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Dassault Systèmes et l’Inserm annoncent la signature d’un accord pour analyser la complexité des maladies et accélérer la recherche clinique

Avec la plateforme 3DEXPERIENCE et une collaboration stratégique, l’innovation scientifique de nouvelle génération va contribuer au développement de programmes de recherche dans les domaines du vieillissement, de la lutte contre le cancer, de la génomique et de la flore intestinale

plateforme 3Dexperience

Plateforme 3DEXPERIENCE (c) Dassault Systèmes

Dassault Systèmes, « The 3DEXPERIENCE Company », leader mondial des logiciels de création 3D, de maquettes numériques en 3D et de solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM — Product Lifecycle Management) et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), seul organisme public de recherche français entièrement dédié à la santé humaine et le plus important en Europe, annoncent la signature d’un accord portant sur l’accélération des programmes de recherche clinique grâce au déploiement d’une plateforme collaborative virtuelle. Cet accord s’appuie sur l’expertise des deux partenaires pour offrir de nouvelles perspectives permettant de relever les défis scientifiques et médicaux du 21e siècle.

L’Inserm va s’appuyer sur la plateforme 3DEXPERIENCE de Dassault Systèmes pour mener ses programmes stratégiques de recherche biomédicale dans les domaines du vieillissement, de la lutte contre le cancer, de la génomique et de l’étude de la flore intestinale. Avec cette plateforme, l’Inserm va bénéficier d’un environnement virtuel intégré pour la recherche collaborative ouverte et la gestion unifiée des laboratoires, ainsi que de capacités de modélisation et de simulation biologiques et chimiques, grâce aux applications de BIOVIA, marque de Dassault Systèmes dédiée à l’excellence scientifique.

En retour, Dassault Systèmes va exploiter les données non structurées (Big Data) générées par les programmes de recherche de l’Inserm pour calibrer et valider des modèles scientifiques dans le but de les appliquer à des technologies futures dans le domaine de la recherche clinique. Ces modèles vont permettre à Dassault Systèmes de développer des solutions de nouvelle génération en vue d’accélérer le processus décisionnel et de démontrer l’efficacité et la sécurité des essais cliniques de façon plus précoce, grâce à des essais virtuels.

« Nous travaillons sur des technologies qui nous aident à observer et mieux comprendre les mécanismes de l’organisme vivant avant d’appliquer ces connaissances à des solutions thérapeutiques destinées à de nouvelles maladies mutantes qui touchent une population mondiale en constante augmentation », déclare le professeur Yves Lévy, Président-directeur général de l’Inserm.

« Nous menons des programmes scientifiques compétitifs à long terme dans le domaine de la santé humaine et de la médecine, et la plateforme 3DEXPERIENCE de Dassault Systèmes nous aidera à gérer la collaboration, les projets, les données, les ressources, la traçabilité et d’autres processus ».

« Par nature, Dassault Systèmes est une entreprise scientifique. Et par nature, l’Inserm explore les plus petits éléments de la vie telle que nous la connaissons, la science fondamentale. La recherche clinique est le catalyseur de découvertes qui ont révolutionné notre époque. L’’introduction d’outils tels que la modélisation et la simulation dans la science translationnelle, en association avec le traitement du Big Data, ouvre de nouveaux horizons pour la recherche », déclare Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes. « Cette fusion entre la recherche clinique de pointe et le monde virtuel constitue un tremplin vers l’avenir de la médecine de précision, et nous rapproche de l’harmonisation des produits, de la nature et de la vie. »

Pour plus d’informations sur Dassault Systèmes dans le secteur des sciences de la vie : http://www.3ds.com/fr/industries/sciences-de-la-vie/

Cycle de conférences citoyennes «Santé en questions»: les prochaines rencontres

Afin de favoriser le dialogue entre science et société, l’Inserm et Universcience proposent depuis 2012, « Santé en questions », un cycle annuel de conférences citoyennes. L’objectif est d’informer sur les avancées de la recherche en sciences de la vie et de la santé, mais aussi de permettre au public de témoigner et d’échanger avec les intervenants. Ces conférences animées par une journaliste, se tiennent en duplex depuis la Cité des sciences et de l’industrie à Paris et un site partenaire en région. Les conférences filmées sont accessibles sur Internet, et font l’objet d’un livret envoyé aux politiques et diffusé avec le dernier numéro annuel du magazine La Recherche.

