Menu
Communiqués et dossiers de presse

Améliorer son alimentation pourrait protéger de la dépression

©Brooke Lark on Unsplash

Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Montpellier ont produit une méta-analyse des associations entre un score qui mesure de façon simple l’adhésion d’un individu aux recommandations alimentaires et la survenue de troubles dépressifs. Les chercheurs ont pu ainsi montrer que l’adoption du régime méditerranéen (alimentation riche en fruits et légumes, poisson et céréales) était associée à une diminution de 33 % d’un risque de dépression. Ces résultats sont publiés dans la revue Molecular Psychiatry.

La dépression affecte plus de 300 millions de personnes dans le monde. Cette pathologie représente une fréquence, au niveau mondial, de 7 % pour les femmes et 4 % pour les hommes. Elle constitue la maladie du cerveau la plus coûteuse d’Europe. En se basant sur les données de 36 556 adultes, les chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Montpellier ont pu montrer dans cette étude que l’adoption du régime méditerranéen (alimentation riche en fruits et légumes, poisson et céréales) était associée à une diminution de 33 % d’un risque de dépression.

De plus, cette étude montre qu’un régime alimentaire pro-inflammatoire (riche en acide gras saturés, en sucre, et en produits raffinés) était associé à un plus fort risque de dépression. L’inflammation chronique potentiellement induite par ce type d’alimentation pourrait être directement impliquée dans la survenue de la dépression. Selon Tasnime Akbaraly, chercheuse Inserm en charge de l’étude :« Ces résultats soutiennent l’hypothèse selon laquelle éviter les aliments pro-inflammatoires (en faveur d’un régime anti-inflammatoire) contribue à prévenir les symptômes dépressifs et la dépression. »

D’autres études ont également montré l’importance du régime alimentaire dans le fonctionnement et la composition du microbiote intestinal, venant directement impacter le lien entre l’intestin et le cerveau ; cette relation jouant un rôle clef dans les troubles dépressifs.

Pour Tasnime Akbaraly: « Les résultats de notre étude montrent l’importance de nos habitudes alimentaires dans la survenue de troubles dépressifs et encouragent à généraliser le conseil nutritionnel lors des consultations médicales ».

Des essais cliniques supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l’efficacité de régimes alimentaires comme le régime Méditerranéen pour diminuer le risque, la sévérité et la répétition d’épisodes dépressifs.

Contacts
Contact Chercheur
Tasnime AkbaralyChercheuse InsermUnité 1198 « Mécanismes moléculaires dans les démences neurodégénératives »gnfavzr.nxonenyl@vafrez.se06 50 36 86 05
Contact Presse
cerffr@vafrez.se
Sources
Healthy dietary indices and risk of depressive outcomes: a systematic review and meta-analysis of observational studies Camille Lassale1,2 ● G. David Batty1 ● Amaria Baghdadli3,4 ● Felice Jacka 5 ● Almudena Sánchez-Villegas6,7 ● Mika Kivimäki 1,8 ● Tasnime Akbaraly 1,3,9 1 Department of Epidemiology and Public Health, UniversityCollege London, London WC1E 6BT, United Kingdom2 Department of Behavioural Science and Health, UniversityCollege London, London WC1E 6BT, United Kingdom3 Department of Psychiatry & Autism Resources Centre, UniversityHospital of Montpellier, CHRU de Montpellier F-34000France4 INSERM, U1018, Centre for Research in Epidemiology andPopulation Health, Hôpital Paul Brousse, Villejuif, France5 Deakin University, Food & Mood Centre, IMPACT StrategicResearch Centre, School of Medicine, Barwon Health,Geelong, Australia6 Nutrition Research Group, Research Institute of Biomedical andHealth Sciences, University of Las Palmas de Gran Canaria,Las Palmas de Gran Canaria, Spain7 Ciber de Fisiopatología de la Obesidad y Nutrición (CIBEROBN), Instituto de Salud Carlos III, Madrid, Spain8 Clinicum, Faculty of Medicine, University of Helsinki,Helsinki, Finland9 MMDN, University of Montpellier, EPHE, INSERM, U1198,Montpellier F-34095, France Molecular Psychiatry. https://doi.org/10.1038/s41380-018-0237-8
fermer