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Signature d’un accord-cadre entre les membres fondateurs de l’AIRD

Le Cirad, le CNRS, la CPU, l’Inserm, l’Institut Pasteur et l’IRD, membres fondateurs de l’Agence inter-établissements de recherche pour le développement (AIRD), ont signé, le 10 novembre 2011, un accord-cadre de coopération. Ils pérennisent et renforcent ainsi leur engagement en faveur de la recherche pour le développement.

Renforcer l’engagement par un accord-cadre

Ayant fait preuve de leur motivation sur la nécessité d’agir collectivement sur les questions de recherche pour le développement, les six membres fondateurs de l’AIRD ont souhaité pérenniser et renforcer leur engagement en concluant un accord-cadre, pour une durée de trois ans. Ce dernier a ainsi été signé le 10 novembre 2011, par Gérard Matheron, Président du Cirad, Alain Fuchs, Président du CNRS, Louis Vogel, Président de la CPU, André Syrota, Président Directeur général de l’Inserm, Alice Dautry, Directrice générale de l’Institut Pasteur et Michel Laurent, Président de l’IRD. Regroupés au sein d’un Comité de coordination, les partenaires contribueront à la réflexion stratégique de l’agence, à la programmation des activités et à la mutualisation des moyens (humains, financiers, infrastructures scientifiques, expertise…).

Une agence d’objectifs, de programmes et de moyens

Créée en 2006, l’AIRD compte six membres fondateurs : le Cirad, le CNRS, la CPU, l’Inserm, l’Institut Pasteur et l’IRD. Désormais intégrée au sein de l’IRD (décret n°2010-594 du 3 juin 2010), elle a vocation à mobiliser, animer et coordonner les organismes et établissements de recherche et d’enseignement supérieur français sur toute question de science pour le développement, afin de co-construire une société de la connaissance au sud.

Ses champs d’action sont :

  • la recherche, pour faire avancer les connaissances et obtenir un réel impact au sud
  • la formation et le renforcement des capacités scientifiques
  • l’innovation, pour assurer la meilleure valorisation culturelle, économique et sociétale des résultats de recherche au Sud, la meilleure coordination de la recherche et la mise en place de moyens mutualisés


Agence d’objectifs
, l’AIRD recueille les problématiques et attentes du sud tant à partir de ses réseaux au sud qu’en s’appuyant sur son Conseil d’orientation, composé à parité Nord-Sud. Elle utilise ces attentes pour générer des programmes “Sud” dans les feuilles de route programmatiques françaises, voire européennes, des organismes de recherche et des agences de financement de la recherche.

Agence de programmes, l’AIRD apporte un soutien à l’ingénierie des grands programmes de recherche réalisés en partenariat Nord-Sud, en particulier en contribuant à assurer le tour de table financier. Elle a vocation à porter les grands programmes de recherche régionaux, multi-organismes et multithématiques, tels la Grande Muraille Verte (Afrique), Guyamaz (Brésil) ou la gestion des centres de recherche et de veille en matière de santé. Elle agit pour réaliser des programmes ou remplir des missions pour le compte de ses deux ministères de tutelles (recherche et affaires étrangères), telle la coordination des actions des organismes français de recherche pour l’aide à la reconstruction du système de recherche en Haïti. Elle procède en coordonnant des projets ou programmes et en gérant des appels d’offre.

Agence de moyens, l’AIRD dispose de la capacité à mobiliser les forces scientifiques françaises, en premier lieu celles de ses membres fondateurs, dont les équipes actives au Sud regroupent de l’ordre de 7000 personnes. Elle s’appuie aussi sur les implantations au sud de ses membres fondateurs, laboratoires, observatoires, stations satellitaires, centres de documentation… Elle dispose de représentants institutionnels installés dans les pays du Sud, au plus près des partenaires et à l’écoute de leurs besoins, qui :

  • assurent la liaison entre les acteurs locaux de la science, organismes ou ministères, et l’AIRD
  • apportent un soutien aux travaux réalisés par l’AIRD et ses membres ;
  • contribuent à faire remonter les problématiques et attentes du sud ;
  • suivent les axes et programmes du partenariat ;
  • sont garants de l’application régionale de la politique de l’AIRD et de la mise en œuvre des programmes en partenariat.


Le Cirad

Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement est le centre de recherche français qui répond, avec les pays du Sud, aux enjeux internationaux de l’agriculture et du développement. Il produit et transmet, en partenariat avec ces pays, de nouvelles connaissances, pour accompagner le développement agricole et contribuer au débat sur les grands enjeux mondiaux de l’agronomie. Le Cirad concentre ses recherches autour de 6 axes scientifiques prioritaires, partagés et développés dans de nombreux dispositifs de recherche à travers le monde, qui s’adossent à 12 directions régionales. Le Cirad emploie 1 800 agents, dont 800 ingénieurs chercheurs. Son budget s’élève à 214 millions d’euros dont les deux tiers proviennent de l’Etat français. www.cirad.fr

Le CNRS
Le Centre national de la recherche scientifique est un organisme public de recherche (Etablissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche). Il produit du savoir et met ce savoir au service de la société. Avec plus de 34 000 personnes (dont 25 630 statutaires – 11 450 chercheurs et 14 180 ingénieurs, techniciens et administratifs), un budget primitif pour 2011 de 3,204 milliards d’euros dont 677 millions d’euros de ressources propres, une implantation sur l’ensemble du territoire national, le CNRS exerce son activité dans tous les champs de la connaissance, en s’appuyant sur plus de 1100 unités de recherche et de service. Des chercheurs éminents ont travaillé, à un moment ou à un autre de leur carrière, dans des laboratoires du CNRS. Avec 17 lauréats du prix Nobel et 11 de la Médaille Fields, le CNRS a une longue tradition d’excellence. www.cnrs.fr/

La CPU
Définie dans le code de l’Education, la Conférence des présidents d’université (CPU) rassemble les dirigeants des universités, des instituts nationaux polytechniques, des écoles normales supérieures, de grands établissements, et des pôles de recherche et d’enseignement supérieur (PRES). Depuis 40 ans, elle représente et défend les intérêts des établissements qu’elle regroupe. Véritable acteur du débat public sur toutes les questions universitaires, la CPU est force de proposition et de négociation auprès des pouvoirs publics, des différents réseaux de l’enseignement supérieur et de la recherche, des partenaires économiques et sociaux et des institutions nationales et internationales. Dans un contexte de profondes mutations du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche, la CPU a également un rôle de soutien aux présidents dans leurs nouvelles missions et de promotion de l’Université française et de ses valeurs. www.cpu.fr

