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L’Inserm à la COP21

En raison de ses impacts déjà observables et attendus au cours de ce siècle, le changement climatique est aussi l’affaire des chercheurs en sciences de la vie et de la santé. L’Inserm s’engage dans le cadre de la COP21 : symposiums scientifiques, conférences pour le grand public. Du 30 novembre au 11 décembre, durant l’organisation, à Paris de la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21/CMP11), l’Inserm organise les événements suivants :

  • Au Bourget – Village « Génération climat » /Mercredi 2 décembre de 14h55 à 15h40

Une conférence dans le cadre de la journée Recherche, intitulée « Qualité de l’air : quelle prévention du risque sanitaire ? » avec Robert Barouki (Inserm), Augustin Colette (INERIS), Robert Vautard (CNRS/CEA)

Espace « La Recherche se mobilise pour le climat » proposé par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche et 15 organismes de recherche

– Zone thématique Santé

Un plateau TV le jeudi 10 décembre à 14h sur le sujet « Qualité de l’air : quelle prévention du risque sanitaire ? » avec Isabella Annesi-Maesano (Inserm), Augustin Colette (INERIS), Robert Vautard (CNRS/CEA)

Des interventions d’experts et de médiateurs Inserm: Rémy Slama, Chantal Raherison, Isabella Annesi-Maesano, Shamila Nair-Bedouelle, Robert Barouki, Grégoire Rey, Michèle Garlatti

L’exposition Climat & Santé de l’Inserm: Diaporama
Voir le livret de l’exposition consultable en ligne

 

Ouvert au public de 12h à 18h les jours de semaine et de 10h à 20h les samedi et dimanche

Obtenir une accréditation presse

Un médicament antidiabétique corrige la dyspraxie associée au diabète néonatal en agissant directement sur le cerveau de l’enfant

Des chercheurs de l’Inserm et des médecins du service d’endocrinologie, gynécologie et diabétologie pédiatrique de l’hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP, Inserm U1016, Université Paris Descartes, Institut Imagine), ont réussi à mieux traiter une forme rare de diabète sucré du petit enfant qui est associée à des troubles cognitifs. Leurs travaux, menés en collaboration avec le département de neurophysiologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, montrent qu’un médicament utilisé depuis des décennies pour le diabète de type 2 du sujet âgé agit sur le cerveau de ces enfants. Il diminue leur hyperactivité et améliore leurs capacités à réaliser des mouvements précis comme l’écriture. Ils ont récemment fait l’objet d’une publication dans la revue Diabetes Care.

bébé

©Fotolia

Le diabète néonatal est une maladie qui se développe pendant les premiers mois de vie. Les causes en sont multiples mais, il y a quelques années, les chercheurs ont identifié que la mutation des canaux potassiques, des canaux régulant la polarisation membranaire, était souvent en cause. Au niveau du pancréas, ce défaut génétique affecte la sécrétion de l’insuline qui se retrouve prisonnière de la cellule à insuline. Toutefois les conséquences ne  s’arrêtent pas là car ces récepteurs défaillants sont présents également au niveau des cellules musculaires et cérébrales. Ils entrainent une hypotonie et une dyspraxie chez les enfants.

Si le traitement via des injections d’insuline régule la glycémie des enfants, il ne corrige pas les autres symptômes.

En 2006, cette même équipe de chercheurs et médecins avait montré que l’utilisation du glibenclamide, un médicament utilisé depuis des décennies pour le diabète de type 2 du sujet âgé, permettait à ses patients de ne plus avoir besoin d’injections d’insuline. Ce médicament permet une sécrétion d’insuline adaptée à la quantité de sucre présente dans le sang de l’enfant. Il permet donc un meilleur contrôle de la glycémie sans entrainer d’hypoglycémies.

Dans l’étude qui vient d’être publiée, l’équipe montre que ce médicament diminue en plus l’hyperactivité constatée chez les enfants, les troubles de la réalisation des mouvements fins (écriture, repérage dans l’espace), les troubles du tonus et les fonctions complexes du cerveau (planification des tâches) des enfants. Ceci permet une nette amélioration de leur socialisation et de leur vie familiale et scolaire.

L’étude a été conduite chez 19 enfants atteints de cette forme rare de diabète néonatal, chez qui les injections d’insuline ont été remplacées par la prise de glibenclamide. Des explorations électrophysiologies musculaires, une imagerie cérébrale et des tests psychomoteurs fins et précis ont été réalisés avant et 12 mois après l’introduction du médicament. Les résultats ont permis de montrer que l’amélioration neuropsychomotrice observée n’était pas liée à une action du médicament sur le muscle mais à un effet du médicament sur le cerveau.

« Cette étude est la première à montrer qu’un médicament oral contre le diabète peut aussi agir directement sur le cerveau de ces enfants » explique le Dr Jacques Beltrand, coordonnateur de l’étude. « Elle montre aussi que l’effet est meilleur chez les jeunes enfants. Ce médicament doit donc être donné le plus tôt possible chez ces patients ».

Ce travail repositionne un médicament qui n’avait jusqu’alors aucune indication pédiatrique et dans une forme galénique qui n’est pas adaptée aux nourrissons. L’équipe de chercheurs de l’Inserm et de l’hôpital Necker-Enfants malades, AP-HP s’implique maintenant dans le développement d’un sirop adapté aux enfants qui permettra une administration facile et un dosage le plus précis possible (Etude NEOGLI (NCT02375828).

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