 

Sur Twitter : suivez le LT via le #ConfSanT et posez vos questions à @InsermLive @indesciences @ConfCitePalais

Sur Facebook, retrouvez tous les détails sur les comptes Conf Palais de la découverte et Cité des sciences

Programme

« Allergies : le printemps est de retour ! »
Jeudi 14 avril 2016 de 19h00 à 20h30
Un duplex entre la Cité des sciences et de l’industrie à Paris
Et la Médiathèque du Bachut à Lyon

Les allergies respiratoires concernent plus de 20% de la population française en 2015 et arrivent à la quatrième position des maladies mondiales. Depuis dix ans, l’exposition aux allergènes s’intensifie, notamment sous l’effet du changement climatique. Comment agissent les substances allergènes ? Comment s’en prémunir ? Quelles pratiques mettre en place à la maison ?

 

Intervenants

Sur le site de Paris :
Jocelyne JUST, chef de service d’allergologie pédiatrique à l’Hôpital Trousseau, AP-HP, dont les travaux de recherche portent notamment sur les événements de la vie précoce et le développement des maladies allergiques et respiratoires. Son équipe s’intéresse également à l’impact de la pollution atmosphérique sur les maladies allergiques et respiratoires.

Jean-François NICOLAS, dermatologue, responsable de l’équipe Inserm « Immunologie de l’allergie cutanée et vaccination » au Centre international de recherche en infectiologie de Lyon. Ses recherches ont démontré que les maladies inflammatoires cutanées sont la conséquence de la défaillance de la tolérance immunitaire envers les allergènes.

Sophie RIGARD, chargée de mission au cabinet de Bernard Jomier, Adjoint à la Maire de Paris chargé de la santé, du handicap et aux relations avec l’AP-HP.

Sur le site de Lyon :
Guillaume FABUREL, professeur d’études urbaines à l’Université Lyon 2 / UMR Triangle, LabEx « Intelligences des mondes urbains », dont les travaux portent sur la ville durable, les dispositifs participatifs, les injustices environnementales et sur les nouvelles solidarités urbaines.

 

Les trois prochaines conférences
« Sport : quelles limites pour le corps ? » – Jeudi 22 septembre 2016 de 19h00 à 20h30
Un duplex entre la Cité des sciences et de l’industrie à Paris et le Musée des Confluences de Lyon
Le sport, c’est bon pour la santé. Mais les sportifs de haut-niveau jouent souvent avec les limites de leur corps. Comment la recherche peut les aider ? Définition des règles de progression, études de la motricité et de l’équilibre, compréhension des processus cérébraux de la performance sportive, rien n’est négligé, pour eux et pour nous tous.

« Vaccins : pourquoi font-ils peur ? » – Jeudi 13 octobre 2016 de 19h00 à 20h30
Un duplex entre la Cité des sciences et de l’industrie à Paris et le Pavillon des Sciences de Montbéliard
De plus en plus de Français sont réfractaires aux vaccins, sans doute par manque d’informations et méconnaissance des effets secondaires. Qu’en est-il réellement ? Quel est le mode d’action de ces médicaments pas comme les autres ? Quel est l’enjeu collectif de la vaccination ? Quel avenir pour le vaccin ?

« Prédire les maladies du cerveau : quelles précautions ?» – Jeudi 3 novembre de 19h à 20h30
Un duplex entre la Cité des sciences et de l’industrie à Paris et la Bibliothèque de l’Alcazar à Marseille
Le but de la médecine prédictive est de traiter les maladies avant qu’elles n’apparaissent. AVC, anorexie, maladies neurodégénératives font ainsi l’objet de recherches pour un diagnostic génétique. Mais comment vivre avec la connaissance de ce risque potentiel de maladie ? Quel risque de discrimination courons-nous en fonction de notre patrimoine génétique ?

L’accès à la conférence est libre et gratuit, nous vous conseillons cependant de vous inscrire à l’adresse : rf.ecneicsrevinu@secnerefnoc

Les conférences du cycle « Santé en questions » sont organisées en partenariat avec:

Bibliothèque de l’Alcazar, Bibliothèques Municipales de Marseille, Casden, Cerveau & Psycho, Indésciences, La Recherche, Mairie de Paris, Médiathèque du Bachut, Musée des Confluences, Pavillon des Sciences de Montbéliard, Pour la science, Pourquoi docteur, Sciences et Avenir, Ville de Lyon

Classement Reuters : Le CEA, le CNRS et l’Inserm dans le Top 10 mondial des organismes de recherche en termes d’innovation.

