L’alcool était la 7ème cause de perte d’années de vie en bonne santé dans le monde en 2016, et aussi la première cause d’hospitalisation en France. © Adobe Stock
Au lendemain des fêtes de fin d’année, l’heure est aux bonnes résolutions. Certains se lanceront d’ailleurs dans le « Dry January » ou le défi sans alcool du mois de janvier (« Janvier Sobre ») pour récupérer des excès des derniers jours. L’objectif : faire une pause dans sa consommation et réfléchir à son rapport à l’alcool. D’autant que la consommation d’alcool est un facteur de risque majeur pour la santé : elle est impliquée directement ou indirectement dans la survenue d’une soixantaine de maladies.
En 2021, l’Inserm a publié une expertise collective pour dresser un état des lieux des dommages liés à l’alcool et formuler les pistes de recherche et d’actions visant à les réduire. Les scientifiques se sont notamment intéressés aux bénéfices des périodes « sans alcool » et plus précisément à la campagne de sensibilisation annuelle Dry January qui est originaire du Royaume-Uni
Le choix du mois de janvier semble idéal : les potentiels excès pendant les fêtes et l’envie de « détox » suite à cela, associés aux bonnes résolutions de début d’année, sont autant d’arguments qui motivent les participants à relever le défi.
Selon les experts de l’Inserm, en plus d’être associé à des changements dans la consommation observables jusqu’à 6 mois après le défi, un arrêt de consommation d’alcool pendant un mois permettrait aussi l’amélioration de paramètres physiologiques, cognitifs, de bien-être et de qualité de vie. L’expertise collective de l’Inserm s’est ainsi positionnée en faveur du lancement de campagnes d’arrêt de la consommation, à l’image de l’opération « Dry January », dont les bénéfices (et le faible coût) ont été démontrés.
L’expertise collective de l’Inserm :
Ce document présente la synthèse et les recommandations issues des travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm dans le cadre de la procédure d’expertise collective pour répondre à la demande de la Mildeca et du ministère en charge de la Santé concernant la réduction des dommages associés à la consommation d’alcool, les stratégies de prévention et d’accompagnement.
Ce travail s’appuie essentiellement sur les données issues de la littérature scientifique disponible lors du premier semestre 2020. Près de 3 600 documents ont été rassemblés à partir de l’inter- rogation de différentes bases de données (PubMed, Web of sciences, Scopus, socINDEX, Cairn, Pascal, Francis, Econbizz, JSTOR, OpenEdition Journals, Isidore, Persée).