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Vincent Prévot
Directeur de recherche Inserm
Responsable de l’équipe « Développement et plasticité du cerveau neuroendocrine » Unité Inserm 1172 Lille Neuroscience et Cognition
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L’obésité est un facteur de risque de développer une forme grave de Covid-19. Des chercheurs espagnols de l’Université de Saint Jacques de Compostelle ont mené une étude en collaboration avec des chercheurs français de l’Inserm, de l’Université de Lille et du CHU de Lille et des chercheurs allemands de l’Université de Lübeck pour comprendre la vulnérabilité de cette population de patients. Ils ont identifié des biomarqueurs chez les patients obèses atteints de stéatohépatite (ou « maladie du foie gras ») expliquant ce risque plus élevé de maladie sévère. Leurs résultats sont publiés dans le Journal of Hepatology.
La stéatohépatite non alcoolique ou « maladie du foie gras » non alcoolique se caractérise par une inflammation et par une fibrose hépatique (tissu cicatriciel remplacant les cellules hépatiques endommagées). Cette pathologie est parfois associée à l’obésité, maladie chronique touchant 1,9 milliard de personnes dans le monde.
Alors que la pandémie de Covid-19 continue de frapper toutes les régions du monde, les patients présentant une obésité et une stéatohépatite non alcoolique associée sont particulièrement à risque.
Ces nouveaux travaux ont permis de mettre en évidence chez ces personnes une expression plus élevée de l’ACE2, le récepteur cellulaire du virus, et l’enzyme Tmprss2 qui facilite l’union des membranes du virus et de la cellule.
« Ces patients sont dotés d’un mécanisme très efficace permettant l’entrée du virus, ce qui accroit leur vulnérabilité en cas d’infection », indique le chercheur espagnol Ruben Nogueiras qui a coordonné l’étude. Curieusement, ces observations ne s’appliquent pas aux patients obèses présentant une stéatose simple (un stade plus léger que la stéatohépatite) ou aux patients obèses atteints de diabète de type 2.
Fruit d’une collaboration internationale, ces travaux ont été pilotés par le Centre de Recherche de Médecine Moléculaire et de Maladie Chronique (CIMUS) de l’Université de Saint Jacques de Compostelle (Espagne), en collaboration avec des chercheurs du réseau espagnol étudiant la physiopathologie de l’obésité et de la nutrition (CIBERobn) des chercheurs de Lille (Université de Lille, Inserm, CHU de Lille) dont le directeur de recherche Inserm Vincent Prévot, et de Lühbeck (Allemagne). Ces recherches ont été financées par le Conseil Européen de la Recherche (ERC Synergy-2019-WATCH-810331).
Vincent Prévot
Directeur de recherche Inserm
Responsable de l’équipe « Développement et plasticité du cerveau neuroendocrine » Unité Inserm 1172 Lille Neuroscience et Cognition
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Ruben Nogueiras et al.
“Obese patients with NASH have increased hepatic expression of SARS-CoV-2 critical entry points”
Journal of Hepatology, Octobre 2020
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