 5 échelles (symptômes émotionnels, problèmes relationnels, hyperactivité-inattention, problèmes de comportement, et comportement prosocial).
« L’accès à un mode de garde collectif entre 0 et 3 ans représente une opportunité pour les enfants qui en bénéficient puisqu’il est associé à un meilleur développement psychologique et émotionnel par la suite. » explique Maria Melchior, chercheuse à Inserm. Ces résultats issus de données de deux grandes villes doivent maintenant être confirmés à plus grande échelle.