L’Inserm
Créé en 1964, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) est un établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la double tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche et du ministère de la Santé. Ses chercheurs ont pour vocation l’étude de toutes les maladies, des plus fréquentes aux plus rares, à travers leurs travaux de recherches biologiques, médicales et en santé des populations. L’Inserm soutient plus de 300 laboratoires répartis sur le territoire français. L’ensemble des équipes regroupe près de 13 000 chercheurs, ingénieurs, techniciens, gestionnaires…Afin de consolider son rôle de premier plan dans la recherche clinique, l’Institut privilégie la mise en place d’infrastructures dédiées à la recherche clinique et la promotion d’essais cliniques toujours plus innovants. L’Inserm est membre fondateur d’Aviesan, l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé. www.inserm.fr

L’Institut Pasteur
Centre de recherche biomédicale de renommée internationale, l’Institut Pasteur créé en 1887 par Louis Pasteur, est une fondation privée reconnue d’utilité publique. Il a pour mission de contribuer à la prévention et à la lutte contre les maladies, en France et dans le monde, par la recherche scientifique et médicale, l’enseignement et des actions de santé publique. Près de 2600 personnes travaillent sur son campus à Paris. Parallèlement à des recherches sur le fonctionnement du vivant, une grande partie de ses travaux est consacrée à l’étude des maladies infectieuses, de maladies génétiques, neuro-dégénératives ou de certains cancers. L’Institut Pasteur est au cœur d’un Réseau international qui regroupe 32 instituts sur les 5 continents. Depuis sa création, 10 chercheurs ont reçu le Prix Nobel de Physiologie ou Médecine. www.pasteur.fr ; www.aiderpasteur.fr

L’IRD
Etablissement public français à caractère scientifique et technologique, l’Institut de Recherche pour le Développement déploie ses activités à l’international depuis son siège, à Marseille, et ses deux centres métropolitains de Montpellier et de Bondy. Grâce à son action de recherche, de formation et d’innovation en partenariat, il rayonne dans plus d’une cinquantaine de pays en Afrique, sur le pourtour méditerranéen, en Asie, en Amérique latine et en outre-mer. Fondés sur l’interdisciplinarité, les projets menés conjointement traitent de questions cruciales pour les Suds : maladies tropicales et de civilisation, relations entre santé et environnement, changements climatiques, ressources en eau, sécurité alimentaire, écosystèmes tropicaux et méditerranéens, risques naturels, pauvreté, vulnérabilité et inégalités sociales, migrations, évolution du marché du travail…www.ird.fr

André Syrota élu Vice-Président de Science Europe, un regroupement de 50 agences de financement et organismes de recherche en Europe

Science Europe, association regroupant 50 agences de financement et organismes de recherche issus de 23 pays européens vient de naître le 21 octobre à Berlin. Il s’agit d’une structure qui vise à promouvoir les intérêts de ses membres pour renforcer la recherche européenne et participer à la construction de l’Espace européen de la recherche.

Science Europe devient le représentant reconnu des principaux organismes de recherche et agences de financement nationaux en Europe. Il interagit avec des entités telles que les universités européennes, les organismes scientifiques intergouvernementaux européens et la Commission européenne afin de promouvoir un espace européen de la recherche cohérent. Les structures et actions de Science Europe visent à prendre en considération les intérêts et opinions des chercheurs de l’ensemble des systèmes de recherche en Europe.Science Europe comprendra 6 comités scientifiques couvrant toutes les disciplines y compris les sciences humaines et sociales.

Les 50 premiers organismes membres de Science Europe réunis en Assemblée le 21 octobre dernier à Berlin viennent d’élire leur Président, leurs 2 Vice-Présidents ainsi que leur comité de gouvernance composé de 7 membres (cf. détails ci-dessous).

Le président de Science Europeest Paul Boyle, Chief Executive of the Economic and Social Research Council (ESRC) and Research Council UK (RCUK).

André Syrota, P-DG de l’Inserm et nouveau Vice-Président de Science Europe se réjouit de cette initiative et s’efforcera de répondre au mieux aux préoccupations spécifiques des organismes de recherche.Les organismes de recherche membres deScience Europe représentent plus de la moitié des financements de la recherche en Europe.

Cette nouvelle structure basée à Bruxelles a vocation à accélérer la mise en œuvre des actions de la feuille de route pour la réalisation de l’espace européen de la recherche établie en 2009 par les EuroHORCS (1) et l’ESF (2).

Science Europe:
President: Paul Boyle, Chief Executive of the Economic and Social Research Council (ESRC) and Research Council UK (RCUK)
Vice-President: André Syrota, President and CEO of the French National Institute of Health and Medical Research (Inserm)
Vice-President: PärOmling, former General Director of the Swedish Research Council (VR)
Governing Board members:
– Franci Demšar, Director of the Slovenian Research Agency (ARRS)
– Matthias Kleiner, President of the German Research Foundation (DFG)
– Christoph Kratky, President of the Austrian Science Fund (FWF)
– Toivo Maimets, Chairman of the Estonian Science Foundation (ETF)
– Karl Ulrich Mayer, President of the Leibniz Association, Germany
– Elisabeth Monard, Director General of the Research Foundation Flanders (FWO)
– József Pálinkás, President of the Hungarian Academy of Sciences (MTA)

Notes

(1) EUROHORCs (European Heads of Research Councils) était une association européenne des dirigeants des organismes de recherche et agences de financement. Elle a été dissoute le 20 octobre 2011.
(2) European Science Foundation

Prix Nobel de Médecine et de physiologie 2011 : Jules Hoffmann

Le prix Nobel de Médecine et de physiologie est décerné cette année à Jules Hoffmann, biologiste de renommée internationale, accompagné de l’Américain Bruce Beutler et du Canadien Ralph Steinman. Directeur de recherche émérite au CNRS et professeur à l’Université de Strasbourg, Jules Hoffmann a consacré ses travaux à l’étude des mécanismes génétiques et moléculaires responsables de l’immunité innée chez les insectes. Une distinction dont se félicite l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé.