Le classement établi par Thomson- Reuters, porte sur « les 25 institutions publiques qui contribuent le plus à faire progresser la science et la technologie dans le monde » écrit Reuters.

Le CEA est leader de ce palmarès, le CNRS 5e et l’Inserm 10e organisme mondial.

 

Ce palmarès se fonde sur une l’intégration de données relevant de la propriété intellectuelle, du nombre de brevets et de publications indexés dans la base de données des plates-formes de Thomson Reuters au cours des 8 dernières années.

Les 25 premières organisations publiques listées sont classées en fonction de 10 critères dont le nombre total de publications recensées, le pourcentage de publications incluant un co-auteur au moins affilié à une entité privée, le volume de brevets enregistrés auprès du WIPO, le taux de « succès » des brevets (leur taux d’application), le pourcentage de dépôt de brevets couvrant à la fois les Etats-Unis, l’Europe et le Japon, ou le taux de citation de brevet (Patent citation Index).

A noter : la Fraunhofer (Allemagne) se classe 2e, l’agence des sciences et technologies du Japon 3e, et le Health & Human Services (HHS), la filiale des NIH et CDC américains en charge des aspects de propriété industrielle, se classe 4e de ce classement

Un classement similaire des universités a été publié l’année dernière par Reuters.

Selon Daniel Verwaerde, administrateur général du CEA, « ce résultat récompense les efforts du CEA pour valoriser le résultat de ses recherches et la reconnaissance internationale dont il bénéficie aujourd’hui. L’impact de nos brevets auprès du monde industriel et commercial est clairement démontré, ainsi que le professionnalisme des équipes en charge de la gestion de cette propriété intellectuelle. »

«  Ce classement inédit, international et professionnel, montre à quel point l’innovation et le transfert sont au cœur de la recherche française avec des performances qui démentent les idées toutes faites qui circulent en France », se félicite Alain Fuchs, président du CNRS.

Pour Yves Lévy, P-DG de l’Inserm, « Ce classement illustre parfaitement la dynamique en marche en matière d’innovation au niveau des organismes nationaux et la place de l’Inserm, qui, avec sa filiale Inserm-Transfert, fait la preuve à nouveau de sa position de leader mondial dans le secteur de l’innovation en santé ».

En savoir plus : cliquez ici

Lutte contre le virus Zika : En partenariat avec le Brésil et les départements français d’Amérique, les équipes de recherche françaises se mobilisent

Yves Lévy, Président d’Aviesan, l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé, a réuni ses partenaires, le 18 février 2016 au siège de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), autour des questions de recherche soulevées par l’émergence et la propagation du virus Zika. Les Ministères français de la recherche, de la santé, et des affaires étrangères étaient représentés, ainsi que l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), l’InVS (Institut de Veille sanitaire), et l’EFS (Etablissement français du sang).

PhotoCP Zika

(c) Fotolia

Au cours de cette réunion, les chercheurs des différentes institutions de recherche, en particulier de l’Inserm, de l’Institut Pasteur et de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ont effectué une présentation de l’état actuel des connaissances scientifiques sur Zika, ce virus émergent de la classe des arbovirus (qui comprend les virus de la dengue, la fièvre jaune, ou le virus West Nile notamment) connu depuis 1946, qui est présent actuellement dans plus d’une trentaine de pays situés en Amérique du Sud, Amérique centrale, dans les Caraïbes et les Départements français d’Amérique, après avoir été détecté au Brésil en mai 2015.

Les principaux projets de recherche déjà en cours ou devant débuter en métropole ainsi que dans les Départements français d’Amérique ont été exposés et discutés entre les différents spécialistes réunis : épidémiologistes, entomologistes, infectiologues, virologues et spécialistes des sciences humaines et sociales.

« Avec l’expérience acquise sur les épidémies récentes de Chikungunya, et d’Ebola, le réseau REACTing[1] nous permet une nouvelle fois de démontrer que la recherche française est en mesure de réagir vite et de manière coordonnée en cas d’urgence », résume Yves Lévy, Président d’Aviesan et Président-directeur général de l’Inserm.

