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Stéphane Marinesco
Chercheur Inserm
Unité 1028 / UMR5292 "Centre de recherche en neuroscience de Lyon"
Equipe : "Recherche translationnelle et intégrative en épilepsie "
04 78 78 56 81
©Stéphane Marinesco / Inserm, Photographie d’un capteur chimique implantable (en bas et en noir) constitué d’une fibre de carbone platinée et recouverte d’une enzyme de reconnaissance, placé à côté d’un cheveu humain (en haut et en marron).
Une équipe de chercheurs Inserm et CNRS a réussi à développer des capteurs chimiques de nouvelle génération pour surveiller le métabolisme du cerveau, notamment lors d’accidents vasculaires cérébraux, de traumas ou de crises épileptiques. D’une taille inférieure à 15 µm, ces outils permettent de suivre ce qui se passe dans le cerveau en minimisant les lésions du tissu nerveux afin d’obtenir des données beaucoup plus fiables et représentatives des échanges neurochimiques. Ces travaux ont été publiés dans la revue ACS Central Science.
L’analyse du liquide interstitiel du cerveau peut révéler des informations chimiques importantes sur l’état du cerveau. En clinique ou chez les animaux de laboratoire, détecter, au fil du temps, les concentrations de métabolites caractéristiques de l’énergie cérébrale (comme le glucose) peut aider à déceler l’apparition de lésions cérébrales afin de permettre aux médecins d’agir avant qu’il ne soit trop tard. De plus, l’activation des réseaux neuronaux qui entraîne une libération de neurotransmetteurs peut aussi être détectée dans le fluide interstitiel. Cependant, jusqu’à présent la taille des sondes et les lésions locales dues à leur implantation étaient des paramètres qui perturbaient la qualité des mesures. La rupture des petits vaisseaux cérébraux pendant l’implantation de la sonde représente notamment un déclencheur majeur de l’inflammation. Dès l’heure qui suit l’implantation, la composition chimique locale des tissus cérébraux peut être affectée.
Stéphane Marinesco précise que : « Ce dispositif peu envahissant représente une avancée majeure dans notre capacité d’analyser le liquide interstitiel cérébral, ouvrant la voie à la mesure de nouveaux paramètres physiologiques et à de multiples applications. Ce nouvel outil pourrait être utilisé pour tester l’effet de certains médicaments sur le cerveau. Enfin, à plus long terme, le monitoring du cerveau humain pourrait fournir de précieuses informations aux médecins pour mieux comprendre comment un patient atteint de lésions cérébrales récupère après un traumatisme crânien ou un accident vasculaire cérébral. Ce dispositif pourrait également les aider à prendre les meilleures décisions thérapeutiques en fonction de l’évolution du patient ».
Stéphane Marinesco
Chercheur Inserm
Unité 1028 / UMR5292 "Centre de recherche en neuroscience de Lyon"
Equipe : "Recherche translationnelle et intégrative en épilepsie "
04 78 78 56 81
Minimally Invasive Microelectrode Biosensors Based on Platinized Carbon Fibers for In Vivo Brain Monitoring
Charles Chatard a, b, e, f, Andrei Sabac c, d, e, Laura Moreno-Velasquez a, f, Anne Meiller b, f, and Stephane Marinesco a, b, f*
a INSERM U1028, CNRS UMR5292; Lyon Neuroscience Research Center - CRNL, Team TIGER, and b AniRA-Neurochem Technological Platform, Lyon, France
c CNRS UMR5270, Lyon Nanotechnologies Institute – INL, Villeurbanne, France
d CNRS UMR5005, Ampère Laboratory, Villeurbanne, France
e INSA de Lyon, Villeurbanne, France
f Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, France
ACS Central Science. doi: https://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/acscentsci.8b00797