Les travaux primés cette année par le comité Nobel “ont ouvert de nouvelles voies pour le développement de la prévention et pour des thérapies contre les infections, les cancers et les maladies inflammatoires”, explique le jury.

Jules Hoffmann, Prix Nobel de Médecine et de physiologie 2011

© Pascal Disdier, CNRS photothèque – Jules Hoffmann, Prix Nobel de Médecine et de physiologie 2011

Né au Luxembourg en 1941, Jules Hoffmann a effectué ses études universitaires à Strasbourg où il a obtenu une thèse de biologie expérimentale. Il entre au CNRS en 1964 puis crée le laboratoire CNRS “Réponse immunitaire et développement chez les insectes” qu’il a dirigé jusqu’en 2006. Ce laboratoire fait partie de l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire du CNRS dont il a été également directeur de 1994 à 2006. Ses nombreuses découvertes dans le domaine ont fait émerger une vision nouvelle des mécanismes de défense que les organismes, des plus primitifs jusqu’à l’homme, opposent aux agents infectieux.

Le comité Nobel souligne que Jules Hoffmann, 70 ans et Bruce Beutler, 55 ans “ont découvert les protéines réceptrices qui reconnaissent les micro-organismes (nocifs) et activent le système immunitaire, première étape de la réponse immunitaire de l’organisme”.

Pour André Syrota, Président d’Aviesan, “Ce nouveau Nobel attribué 3 ans après celui décerné à Françoise Barré Sinoussi et Luc Montagnier démontre s’il le fallait, l’excellence de la recherche académique française dans le domaine des sciences du vivant.” Il adresse ses plus chaleureuses félicitations à Jules Hoffmann ainsi qu’au CNRS et l’université de Strasbourg.

Président de l’Académie des sciences française en 2007 et 2008, Jules Hoffmann est également membre des Académies des sciences des États-Unis, d’Allemagne et de Russie. Il a reçu de nombreux prix prestigieux comme dernièrement le Prix Rosenstiel pour l’Immunité (2010), le Prix Keyo de Médecine (2011), le Prix Gairdner 2011 en sciences médicales, et le Prix Shaw 2011 en sciences du vivant et médecine. Il vient de recevoir la médaille d’OR 2011 du CNRS.

A propos d’Aviesan – Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé
L’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la Santé (Aviesan) est constituée par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), le CNRS (Centre national de recherche scientifique), l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et automatique), l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), l’Institut Pasteur, l’IRD (Institut de recherche pour le développement), la CPU (Conférence des présidents d’université) et la Conférence des directeurs généraux de centres hospitaliers régionaux et universitaires. Aviesan a pour but de développer, au plus haut niveau dans tous les domaines de la recherche en sciences de la vie et de la santé, un continuum allant des recherches fondamentales à leurs applications. L’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé est organisée en 10 Instituts Thématiques Multi-Organismes, organes fonctionnels de la coordination des recherches, qui ont notamment pour rôle la réalisation d’un état des lieux de la recherche française par grandes thématiques. www.aviesan.fr

Rencontre entre les lauréats du programme ATIP-AVENIR et la R&D de Sanofi : passerelle recherches privée/publique

Chaque année, le CNRS et l’Inserm lancent un appel d’offres commun ATIP AVENIR afin de permettre à une trentaine de jeunes chercheurs, ayant obtenu leur thèse de sciences depuis 10 ans maximum, de mettre en place et d’animer une équipe, au sein d’une structure CNRS ou Inserm déjà existante.

Pour la seconde année, Sanofi finance 5 lauréats du programme par une dotation annuelle d’une durée de trois ans. Cette action s’insère dans le protocole de partenariat conclu entre Sanofi et l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan) en février 2010.

Atout supplémentaire, chaque lauréat se voit octroyer un correspondant au sein des forces de recherche de Sanofi afin d’encourager l’esprit de collaboration et d’échange entre les chercheurs de la recherche publique et ceux de l’industrie pharmaceutique. Une journée de présentation des programmes ATIP-AVENIR et des rencontres entre les lauréats et leurs correspondants a lieu le 29 septembre 2011 sur le site de R&D de Sanofi à Vitry-sur-Seine, en région parisienne. Suite à ces premiers échanges, les chercheurs académiques peuvent à tout moment, s’ils le souhaitent, contacter ou rencontrer leur correspondant chez Sanofi pour discuter de leur projet de recherche.

LauréatProjetLocalisation
© Inserm, P. Latron

Vincent Bertrand

 

Médecine régénérative. Mieux comprendre le développement embryonnaire du système nerveux central, en utilisant comme modèleanimal le nématode Caenorhabditis elegans.

 

Institut de Biologie du Développement de Marseille-Luminy

© Inserm, P. Latron

Matteo Bonazzi

 

Anti-infectieux. Identifier le plus grand nombre possible des facteurs de virulence de C. burnetii, bactérie responsable de la fièvre Q (zoonose), et classifiée comme agent bioterroriste de classe B en raison de son infectiosité élevée.

 

Centre d’étude d’agents Pathogènes et de Biotechnologie pour la Santé (CPBS) de Montpellier

© Inserm, P. Latron

Céline Colnot

 

Médecine régénérative. Elucider les mécanismes de recrutement des cellules souches osseuses, afin de comprendre leur fonction au cours de la réparation et leurs déficits chez les patients souffrant de retard de réparation.

 

Unité Inserm 781, Hôpital Necker-Enfants Malades, Université Paris Descartes-Faculté de Médecine

© Inserm, P. Latron

Virginie Molle

 

Anti-infectieux. Analyser les conséquences physiologiques des réactions de phosphorylation sur la biosynthèse de la paroi et la virulence de M. tuberculosis, ainsi que sur S. coelicolor.

 

CNRS/UMR 5235, Université Sciences et techniques du Languedoc (DIMNP), à Montpellier

© Inserm, P. Latron

Izabela Sumara

 

Médecine régénérative. Définir les mécanismes moléculaires précis qui régulent la division mitotique, et pourraient être à l’origine de l’instabilité génétique et de la tumorigenèse.

