Projet “Science à la pelle” ©Marguerite Benony
Pour faire avancer plus rapidement la recherche dans le domaine de l’antibiorésistance, des chercheurs de l’Inserm et d’Université Paris Cité lancent un grand programme de recherche participative pour trouver de futurs médicaments grâce aux bactéries qui vivent dans les sols. Chaque citoyen et citoyenne est invité à prendre part au projet « Science à la pelle » et à recueillir des échantillons de terre sur tout le territoire français tout au long de l’été 2022. Ces contributions concourront collectivement à faire avancer la recherche sur les médicaments pour lutter contre les maladies infectieuses.
De plus en plus de maladies infectieuses, causées par des bactéries, virus ou champignons pathogènes, développent une résistance aux médicaments actuels et ce, beaucoup plus vite que nous n’arrivons à découvrir de nouvelles molécules.
Des chercheurs d’Université Paris Cité et de l’Inserm au sein du laboratoire Évolution et Ingénierie des Systèmes Dynamiques au Learning Planet Institute invitent les citoyens et citoyennes à rejoindre, cet été, le programme de recherche participative « Science à la pelle ». Leur contribution, déterminante pour la réussite de ce projet de recherche, est simple : durant leurs randonnées estivales, les participants sont invités à prélever une cuillère à soupe de terre de leur lieu de promenade, à envoyer l’échantillon aux chercheurs et à renseigner sur l’application disponible sur le site web du projet, les coordonnées et une photo du lieu de prélèvement.
L’équipe de recherche a développé en amont des méthodes de recherche innovantes permettant d’étudier à grande échelle ces bactéries, et d’identifier les molécules intéressantes qu’elles produisent. Un protocole de prélèvement simple et une application pour smartphone ont été développés pour permettre aux participants d’enregistrer leurs échantillons ainsi que les coordonnées GPS associées aux lieux de prélèvement.
Les chercheurs analyseront tous les prélèvements reçus et présenteront aux participants les résultats de leurs recherches.
Ce projet de recherche participative permettra aussi d’aborder des sujets comme les liens entre santé et biodiversité et d’observer la fabuleuse variété du vivant qui vit dans les sols.