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Communiqués et dossiers de presse

La recherche vaccinale Covid-19 se poursuit au sein de la plateforme Covireivac avec le démarrage de nouveaux projets

17 Mar 2021 | Par INSERM (Salle de presse) | Covid-19

 

COVIREIVAC

De nouveaux projets sont lancés dans le cadre de COVIREIVAC. © Adobe Stock

 

Lancée en octobre 2020, la plateforme COVIREIVAC coordonnée par l’Inserm et F-CRIN en lien avec 32 centres hospitaliers universitaires et un réseau de 11 laboratoires d’immunologie vise à mener et à promouvoir une recherche clinique vaccinale d’excellence en France. Depuis le 1er octobre, 50 000 volontaires se sont inscrits pour participer aux efforts de recherche et améliorer les connaissances vis-à-vis de ces nouveaux vaccins. Il s’agit d’une initiative sans précédent dans notre pays. La plateforme est pilotée par l’Inserm, et le volet opérationnel clinique fait l’objet d’une coordination par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris des différents CHU. Alors que la participation de la France à l’essai clinique évaluant l’efficacité de deux doses du candidat vaccin du laboratoire Janssen (vaccin ayant déjà une autorisation d’utilisation pour la vaccination par une dose de vaccin) a démarré au mois de février, de nouveaux projets ambitieux démarrent dans le cadre de COVIREIVAC.

Même si plusieurs vaccins contre la Covid-19 sont disponibles, il est impératif de poursuivre la recherche afin d’approfondir les connaissances scientifiques, notamment la durée de la protection et la qualité de la réponse immunitaire, y compris chez les personnes qui souffrent de pathologies affectant leur immunité. Les études cliniques coordonnées par COVIREIVAC ont pour objectif d’apporter des réponses à ces questions de recherche. Les essais CoviCompare et la cohorte COV-POPART devraient apporter des données importantes pour la stratégie vaccinale.

Les essais CoviCompare ont pour objectif d’étudier l’immunogénicité de différents vaccins Covid-19, c’est-à-dire les réponses immunitaires qu’ils induisent, notamment chez les personnes âgées de 65 ans et plus, comparativement à celle des populations d’adultes plus jeunes.

Ces recherches devraient permettre une meilleure compréhension du fonctionnement des vaccins disponibles contre la Covid-19 et orienteront leur utilisation pour obtenir la meilleure efficacité dans les différents types de population. Les participants, tous vaccinés (il n’y a pas de bras contrôle), seront suivis pendant deux ans. Les résultats seront analysés et comparés entre chaque groupe d’âge afin de tester l’intensité et la durée de la réponse immunitaire et d’apporter des informations pour décider, le cas échéant, de la nécessité, ou pas, de réaliser dans l’avenir des rappels de vaccin en fonction de l’âge et/ou du statut immunitaire 

 

AP-HP-CoviCompare-m : affiner les connaissances sur la réponse immunitaire des personnes de 65 ans et plus vaccinées par Moderna

Le vaccin contre la Covid-19 de Moderna s’appuie sur la technologie de l’ARN messager. Déjà testé sur plus de 30 000 personnes, aux États-Unis, ce vaccin a prouvé une efficacité de 94,1 % dans la population générale et de 86,4 % chez les plus de 65 ans. Ce vaccin est déjà utilisé en France pour la vaccination.

Cet essai, promu par l’AP-HP a démarré le 12 février 2021 etse déroule actuellement dans 6 centres français à Créteil (hôpital Henri-Mondor AP-HP), Lille, Lyon, Marseille, Paris (Hôpital Cochin AP-HP) et Saint-Étienne.

Concrètement, l’essai prévoit la constitution de 3 groupes de 60 personnes :

  • Un groupe âgé de 18 à 45 ans 
  • Un groupe âgé de 65 à 74 ans 
  • Un groupe de 75 ans et plus 

Tous les volontaires seront vaccinés à raison de 2 injections à 28 jours d’intervalle.

