En 2021, l’Inserm a publié une expertise collective pour dresser un état des lieux des dommages liés à l’alcool. Crédits :Unsplash
Au lendemain des fêtes de fin d’année, l’heure est aux bonnes résolutions. Certains se lancent d’ailleurs dans le « Dry January » ou le défi sans alcool du mois de janvier (« le défi de janvier »). L’objectif : faire une pause dans sa consommation et réfléchir à son rapport à l’alcool. D’autant que la science est formelle : la consommation d’alcool est un facteur de risque majeur pour la santé. Elle est impliquée directement ou indirectement dans la survenue d’une soixantaine de maladies.
En 2021, l’Inserm a publié une expertise collective pour dresser un état des lieux des dommages liés à l’alcool et formuler les pistes de recherche et d’actions visant à les réduire. Les scientifiques se sont notamment intéressés aux bénéfices des périodes « sans alcool » et plus précisément à la campagne de sensibilisation annuelle Dry January qui est originaire du Royaume-Uni
Le choix du mois de janvier semble idéal : les potentiels excès pendant les fêtes et l’envie de « détox » suite à cette période, associés aux bonnes résolutions du début d’année, sont autant d’arguments qui motivent les participants à relever le défi.
Selon les experts de l’Inserm, en plus d’être associé à des changements dans la consommation, observables jusqu’à 6 mois après le défi, un arrêt de consommation d’alcool pendant un mois permettrait aussi l’amélioration de paramètres physiologiques, cognitifs, de bien-être et de qualité de vie. L’expertise collective de l’Inserm s’est ainsi positionnée en faveur du lancement de campagnes d’arrêt de la consommation, à l’image de l’opération « Dry January », dont les bénéfices (et le faible coût) ont été démontrés.
Ce document présente la synthèse et les recommandations issues des travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm dans le cadre de la procédure d’expertise collective pour répondre à la demande de la Mildeca et du ministère en charge de la Santé concernant la réduction des dommages associés à la consommation d’alcool, les stratégies de prévention et d’accompagnement.
Ce travail s’appuie essentiellement sur les données issues de la littérature scientifique disponible lors du premier semestre 2020. Près de 3 600 documents ont été rassemblés à partir de l’inter- rogation de différentes bases de données (PubMed, Web of sciences, Scopus, socINDEX, Cairn, Pascal, Francis, Econbizz, JSTOR, OpenEdition Journals, Isidore, Persée).