 

CNRS/UMR 7104, Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire, Strasbourg

Pour un savoir plus, lire le dossier de presse

La physique, les mathématiques et les sciences de l’ingénieur

Dix-sept projets français sélectionnés par un jury international vont être financés à hauteur de 2,6 m€ dans le cadre du plan Cancer 2009-2013.

Bien que le diagnostic et la thérapeutique des cancers aient fortement évolué ces dernières décennies, d’immenses progrès sont encore indispensables afin d’améliorer leur diagnostic précoce et leur traitement. Le développement de nouveaux outils est donc au coeur des orientations stratégiques inscrites dans le Plan Cancer 2009-2013.

C’est dans cette optique qu’a été lancé, dans le cadre du volet Recherche du plan Cancer 2009-2013 l’appel à projets de recherche « Physique, mathématiques, Sciences de l’ingénieur appliquées au Cancer », organisé conjointement par les ITMOs Cancer et Technologies pour la santé d’Aviesan (Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé), avec la collaboration de l’INCa, et dont la gestion opérationnelle et financière a été confiée à l’Inserm.

L’objectif général de cet appel à projets était d’attirer dans le champ de la recherche sur le cancer, des chercheurs physiciens, mathématiciens et des ingénieurs. Une première en France.

Dix-sept projets viennent d’être sélectionnés par un comité d’évaluation international mis en place par l’Inserm. Il s’agit de projets fondés sur la physique, les sciences de l’ingénieur ou les mathématiques et susceptibles d’améliorer le diagnostic ou la prise en charge thérapeutiques du cancer.

Pour M. Jean BARTHE, vice-président du comité d’évaluation, et Conseiller Scientifique du Laboratoire National Henri Becquerel, CEA, Gif-sur-Yvette, “les 17 projets retenus-sur les 64 proposés- ont été financés pour un budget global plus élevé que prévu initialement montrant l’intérêt porté par Aviesan à la collaboration synergique entre physiciens, mathématiciens, biologistes et radio-biologistes dans la recherche de nouvelles connaissances et de nouveaux concepts de mesure tant matériels que logiciels pour la lutte contre le cancer.” Fort du succès rencontré par cet appel d’offres, cet appel à projets sera renouvelé en 2012 et 2013, selon les objectifs du plan cancer annonce Fabien Calvo, Directeur de l’Institut Cancer d’Aviesan.

Liste des projets sélectionnés

François AMBLARD
Titre du projet : Imagerie thermique impulsionnelle du mélanome
Laboratoire de Physico-Chimie Curie-UMR 168, Paris
Manuel BARDIES
Titre du projet : DosiTest : Intercomparaison des approches de dosimétrie clinique en radiothérapie moléculaire par simulation Monte-Carlo
Centre de Recherche sur le Cancer de Toulouse – UMR 1037, Toulouse
Claude BOCCARA
Titre du projet : Tomographie optique et elastique des tumeurs pour le diagnostic peroperatoire
Institut Langevin-ESPCI ParisTech – Paris
Joseph CICCOLINI
Titre du projet : Modelisation biomathematique des processus metastatiques : étude expérimentale chez l’animal porteur de tumeur
Laboratoire de Pharmacocinétique – UMR MD3, Marseille
Nicolas FORAY
Titre du projet : MICROMEGAS: Liens (Relations?) mathématiques entre les événements radioinduits précoces : MICROdépôts, chroMatinE siGnAliSation
Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon – U1052, Lyon
Paul FORCE
Titre du projet : Contrôle qualité du traitement et de la dose délivrée en temps réel pour l’hadrontherapie par la mesure en ligne de l’activité de radioélément émetteur de positron
Laboratoire de Physique Corpusculaire de Clermont – UMR 6533, Aubière
Jean-Yves GIRAUD
Titre du projet : Amélioration de la dosimétrie clinique en curiethérapie de prostate par implantation permanente de grains d’iode 125, grâce à un calcul Monte Carlo prenant en compte l’orientation 3D des sources radioactives
Institut de Neurosciences – Université Joseph Fourier Grenoble 1, Grenoble
Julien HENRIET
Titre du projet : Construction d’un fantôme thoracique dynamique (respirant) 3D personnalisé (“THORAX-4D”)
FEMTO-ST – UMR 6174, Montbéliard
Sébastien JAN
Titre du projet : IMADRON : Simulations numériques pour le contrôle par imagerie des traitements par hadronthérapie et radioimmunothérapie
Service Hospitalier Frédéric Joliot – CEA, Orsay
Jean-Michel LETANG
Titre du projet : ProTom : Tomographie par faisceaux de protons appliquée à la planification de traitement en protonthérapie
CREATIS/ Centre de Recherche en Acquisition et Traitement de l’Image pour la Santé- UMR 5220, Villeurbanne
Lydia MAIGNE
Titre du projet : DOsimétrie par simulations Monte Carlo GATE d’un traitement novateur du MElanome par radiothérapie interne vectorisée. (DOGME)
Laboratoire de Physique Corpusculaire – UMR6533, Aubière
Jean-Baptiste MANNEVILLE
Titre du projet : Microrhéologie intracellulaire des cellules tumorales
Institut Curie – Equipe Compartimentation et dynamique cellulaires – UMR 144, Paris
Laurent MENARD
Titre du projet : Nouveaux systèmes d’imagerie per-opératoire radioisotopique pour l’aide à la chirurgie cancéreuse
Imagerie et Modélisation en Neurobiologie et Cancérologie – UMR 8165, Orsay
Pierre NASSOY
Titre du projet : Nouvelle méthode de formation de sphéroïdes multicellulaires assistée par la microfluidique – Etude biophysique expérimentale et numérique de la régulation biomécanique de la progression tumorale in vitro
Physico-Chimie Curie – Institut Curie – UMR 168, Paris
Olivier PIOT
Titre du projet : Développement en champ proche optique de la spectroscopie Raman (TERS) pour son utilisation en nanoanalyse biologique
Biophotonique, Médicaments, Dynamique Cellulaire et Tissulaire – Université de Reims Champagne Ardenne, Reims
Cédric RAY
Titre du projet : Assurance qualité en hadronthérapie carbone avec l’imagerie par vertex d’interaction de protons
Institut de Physique Nucléaire de Lyon – UMR 5822, Villeurbanne
Benjamin RIBBA
Titre du projet : Optimisation in silico de l’administration sunitinib/irinotecan chez la souris nude porteuse de tumeurs coliques
INRIA EPI NUMED -, Lyon