 

ANRS0002S CoviCompare-P : affiner les connaissances sur la réponse immunitaire des personnes de 65 ans et plus et des personnes ayant déjà eu la COVID-19 vaccinées par Pfizer/BioNTech

Le vaccin à ARN messager développé par Pfizer/BioNTech, le premier à avoir été validé en Europe, affiche une efficacité de 95 % après l’administration de deux doses après les phases de test sur plus de 44 000 personnes. La Haute autorité de Santé (HAS) a récemment publié un avis recommandant d’injecter une seule dose de vaccin aux personnes ayant un antécédent de Covid-19.

Cet essai, promu par l’ANRS | Maladies infectieuses Emergentes, l’agence autonome de l’Inserm en charge notamment de coordonner la recherche sur la Covid-19, a débuté le 8 mars 2021. Il se déroule dans 11 centres (Créteil, Nantes, Caen, Clermont-Ferrand, Lyon, Nîmes, Brest, Tours, Strasbourg et Paris (Saint Louis et Cochin).

L’objectif est d’évaluer finement les réponses immunitaires induites par le vaccin de Pfizer/BioNTech chez les personnes âgées de 65 ans et plus, mais aussi de comparer celles des personnes ayant déjà contracté la Covid-19 à celles de personnes ne l’ayant jamais eue.

Ainsi, les participants seront répartis selon les mêmes groupes d’âge que ceux de l’essai CoviCompare-m et en trois catégories supplémentaires (150 personnes n’ayant jamais contracté la Covid-19 recevront deux doses de vaccin et 150 participants ayant déjà eu la Covid-19 recevront une seule injection).

 

ANRS0001S COV-POPART : une cohorte vaccinale pour évaluer la réponse immunitaire des vaccins Covid-19 dans des populations particulières

La cohorte COV-POPART, pour « cohorte vaccinale Covid-19 des populations particulières », promue par l’ANRS |Maladies infectieuses émergentes, est une cohorte nationale qui inclura un total de 10 500 participants dans 35 centres, et qui a reçu le label de priorité nationale par la cellule interministérielle « recherche ».

Le projet a été construit avec plus de 10 sociétés savantes nationales et internationales et 7 associations de patients (France Rein – Transhépate – ARSEP – CNAO – FFD – EGMOS – TRT5 CHV*) qui seront également très impliquées dans le recrutement et le suivi des participants.

La cohorte a pour objectif d’évaluer la production d’anticorps contre la Covid-19 de 8 650 personnes vaccinées ayant des pathologies pouvant affecter leur immunité : VIH-1, diabète (de type 1 ou 2), obésité, maladie auto-inflammatoire systémique et auto-immune (vascularite, lupus érythémateux…), rhumatismes inflammatoires chroniques, sclérose en plaques (ou une inflammation du nerf optique), cancer (même sans traitement depuis 2 ans), allogreffe, ayant eu une transplantation d’un organe solide (poumons, foie, reins, cœur, pancréas), une insuffisance rénale chronique (stade 4 et 5) ou une hypogammaglobulinémie (faible taux d’immunoglobulines dans le sang).

Afin de comparer leurs réponses immunitaires, un groupe contrôle de 1 850 personnes vaccinées ne présentant pas ces pathologies est également recruté.

La cohorte doit permettre également d’identifier les potentiels échecs vaccinaux et d’étudier le rôle des variants dans ces échecs. Les participants seront suivis pendant deux ans après la dernière injection de vaccin, avec l’aide des centres de COVIREIVAC et 4 centres complémentaires mobilisés pour ce projet. Cette cohorte permettra d’apporter des données indispensables à la politique vaccinale dans ces populations fragiles et particulièrement à risque de formes graves de Covid-19.

 

*France Rein – Transhépate – ARSEP Fondation pour l’Aide à la Recherche contre la Sclérose en Plaques – CNAO Collectif National des Associations d’Obèses – FFD Fédération Française des Diabétiques – EGMOS Entraide aux Greffés de Moelle Osseuse – TRT5 CHV collectif interassociatif de lutte contre le VIH, les hépatites et les IST

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