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C'est dans l'air

Semaine dédiée au bon usage des antibiotiques : l’Inserm mène des travaux sur l’antibiorésistance

03 Nov 2022 | Par INSERM (Salle de presse) | Évènement | France

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© AdobeStock

L’antibiorésistance est responsable de plus de 5500 décès chaque année dans notre pays. Pour lutter contre ce grave problème de santé publique, la France a donc mis en place un programme de recherche ambitieux en créant notamment un programme prioritaire de recherche (2020-2029) piloté par l’Inserm.

Dans les laboratoires, des chercheurs et chercheuses de l’Institut travaillent activement afin de mieux comprendre les mécanismes de l’antibiorésistance et identifier de nouvelles pistes thérapeutiques permettant d’éviter l’usage des antibiotiques.

Le 22 novembre 2022, pendant la semaine dédiée au bon usage des antibiotiques et à l’antibiorésistance, l’Agence Nationale de la recherche (ANR) et l’Inserm organiseront un colloque pour revenir sur les résultats de plusieurs projets soutenus par l’ANR dans ce domaine au cours des dix dernières années. Par ailleurs, les quelques travaux décrits ci-dessous donnent aussi un aperçu de la recherche menée à l’Inserm, depuis la paillasse des laboratoires jusqu’aux lits des patients.

Comment les antibiotiques atteignent leurs cibles bactériennes 

Au sein de l’Unité Membranes et cibles thérapeutiques (MCT – AMU/Inserm/Service de Santé des armées) les chercheurs considèrent qu’afin de lutter efficacement contre l’antibiorésistance, il est indispensable de comprendre comment la molécule atteint une concentration adéquate permettant d’inhiber sa cible dans la bactérie. Dans un récent travail, ils ont contribué à expliquer la résistance de certaines bactéries aux antibiotiques par imperméabilité. Leurs résultats pourraient contribuer à la synthèse rationnelle de nouvelles molécules capables de pénétrer efficacement et rapidement vers la cible intra-bactérienne. Les résultats sont publiés dans Communications Biology.

Pour en savoir plus, contactez le dernier auteur de l’étude :

Jean-Marie Pages

Directeur de recherche Inserm émérite au laboratoire Membranes et cibles thérapeutiques

rf.uma-vinu@SEGAP.eiraM-naeJ

L’initiative « Science à la pelle »

Pour faire avancer plus rapidement la recherche dans le domaine de l’antibiorésistance, des chercheurs de l’Inserm et d’Université Paris Cité ont lancé un grand programme de recherche participative pour trouver de futurs médicaments grâce aux bactéries qui vivent dans les sols.

Les chercheurs ont, tout au long de l’été 2022, invité les citoyens et citoyennes à rejoindre le programme de recherche participative « Science à la pelle ». Durant leurs randonnées estivales, les participants ont prélevé une cuillère à soupe de terre, envoyé l’échantillon aux chercheurs et renseigné sur l’application disponible sur le site web du projet, les coordonnées et une photo du lieu de prélèvement. L’objectif du projet est de trouver, grâce aux bactéries qui vivent dans les sols, des médicaments efficaces contre les maladies infectieuses développant des résistances aux médicaments.

Quelles avancées pour la phagothérapie ?

Les bactériophages, ces virus « tueurs » de bactéries, pourraient constituer une solution afin de lutter contre les pathogènes résistants aux antibiotiques. Cependant, leur développement clinique se heurte à plusieurs obstacles.

Pour lever les freins, des scientifiques de l’Inserm ont collaboré avec d’autres laboratoires de recherche pour développer un modèle permettant de mieux prédire l’efficacité de la phagothérapie. Il pourrait être utilisé pour mettre au point des essais cliniques plus robustes. Les résultats sont publiés dans la revue Cell Reports.

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