L’expression et l’activation de mitoDREADD-Gs (ici coloré en vert) dans l’hippocampe permet d’y augmenter l’activité mitochondriale et de restaurer la mémoire chez des modèles murins de démence. © Rui Rodrigues/Inserm
À l’approche de la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, l’Inserm remet en lumière trois avancées prometteuses récentes.
Alzheimer : un nouvel algorithme pour aider à dépister les personnes à risque
Au centre de recherche, une équipe Inserm a développé un modèle qui permet, à partir de données biologiques et cliniques, de prédire le risque de présenter un seuil pathologique de dépôts amyloïdes dans le cerveau.
Facilement utilisable chez des patients qui ont des troubles de mémoire sans être atteints de démence, ce modèle pourrait aider à identifier des personnes à risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Alzheimer Research Therapy, 11 octobre 2024 ; doi:10.1186/s13195-024–01595‑5
En savoir plus : https://www.inserm.fr/actualite/maladie-dalzheimer-un-nouvel-algorithme-pour-aider-a-depister-les-personnes-a-risque/
Maladies neurodégénératives : et si la clé se trouvait dans les mitochondries ?
Les maladies neurodégénératives sont décrites par une altération progressive des fonctions neuronales conduisant à la mort des cellules du cerveau. Dans la maladie d’Alzheimer par exemple, on observe que la dégénérescence neuronale, celle qui précède la mort des cellules, s’accompagne d’un défaut de l’activité mitochondriale.
Des scientifiques de l’Inserm à Bordeaux ont pour la première fois réussi à établir un lien de cause à effet entre les dysfonctions mitochondriales et les symptômes cognitifs liés aux maladies neurodégénératives. Grâce à la création d’un outil spécifique et inédit, ils sont parvenus à augmenter l’activité des mitochondries dans des modèles animaux de maladies neurodégénératives. Rapidement, ils ont observé une amélioration des symptômes de déficits de mémoire chez ces animaux.
S’il s’agit de tout premiers résultats, ceux-ci permettent d’envisager la mitochondrie comme nouvelle cible thérapeutique.
Nature Neurosciences, 11 août 2025, doi : 10.1038/s41593-025-02032-y / NN-A84112-T
En savoir plus : https://presse.inserm.fr/maladies-neurodegeneratives-et-si-la-cle-se-trouvait-dans-les-mitochondries/70835
Meilleure compréhension de la maladie d’Alzheimer : une étude confirme l’intérêt de la caféine comme piste de traitement
Une équipe de recherche Inserm à Lille a fait un pas de plus dans la compréhension des mécanismes qui sous-tendent le développement de la maladie d’Alzheimer. Ils ont décrit le mécanisme par lequel l’augmentation pathologique de l’expression des récepteurs A2A entraîne une cascade d’effets conduisant à une aggravation des troubles de la mémoire. Cette découverte confirme l’intérêt de pistes thérapeutiques qui pourraient agir sur cette cible, et notamment celle de la caféine !
Leurs résultats permettent de confirmer l’intérêt de conduire des essais cliniques pour mesurer les effets de la caféine sur le cerveau de patients à un stade précoce de la pathologie.
Un essai clinique de phase 3, porté par le CHU de Lille, est en cours. Son objectif est d’évaluer l’effet de la caféine sur les fonctions cognitives de patients atteints de formes précoces à modérées de la maladie d’Alzheimer.
Brain, 5 juillet 2024 ; doi : https://doi.org/10.1093/brain/awae113
En savoir plus : https://presse.inserm.fr/meilleure-comprehension-de-la-maladie-dalzheimer-une-etude-confirme-linteret-de-la-cafeine-comme-piste-de-traitement/68688/#:~:text=Les%20scientifiques%20avaient%20alors%20montr%C3%A9,d’Alzheimer%5B6%5D.
Plusieurs contenus pédagogiques à consulter :
Ces contenus pourraient aussi vous intéresser :