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Communiqués et dossiers de presse

ENS@T-HT, lancement d’un projet Europe H2020 coordonné par l’Inserm visant à améliorer le diagnostic et le traitement de l’hypertension artérielle

Des scientifiques provenant de 6 pays, réunis au sein du projet ENS@T-HT mettent en commun leur expertise afin d’améliorer le diagnostic et la prise en charge thérapeutique de l’hypertension artérielle primaire et secondaire par une approche axée sur les « omiques ». Le projet ENS@T-HT, coordonné par Maria-Christina Zennaro, Directrice de recherche à l’Inserm (Centre de recherche Cardiovasculaire de Paris), a été officiellement lancé ce mois-ci à Paris et durera 5 ans.

L’hypertension touche jusqu’à 45 % de l’ensemble de la population et cause 9,4 millions de décès par an dans le monde. Même de légères augmentations de la tension artérielle sont associées à des risques accrus d’accident vasculaire cérébral et de maladie cardiaque. Cependant, malgré l’existence d’un large éventail de traitements disponibles, la tension artérielle n’est toujours pas contrôlée comme il se doit chez de nombreux patients.

S’ils étaient correctement diagnostiqués, environ 10 % des cas actuels d’hypertension pourraient être traités et soignés. Cela concerne notamment les troubles de la glande surrénale qui accroissent la production d’hormones ayant une incidence sur la pression sanguine. L’identification précise de ces troubles est essentielle à une bonne prise en charge de la maladie sous-jacente et pour prévenir les complications cardiovasculaires. Cependant, en raison de la complexité du diagnostic, il peut se passer des années avant que ces maladies ne fassent l’objet d’un traitement approprié, ce qui expose les patients à des risques cardiovasculaires et métaboliques accrus ainsi qu’à une baisse de leur qualité de vie.

Le projet ENS@T-HT est un projet de recherche sur 5 ans mené dans le cadre d’Europe H2020 dont l’objectif est de s’attaquer à ces problèmes. Il est financé à hauteur de 7,6 millions d’euros et regroupe 13 institutions universitaires de France, d’Allemagne, d’Italie, du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de l’Australie.

L’objectif principal est de développer un programme permettant d’améliorer le diagnostic de différentes formes d’hypertension d’origine surrénalienne, de mettre au point des traitements curatifs et de prévenir les complications.

 Pour ce faire, différentes techniques de pointe axées sur les « omiques » seront utilisées afin d’identifier dans le sang des patients des biomarqueurs qui permettent de définir une signature spécifique correspondant à leur pathologie. Les biomarqueurs utiles permettront également de stratifier les patients afin d’identifier ceux qui sont les plus susceptibles de bénéficier de traitements donnés et ainsi de maximiser l’efficacité et le rapport coût-efficacité des traitements.

Maria-Christina Zennaro, coordinatrice du projet ENS@T-HT (Unité 970 de l’Inserm, Centre de recherche Cardiovasculaire de Paris) affirme : « Ce projet repose sur une double ambition : premièrement, nous voulons définir des biomarqueurs obtenus à partir des « omiques » et valider leur précision dans le diagnostic de patients touchés par des formes d’hypertension d’origine surrénalienne. Deuxièmement, et c’est ce qu’il y a de plus important pour les patients, nous voulons utiliser ces biomarqueurs pour accélérer et optimiser le diagnostic et la prise en charge de ces pathologies. Ensuite, nous pouvons procéder à la stratification des patients susceptibles de bénéficier le plus d’un traitement ciblé spécifique ».

Davantage de détails sur le projet ENS@T-HT, un projet en plusieurs étapes reposant sur un accès à des cohortes exceptionnelles de patients en Europe

— Lors d’une phase initiale exploratoire, les partenaires définiront des signatures obtenues à partir des « omiques » correspondant à des patients souffrant de PA, PPGL et CS grâce à la modélisation bioinformatique de grands ensembles de données provenant de plateformes multiples.
— Les signatures seront validées en tant que biomarqueurs de stratification en établissant des valeurs et une variabilité de référence chez des sujets témoins en bonne santé.
— Elles seront ensuite utilisées dans une étude clinique prospective afin d’identifier des formes endocriniennes d’hypertension et de stratifier les patients souffrant d’hypertension artérielle. L’utilité et le rapport coût-efficacité de cette approche seront évalués en fonction des critères de référence actuels en matière de résultats et de coûts.
Le projet ENS@T-HT est basé sur l’exploitation de cohortes exceptionnelles de patients souffrant de PA, de PPGL et de CS recrutés par des centres de référence en matière de troubles de la surrénale organisés au sein du Réseau européen pour l’étude des tumeurs de la surrénale ENS@T (www.ensat.org). Le projet ENSAT-HT s’appuiera sur la collaboration prospective de six Centres d’excellence de la Société européenne de l’hypertension (European Society of Hypertension – ESH http://www.eshonline.org/), ce qui permettra de disposer de capacités exceptionnelles en matière de recrutement et d’étude d’une grande cohorte de patients souffrant d’hypertension.

Site web : http://www.ensat-ht.eu/

Contacts
Contact Chercheur
Maria-Christina Zennaro
Directrice de recherche Inserm
Centre de recherche cardiovasculaire (PARCC), Paris
Chef de l’équipe « Mécanismes génétiques des troubles liés à l’aldostérone »
rf.mresni@orannez.anitsirhc-airam
+33 (0)1 53 98 80 42
Contact Presse
Inserm
Séverine Ciancia
rf.mresni@esserp
+33(0)1 44 23 60 86
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