Contact Chercheur
Contact chercheur
Marie Zins
Directrice scientifique de Constances
Email : znevr.mvaf@vafrez.se
Tel : 06 83 85 01 31
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Objectif atteint : 200 000, c’est le nombre de personnes vivant en France qui ont rejoint la cohorte Constances depuis 2012. Un record inégalé qui fait de Constances le plus important projet de recherche d’épidémiologie et de santé publique en France, qui n’a que peu d’équivalents au niveau international.
Réalisée en partenariat avec l’Inserm, la Caisse nationale d’assurance maladie, la Caisse nationale d’assurance vieillesse les universités de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et de Paris Descartes, Constances a pour objectif de suivre la santé des volontaires sur le long terme afin de mieux comprendre les facteurs qui l’influencent comme l’alimentation, l’environnement, les conditions de travail, etc.
Constances est une infrastructure de recherche financée dans le cadre des programmes d’investissement d’avenir.
Quelques chiffres sur Constances :
Constances, un projet vivant
7 ans après son lancement, de nouveaux chantiers s’ouvrent pour améliorer encore l’apport de Constances à la recherche. La collecte d’échantillons biologiques pour constituer une biobanque a débuté fin 2018 : près de 95 % des participants sollicités ont donné leur consentement. En 2019, les volontaires vont remplir par Internet leur ‘’calendrier résidentiel’’ pour recueillir leurs adresses depuis leur naissance, ouvrant d’immenses champs de recherche pour étudier les effets de l’environnement (pollution atmosphérique, pesticides, pollution lumineuse…) sur la santé. Mais Constances c’est aussi un apport au plan France Médecine Génomique, notamment grâce au séquençage du génome entier d’un sous échantillon de participants pour constituer une base de données des variations génétiques dans nos populations.
Constances : la recherche avance pour améliorer la santé de tous
Si les régimes végétariens (excluant la consommation de certains animaux, voire de tout produit d’origine animale) semblent globalement profitables pour la santé physique, une association avec une plus grande fréquence des symptômes dépressifs a été rapportée par certaines études. Chez un peu de plus de 90 000 sujets de la cohorte Constances, les chercheurs ont retrouvé cette association pour les régimes pesco-végétariens (excluant la consommation des mammifères et des oiseaux) et lacto-ovo-végétariens (excluant également la consommation des poissons), même en tenant compte de facteurs socio-démographiques ou liés à la santé. Toutefois, cette association n’était pas présente chez les personnes consommant fréquemment des légumineuses (lentilles, pois chiches, soja, etc.) ni chez celles suivant un tel régime « pour leur santé ». Surtout, cette association avec la dépression n’était pas spécifique de l’exclusion des produits animaux mais observée avec n’importe quel groupe alimentaire. Par exemple, un régime pauvre en légumes était associé avec une augmentation de la probabilité de dépression deux fois plus importante qu’un régime pauvre en viande.
Référence de l’étude : https://dx.doi.org/10.3390/nu10111695
Les benzodiazépines sont les médicaments les plus prescrits au monde en raison de leurs effets anxiolytiques. Pourtant leurs indications sont limitées et il n’est pas recommandé de les utiliser de façon prolongée à cause du risque de dépendance et de nombreux effets indésirables. Les sujets les plus exposés à ces effets indésirables sont les consommateurs chroniques. A partir des informations sur les traitements délivrés en pharmacie chez plus de 9000 participants de la cohorte Constances inclus en 2015, les chercheurs ont calculé des prévalences d’usage chronique de benzodiazépines représentatives de la population générale française. Ces prévalences étaient particulièrement élevées puisque 2,8% des hommes et 3,8% des femmes de la population française étaient concernés par l’usage chronique de benzodiazépines en 2015. Ces prévalences atteignaient 9,3% des hommes et 12,2% des femmes chez les plus de 50 ans.
Référence de l’étude : https://doi.org/10.1186/s12889-019-6933-8
La stéatose métabolique (ou maladie du foie gras), et plus particulièrement la NASH, est une maladie hépatique émergente associée à l’épidémie d’obésité et de diabète dans le monde, et susceptible d’évoluer vers la cirrhose et le cancer du foie. A partir de la cohorte Constance, les chercheurs ont déterminé à l’aide de marqueurs indirects que la prévalence de la stéatose métabolique était de 18,2% dans la population adulte française, dont 2,6% avec une maladie hépatique avancée, qu’elle était deux fois plus fréquente chez l’homme que chez la femme et qu’elle augmentait avec l’âge. Il existait une relation inverse avec le niveau socio-économique, ainsi qu’un gradient Nord Sud.
Cette étude porte sur 5400 fumeurs et 2025 ex-fumeurs de la cohorte Constances (2012-2016 ; arrêt du tabac à partir de 2010, année de mise en vente de la cigarette électronique en France). Au total, 15% des fumeurs et environ 9% des ex-fumeurs déclaraient vapoter au moment où ils étaient interrogés. Au cours d’une période moyenne de suivi de 2 ans, les fumeurs utilisant la cigarette électronique ont plus réduit leur niveau de tabagisme que les non-utilisateurs (réduction de 4,4 cigarettes/j à. 2,7 cigarettes/j). De plus, 40% se sont arrêté de fumer pendant le suivi, contre 25% des fumeurs qui n’utilisaient pas la cigarette électronique. Cependant, les ex-fumeurs utilisant la cigarette électronique avaient une plus forte probabilité de refumer que les non-vapoteurs (31 vs. 16%).
Publication en cours.
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