« L’objectif de cette réunion était de rassembler l’ensemble des forces de recherche présentes en Métropole, dans les Départements Français d’Amérique, et à La Réunion pour construire très rapidement des programmes de recherche pertinents capables de répondre aux nombreuses questions soulevées par l’épidémie de Zika, précise Jean-François Delfraissy, Directeur de l’Institut Thématique multi-organisme Immunologie, inflammation, infectiologie et microbiologie (I3M). L’étude des partenariats possibles avec le Brésil était également à l’ordre du jour ».

Parmi les questions de recherche prioritaires, on peut citer la relation entre l’infection par Zika au cours de la grossesse et la survenue de microcéphalie chez les nouveau-nés, l’étude du neurotropisme du virus Zika avec ses éventuelles conséquences cliniques, la modélisation du virus et sa conformation dans l’espace, les moyens de contrôle des moustiques Aedes, vecteur du virus, leurs comportements et répartition géographique ainsi que la mise au point de tests diagnostiques sensibles et spécifiques d’infection par le virus Zika.

Des études cliniques ont d’ores et déjà démarré en Guadeloupe, Guyane et Martinique :

– Des études observationnelles, lancées en janvier 2016, sur les conséquences de l’infection par le virus Zika au cours de la grossesse pendant l’épidémie. Elles devraient permettre le suivi de 5000 femmes enceintes en Guadeloupe, Guyane et Martinique avec l’appui du Centre d’investigation clinique sous l’égide de l’Inserm.

– L’extension d’une cohorte déjà existante portant sur les arboviroses endémiques et émergentes aux Antilles françaises et en Guyane chez les enfants et les adultes touchés par des infections aiguës ou asymptomatiques, permettra de mieux étudier l’histoire naturelle de la maladie et les relations entre le phénotype clinique et certains paramètres immuno-virologiques.

« L’ensemble des équipes de recherche françaises reconnues au plan international, mobilisées et coordonnées depuis octobre 2015 par REACTing, sont maintenant prêtes, aux côtés des meilleures équipes européennes et en lien avec le Brésil, principal pays touché, à avancer encore plus vite », prévoit Yazdan Yazdanpanah.

 

Le réseau REACTing

L’Institut thématique multi-organisme Immunologie, inflammation, infectiologie et microbiologie (I3M) a mis en place en juin 2013 un réseau appelé REACTing (REsearch and ACTion targeting emerging infectious diseases) pour :

  • améliorer la préparation de la recherche en période d’inter-crise : gouvernance, préparation des outils de recherche, identification des priorités de recherche, recherche de financements, aspects éthiques et juridiques ;
  • financer et mettre en place des projets de recherche en période de crise épidémique : coordination, priorités stratégiques, aide méthodologique, information des autorités et du grand public.

Ce réseau s’organise autour d’un comité de pilotage d’une quinzaine de spécialistes de santé humaine et de santé animale et s’appuie sur un comité scientifique de 8 membres et de centres méthodologiques localisés au Nord (F. Mentré, CHU Bichat) et au Sud (A. Fontanet, Institut Pasteur). REACTing ne cible aucune maladie en particulier, et peut intervenir sur toutes les émergences infectieuses et notamment zoonotiques. Son domaine d’action est large, de la recherche fondamentale aux sciences humaines et sociales, en privilégiant une approche transversale.

Le dispositif REACTing a permis de mobiliser les équipes de recherche françaises pour l’épidémie de Chikungunya dans les Antilles, et pour Ebola dès les premières notifications de cas. Il s’est vu renforcé, en octobre 2014, avec la mise en place d’une organisation spécifique interministérielle coordonnée par le Pr Jean-François Delfraissy, la « task-force Ebola », pour piloter les actions de lutte contre le virus en poursuivant trois objectifs principaux : (i) le contrôle et l’éradication de l’épidémie ; (ii) la prise en charge des autres urgences sanitaires non liées à Ebola ; (iii) l’anticipation des crises à venir.

[1] REACTing pour REsearch and ACTion targeting emerging infectious disease. Cf. encadré page suivante

Lancement d’une alliance européenne dédiée à l’accélération de nouveaux concepts dans le domaine de la recherche d’un vaccin contre le VIH

La Commission Européenne a attribué plus de 22 millions d’euros à l’Alliance européenne pour un vaccin contre le VIH (EHVA) pour développer une plate-forme pluridisciplinaire afin d’évaluer de nouveaux vaccins préventifs et thérapeutiques. À ce financement s’ajoutent 6 millions d’euros supplémentaires de la part du gouvernement suisse pour les partenaires suisses du projet.

