Au bureau ou lors de la pratique d’un sport, vous avez surement été confronté à des situations de compétition ou au contraire des situations de collaboration, vous demandant d’atteindre un même objectif à plusieurs. S’il s’agit d’un objectif commun, nous avons tendance à diminuer notre effort personnel, et ce d’autant plus que le groupe est nombreux. A l’inverse dans un contexte de compétition, l’homme aura tendance à fournir un effort plus important, pour creuser l’écart avec ses concurrents.
Ces interactions collaboratives et compétitives avaient été auparavant étudiées dans le but de comprendre comment le cerveau fait des choix dans de tels contextes. Les mécanismes cognitifs qui motivent la production d’effort dans des situations sociales restaient mal compris et leur composante neuronale n’avait pas été explorée jusqu’ici. Une idée dominante est que la motivation fournie par le contexte social serait reliée à l’utilité personnelle que l’on retire d’un tel effort. Cette motivation diminuerait donc lors d’une collaboration et augmenterait dans une situation de concurrence.
En utilisant l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, les chercheurs de l’Inserm ont analysé ce qu’il se passait dans le cerveau de participants humains tandis qu’ils produisaient un effort physique (serrer une pince pour gagner de l’argent) dans un contexte collaboratif ou compétitif.
Leurs travaux leur ont permis de constater que la motivation était en effet principalement déterminée par l’utilité personnelle de l’effort, utilité reflétée par l’activation des régions cérébrales consacrées à la récompense.
Cependant, les sujets moins « utilitaristes », davantage motivés par des situations collaboratives, ont montré une activité plus intense et un volume anatomique plus important dans une région cérébrale impliquée précédemment dans la conduite des interactions sociales.
Cette région pourrait générer une motivation purement pro-sociale, permettant de produire un plus grand effort dans un contexte de collaboration. Plus généralement, cette découverte suggère que l’architecture de notre cerveau contient des indices quant à notre propension à investir de l’énergie dans un travail collaboratif. Alors quel est votre profil ? Compétiteur ou collaborateur ?
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