Menu
Brèves

La souche historique du SARS-CoV-2 décroît alors que progression du variant britannique s’intensifie

 

Cellule infectée par le SARS-CoV-2. © Sébastien Eymieux et Philippe Roingeard, INSERM – Université de Tours.

Face à l’apparition des variants du SARS-COV2, les cartes de progression de l’épidémie de Covid 19 ont été rebattues. D’après les derniers scénarios élaborés par les chercheurs de l’Inserm sous la direction de Vittoria Colizza, le variant « britannique » pourrait devenir dominant en France la dernière semaine de février ou la première semaine de mars, avec de grandes disparités régionales. Pour le moment, le déploiement prévu de la vaccination aurait un impact limité sur ces trajectoires mais le renforcement des « mesures barrières » pourrait permettre de gagner du temps.

Les données relatives aux admissions à l’hôpital montrent qu’après une augmentation de leur nombre de décembre (6 700 hospitalisations hebdomadaires en moyenne) à début janvier (environ 9 000), l’épidémie a plafonné dans la deuxième moitié du mois, après la mise en œuvre du couvre-feu à 18H et le renforcement des mesures de distanciation sociales en France.

Sur la base de la circulation du variant britannique estimée début janvier, les chercheurs de l’Inserm considèrent que ce plateau observé résulte du contrepoids de deux dynamiques opposées : une circulation décroissante de la souche historique (avec des effectifs reproducteurs passant sous la barre du chiffre 1[1]) opposée à l’augmentation exponentielle de celle de la variante. Celle-ci pourrait devenir dominant d’ici la fin du mois de février ou le début du mois de mars.

Un possible ralentissement lié aux vacances scolaires, avec des mesures de distanciation sociale plus contraignantes, ainsi que le renforcement du dispositif tracer-tester-isoler permettrait de gagner du temps supplémentaire avant une résurgence des cas attendue, associée à la diffusion des variants.

[1] (0,95 en France, 0,95 en île de France)

Contacts
Contact Presse

rf.mresni@esserp

fermer