L’EHVA, un partenariat créé par le professeur Yves Lévy, PDG de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), et par le professeur Giuseppe Pantaleo, directeur de l’Institut suisse pour la recherche de vaccins à l’hôpital universitaire de Lausanne (CHUV), rassemble 39 partenaires industriels et universitaires provenant de l’Europe, des États-Unis et d’Afrique, et ayant une expertise et des technologies de pointe pluridisciplinaire.

Le VIH reste un problème sanitaire mondial majeur avec 37 millions de personnes vivant avec et plus de 2 millions de nouvelles infections chaque année. De nombreuses stratégies biomédicales de prévention contre le VIH (comme une prophylaxie avant et après exposition), même si elles sont efficaces, sont difficiles à maintenir sur le long terme. Un vaccin représente encore l’outil de santé publique le plus efficace dans le combat contre le VIH/SIDA.

L’EHVA a pour but de développer plusieurs concepts innovants de vaccins contre le VIH à la fois dans les domaines prophylactique et thérapeutique. La stratégie d’un vaccin prophylactique repose sur le développement de nouveaux vaccins candidats et sur un système de vaccination capable d’améliorer les réponses des anticorps protecteurs, alors que l’approche d’un vaccin thérapeutique étudiera les moyens qui contribueront à développer une cure fonctionnelle en combinant des vaccins avec d’autres interventions immunologiques. À partir de l’expérience très riche obtenue dans le domaine de la recherche sur le VIH au cours des dernières décennies, l’EHVA développera un processus solide qui facilite la sélection et le développement de vaccins candidats prometteurs, de la découverte et de la fabrication jusqu’aux essais cliniques précoces. L’EHVA fera également appel à des experts industriels et sera en liaison étroite avec des scientifiques africains reconnus et avec le Partenariat Europe-Pays en développement pour les essais cliniques (EDCTP) dans le but de tester de futurs vaccins en Afrique subsaharienne.

Le professeur Yves Lévy, Coordinateur de l’EHVA déclare :

« Au-delà de l’excellence scientifique des différentes équipes impliquées dans ce projet très ambitieux, l’EHVA permettra de structurer la recherche d’un vaccin contre le VIH en Europe via l’alliance de ses 39 partenaires regroupant leur expertise et savoir-faire autour d’un plan de travail ambitieux de 5 ans. Nous sommes très reconnaissants envers la Commission Européenne et le gouvernement suisse qui ont apporté un soutien financier qui nous permettra de mettre en place ce plan de travail. »

Le professeur Giuseppe Pantaleo, coordinateur scientifique de l’EHVA a pour sa part ajouté :

« L’EHVA est un stimulateur important pour la recherche d’un vaccin contre le VIH en Europe. Non seulement cela nous donne l’opportunité d’accélérer le développement d’un certain nombre de nouveaux vaccins candidats, mais surtout cela nous permet de développer des outils pour mieux comprendre les réponses immunitaires humaines au vaccin et comment elles sont associées à l’efficacité d’un vaccin ; nous pourrons ainsi diminuer le nombre de vaccins candidats prometteurs sélectionnés à l’avenir. »

Le docteur Ruxandra Draghia-Akli, directrice de la Direction de la santé à la Direction générale pour la recherche et l’innovation de la Commission Européenne, a dit : « La recherche financée par l’UE présente un triple bénéfice : elle met en avant l’excellence scientifique européenne et des collaborations mondiales, elle permet de développer de nouveaux vaccins candidats prophylactiques et thérapeutiques et elle améliore la compétitivité européenne. La Commission a le plaisir de financer le projet de l’EHVA dans le cadre de ses efforts pour surmonter les obstacles du développement de vaccins et pour atteindre l’objectif d’un monde sans sida. »

L’EHVA est un projet de 5 ans (début en janvier 2016) financé par le programme Horizon 2020 pour la recherche et l’innovation de l’Union Européenne selon l’accord de financement n° 681032.

Pier-Vincenzo Piazza reçoit le Grand Prix Inserm 2015

Les Prix Inserm 2015 récompenseront le 8 décembre prochain au Collège de France, huit chercheurs et ingénieurs de recherche remarquables. Le Grand Prix Inserm 2015 sera remis à Pier-Vincenzo Piazza, en reconnaissance de l’ensemble de son travail sur la physiopathologie des maladies psychiatriques, en présence de Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé, de Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, du professeur Yves Lévy, Président-directeur général de l’Inserm et de Jean-Yves Le Déaut, député et Président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst).

