L’équipe d’Ali Amara, directeur de recherche Inserm à l’Unité 944 “Pathologie et virologie moléculaire” (Inserm/CNRS/Université Paris Diderot) décrit, dans un article publié dans Cell Reports, les mécanismes permettant au virus Zika d’infecter les cellules du système nerveux.
Le projet ZIKAlliance, coordonné par l’Inserm et financé par l’appel Horizon 2020 de la direction générale de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne, vise à caractériser les aspects fondamentaux et cliniques de l’infection par le virus Zika, pathogène émergent en Amérique. L’infection est généralement faible mais le virus peut aussi être responsable de maladies neurologiques sévères et de microcéphalies congénitales chez le fœtus.
Les chercheurs montrent que la protéine Axl, exprimée dans de nombreuses cellules gliales, facilite l’entrée du virus Zika dans le cerveau. L’entrée du virus dans ces cellules requiert une deuxième protéine, Gas6. Cette dernière constitue un médiateur entre les particules virales et les cellules gliales.
De plus, les chercheurs ont découvert que l’activation de la protéine Axl diminue la réponse immunitaire contre le virus Zika, favorisant l’infection.
Cette étude améliore l’état des connaissances des interactions moléculaires qui ont lieu au moment de l’entrée du virus dans les cellules gliales. Ces résultats constituent une étape majeure pour comprendre les complications neurologiques de l’infection. De plus, ils révèlent in vitro que l’inhibition de la voie Axl pourrait représenter une cible thérapeutique potentielle, même s’il reste à identifier les éventuels effets secondaires associés à son blocage.