 

Composition du comité d’évaluation

Président Alex MUELLER, Directeur Adjoint Scientifique, CNRS-IN2P3, Paris
Vice-président Jean BARTHE, Conseiller Scientifique, Laboratoire National Henri Becquerel, CEA, Gif-sur-Yvette
Membres
Habib AMMARI, Directeur de Recherche, Ecole Normale Supérieure, Paris
Klaus BACHER, Assistant professor, Department of Medical Physics and Radiation Protection, Ghent University, Ghent
Roberto CIRIO, Department of Experimental Physics, Faculty of Medicine and Surgery, University of Torino, Turin
Antonio GIULIETTI, Directeur de Recherche, Responsable UOS “Adriano Gozzini”, Istituto Nazionale di Ottica, Pise
Christian MOREL, Professeur des Universités, Centre de Physique des Particules de Marseille – CNRS-IN2P3, Marseille
Francis R. VERDUN, Professeur associé, Directeur suppléant à l’Institut de radiophysique du CHUV, Lausanne
Jean-Philippe VUILLEZ, PU-PH de Biophysique et Médecine Nucléaire, Clinique de Médecine Nucléaire – CHU, Président de la SFMN, Grenoble
Stephan WALRAND, Médecine Nucléaire, Cliniques Universitaires Saint-Luc, Bruxelles

Thierry Damerval nommé directeur général délégué de l’Inserm

Thierry Damerval, devient directeur général délégué de l’Inserm. Actuel directeur général délégué à la stratégie, il exercera en plus de ses fonctions actuelles, celles d’Hervé Douchin, directeur général délégué aux affaires administratives et financières de l’Inserm qui vient d’être nommé Inspecteur général de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche de 1ère classe.

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© Inserm, L. Prat

A 49 ans, Thierry Damerval devient directeur général délégué de l’Inserm. Né en 1961, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Saint Cloud, agrégé de sciences naturelles et titulaire d’un doctorat de microbiologie de l’Université Paris Diderot, Thierry Damerval a débuté sa carrière au sein de l’Unité de physiologie bactérienne de l’Institut Pasteur.

En 1993, il rejoint le CEA en tant qu’assistant du directeur des sciences du vivant et responsable du programme “Organisation et fonctions cellulaires”. Il occupera différents postes à haute responsabilité au sein du CEA jusqu’en 2005.

Entre juin 2005 et janvier 2006, il est conseiller technique, chargé de la recherche et de l’innovation au Cabinet du Premier ministre, puis Directeur du Cabinet du Ministre délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche, jusqu’en mai 2007.

Depuis 2007, il était directeur général délégué à la stratégie de l’Inserm.

Thierry Damerval est chevalier de la légion d’honneur, chevalier dans l’Ordre national du Mérite et Chevalier des Palmes Académiques.

André Syrota, PDG de l’Inserm, souhaite rendre hommage au travail accompli par Hervé Douchin au service de l’Inserm depuis plus de dix ans, comme secrétaire général puis directeur général délégué aux affaires administratives et financières. Ses compétences, son expérience considérable acquise au CNRS puis à l’Inserm, sa connaissance des organismes de recherche et des universités constitueront un apport déterminant pour l’IGAENR.

Ouverture du site Portail “Epidémiologie – France”

Favoriser un meilleur partage des informations sur les bases de données en santé publique entre les différents acteurs de la recherche et créer ainsi un environnement propice au développement de collaborations scientifiques originales, tels sont les objectifs du nouveau site Internet “Portail Epidémiologie – France” qui ouvre ce mois ci à l’initiative de l’Institut thématique multi organisme Santé Publique (ISP – Aviesan). Il s’agit d’un nouveau site en ligne d’utilisation simple qui permet d’identifier les principales bases de données en santé publique disponibles en France, qu’elles soient issues du secteur public ou du secteur privé, et d’accéder à une description synthétique de leurs caractéristiques essentielles.

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Un catalogue contenant plus de 300 bases de données.

Au jour d’aujourd’hui, 331 bases de données en santé figurent dans le catalogue du portail. Parmi celles-ci, 282 sont entièrement décrites soit au moyen d’une fiche normalisée propre au portail soit grâce à un lien avec la base Epigramme du GIS IReSP s’il s’agit d’une étude de cohorte portée par un laboratoire de recherche public (www.iresp.net).

En ouvrant l’une ou l’autre des fiches descriptives du catalogue, l’internaute va pouvoir prendre connaissance en quelques minutes des caractéristiques essentielles de la base de données qui l’intéresse.

Dans le cadre d’une première exploration du catalogue, il pourra activer la fonction “aperçu rapide” pour chacune des bases susceptibles de l’intéresser : il aura ainsi accès à un résumé de la fiche descriptive sans être obligé de la dérouler dans son intégralité. Plus généralement et compte tenu du nombre de bases présentes dans le catalogue, le moteur de recherche associé au site a été conçu pour permettre une navigation aisée selon trois modes d’investigation : exploration, recherche simple, recherche avancée.

Qui est concerné ?

Le portail s’adresse principalement aux chercheurs/responsables de bases de données mais aussi à tous les acteurs de la santé publique utilisant des données de santé, qu’ils soient experts au sein des agences de sécurité sanitaire ou des organismes de la statistique publique, professionnels de santé, industriels des différentes branches économiques de la santé ou responsables de santé publique.

Partager des informations sur les bases de données en santé publique

Le Portail “Epidémiologie – France” s’inscrit dans un mouvement plus large qui vise à favoriser le partage des données scientifiques.

En effet, avec ce nouvel outil, l’Institut thématique multi organisme Santé publique fait le pari que la mise en partage de l’information sur les bases de données peut susciter chez les équipes de recherche intéressées des projets originaux à partir de données non identifiées jusque-là. Ce partage peut également donner l’idée à des groupes de recherche de greffer des études complémentaires sur des enquêtes existantes.

