Une Neuroprothèse permet de restaurer une marche fluide. © CHUV
La journée mondiale de la maladie de Parkinson aura lieu vendredi 11 avril. A cette occasion, l’Inserm vous propose de redécouvrir plusieurs contenus récemment publiés faisant état des avancées de la recherche sur la maladie.
Maladie de Parkinson, deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente
Lire le Dossier sur la maladie de Parkinson actualisé en février 2022
La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France, après la maladie d’Alzheimer. Très rare avant 45 ans, la fréquence de la maladie de Parkinson augmente dans les tranches d’âge plus élevées, avec un pic entre 85 et 89 ans. En 2015, environ 167 000 personnes étaient traitées pour une maladie de Parkinson en France, dont 26 000 nouvellement diagnostiquées. On estime que le nombre de malades a plus que doublé en France entre 1990 et 2015, essentiellement du fait du vieillissement de la population. Ce chiffre devrait à nouveau doubler entre 2015 et 2030.
Établir l’origine et la nature des mécanismes de dégénérescence neuronale pour aboutir à la mise au point de traitements capables de stopper ou de ralentir l’évolution de la maladie, trouver des biomarqueurs pour aider au diagnostic, ou encore optimiser la prise en charge des patients, figurent parmi les enjeux de la recherche actuel.
Percée majeure dans le traitement de la maladie de Parkinson : une neuroprothèse permet de restaurer une marche fluide
Communiqué de presse publié en novembre 2023
Des troubles de la marche invalidants surviennent chez environ 90 % des personnes qui présentent un stade avancé de la maladie de Parkinson. Ces troubles résistent souvent aux traitements actuellement disponibles.
Des neuroscientifiques de l’Inserm, du CNRS et de l’université de Bordeaux, avec des chercheurs et neurochirurgiens suisses, ont conçu et testé une « neuroprothèse » destinée à corriger les troubles de la marche associés à la maladie de Parkinson. Dans une étude publiée dans Nature Medicine, les scientifiques détaillent le processus de développement de la neuroprothèse utilisée pour traiter un premier patient atteint de la maladie de Parkinson, lui permettant de marcher avec fluidité, confiance et sans chute.
Maladie de Parkinson : chez les femmes, l’activité physique serait déjà bénéfique plus de vingt ans avant le diagnostic
Communiqué de presse publié en mai 2023
Parmi les pistes de prévention de la maladie de Parkinson, l’activité physique est régulièrement évoquée.
Des chercheurs et des chercheuses de l’Inserm, de l’université Paris-Saclay et de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) avec Gustave Roussy, ont étudié, au cours de 29 ans de suivi, l’impact de l’activité physique sur le développement de la maladie de Parkinson chez près de 100 000 femmes de la cohorte française E3N. Ils ont observé que plus les participantes étaient actives au cours de leur vie, moins elles avaient de risque de développer la maladie, avec un bénéfice de l’activité physique déjà présent plus de vingt ans avant le diagnostic. Ils montrent en outre que les femmes ayant développé la maladie présentaient, dans les dix années précédant le diagnostic, une baisse significative de leur activité physique probablement causée par des symptômes précurseurs gênants. Ces résultats ont été publiés dans la revue Neurology.
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