Caroussel PV Piazza

© Inserm / Patrick Delapierre

Pier-Vincenzo Piazza, Grand Prix Inserm

Le Grand Prix Inserm est décerné à Pier-Vincenzo Piazza, directeur de recherche Inserm et directeur de l’Unité Inserm 862 « Neurocentre Magendie » pour l’ensemble de ses recherches sur les mécanismes physiopathologiques des maladies psychiatriques. Egalement médecin et psychiatre, Pier-Vincenzo Piazza s’est consacré à la recherche en psychiatrie expérimentale dans le but de développer de nouveaux traitements des maladies mentales.

Il fut le premier à mettre en évidence l’existence d’une vulnérabilité individuelle à l’addiction, proposant ainsi les bases de la physiopathologie de la toxicomanie.

Il a récemment identifié un mécanisme capable de protéger naturellement le cerveau des effets néfastes du cannabis chez l’animal, ce qui lui a permis de révéler avec son équipe, une nouvelle classe pharmacologique et de sélectionner le premier candidat médicament, l’AEF0117.Cette molécule qui fera l’objet d’essais cliniques en 2016, est capable d’inhiber les effets comportementaux du THC. Cette découverte ouvre la voie à de possibles traitements contre l’addiction au cannabis.

 

Peter Piot, Prix International

Le Prix International est attribué à Peter Piot, médecin spécialisé en microbiologie et ancien directeur de l’Onusida, en reconnaissance de l’ensemble de ses recherches sur les virus mortels. Il a notamment codécouvert le virus Ebola en 1976 et lutté activement contre le VIH. Président de la London School of Hygiene and Tropical Médicine, il participe actuellement à la recherche d’un vaccin contre le virus Ebola.

 

Etienne-Emile Baulieu, Prix d’Honneur

Le Prix d’Honneur distingue le professeur Etienne-Emile Baulieu, chercheur au sein de l’Unité « Stéroïdes, neuroprotection et neurorégénération » (Unité Inserm 1195), pour ses travaux sur les hormones stéroïdes. Mondialement reconnu pour avoir découvert la sécrétion de la DHEA par les glandes surrénales et inventé la pilule abortive, il travaille aujourd’hui sur une approche de la maladie d’Alzheimer.

 

Le Prix Opecst-Inserm est attribué à José-Alain Sahel, médecin ophtalmologiste, fondateur et directeur de l’Institut de la Vision (Unité Inserm 968), pionnier dans le domaine de la rétine artificielle et des thérapies régénératrices de l’œil.

 

Les Prix Recherche sont décernés à Caroline Robert, médecin et codirectrice de l’équipe de recherche sur le mélanome au sein de l’Unité Inserm 981, pour ses travaux sur le mélanome et Archana Singh-Manoux, directrice de recherche Inserm au sein de l’Unité « Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations » (Unité Inserm 1018) en reconnaissance de ses études sur le vieillissement cognitif.

Les Prix Innovations honorent cette année René Ferrera, ingénieur de recherche Inserm au Laboratoire CarMeN (Unité Inserm 1060) qui a notamment développé de nouvelles techniques de protection et d’évaluation de la viabilité myocardique, et Claire Lissalde, ingénieur de recherche et responsable du service audiovisuel de l’Inserm (Département information scientifique et communication) pour son travail original au service de la diffusion scientifique.

L’Inserm s’envole dans l’espace avec Thomas Pesquet

Dans un an, l’astronaute français de l’ESA Thomas Pesquet s’envolera pour la station spatiale internationale (ISS) où il réalisera à bord des expériences scientifiques préparées par des chercheurs de l’Inserm. Le programme scientifique et technique de cette mission de l’ESA (l’Agence Spatiale européenne) comporte une participation française significative gérée par le CNES (Centre national d’études spatiales).

Les projets de recherche de 3 laboratoires de l’Inserm seront menés en orbite. Ils auront pour objectif d’étudier les effets de l’espace sur la densité osseuse, la pression artérielle, le sommeil. Les données recueillies avant, pendant et après la mission de 6 mois seront analysées au sol par les chercheurs pour mieux comprendre les pathologies associées.