Un outil interactif dont les chercheurs sont les premiers contributeurs

Si le portail souhaite favoriser des dynamiques de collaboration scientifique autour des données de santé, il se présente également comme un outil interactif destiné à faire connaître les initiatives des chercheurs dans ce domaine. En effet, les visiteurs du portail peuvent devenir à tout moment “contributeurs au catalogue” s’ils souhaitent faire connaître leurs propres bases de données en santé. Il leur suffit de s’inscrire sur le portail ; ils se voient attribuer alors un espace de travail personnel sécurisé à partir duquel ils peuvent décrire leurs bases de données et y attacher des documents complémentaires (publications, références bibliographiques,…) et/ou des liens avec un site Internet.

Le périmètre du Portail “Epidémiologie – France”

Les bases de données en santé référencées dans le catalogue du portail sont individuelles et correspondent à un périmètre scientifique volontairement large. Première composante de ce périmètre : les bases de données en santé associées aux activités de recherche du secteur public mais également du secteur privé ce qui contribue à une visibilité et une transparence d’ensemble. S’agissant précisément du secteur privé, le catalogue répertorie, à l’heure actuelle, 115 études industrielles réalisées à l’initiative des entreprises du médicament dont 78 sont entièrement décrites dans le portail.. Deuxième composante : les principales enquêtes “santé” du champ de la statistique publique qui englobe notamment les travaux issus de l’Insee, de l’Ined et des services statistiques des ministères sociaux (santé, travail, action sociale). Troisième composante : les dispositifs de recueil permanent utiles à la fois à la recherche et à la surveillance sanitaire comme les registres de morbidité et enfin dernière composante de ce périmètre : les grandes bases médico-administratives constituées pour aider à la gestion des dépenses d’assurance-maladie et des structures de soins.

Les responsables des bases de données qui se référencent dans le catalogue du Portail le font sous leur responsabilité propre. L’ISP n’intervient à ce stade que pour valider, en concertation avec le contributeur, la cohérence interne des informations transmises et s’assurer que les obligations légales sont respectées (déclaration de la base de données à la Cnil et, éventuellement, autorisation d’un CPP s’il s’agit d’un protocole interventionnel). Par ailleurs, le Portail n’étant pas conçu comme un outil pouvant donner un accès direct aux données des bases présentes dans le catalogue, il revient aux différents utilisateurs du Portail de s’assurer des règles fixées par chaque promoteur pour l’accès éventuel à tout ou partie des données de leurs bases dans le cadre d’accords de gré à gré (règles éthiques, principes de confidentialité, prévention des conflits d’intérêt).

Qui a été parties prenantes dans le lancement et la réalisation du Portail “Epidémiologie-France” ?

La réalisation du Portail “Epidémiologie – France” a été possible grâce à une collaboration entre l’Institut thématique multi organisme Santé Publique (ISP), l’Institut de Recherches en Santé Publique (GIS IRESP), la Direction Générale de la Compétitivité de l’Industrie et des Services (DGCIS) du Ministère de l’Economie et le Leem (organisation professionnelle qui fédère les entreprises du médicament opérant en France).

Il s’agit à l’origine d’une des actions prioritaires préconisées par le Conseil Stratégique des Industries de Santé (CSIS) pour accélérer le développement de l’épidémiologie, notamment par une meilleure utilisation des bases de données en santé de source française susceptibles de venir en appui à des projets de recherche originaux. A cet égard, il faut noter que les industriels ont joué un rôle très actif dans l’enrichissement du catalogue du portail manifestant ainsi leur attachement à la mise en œuvre des mesures du CSIS.

L’ISP a été en charge de la conception et de la mise en œuvre du site Internet et assure, aujourd’hui, la responsabilité de son administration et de ses développements futurs dans le cadre plus général de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan). La DGCIS et le Leem ont cofinancé, aux côtés de l’Inserm, l’ensemble des opérations nécessaires à la construction du site et ont été parties prenantes du Comité de Pilotage du projet.

Ce Comité de pilotage a supervisé depuis le départ la conduite du projet. Il a réuni d’une part, les représentants des ministères directement concernés (ministère chargé de la Recherche, ministère chargé de la Santé, ministère de l’Economie [DGCIS]) et d’autre part, des représentants du Leem et d’entreprises de santé. Ce Comité de pilotage s’est réuni très régulièrement pour accompagner le projet dans ses différentes phases de réalisation.

Création de deux laboratoires de recherche conjoints Association Helmholtz-Inserm en France

L’Inserm et l’association allemande Helmholtz annoncent la création de deux laboratoires de recherche conjoints franco-allemands afin de promouvoir les interactions entre les chercheurs et favoriser la mise en place d’une nouvelle forme de coopération dans les sciences de la vie et la santé entre les deux pays.

Les deux laboratoires de recherche seront créés pour une période initiale de cinq ans avec un financement annuel de 250 K€. Ces groupes, cofinancés par les deux établissements, seront situés en France et travailleront en relation étroite avec deux centres de recherche de l’Inserm qui offrent l’environnement le plus favorable et seront en interaction avec un centre de recherche associé à l’Association Helmholtz. Le premier laboratoire sera dirigé par Julien Marie (Centre de Recherche en Cancérologie, Unité mixte de recherche Inserm, Université Lyon 1-Claude Bernard, CNRS, Centre Léon Bérard, Lyon, en coopération avec le Centre allemand de recherche sur le cancer (DKFZ) d’Heidelberg), le second par Michael Sieweke (Centre d’Immunologie Marseille-Luminy / Unité mixte Inserm, Université Aix-Marseille 2, CNRS, en coopération avec le Centre Max Delbrück de médecine moléculaire (MDC) de Berlin).

