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Des chercheurs de l’Inserm, de l’Université Paris Diderot, du King’s College London, et de Duke-NUS Medical School à Singapour ont identifié un gène qui pourrait être associé aux lésions cérébrales qui peuvent être induites par une naissance prématurée. Cette étude est publiée le 05 septembre 2017 dans Nature Communications.
Lors de l’accouchement, un travail prématuré est associé à des phénomènes inflammatoires chez la maman et/ou le bébé. Ces phénomènes sont souvent liés à une infection. Cette inflammation peut provoquer des lésions cérébrales pouvant entrainer des séquelles à vie de type paralysie cérébrale, autisme ou troubles comportementaux chez environ 30% des bébés prématurés.
Publiée dans Nature Communications, une nouvelle étude a investigué le rôle des cellules microgliales, qui contrôlent la réponse immunitaire dans le cerveau, en réponse à cette inflammation. Les chercheurs ont montré l’expression d’un gène, connu sous le nom de DLG4, dans ces cellules qui contrôlent le processus inflammatoire.
DLG4 se trouve sous différentes formes chez tous les êtres humains. Auparavant, on pensait qu’il ne jouait un rôle que dans le fonctionnement des neurones. Cette nouvelle découverte suggère qu’il est également impliqué dans le processus de lésions cérébrales de certains bébés prématurés et peut ouvrir des perspectives originales pour la recherche de traitements plus efficaces de ces lésions.
L’étude collaborative a utilisé une approche qui comprenait à la fois des modèles d’inflammation chez la souris et une analyse génomique de plus de 500 examens cérébraux de nouveau-nés prématurés. Cette approche a identifié des différences dans la façon dont DLG4 est exprimé dans la microglie des souris et a montré une association de DLG4 et les anomalies cérébrales des prématurés.
Cette découverte suggère un mécanisme de lésions cérébrales du prématuré précédemment inconnu. Pour Pierre Gressens :