PhotoCP web Thomas Pesquet

© Inserm/Delapierre Patrick

Pour en savoir plus sur les expériences que conduira Thomas Pesquet, lire le dossier complet réalisé par le magazine de l’Inserm :

Espace – L’Inserm en orbite (Science&Santé n°27)

Ecouter l’interview de Thomas Pesquet réalisée pour l’Inserm au salon du Bourget (coproduction Inserm/CNES) :

Pour vous informer, l’Inserm, partenaire scientifique du vol opéré par l’ESA, organise une conférence citoyenne en présence des chercheurs impliqués et de Claudie Haigneré:

Conquête spatiale et innovation médicale le 26 novembre de 19h à 20h30 Cité des sciences et de l’industrie de Paris, Museum de Toulouse (duplex dans le cadre de Futurapolis)

A suivre sur @InsermLive

3 laboratoires de l’Inserm impliqués pour 4 expériences :

  • Unité Inserm 1075 « COMETE Mobilités : Attention, Orientation et Chronobiologie » (Caen)

L’équipe de recherche étudiera le mal de l’espace et son application avec le mal des transports. Sur le plan technologique, le laboratoire travaille avec la société Bodycap sur des capteurs actimétriques et de température miniaturisés ainsi que sur les logiciels d’analyse correspondant. Ces capteurs seront embarqués dans une veste intelligente que portera Thomas Pesquet.

Pierre Denise

Unité Inserm 1075 « COMETE Mobilités : Attention, Orientation et Chronobiologie »

02 31 06 81 32

rf.neacinu@esined.erreip

 

  • Unité Inserm 1059 « Biologie intégrative du tissu osseux » (St Etienne)

– Ce laboratoire étudiera les modifications osseuses dues au vol spatial et la récupération au retour sur terre.

– Une deuxième expérience, in vitro, visera à comprendre pourquoi les cellules précurseurs de la moelle osseuse se différencient dans l’espace en  adipocytes au dépens des ostéocytes, cause majeure de diminution de la formation osseuse et donc de perte osseuse.

Laurence Vico

Unité Inserm 1059 « Biologie intégrative du tissu osseux »

04 77 42 18 57

rf.enneite-ts-vinu@ociv

 

  • Unité Inserm 970 « PARCC (Paris – Centre de recherche cardiovasculaire) » – équipe « Physiopathologie, pharmacologie et imagerie des grosses artères » (Paris)

Les vols spatiaux sont de bons modèles pour étudier le vieillissement accéléré, dans la mesure où certaines données préliminaires montrent que la rigidité artérielle augmenterait d’un équivalent de 10 ans environ lors de vols spatiaux courts. Les changements liés à la microgravité seront étudiés à l’aide de capteurs souples développés spécialement (en collaboration avec l’ESIEE Paris et le laboratoire ESYCOM).

Pierre Boutouyrie
Unité Inserm 970 PARCC
01 56 09 39 66
rf.phpa.pge@eiryuotuob.erreip

L’Inserm à la COP21

En raison de ses impacts déjà observables et attendus au cours de ce siècle, le changement climatique est aussi l’affaire des chercheurs en sciences de la vie et de la santé. L’Inserm s’engage dans le cadre de la COP21 : symposiums scientifiques, conférences pour le grand public. Du 30 novembre au 11 décembre, durant l’organisation, à Paris de la 21e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21/CMP11), l’Inserm organise les événements suivants :

  • Au Bourget – Village « Génération climat » /Mercredi 2 décembre de 14h55 à 15h40

Une conférence dans le cadre de la journée Recherche, intitulée « Qualité de l’air : quelle prévention du risque sanitaire ? » avec Robert Barouki (Inserm), Augustin Colette (INERIS), Robert Vautard (CNRS/CEA)

Espace « La Recherche se mobilise pour le climat » proposé par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche et 15 organismes de recherche

– Zone thématique Santé

Un plateau TV le jeudi 10 décembre à 14h sur le sujet « Qualité de l’air : quelle prévention du risque sanitaire ? » avec Isabella Annesi-Maesano (Inserm), Augustin Colette (INERIS), Robert Vautard (CNRS/CEA)

Des interventions d’experts et de médiateurs Inserm: Rémy Slama, Chantal Raherison, Isabella Annesi-Maesano, Shamila Nair-Bedouelle, Robert Barouki, Grégoire Rey, Michèle Garlatti

L’exposition Climat & Santé de l’Inserm: Diaporama
Voir le livret de l’exposition consultable en ligne

 

Ouvert au public de 12h à 18h les jours de semaine et de 10h à 20h les samedi et dimanche

Obtenir une accréditation presse

Sources radioactives découvertes à l’Université de Bordeaux

L’Inserm est très attentif à l’incident de niveau 2 déclaré le 21 octobre 2015 par l’ASN dans un laboratoire mixte Inserm/université de Bordeaux.

