Crédits: Inserm/ Schuch Productions
Mai 1968 a mis la société française en ébullition. La communauté scientifique ne fait pas exception à la règle, cette dernière s’est mise à protester et à réinventer le monde de la science : les universités ont été bloquées, les hôpitaux se sont mis en grève et dans les laboratoires de recherche les vieilles pratiques ont été dénoncées. Découvrez “Mai 68, la science s’affiche”, une série de courts-métrages qui revient sur les évènements qui ont révolutionné le monde universitaire et hospitalier. Une série créée avec le soutien de l’Inserm, en coproduction avec CNRS Images et Schuch productions, en association avec Universcience et avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée.
Mai 68 a marqué pour certains étudiants ou jeunes chercheurs le début de leur contestation politique. Les protagonistes de la série, tous scientifiques, nous parlent de ce mois de mai à travers leur propre expérience. Dans les facultés de médecine, les amphithéâtres sont occupés, les étudiants remettent en cause l’élitisme et le conservatisme de leur apprentissage.
« En médecine comme partout, plus de grands patrons ! » Avec Mai 68, c’est tout le modèle paternaliste de la connaissance et de l’organisation sociale qui s’est effondré dans les laboratoires de recherche, les services hospitaliers et les universités. Partout, des étudiants et de jeunes chercheurs s’attaquent aux rapports hiérarchiques et à une autorité qu’ils n’acceptent plus.
« Bonnes à tout faire » Le vent de liberté des mouvements de mai est aussi le point de départ de lutte pour le droit des femmes, un moyen de s’attaquer, in fine, à la hiérarchie hommes-femmes et ce, jusque dans les milieux scientifiques et le monde de la recherche. À travers le récit de Ségolène Aymé, chercheuse Inserm, alors étudiante en médecine contre l’avis de sa famille, apparaît toute la difficulté d’être une femme de sciences à cette époque. Ce fut la naissance du Mouvement pour la libération des femmes, le MLF.
« Les enfants que nous voulons ». Mai 68 a certes bouleversé la société en France mais à cette époque l’avortement était encore illégal dans le pays. De nombreux médecins, comme Ségolène Aymé et Pierre Jouannet, considéraient qu’il leur fallait défier la loi et aider les femmes qui le souhaitaient à interrompre leur grossesse. Il faudra encore cinq ans pour lancer le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC), et huit ans pour que la loi Simone Veil soit adoptée.