A Lyon, un projet scientifique pour étudier comment les cellules cancéreuses échappent au contrôle du système immunitaire

En contrôlant le système immunitaire, notre organisme est confronté à un dilemme. Pour éviter le développement de maladies auto-immunes, il doit faire « taire » certaines cellules qui, trop activées, seraient nocives pour l’organisme. D’autre part, il doit être suffisamment efficace pour éviter la croissance et l’action nocive de cellules du soi dangereuses comme les cellules tumorales. Il est probable que ces mécanismes de contrôle obéissent à des règles communes et que les cellules tumorales profitent de fuites dans les mécanismes d’auto-immunité pour proliférer dans l’organisme. La compréhension des mécanismes par lesquels les tumeurs échappent au contrôle par le système immunitaire est un véritable enjeu de santé publique. En se basant sur des travaux préliminaires de l’équipe de Julien Marie, qui montrent que le facteur de croissance TGF-β pourrait être une molécule clé, les chercheurs de l’Inserm et ceux des groupes de recherche du DKFZ vont étudier les mécanismes d’action du TGF-β sur le contrôle du système immunitaire. Grâce à des outils uniques et puissants, ils utiliseront des modèles animaux et des échantillons humains obtenus à partir de biopsie pour examiner les mécanismes cellulaires et moléculaires par lequel le TGF-β permet aux cellules tumorales d’échapper au contrôle de l’auto-immunité et proposer leur ciblage pour le potentiel thérapeutique.

Julien Marie est chargé de recherche au sein de l’Inserm. Il dirige depuis 2010 une équipe ATIP-Avenir baptisée « TGF-beta et échappement immunitaire » à Lyon. Après un post-doctorat de trois ans à Seattle aux Etats-Unis, il revient en France en 2006 grâce à une subvention pour jeunes chercheurs que lui attribue l’ANR (Agence Nationale de la Recherche). Il est lauréat en 2010 du prix Coups d’élan pour la recherche médicale décerné par la fondation Bettencourt Schueller.

A Marseille, un second projet scientifique visant à renouveler indéfiniment des cellules spécialisées sans passer par les cellules souches

Le plus souvent, lorsque des cellules ont acquis une fonction spécialisée (par exemple : les neurones du cerveau, les cellules musculaires, les macrophages du système immunitaire, etc.), elles cessent de se diviser et restent normalement « bloquées » dans cet état jusqu’à leur mort. L’équipe de scientifiques dirigée par Michael Sieweke est néanmoins parvenue à multiplier des macrophages murins in vitro grâce à une modification génétique. De plus, les cellules modifiées, une fois réinjectées chez l’animal, se comportent normalement : elles ne forment pas de tumeur et assurent parfaitement le travail attendu pour un macrophage adulte, comme l’ingestion de bactéries et la sécrétion de produits chimiques capables de les tuer. La collaboration avec les scientifiques du MDC de Berlin va permettre de proposer de nouvelles expériences pour mieux comprendre ces phénomènes qui sous-tendent ce renouvellement indépendant des cellules souches.

Michael Sieweke est directeur de recherche au CNRS (équivalent de professeur titulaire). Il dirige une équipe de recherche au sein du CIML (Centre d’Immunologie Marseille-Luminy) sur le contrôle transcriptionnel de la différenciation des macrophages et leur fonction. Après avoir étudié à Berkeley aux Etats-Unis puis à Heidelberg en Allemagne, il est revenu en France en 1999 dans le cadre d’un programme ATIP destiné aux jeunes chercheurs. En 2010, il a reçu le prix AXA de l’Académie des sciences.

L’Association Helmholtz
Avec plus de 31 000 collaborateurs, l’Association Helmholtz est l’organisme de recherche financé sur fonds publics le plus important d’Allemagne. Parmi les 17 centres de recherche indépendants qui la constituent, 6 se consacrent totalement ou partiellement à la santé humaine ou aux sciences de la vie, à savoir : le Centre allemand de recherche sur le cancer (DKFZ) situé à Heidelberg, le Centre Helmholtz de Munich – qui est le centre allemand de recherche sur la santé environnementale, le Centre Helmholtz de recherche contre les infections de Braunschweig, le Centre allemand pour les maladies neurodégénératives (DZNE), le Centre Max Delbrück de médecine moléculaire (MDC) de Berlin-Buch et le Centre de recherche de Jülich. Dans ces centres, la recherche porte essentiellement sur la recherche fondamentale, la biologie des systèmes et la recherche translationnelle avec une forte prévalence pour les pathologies dont la charge socioéconomique est la plus lourde, comme le cancer, les maladies pulmonaires, le diabète, les maladies infectieuses, les maladies neurodégénératives, les maladies cardiovasculaires et les maladies métaboliques.

L’Inserm : la recherche en science de la vie et de la santé
L’Institut national de la santé et de la recherche médicale est un organisme dédié à la recherche biologique, médicale et en santé des populations. Il se positionne sur l’ensemble du parcours allant du laboratoire de recherche au lit du patient.
Il est membre fondateur de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé qui organise la coordination de la recherche au sein de dix Instituts thématiques multi-organismes :Bases moléculaires et structurales du vivant ; Biologie cellulaire, développement et évolution ; Génétique, génomique et bioinformatique ; Cancer ; Circulation, métabolisme, nutrition ; Immunologie, hématologie, pneumologie ; Microbiologie et maladies infectieuses; Neurosciences, sciences cognitives, neurologie, psychiatrie ; Santé publique ; Technologies pour la santé.

Pierre Gressens, lauréat du Prix Roger de Spoelberch

Pierre Gressens est directeur de l’Unité mixte de recherche 676 Inserm-Université Paris Diderot, au sein du centre “neurosciences et neuropédiatrie” de l’Hôpital Robert- Debré (AP-HP). Il est également professeur de neurologie périnatale à l’hôpital Hammersmith, Imperial College, à Londres. Il est lauréat cette année du prix “ROGER DE SPOELBERCH”, qui récompense un projet de recherche réalisé dans des hôpitaux universitaires européens par des chercheurs ayant contribué de manière significative à la recherche médicale et scientifique.

Pierre Gressens, directeur de l'unité de recherche  U676.

Pierre Gressens, directeur de l’unité de recherche U676. © Inserm, E. Begouen

Pierre Gressens a obtenu le diplôme de docteur en médecine à l’Université de Louvain en 1989. Jusqu’en 1991, il travaille dans le laboratoire de neurobiologie du développement dirigé par le Pr Philippe Evrard puis part aux Etats-Unis. Lorsque Philippe Evrard fut invité à créer et diriger à l’Hôpital Robert-Debré un service de neurologie pédiatrique et des maladies métaboliques, auquel il rattacha immédiatement une équipe de recherche Inserm en neurosciences translationnelles, Pierre Gressens le rejoint. Il dirige actuellement toujours cette unité mixte de recherche Inserm-Université Paris Diderot, étroitement liée au centre “neurosciences et neuropédiatrie”, un programme très prioritaire de l’Hôpital Universitaire Robert-Debré (AP-HP). Il est également depuis 2009 professeur de neurologie périnatale à l’hôpital Hammersmith, Imperial College, à Londres.

