© Fotolia
La dépression n’est pas seulement l’une des maladies les plus invalidantes au niveau mondial, elle est également associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires, notamment de maladie coronarienne (angine de poitrine et infarctus du myocarde).
Selon une étude de l’Inserm menée chez 10 000 personnes suivies pendant plus de 20 ans, ce risque serait deux fois plus important si la dépression survient chez un employé ou un ouvrier que si elle survient chez un cadre. Ces données sont issues de la cohorte française Gazel, constituée des anciens employés de l’ex-EDF-GDF, et ont été analysées par une équipe multi-disciplinaire associant psychiatres, épidémiologistes et cardiologues.Les symptômes dépressifs ont été mesurés en 1993 puis chaque événement cardiaque survenu pendant le suivi a été soigneusement validé par un comité d’experts.
Reste à comprendre pourquoi ces mécanismes seraient plus présents chez les employés et ouvriers que chez les cadres. Une plus grande réactivité au stress en cas de rang social perçu faible, comme illustrée par certaines études en neurosciences, constitue une piste plausible. Quoi qu’il en soit, ces résultats invitent à prêter particulièrement attention à la santé cardiovasculaire des personnes déprimées, d’autant plus qu’elles cumulent d’autres difficultés psycho-sociales.