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Basile Chaix
Unité Inserm 707 - Epidémiologie, systèmes d’information, modélisation
01.44.73.86.64 / 06.68.30.00.55
L’hypertension artérielle constitue un facteur de risque des maladies cardiovasculaires de tout premier ordre. Des études épidémiologiques françaises ont fait état d’un risque accru de développer une hypertension artérielle dans les populations défavorisées. Partant de ce constat, les chercheurs ont examiné si des variations importantes de pression artérielle existent entre individus selon leur propre catégorie sociale et les caractéristiques de leur lieu de résidence. Ils ont de plus cherché à identifier certains des mécanismes à l’origine des disparités de pression artérielle observées entre individus et entre quartiers.
Leur étude, conduite sous la direction de Basile Chaix, s’est appuyée sur la cohorte RECORD, et a tenu compte des données collectées auprès de 6 000 hommes et femmes âgés de 30 à 79 ans.
Les chercheurs ont considéré différents facteurs relatifs au niveau socio-économique des participants : niveau d’instruction de la personne et de ses parents, profession, situation de chômage, revenus, stress financier, statut d’occupation du logement, niveau de développement du pays de naissance, etc.
La comparaison de chacun de ces facteurs avec la pression artérielle a fait émerger une forte association entre niveau d’instruction individuel et pression artérielle. Ainsi, plus le niveau d’instruction des participants était faible, plus leur pression artérielle était élevée. De façon originale, les chercheurs ont montré qu’au-delà du niveau d’instruction individuel, le niveau d’instruction moyen des habitants du quartier de résidence était lui aussi fortement associé à la pression artérielle : plus le niveau d’instruction moyen du quartier était faible, plus la pression artérielle de ses résidents était élevée (cf. schéma).
© B. Chaix, Unité Inserm 707 Double influence du niveau d’instruction individuel et du niveau d’instruction du quartier sur la pression artérielle systolique.
Dans un second temps, pour rendre compte des associations entre niveau d’instruction des individus / de leur quartier et pression artérielle, les chercheurs se sont intéressés à différents paramètres potentiellement en cause dans l’hypertension artérielle : consommation de tabac et d’alcool, indice de masse corporelle et tour de taille, activité physique et fréquence cardiaque au repos.
Les travaux à venir conduits à partir de la cohorte RECORD examineront si les disparités de pression artérielle observées entre quartiers sont en partie imputables aux différences qui existent sur le territoire en matière d’environnement alimentaire, d’opportunités d’activité physique ou de sources de stress.
Basile Chaix
Unité Inserm 707 - Epidémiologie, systèmes d’information, modélisation
01.44.73.86.64 / 06.68.30.00.55
"Individual/Neighborhood Social Factors and Blood Pressure in the Residential Environment and Coronary Heart Disease Cohort Study - Which Risk Factors Explain the Associations?"
Basile Chaix1, 2, Kathy Bean3, Cinira Leal1, 2, Frédérique Thomas3, Sabrina Havard1, 2, David Evans1, 2, 4, Bertrand Jégo3, Bruno Pannier3
(1) Inserm U707, Paris, France
(2) Université Pierre et Marie Curie-Paris 6, Paris, France
(3) Centre d’Investigations Préventives et Cliniques, Paris, France
(4) EHESP School of Public Health, Rennes, France
Hypertension, mars 2010