L’Inserm note que l’université mettra en place les mesures demandées par l’ASN et relevant de sa responsabilité en tant que propriétaire des locaux. L’Inserm apportera tout son soutien à l’université.

Concernant l’Inserm, deux salariés exposés ont été examinés par le service de médecine de prévention. Les examens médicaux ont conduit au maintien en activité des personnes concernées qui feront l’objet d’un suivi régulier.

L’Inserm partenaire de la journée mondiale contre les rhumatismes : « Ensemble Contre les Rhumatismes! »

Le 12 octobre 2015, à l’occasion de la Journée Mondiale des Rhumatismes (World Arthritis Day), une Journée de Recherche et d’Information « Ensemble contre les Rhumatismes » se tiendra à l’Espace Charenton à Paris sous le haut patronage de Monsieur François Hollande, Président de la République.

Orthopde

©Fotolia

Les rhumatismes et les maladies musculo-squelettiques affectent 24 % de la population européenne et sont la première cause de handicap après 40 ans. La recherche est donc plus que jamais l’enjeu majeur de cette journée. Dans de nombreux pays, cette journée sera l’occasion pour les chercheurs, les patients et les journalistes de faire le point sur les innovations technologiques et les nouvelles approches scientifiques qui vont permettre une meilleure prise en charge de ces maladies.

À Paris, dans le 12e arrondissement, l’Espace Charenton (de 8h30 à 17h00) accueillera des chercheurs qui présenteront leurs travaux les plus récents, mais aussi des patients pour qui des sessions d’échange et d’information sont prévues. Ils pourront ainsi s’informer directement à la source, auprès des chercheurs et des rhumatologues présents.

Ouvert à tous, le moment fort de la mi-journée sera le débat « Comment réduire la mortalité et la morbidité des rhumatismes ? » animé par Mathieu Vidard, journaliste sur France Inter.

Parmi les interventions lors de cette journée :

Bruno Bonaz, Unité Inserm 836  » Grenoble institut des neurosciences » présentera une session sur la possibilité d’utiliser la neurostimulation vagale, qui a déjà fait ses preuves dans la maladie de Crohn, dans la polyarthrite rhumatoïde.

Claudia Montero-Menei, Unité Inserm 1066  » micro et nanomédecines biomimétiques, présentera ses recherches sur des micro-transporteurs pour réparer les tissus musculaires et squelettiques

Pascal Richette, unité Inserm 1132  » Biologie de l’os et du cartilage : régulations et ciblages thérapeutiques » interviendra sur la goutte et les maladies métaboliques qui lui sont associée.

Enfin, Karine Louati répondra à la question « Rhumatismes : pourquoi provoquent-ils de la fatigue ?

Pour vous informer, vous inscrire gratuitement et consulter le programme, visitez le site : http://ecr-2015.sciencesconf.org/

Cette manifestation nationale est soutenue par L’Inserm, AVIESAN (Alliance nationale pour les Sciences de la Vie et de la Santé), la Société́ Française de Rhumatologie, la Fondation Arthritis Courtin (1ère fondation privée destinée à soutenir la recherche sur les rhumatismes en France), la SOFMER (Société́ Française de Médecine et de Réadaptation), le CRI (Club Rhumatismes et Inflammation), le GRIO (Groupe de Recherche et d’Information sur les Ostéoporoses), ainsi que de nombreuses associations de malades.

La mission associations recherche & société de l’inserm a contribué à l’élaboration de cette journée

Pour développer le dialogue et le partenariat entre les chercheurs et les associations, l’Inserm a mis en place un double dispositif qui fonctionne depuis 2004 : une instance de réflexion, le Groupe de Réflexion avec les Associations de Malades (Gram), et une structure opérationnelle, la Mission Associations Recherche & Société.
Pour suivre les nouveaux programmes, comme les séminaires de formation, les rencontres débats thématisés, les journées portes ouvertes des laboratoires, … ou les dispositifs facilitant le rapprochement des chercheurs et des associations, consultez le site : http://www.inserm.fr/associations-de-malades

 

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