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La cohorte ANRS COV-POPART – « cohorte vaccinale Covid-19 des populations particulières » – a été conçue pour évaluer la réponse immunitaire induite par les vaccins contre la Covid-19 au sein de différents groupes de personnes suivies pour une maladie chronique comparativement à des personnes en bonne santé.
Elle est promue par l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes et portée par la plateforme COVIREIVAC coordonnée par l’Inserm et F-CRIN en lien avec 37 centres hospitaliers universitaires et un réseau de 10 laboratoires d’immunomonitoring, mais aussi avec le CMG-EC U1219[1].
Mise en place en mars dernier, cette cohorte, labellisée « priorité nationale » par la cellule interministérielle « recherche », vise à recruter 10 700 adultes et 810 adolescents. Elle compte à ce jour déjà plus de 5 700 inclusions. Les résultats attendus sont très importants pour les futures recommandations vaccinales concernant ces populations à risque de Covid-19 sévère adaptées sur le long terme.
Depuis quelques semaines, nous notons une reprise épidémique forte et constante à l’échelle internationale. Celle-ci est en partie due à la propagation des différentes mutations du SARS-CoV-2 et notamment à l’expansion du variant Delta, qui, connu pour être beaucoup plus contagieux que la souche virale dite « historique », se diffuse très rapidement et est désormais présent sur l’ensemble du territoire français. Les contaminations liées au variant Delta représentent à ce jour 81 % des nouveaux cas selon Santé publique France.
Pour rappel, elles concernent les personnes vaccinées ayant des pathologies pouvant affecter leur immunité : VIH-1, diabète (de type 1 ou 2), obésité, maladie auto-inflammatoire systémique et auto-immune (vascularite, lupus érythémateux, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin…), rhumatismes inflammatoires chroniques, sclérose en plaques (ou une inflammation du nerf optique), cancer (même sans traitement depuis 2 ans), allogreffe, ayant eu une transplantation d’un organe solide (poumons, foie, reins, cœur, pancréas), une insuffisance rénale chronique (stade 4 et 5) ou une hypogammaglobulinémie (faible taux d’immunoglobulines dans le sang).
Elle concernera 12 types de sous-populations (11 sous-populations de patients + 1 sous-population contrôle) :
« Cette cohorte répond à une problématique de santé publique, puisque les résultats que nous obtiendrons permettront une adaptation des recommandations vaccinales dans ces populations particulières – immunodéprimées, atteintes de maladies chroniques et/ou âgées (> 70 ans) », indique la Pr Odile Launay, cheffe du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Cochin AP-HP, responsable du réseau I-Reivac et investigatrice coordinatrice de la cohorte, avec les Dr Paul Loubet et Linda Wittkop.
Pour participer à ces cohortes, rendez-vous sur le site de la plate-forme d’étude vaccinale Covireivac : www.covireivac.fr
[1] Le Centre de Méthodologie et de Gestion des Essais Cliniques de l’unité Inserm U1219, à Bordeaux.