Grâce au Prix Roger de Spoelberch, Pierre Gressens va bénéficier d’un soutien financier très substantiel pour poursuivre ses travaux particulièrement utiles dans la lutte contre les maladies neuro-dégénératives. Ses recherches visent à mieux comprendre les mécanismes et les conséquences fonctionnelles des atteintes cérébrales du nouveau-né pour développer des stratégies pour protéger le cerveau des tout-petits.

Des contributions scientifiques au service des tout-petits

Pierre Gressens a permis l’avancée des recherches sur le cerveau en développement. Il a notamment mis en évidence :

  • le rôle neurotrophique du peptide vasoactif intestinal (VIP) qui est un facteur d’origine maternel clé pour le contrôle de la prolifération des cellules souches neurales. Ses travaux récents ont également montré que le VIP stimule la prolifération des cellules souches neurales en modulant les programmes génétiques contrôlant le cycle mitotique, établissant pour la première fois un lien entre un facteur environnemental d’origine maternelle et un processus génétique conservé tout au long de l’évolution.
  • le rôle sensibilisant des cytokines inflammatoires pour les lésions cérébrales périnatales et le rôle central de la microglie cérébrale dans la physiopathologie des lésions cérébrales du prématuré, ouvrant ainsi des perspectives originales de neuroprotection.
  • l’effet protecteur de la mélatonine dans différents modèles animaux de lésions cérébrales mimant les lésions du prématuré humain. Ces travaux ont conduit à la mise sur pied d’un essai thérapeutique utilisant la mélatonine pour limiter les lésions cérébrales du prématuré.

Ses principaux projets de recherche ont aujourd’hui pour objectif de :

  • réaliser l’essai thérapeutique “mélatonine” chez les enfants prématurés
  • évaluer le potentiel neuroprotecteur des cellules souches dans les lésions cérébrales périnatales et leur capacité à limiter la neurodégénérescence au cours du développement
  • comprendre les liens entre inflammation périnatale et neurodégénérescence à moyen et long terme.

Quatre nouveaux Instituts Carnot impliquant l’Inserm

Parmi les 10 nouveaux laboratoires de recherche labellisés “Instituts Carnot” par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, suite à l’appel à candidatures ‘Instituts Carnot 2’, 4 projets impliquent l’Inserm. Les ‘Instituts Carnot 2’ sont labellisés pour une durée de cinq ans. Les 10 nouveaux instituts “concernent près de 25 000 chercheurs. Ils représentent un budget de recherche consolidé de 1,9 milliard d’euros, et près de 350 millions d’euros de recettes partenariales, dont 60 millions avec les PME”, détaille le ministère.

Voici la liste des quatre nouveaux instituts Carnot dans lesquels l’Inserm est impliqué :

CALYM

Ce nouvel institut a pour but “d’accélérer l’innovation et son transfert dans le domaine des lymphomes”. Disposant d’un budget recherche de douze millions d’euros, il est implanté à Lyon, Montpellier, Rouen, Rennes, Créteil, Villejuif, Toulouse et Marseille. Il est notamment porté par le Gela (Groupe d’étude des lymphomes de l’adulte), le CNRS, l’Inserm et les universités de Rennes-I, Montpellier-I et Montpellier-II.

CURIE-CANCER

Basé à Paris et doté d’un budget de 22 millions d’euros, ce laboratoire porté par l’Institut Curie, le CNRS, l’Inserm et l’UPMC entend “faire collaborer différents acteurs pour le développement de solutions thérapeutiques contre le cancer”.

ICM

“L’institut du cerveau et de la moelle épinière” est basé à Paris, avec un budget de 30 millions d’euros. Il entend “impulser une dynamique partenariale extrêmement forte pour accélérer la recherche translationnelle dans le domaine des maladies du système nerveux”. Il est porté par l’UPMC, le CNRS, l’Inserm, l’Institut du cerveau et de la moelle et l’AP-HP.

MICA

Basé en Alsace, ce nouvel Institut Carnot bénéficie d’un budget de 65 millions d’euros et dédie son activité à la thématique des matériaux. Il est porté par l’Inserm, l’université de Strasbourg, les Hôpitaux universitaires de Strasbourg, l’université de Haute-Alsace, le CNRS et l’Institut Saint Louis.

S’ajoutent à ces 4 nouveaux Instituts Carnot impliquant l’Inserm, 2 projets labellisés lors de la première phase des instituts Carnot et dont la labellisation est reconduite dans le cadre ‘Institut Carnot2’ : LISA (Lipides pour l’Industrie et la santé) et Voir & Entendre.

Le point sur…Les Instituts Carnot
Le label Carnot est un label d’excellence décerné par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à des établissements de recherche en France. Donné initialement pour 4 ans, Il est destiné à favoriser la recherche partenariale, c’est-à-dire la conduite de travaux de recherche menés par des laboratoires publics en partenariat avec des acteurs socio-économiques, notamment avec des entreprises. Ils s’inspirent des instituts Fraunhofer allemands.
Les établissements labellisés (appelés Instituts Carnot) reçoivent des financements (en provenance de l’A.N.R.), calculés en fonction du volume des recettes tirées des contrats de recherche avec leurs partenaires, notamment les entreprises. Les instituts sont fédérés au sein du réseau Carnot.
Lors de la première phase du dispositif Carnot, lancée en 2006, 33 instituts représentant 17 000 personnels de recherche, 1 500 millions d’euros de budget annuel et 230 millions d’euros de recettes contractuelles avec les entreprises ont bénéficié d’un soutien annuel d’environ 60 millions d’euros fondé sur leurs performances en matière de recherche contractuelle. L’évaluation récente du dispositif a démontré son efficacité avec des résultats remarquables : les revenus issus de la recherche contractuelle du réseau des Instituts Carnot ont augmenté de plus de 30 % en 4 ans.
Extrait site du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche

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