La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église” (CIASE) a été mise en place le 13 novembre 2018. Adobe Stock
Depuis une trentaine d’années, la parole se libère concernant les violences sexuelles impliquant des représentants de l’Église catholique. De nombreux pays ont mis en place des commissions d’enquêtes pour évaluer l’ampleur du phénomène et mieux l’appréhender.
En France, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église” (CIASE) a été mise en place le 13 novembre 2018 par Jean-Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’État, à la demande de la Conférence des Évêques de France (CEF) et de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF). Après près de trois ans de travail, le rapport de la CIASE a été rendu public ce mardi 5 octobre 2021.
Afin de mieux caractériser la population des personnes ayant été abusées et d’étudier les logiques sociales et institutionnelles qui auraient favorisé ces violences, la CIASE a sollicité la sociologue-démographe Nathalie Bajos, directrice de recherche Inserm et spécialiste des enquêtes sur la sexualité et le genre. Avec son équipe, elle a mené une enquête détaillée sur le sujet, qui vient alimenter le rapport final de la CIASE.
Si l’on ajoute les violences sexuelles commises par des laïcs au sein d’institutions religieuses, ce chiffre pourrait même s’élever à 330.000 victimes. L’Eglise est le milieu où, après les cercles familiaux et amicaux, la prévalence des violences sexuelles est la plus élevée. La majorité des victimes étaient des garçons âgés de 10 à 13 ans au moment des faits.
L’enquête Inserm « Sociologie des violences sexuelles au sein de l’Église catholique en France (1950-2020) » publiée dans le cadre du rapport de la CIASE est disponible en PDF, cliquez ici pour la consulter.